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Invité Gene

Histoire de Teddie - épisodes 1 à 50

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Invité Gene
1er épisode

Bonjour !
Je suis "Gene", j'ai 46 ans, mon mari 48.
Nous avons une fille de 22 ans et un garçon de 15 ans.
Nous avons aussi une petite fille de 2 ans.
Tout a commencé quand ma fille, en allant au collège, a trouvé une jeune pie tombée du nid, qu’elle a ramenée à la maison. Nous l’avons nourrie, vue grandir et apprendre à voler … et nous l’avons aimée. Nous ne voulions ni l’enfermer, ni lui couper les ailes. Elle aimait aller frapper aux fenêtres des voisins du quartier pour qu’on la fasse rentrer. Mais un jour, elle a disparu ; nous pensons que quelqu’un l’a prise pour la mettre en cage, car plusieurs personnes croyaient qu’elle était à eux, puisqu’ils l’avaient vu venir un jour taper à leur fenêtre et entrer chez eux…
Nous avons eu beaucoup de peine, et elle nous a manqué, malgré les bêtises qu’elle ne cessait de faire.
Nous avons pensé prendre un mainate, mais quand nous avons su qu’un mainate apprenait à parler pendant 1 an ou 2 maximum, et que tout le reste de leur vie ils répétaient la même chose, nous nous sommes renseignés sur les perroquets. Le problème cette fois-ci, c’était le prix : il fallait compter 6000 ou 7000 francs pour un bébé élevé à la main : cela représentait une paye !





2ème épisode

C’était pendant les fêtes de fin d’année. Nous avions décidé d’aller voir les décorations dans une grande jardinerie. Ma fille me dit : « tu te rends compte que si on va là-bas, on va acheter un perroquet ? »
- « Bien sûr que non lui répondis-je en riant, tu sais très bien qu’on ne peut pas ; on y va seulement pour voir les décorations de Noël ! Si je pensais que je puisse craquer, je resterais à la maison, mais il n’y a aucun problème, j’avais même oublié qu’il y avait également un coin animalerie. »
...
Une heure plus tard, une vendeuse me mettait sur le bras un gris du Gabon de 4 mois, élevé à la main. Je n’étais pas très rassurée, mais déjà sous le charme. Je n’arrivais plus à partir : la vendeuse a su exploiter notre coup de foudre devant ces 4 ou 5 bébés gris qui semblaient attendre que quelqu’un veuille bien les adopter :
6000 francs au lieu de 7000, et payable en 3 fois sans frais !
Il est impossible de dire lequel des 4 membres de la famille craquait le plus ; il n’y en avait pas un pour raisonner l’autre ; depuis le temps que nous en avions envie !
J’ai glissé ma main dans la cage où se trouvaient les trois bébés sevrés, et j’ai demandé : « qui est-ce qui veut venir avec moi ? » Il y en a eu un qui a tendu sa patte pour venir sur ma main.
J’ignore pourquoi, mais ma fille savait que ça se passerait ainsi. Mon fils au contraire n’y croyait pas du tout. Il disait : « oui, c’est ça ! Et on va rentrer à la maison avec le perroquet !!! » Il croyait qu’on le faisait marcher quand on lui a dit qu’on l’achetait ! Et pourtant …

Nous sommes maintenant 5 à la maison ; nous avons un nouvel enfant !
La vendeuse ne nous a pas dit grand-chose, si ce n’est qu’il ne fallait pas le laisser seul (nous disions « il » car nous ne savions pas encore si c’était un mâle ou une femelle), et que notre animal allait s’attacher à une seule personne de la famille.




3ème épisode

Nous avons passé en revue les différents prénoms qui nous plaisaient et sommes tombés d’accord sur Teddy ce prénom pouvant être au masculin ou au féminin, il n’y aurait que l’orthographe qui changerait : Teddy-Y pour un garçon et Teddie IE pour une fille.
Quand nous avons pris Teddie nous étions tous les 4 à la maison, rivalisant d'ingéniosité pour devenir le membre de la famille qu'elle préfèrerait !
Puis notre fille est partie pour se mettre en ménage, et Teddie a souffert de ce qu’elle a considéré comme un "abandon". Depuis, chaque fois qu'elle voit notre fille, Teddie a une 1ère réaction de joie, puis elle semble se souvenir de la "trahison" et se jette sur ma fille pour la mordre méchamment.
Ce n'était pas qu'elle aimait notre fille plus que nous. En fait, son bonheur, c'est de nous avoir tous les 4 autour d'elle, les yeux rivés sur elle, en train de l'admirer !!! Si la conversation dévie et qu'elle n'est plus le centre d'intérêt, ça lui fait très mal !
A cette période-là, il s’est passé quelque chose d’étrange avec Teddie. Ma fille, après avoir quitté la maison est tombée sous l’influence d’une personne peu recommandable qui se servait d’elle et passait son temps à rentrer et sortir de prison ; mais nous ne le savions pas encore. Teddie, elle, semblait avoir détecté quelque chose. Par moments dans la journée, elle appelait Colette (c’est le nom de ma fille) sur un ton qui me faisait venir les larmes aux yeux ; cela me rappelait un poème qui disait « la biche brame au clair de lune, son petit faon délicieux a disparu dans la nuit brune, la biche brame au clair de lune… » ;
On aurait dit que Teddie pleurait ou hurlait la mort en appelant Colette.
C’était comme si au moment où elle appelait ainsi, il était en train d’arriver quelque chose de mauvais à ma fille ; j’avais la sensation qu’elle avait des ondes qui détectaient les moments les plus difficiles que ma fille traversait, et ça avait quelque chose de si intense …
Ce qui est encore plus étrange, c’est que quand ma fille a fini par réussir à quitter ce gars, plus jamais Teddie ne l’a appelée de cette manière. Maintenant elle est avec quelqu’un d’autre (ma fille), elle est maman d’une fillette de 2 ans, et Teddie réagit comme je l’ai indiqué plus haut. En ce qui concerne le bébé, Teddie en a d’abord eu très peur. Elle s’envolait à la vue du bébé, du landau, du lit, du siège, bref, tout cela semblait l’effrayer au plus haut point. Maintenant, chaque fois qu’elle voit la petite, elle lui dit « coucou ! » mais elle garde ses distances !





4ème épisode


Au départ, comme on nous avait dit qu'il fallait absolument de la compagnie à un Gris du Gabon, et qu’il ne soit surtout pas seul, on l'emmenait absolument partout avec nous, même faire les courses, etc. Quand cela n’était pas possible, dans certains magasins par exemple, ou bien s’il pleuvait, ou s’il y avait du vent, on la mettait dans un sac, puis on la ressortait dès que possible, et elle adorait ça (être toujours avec nous !) Le soir, elle s'endormait avec nous dans notre lit, puis on la mettait dans sa cage pour la nuit. Le matin, elle venait nous rejoindre dans notre chambre. On avait mis une échelle à l’entrée de sa cage pour qu’elle puisse descendre toute seule. C'était du vrai bonheur ! Pour toute la famille !!!
Quasiment toute la journée, elle était sur mon épaule, même quand je faisais mon ménage ! Il faut dire que ça n’avançait pas très vite !
Au moment des repas, on lui mettait une assiette à table avec nous, et elle mangeait comme nous. C'était amusant de voir à quelle allure elle avalait les spaghettis ! Elle avait quand même un faible pour ce qui était bien gras ou bien sucré ! Les carottes râpées, elle ne les mangeait que lorsqu’elles étaient assaisonnées, cette canaille !
Dans sa cage, elle avait un mélange de graines pour perroquets, mais seules les graines de tournesol l'intéressaient.

2 après-midi par semaine, j'allais dans une association dans laquelle je l'emmenais sans que cela ne pose aucun problème. Puis des personnes jalouses ont réussi à faire interdire l'introduction des animaux dans les locaux. Si j’emmenais mon perroquet, pourquoi n’emmèneraient-elles pas leur chien, leur chat, etc. … Bref, Teddie a donc dû rester seules 2 demi-journées par semaine, ce qui était aussi dur pour moi que pour elle. Cela m’arrachait le cœur de partir et de la laisser ainsi.





5ème épisode : son premier mot

Nous avons eu Teddie en décembre. Pendant les vacances de février, ma fille et moi avons travaillé au Centre Aéré, et ce fut la 1ère fois que nous dûmes la laisser seule à la maison, même si j’ai eu l’autorisation de l’y emmener quelques fois avec moi. C’est à cette occasion qu’elle prononça son premier mot. Nous avions l’habitude, quand nous nous approchions de la cage pour la prendre et qu’elle tendait la patte pour monter sur notre main, de dire « oh oui, oh oui, oh oui !!! » Ce jour-là, quand nous arrivâmes du Centre, à peine avions-nous ouvert la porte de la maison, qu’elle s’écria « oh oui, oh oui, oh oui ! ». Nous étions en extase, émues comme vous seuls qui avez des Gris pouvez l’imaginer !
Lorsque nous l’emmenions au Centre Aéré, elle adorait voir les enfants qui l’admiraient. Elle leur sifflait un air que mon mari lui avait appris, de Blanche Neige et les 7 nains : « Hé ho, hé ho, on rentre du boulot … ».

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Invité Gene
51ème épisode



Trois jours plus tard, le voisin sonne à nouveau pour venir se plaindre une nouvelle fois. Il nous dit que lui, ça ne le dérange pas, mais que sa femme a un « sale caractère », et qu’elle ne supporte plus d’entendre nos perroquets ! Elle est devenue pénible avec ça !
Nous lui montrons que nous avons acheté du contreplaqué que nous installons tous les soirs en guise de volets, pour qu’ils puissent dormir une heure de plus le matin.

Une semaine plus tard, c’est la voisine qui vient sonner. Je la fais rentrer, et elle reste de 9 heures à 10h30 du matin, à me répéter en boucle le même refrain : elle en a marre, il faut faire quelque chose, « Lucky Lucke » elle en a jusque là (en fait elle veut sûrement dire la musique d’Inspecteur Gadget que mes bébés adorent siffler en ce moment !), elle va nous les faire enlever, ces perroquets, d’ailleurs, si elle ne l’en n’avait pas empêché, son père serait venu leur régler leur compte à ces oiseaux ! Elle va porter plainte, etc.…

J’essaye d’être la plus conciliante possible, parce que je sais qu’il y a une mauvaise isolation entre les deux maisons, et elle sait tellement bien s’y prendre pour faire la malheureuse victime !
Mon fils est choqué de voir la manière dont elle m’a parlé.

Je commence à me renseigner sur les lois concernant les bruits et nuisances sonores. Je veux être « réglo ».

Ce qui est atroce, c’est que maintenant, dès que mes bébés ouvrent le bec pour prononcer le moindre son, ça me rend malade, je me dis que la voisine va encore venir sonner. Quand je pense qu’au début, j’avais peur de tomber sur un perroquet qui ne parle pas, je suis désormais dans un état que vous ne pouvez pas imaginer : est-ce qu’on va m’enlever mes bébés parce que nous leur avons appris à siffler ? Que va-t-il se passer ?



52ème épisode


Nous faisons des recherches sur internet.

Il y a un décret relatif à la lutte contre les bruits de voisinage… décret n° 95-408 du 18 avril 1995 :

Art. R 48-2 :

« Sera punie de l’amande prévue pour les contraventions de 3ème classe toute personne qui, dans un lieu public ou privé, aura été à l’origine par elle-même ou par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité, d’un bruit particulier de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme par sa durée, sa répétition ou son intensité. Les personnes coupables de l’infraction prévue au présent article encourent également la peine complémentaire de la confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction. »
« Le législateur a aussi défini des seuils en décibels à ne pas dépasser…
… La durée d’apparition d’un bruit et son caractère répétitif doivent aussi être pris en considération… »

… Nous sommes noyés sous un flot d’articles et de circulaires plus ou moins faciles à comprendre.


… C’est samedi, pour la quatrième fois, nos voisins viennent encore sonner pour se plaindre. Ils sont de plus en plus désagréables.
Ca devient étouffant !




53ème épisode


Je contacte la police municipale puisque j’ai appris que les problèmes de bruits de voisinage sont de leur ressort.
Il faut absolument que nous sachions si nous sommes dans notre droit ou non. Ils me disent que s’ils prennent l’affaire en main, il y aura des écoutes qui seront faites, avec des appareils de mesure, et ils me demandent si je suis d’accord. Je le suis ; je ne supporte plus de vivre dans cette situation !

Nous sommes en période de Noël, mais mon cœur n’est pas à la fête. Cette histoire m’empoisonne la vie.
J’ « engueule » même mon fils quand il siffle !


Nous venons déjà de traverser une pénible épreuve : notre fille a accouché au mois de Juillet d’une petite fille. L’accouchement ne s’est pas très bien passé, et le personnel de l’hôpital a été détestable. Quand elle est rentrée chez elle, elle avait 40° de fièvre et ne tenait plus debout, elle n’arrivait même plus à se lever, marcher, ni même aller toute seule jusqu’aux toilettes !
Il a fallu qu’elle retourne à l’hôpital, 2 jours après en être sortie !
Elle avait une phlébite à l’ovaire !
Puis ils ont diagnostiqué une septicémie !
Elle a été soignée plusieurs jours sans résultat ; quand ils l’ont vue mourante, ils l’ont envoyée à Marseille.
Heureusement, après un traitement de choc de plusieurs antibiotiques, ils ont réussi à la sauver.
Environ 1 mois plus tard, elle a pu rentrer chez elle, très affaiblie, marchant avec peine, et incapable de faire quoi que ce soit. Elle a retrouvé sa fille dont elle avait été séparée pendant tout ce temps !

Alors après avoir vécu ça, supporter les caprices d’une gamine qui dit qu’elle préfèrerait entendre aboyer un chien toute la journée que d’entendre siffler nos perroquets !!!! Ca me dépasse !

Il faut croire qu’il y a des gens qui n’ont rien de mieux à faire que d’aller embêter les autres !



54ème épisode


Dimanche, un gendarme (et pas la police municipale que j’avais contactée) est venu chez nous, et sans essayer de nous interroger ou de savoir quoi que ce soit, nous a dit de faire quelque chose tout de suite, sans quoi, la prochaine fois qu’il viendra, «ça ne se passera pas comme ça !».
Nous avons su par la suite qu’il était ami avec le père de la voisine !

Le mardi, nous avons droit à la 5ème visite de nos voisins.

Le mercredi, nous allons voir un conseiller juridique, mais nous ne savons toujours pas à quoi nous en tenir : sommes-nous en tort ou non ?
Est-ce qu’on va nous enlever nos bébés ???

L’après-midi, les voisins viennent pour la 6ème fois. Ils sont désagréables et méchants.

De notre côté, nous nous renseignons sur les possibilités d’isolation phonique. Le problème, c’est qu’il n’y a eu qu’une seule dalle coulée pour les 2 maisons. Après de nombreuses recherches, il semble qu’il y ait une possibilité d’isoler en mettant de la vermiculite entre les 2 murs mitoyens, car il y a 1 seule dalle, mais 2 murs, séparés de 5 cm environ entre les 2 maisons.

Le jeudi, les voisins viennent pour la 7ème fois.

Nous leur parlons de la possibilité d’isoler avec la vermiculite ; nous allons téléphoner à leur propriétaire pour savoir s’il est d’accord pour partager les frais du matériel, et mon mari fera le travail. Le voisin se propose d’aider mon mari à faire les travaux.

Le vendredi, nous avons l’accord du propriétaire pour commencer les travaux. Mon mari commande les sacs d’isolant. Nous espérons que ça va marcher.




55ème épisode



Le produit pour l’isolation est arrivé.
Le samedi 4 janvier, mon mari et le voisin montent sur le toit pour placer l’isolant. Ils doivent enlever des tuiles pour accéder au grenier et glisser l’isolant entre les 2 murs mitoyens. Cela prend la journée.

Le lendemain matin, pour la première fois depuis des mois, nous laissons nos bébés chanter à volonté !
Hélas, cela ne dure pas longtemps ! Ils ne sont pas réveillés depuis 5 minutes, qu’on entend sonner : c’est le voisin ! Il est très en colère, il dit que ça n’a rien fait du tout ; pourtant, de notre côté, nous trouvons que ça atténue bien les bruits.
Devant sa mauvaise foi, mon mari lui répond qu’il ne voit pas ce que nous pouvons faire de plus, et lui dit qu’il n’est pas question qu’on se débarrasse des perroquets !

Ce qui est incroyable, c’est qu’au plus nous faisons des efforts, au plus nous mettons de la bonne volonté, au plus ils deviennent exigeants, hargneux et même menaçants !
Ils continuent à venir sonner. Maintenant, ils sont là pratiquement tous les jours. Je n’en peux plus ! Je finis par débrancher la sonnette. Je me sens « traquée » !
Tout le monde a beau me dire de m’en foutre, je n’y arrive pas.

Aujourd’hui, la police municipale est venue à la maison. Ils ont commencé leur enquête, il y aura aussi une enquête de voisinage.

Maintenant, tous les jours, à différentes heures de la journée, ils viennent écouter si les perroquets font du bruit ou non. Tous les policiers de service ont reçu l’ordre de passer vérifier chaque jour si on les entend ou non.
C’est horrible !

Ca y est, la voisine vient encore sonner. Ma fille est à la maison. Je ne veux pas répondre, je n’en peux plus ! Ma fille me demande la permission d’aller lui répondre à ma place : la voisine veut absolument me parler, et ma fille lui répond que je ne peux pas ; devant son insistance, ma fille lui propose de me faire la commission, et la voisine lui répond : « tu diras à ta mère qu’elle enlève SES DEUX MERDES d’à côté, sinon, ceci cela …
Ma fille lui répond d’aller faire son « caca nerveux » ailleurs, ce qui l’a laissée sans voix !!!

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Invité delphine
Very Happy Gene, je suis vraiment très contente de redécouvrir l'histoire de Ted, c'est génial !!!! Merci pour les photos. Wink

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Invité David
Salut Gene,

Ca y est, je vais relire l'histoire de Teddie. Que du bonheur Wink
Merci de partager cette histoire avec nous.

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Invité Gene
Merci vous deux !

David, tu sais ce qui t'attend, ou plutôt ce qui attend Carmela : une suite, s'il te plait !!!

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Invité David
Oui, je vais en faire part à Carmela. Elle a commencé elle doit continuer maintenant, sinon, gros yeux. Shocked

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Invité Gene
6ème épisode : les premiers signes du picage


Hélas, ce fut également à cette période-là, pendant ses heures de solitude, qu’elle s’arracha sa 1ère plume rouge. Nous n’avions encore jamais entendu parler de picage. Elle n’est pourtant restée seule que de 9h à 12h et de 13h30à 17h30, et cela pendant une semaine et demie, et pas le week-end, en fait durant 5 jours, puis 3 jours.
Nous avions cru lui donner le meilleur en la gardant avec nous pratiquement 24 heures sur 24 ; mais on ne sait jamais de quoi demain sera fait, et ce « meilleur » s’est transformé en pire puisqu’il lui a causé une grande souffrance. Je ne pensais pas qu’un jour je pourrais être amenée à la laisser plusieurs heures seule à la maison ; si c’était à recommencer, je m’obligerais à laisser Teddie seule pendant plusieurs heures chaque jours (enfin j’essayerais !). En y réfléchissant, je ne crois pas que j’y arriverais, mais j’aurais tort ! Au moins, je ne l’emmènerais pas avec moi faire les courses, ni quand nous serions invités, pour qu’elle puisse prendre un tout petit soupçon d’indépendance : qui peut avoir la certitude qu’il ne sera jamais amené à laisser son perroquet pour une raison ou pour une autre ? On ne sait pas ce qui peut nous arriver, et on devrait penser à ce que ressentira notre bébé s’il n’a même pas été séparé une heure de nous depuis des mois ou des années !

Quand les vacances de février furent terminées, la vie repris son cours, et Teddie retrouva son perchoir préféré : ma tête !





7ème épisode vacances en Corse


Teddie est avec nous depuis environ 4 mois et elle a donc 8 mois. Quand nous l’avons achetée, elle avait une aile coupée, elle ne peut donc pas voler.
Les vacances de Pâques approchent, et nous allons partir une semaine en Corse, en voiture puis en bateau. Sur le prospectus des vacances, ils disent que les animaux sont interdits pendant les vacances scolaires. Alors, plutôt que d’essuyer un refus et de n’avoir aucun recours, nous décidons de ne rien dire. Nous achetons un vanity-case (style « je garde ma trousse de toilette et mon maquillage sur moi ! »
Nous découpons une ouverture en forme de cœur sur le côté, à laquelle nous fixons une grille.
Dans la voiture, aucun problème, elle ADORE ça !
En ce qui concerne le bateau, ça va être plus embêtant, parce que les animaux doivent être signalés et voyager dans une sorte de soute à bagages, toute seule, dans un endroit inconnu, sans « son papa et sa maman » ! Ce n’est même pas envisageable ! La voilà donc dans son vanity, avec des tissus au fond, de la nourriture et à boire, et « son papa et sa maman » qui lui parlent pour la rassurer !
Pendant la traversée qui durait environ 2 heures si je me souviens bien, nous lui avons ouvert, et elle s’et mise à siffler l’air que sifflent les hommes quand ils voient passer une belle fille. Les 2 femmes assises devant nous se sont retournées en regardant mon mari d’un œil mauvais car elles ne voyaient pas Teddie qui était sur mes genoux et que nos essayions de dissimuler. Teddie a sifflé à nouveau 1 ou 2 fois, et nous nous retenions de pouffer de rire, mais nous n’osions pas dire que nous avions un perroquet, de peur qu’on nous oblige à la mettre dans le sous-sol du bateau.





8ème épisode


Pendant la traversée, bien que Teddie ait les plumes d’une aile coupées et qu’elle ne puisse pas voler, nous restons prudents, particulièrement sur le pont, car nous nous imaginons mal en train de plonger pour la récupérer au cas où elle tomberait du bateau !
Tout s’est finalement bien passée pour tout le monde, et nous sommes arrivés à destination à bon port.

Au Centre de vacances, nous nous trimbalons partout avec mon Vanity-case, puis prenant confiance petit à petit, Teddie de retrouve de plus en plus souvent sur ma main, puis sur mon bras, puis sur mon épaule, et enfin, à son grand plaisir : sur ma tête !
C’était « vach’ment discret ! »
C’est sûr qu’on doit passer pour des originaux !
Teddie devient la mascotte du Centre de Vacances au point qu’elle finit même par se retrouver à table avec nous, au réfectoire !
Il y a bien quelques mécontents, mais les serveuses et tout le personnel sont ravis, et insistent pour qu’elle ne reste pas dans son vanity pendant le repas.
Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes !






9ème épisode


C’est le matin, il est peut-être 7 heures, nous marchons le long de la plage, mon mari, mon fils, et moi, coiffée de ma Teddie !
Il ne fait pas très chaud, car pour Pâques, le temps n’est souvent pas terrible, même dans le midi !
Mon fils a ramassé une longue canne qu'il vient me montrer ; c'est probablement ce qui a fait peur à Teddie.
Elle s’envole de ma tête et elle vole, vole, vole, 1 mètre, 2 mètres, 3 mètres, 5, 10, 20, 30… mon Dieu, elle ne s’arrête plus, je ne comprends pas ce qui se passe : Teddie ne sait pas voler, elle n’a jamais volé, même pas 50 cm de distance, et je la vois s’éloigner de moi de plus en plus, non pas en longeant la mer, mais en se dirigeant vers la mer, et elle continue de voler… Le fait qu’elle ait les plumes d’une aile coupées doit la faire dévier vers la gauche, et c’est pour cela qu’au lieu de longer le rivage, elle se dirige vers la mer ! Ca y est elle vole maintenant au-dessus de l’eau…Elle est perdue à tout jamais !
Je ne sais pourquoi mais je l’imagine en train de traverser la mer et se retrouver en Afrique, mon pauvre bébé élevé à la main !
Je crie ! Mon mari qui est quelques pas devant moi ne comprend pas en la voyant voler au-dessus de lui et continuer, il ne réalise pas que c’est elle !
Combien a-t-elle volé ainsi, s’éloignant peu à peu du rivage, peut-être 200 mètres, peut-être 300 ? Puis elle se pose sur la mer, à 2 ou 3 mètres du rivage.
Mon mari qui se met à courir derrière elle dès qu’il comprend ce qui se passe, Il entre précipitamment dans la mer, tout habillé, chaussures aux pieds, et appareil photos autour du cou !
Nous la mettons au chaud contre moi sous ma veste, puis nous rentrons en vitesse au bungalow.
Là, nous la douchons, puis séchons au sèche-cheveux, de peur qu'elle ne prenne froid.
Quelle frayeur !
Quelqu'un qui a assisté à la scène nous donne l'idée d'attacher un cordon à sa patte. Nous prenons le cordon de mon anorak ! Depuis (à quelques exceptions près que je raconterai une autre fois), nous ne la sortons jamais sans lui glisser un cordon à la patte. D'ailleurs, quand on lui dit :
- " Tu viens, on met le cordon !", elle est toute contente : on commence à enfiler le cordon dans la bague, et c'est elle qui le tire pour l'enfiler et le faire passer de l'autre côté !!!




10ème épisode


Nous sommes en Mars 2001, Teddie aura bientôt 2 ans ; nous avons pris l’habitude de la surnommer « mon Ted ! », mais nous ne savons toujours pas si c’est un mâle ou une femelle ; ne devrions-nous pas dire « ma Ted » ? !!!
C’est ce genre de réflexions un peu idiotes qui nous amènent à décider de la faire sexer. Nous allons donc chez notre vétérinaire qui nous explique qu’il existe 2 possibilités :

1) Le sexage par analyse ADN : il faut arracher 2 plumes à l’oiseau et les envoyer à un laboratoire qui fait l’analyse ; mais il y avait plusieurs problèmes : d’une part, nous ne voulions pas ARRRRACHER de plume à notre pauvre bébé, et d’autre part, notre vétérinaire ne connaissait pas de laboratoire en France qui fasse cela. Il pensait qu’il y en avait un en Angleterre, mais n’avait pas les coordonnées. Cette solution était donc éliminée.
2) Le sexage par endoscopie : d’abord on endort l’oiseau en lui faisant respirer un gaz qui s’appelle ISOFLURAN. Puis on pratique une petite incision qui ouvre la peau, le muscle, et on fait rentrer dans le ventre une petite caméra qui va chercher l’ovaire ou le testicule. Ensuite on recoud. Puis on arrête le gaz et l’oiseau se réveille dès qu’il ne respire plus ce gaz.



Après cette petite intervention, nous avons changé l’orthographe de Teddie, et remplacé « mon Ted » par « ma Ted » !
Le vétérinaire nous dit qu’il y a énormément de gens qui prétendent voir à l’œil nu s’il s’agit de mâles ou de femelles, mais que s’ils tombent souvent juste, c’est parce qu’ils ont 1 chance sur 2 ! Il n’y a strictement aucun signe extérieur qui puisse différencier un mâle d’une femelle. Les histoires de plumage plus foncé pour les mâles, de front plus ou moins fuyant ou bombé, du bec plus ou moins gros, etc. d’après lui, tout cela ne sont que des histoires ; il a même connu des éleveurs qui avaient vu juste plusieurs fois, et qui, forts de ces expériences, étaient certains du sexe de tel animal, et l’avenir leur a prouvé le contraire : un soi-disant mâle qui finit par pondre au bout de 20 ou 25 ans, ça donne à réfléchir !


Fin du 10ème épisode

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Invité Gene
56ème épisode



La police municipale fixe un rendez-vous avec nos voisins pour placer des « écoutes » chez eux, pour mesurer le bruit. Qu’est-ce que ça va donner ???

Finalement, nous apprenons que la voisine a annulé ce rendez-vous au dernier moment, nous ne savons pas pourquoi.
Plusieurs jours plus tard, une nouvelle date est fixée pour placer les appareils de mesure du bruit. Nous stressons à nouveau, ne sachant pas ce que cela donnera.
Mais cette fois encore, le rendez-vous a été annulé.

En janvier, l’enquête de la police municipale n’ayant rien retenu contre nous, nous sommes convoqués au poste de police pour une entrevue « à l’amiable » ( !!!). Une fois de plus, nous mettons de la bonne volonté et promettons de contacter des spécialistes de l’isolation phonique.

Un des policiers nous dit que dans la salle où ils s’entraînent à tirer, l’isolation est faite avec des alvéoles d’œuf collées sur les murs, et que c’est efficace et raisonnable en prix.
Il nous signale que ce qu’il fait là ne fait pas partie de son travail, qu’il le fait seulement dans l’espoir de régler la situation. Mais dorénavant, son travail étant terminé dans cette affaire, il faudra contacter un médiateur.
Pourtant, quelques jours après, il vient à la maison nous demander si nous avons bien contacté les spécialistes d’isolation phonique et désire voir les papiers. Mon mari lui montre que nous nous sommes procurés des alvéoles d’œufs ; le policier lui demande si nous avons commencé le travail !!!

Vous croyez peut-être que l’histoire est terminée ? Non !
Le harcèlement continue !

Le père de la voisine est bien ami avec certains agents de la police municipale, et apparemment, il a décidé de s’en servir !



57ème épisode


Le 17 février, à 15 minutes d’intervalle, 2 PV sont mis à la voiture de notre gendre garée devant chez nous, pour « défaut d’assurance et stationnement depuis plus de 7 jours, avec marquage à l’appui » alors qu’il n’y a aucun marquage au sol, et que le compteur kilométrique ne fonctionne pas ! De plus, la voiture est devant notre garage et ne gêne absolument personne, alors qu’il y en a plusieurs, à quelques mètres de chez nous, qui stationnent là depuis des mois, sans assurance également car elles sont en panne ! Celles-là n’ont pas eu de PV !

Un soir, en rentrant à la maison, nous voyons la voiture de la police municipale garée dans notre quartier, mais pas devant la maison des voisins, où ils se mettent d’habitude quand ils vont chez eux. Elle est garée plus loin, à un endroit que l’on ne peut pas voir de chez nous.
Une fois dans la maison, l’isolation étant ce qu’elle est (…), nous écoutons ce qui se passe à côté, et … nous n’entendons pas la conversation, mais la bonne humeur est au menu, accompagnée de grands éclats de rire !

Un peu plus tard, nous voyons 2 agents de la police municipale sortir de chez nos chers voisins !

Cette fois, ç’en est trop, même la police se met à nous harceler.
Ca devient plus grave !
Sur les conseils de nos amis, nous prenons rendez-vous avec le maire pour mettre un terme à cette situation.

Lors de l’entretien, le maire nous dit que les bruits ont bien été constatés : nous sommes très surpris, je lui dis que l’enquête n’a rien donné !
Vous savez quoi, le soir ou nous avons entendu les policiers rire chez nos voisins, ils ont fait un rapport disant qu’ils ont bien entendu, je cite, « le gazouillis des perroquets » !!!
Sans commentaires !!!

Un soir, ma sœur mange à la maison, est les pneus de sa voiture sont dégonflés.
Et les voisins continuent à nous envoyer la police municipale, qui continue à nous rapporter les « lamentations » de la « pauvre voisine » !




58ème épisode


Nous sommes maintenant en Mars 2003.
La police vient encore de sonner : la voisine leur a téléphoné pour se plaindre à nouveau !
Je croyais qu’elle ne supportait rien parce qu’elle était enceinte, mais elle a accouché en février, et apparemment, rien n’a changé !

Je ne suis plus bien à la maison, j’ai peur quand j’y suis, et même quand je n’y suis pas !

Heureusement, nous partons parfois le week-end.
Ce week-end, nous allons voir la boulangère, vous vous souvenez, celle de Pont-en-Royans ; c’est une vraie bouffée d’oxygène quand nous allons là-bas ! Evidemment, nous emmenons Teddie avec nous, mais nous laissons Tim avec Rémi, notre fils.
Teddie adore les croissants de la boulangère ! Elle fait de gros écarts de régime quand elle est là-bas !!!
Et puis pendant ce temps, nous nous inquiétons moins car Tim ne parle que quand il y a Teddie, donc …
Nous rentrons le dimanche soir.
Le lundi matin, avant 8 heures, on sonne !
Vous devinez ?
Et oui, c’est encore la police municipale qui vient parce que la « pauvre voisine qui n’en peut plus » les a encore appelés, la pauvre ceci, la pauvre cela !
Cette fois, c’en est vraiment trop ! Et pauvre moi, non ?
Je dis que moi aussi j’en ai marre, moi j’ai fait tous les efforts possibles et imaginables, et moi aussi je suis à bout de nerfs !
Quand ils partent, je me prépare, (mon week-end chez la boulangère m’a remonté et redonné des forces), je prends la voiture, et je pars à la gendarmerie pour porter plainte pour harcèlement !




59ème épisode


J’explique au gendarme l’histoire (il était évidemment déjà au courant, il semble qu’on ne parlait plus que de ça dans toute la ville !), et refuse de prendre ma plainte !!!
Pourquoi ?
Parce qu’il y a déjà une plainte à ce sujet !
S’il y a une plainte, ce n’est pas moi qui l’ai déposée !
Je dois insister, m’entêter, et ne pas partir tant qu’il ne prend pas ma plainte !
Bref, je passe sur les détails des propos contradictoires du gendarme…
Et bien figurez-vous que depuis ce jour, le 3 Mars 2003, plus une seule fois, ni la police, ni les voisins ne sont venus se plaindre !

1 ou 2 mois plus tard, je reçois un coup de fil de la gendarmerie, qui me demande si je maintiens ma plainte ???
Je ne comprends pas trop : il m’explique, il l’a gardée sous le coude, donc est-ce que les voisins continuent à me harceler ? Non ?
Je lui demande ce qui se passera si je ne maintiens pas la plainte.
Et bien il la jettera au lieu de l’envoyer.
Je ne savais même pas qu’il ne l’avait pas envoyée !!! J’hésite un peu, puis je lui demande de l’envoyer quand même (non pas parce que je souhaite qu’il y ait des poursuites, mais parce que je n’ai vraiment pas envie que ça recommence !)

A ce jour, le 2 août 2004, je ne suis pas vraiment sûre que la plainte ait bien été envoyée, mais ce qui compte, c’est qu’on me laisse tranquille, et qu’ils aient compris que je ne me laisserai plus faire !

Ceci dit, nous avons quand même isolé la pièce avec les alvéoles d’œufs puis placoplâtre, et malgré tout, nous avons aussi changé les perroquets de « chambre ». On leur a donné la chambre de Rémi qu’on venait de refaire entièrement avec de l’enduit à cirer, une nouvelle fenêtre, et Rémi se retrouve dans la pièce jumelée, isolée, et avec un grillage à sa fenêtre !!!
Au moins, nos perros sont à l’autre bout de la maison, même si ça ne change rien au niveau du bruit, on ne pourra pas dire qu’on n’aura pas fait tout ce qui était possible et imaginable.

Ils se plaisent beaucoup moins dans cette pièce car elle ne donne pas directement dans la salle à manger et dans la cuisine, et ils se sentent plus « isolés », mais …
Nous avons dû fabriquer une cage de protection pour isoler la fenêtre neuve quand on l’ouvre, sinon les joints ne dureraient pas 5 minutes ! Du coup, il leur est moins facile de voir ce qui se passe dehors, et ça leur manque§ Nous envisageons de faire un trou dans la maison pour qu’ils aient un accès dehors, mais nous n’en sommes qu’au stade des projets, quoi que le trou soit commencé depuis plusieurs mois !!!



60ème épisode


Cette histoire nous a empoisonné la vie pendant plusieurs mois, mais cela fait aujourd’hui un an et demi que plus personne n’est venu sonner pour se plaindre : ni la voisine, ni son mari, ni la police, ni les gendarmes !

Peu à peu, la vie a repris son cours.

Lentement, j’ai fini par reprendre du plaisir à entendre mes bébés parler, chanter et siffler.

Teddie apprend son « vocabulaire » à Tim ! Elle lui demande : « comment il fait le chien ?
Et Tim lui répond : « ouah ouah » !
C’est amusant de les voir communiquer entre eux en langage humain ! Quand Tim s’approche un peu trop de Teddie, ou quand il veut lui prendre quelque chose, elle lui dit :
« Non non non non non ! Arrête ! Allez va coucher ! »
Quand elle veut qu’il vienne la rejoindre, on entend :
« Tim, on y va ? Allez viens ! »

De temps en temps, c’est à Rémi qu’elle s’en prend, et il faut voir avec quel ton sévère et autoritaire elle l’appelle :
« Rémi ! Viens là, allez viens là !
Rémi, mets tes pantoufles !
Rémi, fais tes devoirs ! … »

… C’est drôle comme on revit les choses en les écrivant, le sourire me gagne en pensant à mes bébés, comme je les aime !

Teddie continue à se faire un « picage modéré ».
Vous vous souvenez qu’elle avait été soignée après s’être mis le ventre à nu ; hélas, après une rechute rapide, elle a gardé la manie de se piquer, avec modération !
On ne voit pas la peau de son ventre, mais elle se coupe le bout des plumes et pas mal de duvets.
Quand elle s’arrache une plume qu’elle avait déjà « raccourcie », je me dis : « une vilaine plume en moins ! ».
Par contre, ce qui m’énerve vraiment, c’est lorsqu’elle s’arrache ce que j’appelle « un tube », c’est-à-dire un bébé plume tout neuf qui est encore dans son étui !

Parfois, il semble que son ventre va redevenir parfait, et nous comptons les plumes qui manquent pour arriver à la « perfection » !
Mais à chaque fois, juste avant d’atteindre cette « perfection », ça repart pour le processus inverse, jusqu’à ce que nous finissions par compter les plumes entières qui lui restent sur le ventre !

J’ai essayé les fleurs de Bach, mais sans régularité, parce que Teddie a montré de la mauvaise volonté pour prendre ses gouttes, alors je n’ai pas persévéré.

Il faudrait aussi que j’étudie plus profondément mon livre sur l’homéopathie.
Son picage a été tellement pire ! Alors peut-être que j’y attache moins d’importance parce que les « dégâts » sont moins importants !

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Invité Gene
61ème épisode



Les différences de caractère et de réactions entre Teddie et Tim sont surprenantes.
Es-ce dû au fait que, Tim étant un « import », il a du vivre un peu avec sa mère qui a probablement commencé son éducation avant qu’ils ne soient séparés ?
Teddie n’a eu que l’éducation que je lui ai donnée, celle d’un « humain », et pour être tout à fait honnête, je ne lui ai donné aucune éducation !

Tant que je n’avais que Teddie, j’étais convaincue de découvrir à travers elle « LE CARACTERE DES PERROQUETS ».

Teddie, c’est mon bébé, mon 3ème enfant, et c’est vrai que je l’ai beaucoup gâtée ; ma fille, qui avait 17 ans quand Teddie est entrée dans la famille, me disait souvent : heureusement que tu n’as pas eu un 3ème enfant « humain » parce qu’avec une éducation pareille, ça ferait un petit drôlement mal élevé et capricieux !
J’étais, ou plutôt « nous étions » en extase devant ce bébé aux yeux sombres. Nous nous la disputions ; nous croyions à l’époque qu’elle n’allait s’attacher et donner son amour qu’à une seule personne de la famille, et chacun faisait le nécessaire pour être « l’heureux élu » ! Nous ne savions plus quoi inventer pour devenir le « chouchou » de Teddie. C’est ainsi qu’est apparue l’idée de lui donner à manger en lui faisant prendre la nourriture dans notre bouche, pour jouer le rôle de sa mère. Elle était sur nous quasiment du matin au soir, et fort peu dans sa cage, et ça lui plaisait.
Mon mari connaissait quelqu’un qui avait vécu plusieurs années en Afrique, et en avait ramené un « Gris », qu’il possédait depuis plus de 30 ans ; il vivait en liberté chez lui, et nous avait expliqué qu’il lui donnait un peu de viande, un peu de ci, un peu de là ; voyant que son perroquet se portait bien depuis tant d’années, nous avons commencé à donner aussi à Teddie « un peu de ci, un peu le là »… Cette alimentation avait du succès, et c’était bon pour elle, puisque ce Monsieur nourrissait son perroquet de cette manière !
Elle mangeait les spaghettis plus vite que moi ! C’est vrai que je ne suis pas rapide pour manger, mais quand même !
Nous avons fini par nous dire que puisqu’elle faisait partie de la famille, il n’y avait aucune raison de ne pas lui mettre une assiette à table avec nous ; nous la considérions comme un membre à part entière de la famille, et c’est ainsi que le couvert fut mis pour 5, et plus pour 4 !
Dans la journée, quand elle était sur mon épaule, je lui disais : « tu vois, maman fait le ménage, là je range le linge… »
Le soir, elle regardait la télé avec nous, sur les genoux de l’un d’entre nous, puis au bout d’un moment, elle allait enfouir sa tête sous le tee-shirt, c’était souvent sur Rémi qu’elle faisait ça, et elle s’endormait, comme sous l’aile de sa maman (sa maman à plumes).
Le matin, tant qu’elle n’avait pas entendu l’un de nous se lever ou parler, on ne l’entendait pas. Si on se mettait à parler une fois réveillés, elle descendait de sa cage et venait nous rejoindre dans notre lit. Nous entendions le bruit de ses pattes sur le sol, et nous nous regardions en souriant !
Quand il venait du monde à la maison, elle était évidemment le centre d’intérêt (sauf pour ma famille et celle de mon mari qui ne l’ont jamais acceptée). Elle prenait l’apéro avec nos invités, mais jamais d’alcool ! Nous lui donnions du jus de fruit, et elle se servait les chips et autres biscuits qu’elle adorait !
Dans la journée, elle n’était JAMAIS seule, et cela a duré peut-être 2 ans…
Puis il y a eu cette visite chez le vétérinaire où nous avons appris que nous risquions de la perdre si nous continuions à l’alimenter ainsi.




62ème épisode
Sautes d’humeur

Après ce traumatisme, il y a eu aussi l’arrivée de Tim.
Qu’est-ce qui a fait changer Teddie ? L’âge ? Le changement brutal de ses habitudes alimentaires ? L’arrivée de Tim ?
Quand a-t-elle commencé à changer ?
Je n’ai pas la réponse à ces questions !

Je me souviens seulement de l’époque où Teddie est un bébé adorable que tout le monde peut prendre sur le bras ou sur la main.

Jaco, son « frère de lait » (il a le n° de bague consécutif au sien), manifeste très tôt des signes de mauvais caractère et d’agressivité. Les choses en arrivent au point que ni son « papa » ni sa « maman ne peuvent le rentrer dans sa cage sans se faire pincer jusqu’au sang. A cause de cela, ils hésitent parfois à l’en faire sortir, pour éviter la « galère » qui s’en suit pour lui faire réintégrer les lieux.

Je me souviens d’une fois où il couinait désespérément en tendant la patte pour que je le prenne, et quand j’ai tendu la main pour qu’il vienne, il m’a méchamment pincée !

A cette époque, les parents de Jaco sont très étonnés de la douceur et de la gentillesse de Teddie. Cela surprenait d’ailleurs tous ceux qui la rencontraient, y compris le vétérinaire (du chien) chez qui nous l’emmenions avant de consulter un véto aviaire.

Aujourd’hui, Teddie souhaite parfois aller sur les gens qu’elle connaît, et la plupart du temps, ça se termine par un méchant coup de bec sur le genou ou sur la main.
Alors, même quand elle insiste lourdement, je n’ose plus la laisser aller sur les gens, et si elle y va d’elle-même, je l’en empêche, parce que j’ai vu comment ça se termine et j’ai peur que mes amis, s’ils se font pincer, pensent du mal de ma Teddie et qu’ils ne l’aiment plus !




63ème épisode


Impossible de me rappeler quand et comment cela a commencé ! J’ai l’impression de ne pas m’en être rendue compte parce qu’elle n’agissait jamais ainsi avec moi ; j’étais la seule à ne pas avoir droit à ses « sautes d’humeur ».
Par contre, elle adorait le faire à mon mari, et elle l’a fait saigner quelques fois ! Elle piaillait pour venir sur lui, et une fois là, vlan, un coup de bec, mais méchant !

Aussi, quand Teddie s’est mise à me pincer moi aussi, alors qu’elle le faisait aux autres depuis plusieurs pois, et même peut-être davantage, je me suis dit qu’il fallait réagir !
Mais comment ? L’enfermer dans sa cage ? Elle n’a pas de cage mais une pièce tout entière ! Il ne fallait surtout pas qu’elle associe le fait de rentrer dans sa pièce à une punition, sinon elle ne voudrait plus y rentrer : c’est déjà difficile pour elle de ne plus être « en permanence » avec nous, et de passer du temps dans une pièce où nous ne sommes pas ! Susceptible comme elle l’est, si on la rentre quand elle fait une bêtise, et qu’on fait la même chose quand c’est tout simplement le moment de rentrer, elle va se piquer jusqu’au sang !
Il faut donc trouver une autre solution !
J’ai lu quelque part qu’il faut les enfermer dans leur cage et la recouvrir d’un drap pour les mettre « dans le sombre ». Mais dans la véranda où ils passent tout l’été, il n’y a pas de volets, et impossible de mettre la pièce dans le sombre !
Alors que faire ?
Comment lui faire comprendre qu’elle a mal agi ?
Sans compter les proches qui commencent à dire que c’est une sale bête, capricieuse et méchante !
A force de réfléchir, j’ai une idée : pour qu’elle soit enfermée dans le sombre, je prends un très grand sac en papier que l’on donne dans les magasins chics, je la mets dedans, et je la laisse enfermée là pendant quelques minutes.
Ayant eu l’habitude, depuis tout bébé, de se promener avec nous dans un sac chaque fois qu’il faisait froid, cela ne l’a pas particulièrement gênée, je crois juste qu’elle n’a pas compris pour quoi le sac restait là au lieu de partir en promenade ! Voilà donc dans quelles circonstances est arrivée la « punition » que j’ai racontée il y a quelques mois, et qui vous avait tous fait réagir, et je vous comprends !
Je vous rassure, cela n’a absolument pas traumatisé ma Teddie, probablement bien moins que si je l’avais remise « chez elle », et que j’agisse de même sans qu’elle n’ait rien fait de mal.
Il est bien évident que je n’aurais pas envisagé une seconde d’agir ainsi avec Tim qui a un caractère si différent !

Teddie ne m’a pincée que 2 ou 3 fois, et elle ne m’a pas fait saigner, mais j’étais profondément déçue et vexée de son comportement : moi je la respectais et elle non ! J’avais aussi peur que ses sautes d’humeur et son agressivité se développent au point que nous ne puissions plus avoir de contacts avec elle.

Heureusement, cela n’a pas été le cas !




64ème épisode



Le premier perroquet que Teddie a rencontré après que nous l’ayons adoptée a été Jaco, et elle n’avait que quelques mois : ils se sont fait des mimis sur le bec, c’était craquant !
Ils sont restés plusieurs mois sans se voir, et alors elle a eu très peur de lui. Il faut dire que pendant tout ce temps, elle n’a vu que des humains. En revoyant Jaco, on aurait dit qu’elle voyait un « extra-terrestre », et elle s’est précipitée vers moi pour se cacher et se protéger de cet « individu » bizarre !
C’est quand même étonnant, elle a l’habitude de se voir dans le miroir, et pourtant quand elle voit, dans la réalité, la même chose que son reflet dans le miroir, elle est terrorisée : elle ne se voit donc pas dans le miroir comme un perroquet ! Comment est-ce possible ?
Pourquoi quand elle se voit dans le miroir, elle fait sa belle, et quand elle voit en face d’elle un vrai perroquet, elle tremble de peur ?

C’est vrai qu’elle ne voit Jaco que de temps en temps, mais quand même !

… Puis Tim est arrivé dans notre vie … et dans la sienne.
Ce n’est pas du tout pour nous que nous avons pris Tim, c’est uniquement pour elle !
Mais elle a eu beaucoup de peine en voyant qu’on semblait la mettre « dans le même sac » (sans jeu de mots !) que le « nouveau venu, ELLE, mon 3ème enfant !

Par chance, Tim étant terrorisé par notre seule présence, Teddie passait donc encore beaucoup de temps avec nous, en « tête à tête » !

Mais Tim a commencé à se « socialiser » ; disons plutôt qu’il a voulu se rapprocher de Teddie, et pour cela, il a bien fallu qu’il surmonte sa peur des humains, puisque Teddie était le plus souvent avec nous !

Lorsque Tim a atterrit pour la première fois sur la table de la cuisine, ça a été un vrai bonheur pour moi, … et une CATASTROPHE pour Teddie !
C’était INSUPPORTABLE de voir cette « chose » lui enlever la vedette !
Et tous les moyens étaient bons pour tenter de le détrôner !
Sa jalousie était flagrante ! Elle le virait à une vitesse ! Elle s’avançait vers lui, les plumes complètement ébouriffées, le bec ouvert, en marchant comme si elle avait des ressorts sous les pattes, puis le pinçait si méchamment qu’il poussait un cri et s’envolait.
A force de s’entendre traiter de méchante, et surtout de voir que ça ne faisait qu’accentuer notre attention sur Tim, ce « pauvre brave Tim », elle a fini par changer de tactique. Et je crois que j’ai déjà raconté ce qu’elle fait : elle pousse un grand cri d’alerte en s’envolant de la table, fait le tour de la pièce, puis revient aussitôt se poser sur la table ! Et pour un moment, le pauvre Tim, qui est parti en voyant la réaction de frayeur de Teddie, n’est plus sur la table ! Teddie s’est « honorablement » débarrassée de son concurrent !
Teddie est jalouse, possessive, exclusive, pas partageuse ni avec les jouets ni avec la nourriture, mais c’est mon bébé, c’est « ma fille », et je l’aime ! Et il n’y a que moi qui ai le droit de dire du mal d’elle, alors attention !!!Ce que je trouve vraiment « dégueulasse », c’est quand elle donne tout à coup un méchant coup de bec à Tim, alors qu’ils sont à côté depuis un bon moment, et qu’il n’a rien fait, même pas bougé ! Ca me met vraiment en colère : le pauvre pousse un cri et s’envole plus loin !





65ème épisode



Etrangement, à côté de cela, elle a de plus en plus de mal à se passer de Tim.
Pendant les vacances d’été, je l’ai parfois emmenée avec moi aux ateliers d’activités manuelles des enfants, parce qu’elle adore la compagnie des enfants et l’admiration qu’ils lui manifestent ; avant que 2 heures se soient écoulées, elle a commencé à réclamer Tim : « Où il est Tim ? Tim, on y va ? Tim, allez viens, allez vole ! ». Puis elle ouvrait ses ailes comme pour s’envoler, et je voyais qu’elle avait hâte de le retrouver, et ça me faisait plaisir !
Comme je l’ai déjà dit, Tim n’a rien en commun avec Teddie. Tous les deux, c’est vraiment le jour et la nuit.
J’adore quand ils sont côte à côte, à 20 cm environ l’un de l’autre : je vois le petit manège de Tim pour s’approcher d’elle sans qu’elle s’en aperçoive, c’est carrément comique ! Je m’explique : tout d’abord, Teddie s’installe quelque part. En général, il ne faut que quelques secondes à Tim pour la rejoindre. Mais pour qu’elle ne s’envole pas, il faut qu’il atterrisse à 50 cm d’elle au moins, et c’est ce qu’il fait. Puis il se rapproche doucement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que 30 cm qui les sépare, et c’est à ce moment que commence son petit manège : s’il fait un pas de plus dans sa direction, elle va partir. Alors Tim fait celui qui est bien installé, qui n’a plus l’intention de bouger, et pur faire plus « vrai », il commence sa toilette, mais en gardant un œil sur Ted. Il n’en faut pas plus à Teddie pour se mettre aussi à se trifouiller les plumes, avec sa délicatesse habituelle ! Au moment où elle a la tête sous une aile et que Tim n’est plus dans son champ de vision, celui-ci en profite pour se rapprocher de quelques cm. Et chaque fois qu’elle se contorsionne la tête pour mieux se nettoyer (ou s’arracher) les plumes, Tim guette, l’air de rien, et gratte encore 1 ou 2 cm puis s’immobilise ; si bien qu’au bout d’un moment, elle le regarde d’un air étonné qui semble dire : « mais tu es là toi ? Je n’avais pas réalisé que tu étais si près de moi ! Ca m’étonne que je t’aie laissé t’approcher autant ! » Et Tim, avec son air de petit saint accusé à tort, et son auréole sur la tête semble répondre : « Ah, je n’ai pourtant pas bougé d’un millimètre, tu vois bien que je suis occupé à faire ma toilette ! »

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Invité Gene
66ème épisode

Vous ne devinerez jamais qui m’a téléphoné aujourd’hui !
C’est la mère de Macao, le superbe ara chloroptère !
Elle aimerait bien que nous allions la voir. C’est un plaisir pour nous ! Nous y allons le jour même.
Là, une surprise nous attend …

La mère de Macao est soucieuse pour plusieurs raisons :

• Tout d’abord, les lois françaises ne lui permettent pas d’avoir un tel oiseau sans certificat de capacité. Macao vit avec elle depuis plusieurs années, entre 5 et 10 ans environ. Elle a téléphoné à la D.S.V. pour se renseigner sur la marche à suivre afin de régulariser sa situation, mais l’accueil téléphonique qui lui a été fait l’a littéralement « glacé » ! Elle s’est carrément faite « engueuler », et on lui a présenté le certificat de capacité comme quelque chose d’inaccessible, quasiment impossible à obtenir, avec plusieurs stages à effectuer, chose que son travail actuel ne lui permet pas de faire.

• D’autre part, elle accueille du public chez elle, ce qui complique encore les choses, puisque ça la fait passer dans la catégorie des certificats de capacité avec présentation au public, qui est encore plus difficile à obtenir.
Elle a peur que quelqu’un la dénonce, et qu’on lui enlève son protégé. A cause de cela elle hésite de plus en plus à le laisser en liberté dans sa propriété.
Il faudrait que personne ne puisse le voir, ce qui est impossible s’il est en liberté !
Le seul moyen qui lui reste c’est de l’enfermer dans une cage, et cette seule pensée la rend malade !

• A cela viennent s’ajouter des problèmes de santé elle souffre de plus en plus des articulations, doit prendre des médicaments, et malgré cela, certains jours, elle arrive à peine à marcher !

Toutes ces choses l’on amenée à une conclusion : elle doit se séparer de Macao, parce qu’elle n’est plus en mesure de lui apporter ce dont il a besoin.

Elle a vu la relation que nous avons avec Teddie, à quel point nous sommes « gaga » avec elle, et elle nous demande si nous voulons lui acheter Macao !




67ème épisode


Nous sommes stupéfaits !
Mon mari craque immédiatement !
Je suis beaucoup plus réservée :
D’une part, c’est moi qui étais toute la journée à la maison pendant nos problèmes de voisinage, lui, il était au travail ! Je n’ai pas du tout envie, après cette pénible épreuve, de me mettre dans l’illégalité, et d’apporter de l’eau au moulin de nos ennemis !
D’autre part, Macao est si bien ici, il a tellement de place, tellement de liberté, que j’aurais honte de vouloir l’emprisonner à l’intérieur de ma maison !
- « Oui mais cette liberté, je ne peux justement plus lui laisser », me répond la maman de Macao !
Elle insiste, elle aimerait vraiment que ce soit chez nous qu’il aille !
- « L’argent ne sera pas un problème, nous dit-elle, vous me paierez quand vous pourrez, en autant de fois que vous le voudrez, ce n’est pas ce qui doit vous retenir ! »
Mais même si je n’ai pas l’argent, ce n’est pas du tout cela qui m’arrête, pas du tout !
Pourtant, peu à peu, elle essaye de » démolir tous mes arguments.
J’ai très peur, peur de ne pas être capable de résister !
Je pense à Tim, qui serait peut-être heureux de trouver une aile charitable pour passer la nuit…
Pfffff ! Que c’est difficile de lutter devant cette merveille !
Mais son bec me fait très peur, il est presque aussi gros que ma main !
La mère de Mac finit par nous demander d’accepter de le prendre quelques jours à la maison, et de prendre notre décision ensuite.




68ème épisode


Nous finissons par tomber d’accord : la maman de Mac nous téléphonera pour nous dire quand elle pourra l’amener passer quelques jours chez nous.
Puis nous rentrons à la maison.
Mon mari s’y croît déjà !
Je suis très inquiète.
Je ne veux absolument pas me mettre la loi à dos.
… Et je pense à Tim…
ET VOUS CROYEZ QUE JE VAIS TROUVER QUELQU’UN POUR M’AIDER À ETRE RAISONNABLE ?
Non ! Je dois me battre toute seule, contre les autres, et contre moi-même !

Mardi matin, le téléphone sonne.
C’est la mère de Mac. Elle me demande si je suis à la maison ce matin. Oui !
Elle va m’emmener Mac !

Lorsqu’elle voit le coin que nous avons aménagé pour les bébés sur la véranda, elle trouve ça génial, elle dit que Macao sera heureux ici avec nous et qu’elle aussi sera heureuse de le savoir aimé et bichonné, et pas trop loin de chez elle.
Moi, je trouve qu’il serait mieux chez elle, avec plus de place, plus de liberté. Chez nous, il ne sera en liberté qu’à l’intérieur de la maison, mais pas dehors !
Nous parlons un peu, nous installons Macao sur la fontaine, puis elle s’en va.


Et je me retrouve seule à la maison, avec 3 perroquets !
Teddie et Tim sont partis s’installer le plus loin possible de cet individu terrifiant qui est dans leur maison.
Je pense que Teddie apprécie particulièrement la présence de Tim, ça la rassure, du coup, il doit lui paraître beaucoup plus petit et inoffensif !!!!




69ème épisode


Mes 2 bébés couinent pour que j’aille les chercher.
Je fais semblant de ne pas les entendre, mais qu’est-ce que c’est agaçant ces piaillements !
Je n’ai pas regardé l’heure, mais ça doit bien faire un quart d’heure que j’entends gémir et geindre !
Macao, lui, n’a pas bougé de la fontaine sur laquelle nous l’avons posé. Il reste immobile, et on ne l’entend pas.
Soudain, un cri strident retentit ! C’est Macao ! Son « croaaaaaaaaa ! » à je ne sais pas combien de décibels a fait sursauté tout le monde, moi la première !
Teddie et Tim se sont envolés, chacun dans son coin, et c’est le grand silence. Plus un bruit ! Les couinements de mes deux gris se sont arrêtés net ! Quelle autorité ! Et quelle efficacité !!!
C’est comme si Macao avait crié :
« Oh ! Ce n’est pas fini ces caprices et ces cris ???
Un calme étonnant s’en suit !

A midi, quand mon mari rentre à la maison, je lui suggère d’aller voir ses 2 bébés sur la véranda ! Il a un choc en apercevant Macao !
D’habitude, on ne voit pas nos bébés tout de suite, il faut chercher un moment du regard pour savoir où ils se cachent, mais là, vu la taille et les couleurs de Macao, il faut avouer que ça surprend !!!




70ème épisode


Nous garderons Macao jusqu’à jeudi soir parce que nous serons absents le week-end, et nous ne voulons pas le laisser tout seul avec Rémi, je trouve que c’est une trop lourde charge.

Dans la salle à manger, nous avons installé une caisse en carton avec du tissu à l’intérieur, car il paraît que Mac aime se blottir contre un morceau de tissu. En effet, de temps en temps il y va, et ça a l’air de lui plaire.

La mère de Mac nous a laissé le manche à balai qu’elle utilise comme perchoir pour le déplacer, car elle ne peut plus le prendre à la main depuis son séjour chez l’éleveur.

Pendant que Macao est dans sa caisse, j’approche doucement le perchoir, pour le ramener sur la véranda. Mais au lieu d’y monter, il penche la tête, comme pour recevoir des câlins.
Alors, avec l’extrémité du manche à balai, je commence à lui gratouiller le cou. Macao apprécie. Il est content. Il tourne doucement la tête d’un côté puis de l’autre. Au bout d’un moment, je finis par prendre un peu confiance, j’abandonne le manche à balai, et je me penche pour toucher délicatement le bout de sa queue, puis son dos, et il soulève son aile pour que je le câline là-dessous. J’ai quand même un peu peur ! Mais nous sommes très contents tous les 2 !

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Invité Gene
71ème épisode



… Dans l’après-midi, pendant que je suis à l’ordi, Macao vient dans la salle à manger. Mes pieds ont très peur du gros bec qui s’approche ! Alors je les remonte sur ma chaise ! Il s’approche de moi, vient tout près, et baisse le cou : il veut encore des câlins ! Mais je ne peux pas, j’ai trop peur du gros bec ! Alors, je me mets à expliquer cela à Macao :
« Tu sais, j’ai compris ce que tu veux, tu aimerais que je te câline, comme ce matin, mais je n’y arrive pas… j’ai vraiment trop peur ! Ne te vexe pas mon petit cœur, ce n’est pas de ta faute, tu n’y es pour rien, tu ne m’as rien fait, j’aimerais tellement te donner ce que tu veux ! Mais il faudrait que tu retournes dans ta caisse, et que tu fasses comme ce matin, que tu enfouisses ta tête dans le tissu, je ne verrai presque plus ton bec, et j’arriverai à te faire des câlins. Je commencerai à toucher les plumes de la queue, puis peu à peu je m’approcherai de ton cou, et je …»
Pendant que je lui parle, Macao se retourne et s’en va. C’est sûrement parce que je ne l’ai pas câliné.
… Mais non, il ne part pas vraiment ! Il se dirige vers sa caisse, entre dedans et enfouit sa tête dans le tissu. Je n’en crois pas mes yeux ! Est- il possible qu’il ait compris ce que je viens de lui dire ? Je suis stupéfaite ! Je me lève lentement, m’approche de lui, je m’agenouille, et je commence à le câliner. Macao est heureux, et moi je suis émue ! Il me semble d’une intelligence hors du commun, j’ai du mal à croire ce que je viens de vivre !




72ème épisode


Dans l’après midi, pendant que je nettoie le coin « perros » dans la véranda, Macao grimpe sur le grillage qui nous sépare comme s’il voulait me rejoindre. Machinalement, je lui dis :
« Tu sais, c’est fermé là-haut, si tu veux venir avec moi, tu ne dois pas passer par là, il faut que tu redescendes et que tu fasses le tour ! »
A ma grande stupéfaction, je vois Macao faire demi-tour, redescendre le grillage, et faire le tour pour me rejoindre ! Je suis sidérée !
Malgré ce qui s’est passé dans la matinée, j’ai du mal à y croire ! Est-ce que Macao a vraiment compris ce que je lui ai dit ? Est-ce que c’était un hasard ? Dans ce cas, ça fait déjà 2 hasards ! Comment cela est-il possible ?
Mes 2 bébés savent parler et se faire comprendre, et je les trouve très intelligents, mais à côté de Macao, ils paraissent presque « idiots », même si cela ne diminue en rien l’amour que j’ai pour eux !




73ème épisode


Le lendemain de son arrivée, comme presque tous les matins, nous ouvrons la grille de la véranda pour que nos bébés viennent nous rejoindre dans notre chambre. Mais cette fois, pour arriver jusqu’à nous, il leur faut passer devant Macao, et ils ont très peur de venir, surtout Teddie. Elle garde ses distances comme s’il s’agissait d’un véritable monstre ! Mais ça ne me surprend pas vraiment d’elle ! Tim aussi garde ses distances, mais il ne semble pas terrorisé comme Teddie ; il observe attentivement le nouveau venu, ses réactions, son comportement.
De mon lit, j’entends couiner mes 2 bébés qui aimeraient venir mais n’osent pas. Tout à coup, je vois apparaître Macao dans l’encadrement de la porte. Il s’avance près du lit. Il a l’air de vouloir monter sur mon lit ! Je ne suis pas du tout rassurée. Tout en restant couchée, je sors une jambe du lit, prête à m’enfuir au cas où ! Il faut dire que je l’ai vu faire avec sa maîtresse : de temps en temps il pousse un cri effrayant, en jetant sa tête sur le côté d’un brusque mouvement comme s’il voulait mordre quelqu’un ou l’empêcher de s’approcher ; et ça refroidit !
Mais il ne fait pas ça quand il est tout seul !
Bref, je suis toujours allongée sur mon lit, avec une jambe qui a glissé par terre pour me lever en vitesse au cas où !
Lentement, Macao agrippe mon couvre-lit avec son bec et monte sur mon lit. Il s’approche de moi. Je n’ose pas bouger, bien que j’aie très peur. Il baisse la tête pour réclamer des câlins. Doucement, je lui explique une fois de plus que j’ai trop peur, qu’il faudrait qu’il cache son gros bec pour que je ne le voie pas, et là, j’arriverai à le caresser. Lentement, il se retourne, cache son gros bec dans les plis du couvre-lit. J’approche timidement ma main de son cou, tout en continuant à lui parler. Puis … ça y est… Je suis en train de le caresser. Il adore ! Il dégage un tel besoin d’amour que les larmes me montent aux yeux. Je suis très émue. Comment vais-je pouvoir résister devant une telle demande d’amour ? Mon cœur est serré.



74ème épisode


Aujourd’hui, ma fille est venue à la maison, et elle a fait la connaissance de Mac. Ça a été un véritable coup de foudre réciproque : ils se sont regardés, parlés, ils bougeaient la tête tous les deux en même temps, c’était incroyable ! Par contre, quand elle a pris sa fille dans ses bras au moment de partir, Macao n’a pas apprécié du tout : il a poussé un méchant cri en s’approchant d’un air menaçant. On dirait qu’il veut l’exclusivité !

Le jeudi soir, mon mari, ma fille et moi ramenons Macao chez sa maman. Elle est très déçue que nous ne voulions pas le garder. Elle espérait qu’après son séjour chez nous, nous n’arriverions plus à nous séparer de lui, et que nous le garderions.
Moi, je suis très partagée. J’ai le sentiment que Macao demande plus que ce que je peux lui apporter. Je ne me sens pas à la hauteur. Et puis, secrètement, je m’étais dit que si Tim allait dormir sous son aile, je craquerais. Mais cela ne s’est pas produit. Si la venue de Mac n’apporte rien à Tim, si cela n’apporte que de la peine et de la terreur à Teddie, si je suis dans l’incapacité de lui donner ce qu’il demande (il est tellement demandeur que j’ai fini par me sentir étouffée pas sa présence), et si je dois me mettre dans l’illégalité, alors il ne faut pas que je le garde.

Plusieurs semaines se sont écoulées.
Chaque fois que ma fille vient à la maison, elle me parle de Mac. Elle n’arrive pas à l’oublier. Elle pense à lui tous les jours. Elle en rêve la nuit. Elle y pense même pendant son travail ! C’est devenu une véritable obsession, un rêve : mais un rêve impossible, car en plus de tous les obstacles que vous pouvez imaginer, elle habite en HLM, et n’a pas de certificat de capacité.



75ème épisode


Depuis plusieurs années, bien avant d’avoir Teddie, nous connaissons le « Jardin aux oiseaux » qui se trouve à Upie dans la Drôme. La première fois que j’y suis allée, c’était en tant qu’animatrice de Centre Aéré ; à cette époque, je n’étais pas du tout intéressée par les oiseaux, et la perspective de cette journée ne m’enchantait guère. Mais j’ai été très agréablement surprise par ce que j’ai vu : dans ce parc de 6 hectares aménagé en cadre naturel, se trouvent 1000 oiseaux de 200 espèces différentes, de l’oiseau-mouche à l’autruche. Tout cela était finalement très sympathique. Mais quand nous assisté au spectacle de perroquets, alors là, je suis tombée en extase : j’ai vu des aras et des cacatoès faire des puzzles, de la moto, de la voiture électrique, et même solutionner des additions et des multiplications ! J’étais ébahie, sous le charme !
Depuis, nous avons fait connaître ce spectacle à tous ceux de nos amis qui ont bien voulu y aller !!! Un jour, nous passions la journée là-bas avec les parents de Jaco, et nous avons demandé à la dresseuse pourquoi elle ne travaillait pas aussi avec des gris du Gabon, et elle nous a répondu qu’ils sont beaucoup trop lunatiques, têtus, et caractériels.
Alors, quand on m’a montré une pub d’un parc de perroquets qui présente un spectacle où travaillent aussi des « Gris », j’en parle aux parents de Jaco, et nous convenons d’y aller ensemble, à la fin Juin.

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Invité Gene
76ème épisode



Ce parc est situé à quelques Km seulement de Upie, à Eurre.
Les spectacles ont lieu l’après-midi, dans un parc de 6000 m2 joliment boisé et fleuri, où les becs crochus sont à l’honneur. Comme à Upie, des aras et des cacatoès nous présentent des « tours » pour notre plus grand plaisir. Mais le spectacle ne se cantonne pas aux grands perroquets, les amazones aussi en font partie, et surtout, nous voyons un « Gris » qui fait du patin à roulettes ! J’imagine le travail, la patience et la persévérance qu’il a fallu pour en arriver là ! Je questionne alors le dresseur au sujet du tempérament soi-disant caractériel des gris, et il n’est pas du tout d’accord. D’après lui, ce sont plutôt les amazones qui ont plus de mal à se socialiser, parce que dans leur milieu naturel, elles vivent seules, et ne se retrouvent que pour s’accoupler, contrairement aux autres espèces qui vivent en groupes.
Il travaille avec des aras chloroptères (comme Macao), des aras macao, des aras ararauna (comme le Jules de Suzy), des cacatoès, des amazones, des gris, et parmi tous ces oiseaux, ils ne fait pas de différence de tempérament entre ceux élevés à la main et ceux élevés par leurs parents. D’après lui, c’est chacun son caractère. Il ne voit pas d’un côté les EAM, et de l’autre ceux élevés par leurs parents. C’est ce que j’avais tendance à le croire, à cause des différences de tempérament et de réactions entre Teddie et Tim. Il pense aussi qu’il est peut-être un peu plus facile d’apprendre des tours aux cacatoès qu’aux aras. Mais en dehors des amazones chez lesquels il voit une différence, en ce qui concerne les autres et ceci quelle que soit leur race : autant de perroquets, et autant de caractères différents !
Cet homme a une véritable passion pour ses oiseaux, et ça se voit. On voit qu’il les aime, et qu’ils sont bien ici. Alors, je pense à Macao, et je l’imagine ici, en compagnie des « siens ». Peut-être trouverait-il ici une compagne qui saurait répondre à son amour et lui donner tout ce qu’un humain est incapable de lui offrir ? Avant de quitter le parc, je lui demande s’il serait éventuellement intéressé d’acheter un ara chloroptère d’une dizaine d’années, un mâle, pour 8000 francs ! Et il ne dit pas non !
Je lui dis que j’en parlerai à sa propriétaire, et qu’éventuellement, elle l’appellera.


Le jour suivant, nous voilà donc chez la maman de Mac, pour essayer de la convaincre de vendre Mac à cet homme, et à quel point il serait bien là-bas. Elle n’est pas très enthousiaste, mais nous promet d’y réfléchir. Nous lui laissons les coordonnées du « gars », et nous nous quittons.






77ème épisode



Nous sommes maintenant à la fin du mois de juillet 2004.
Ma fille n’a toujours pas oublié Macao.
Comme elle travaille dans une jardinerie animalerie, elle profite d’une visite effectuée par le responsable de la DSV, pour se renseigner plus précisément sur les lois concernant la possession des aras. La conversation se rapproche discrètement du cas de Macao, tout en restant suffisamment vague pour ne pas porter tort à sa « maman ». Les questions se précisent. Les réponses aussi…
… Ma fille sort juste de son travail. Elle est dans le parking. Elle prend aussitôt son téléphone portable dans son sac et m’appelle :
« Maman, tu ne sais pas ce que je viens d’apprendre ??? Si Macao vit dans de bonnes conditions et qu’il est né en France, la DSV fermera les yeux sur le fait que son propriétaire n’ait pas le certificat de capacité ! La seule chose qui serait vraiment grave, ce serait d’en faire un commerce. »
Nous contactons aussitôt la mère de Mac pour lui annoncer la bonne nouvelle : elle peut donc garder Macao si elle le souhaite, à condition que le public ne le voit pas.

« - C’est incroyable que vous veniez me dire ça maintenant, nous dit-elle. J’ai fini par me décider à téléphoner au gars de Eurre, et il doit me rappeler demain midi et venir chercher Macao après-demain. Il le gardera un mois avant de prendre une décision définitive. »
Puis elle nous demande si nous n’avons pas changé d’idée, si nous sommes vraiment sûrs de ne pas vouloir adopter Macao, nous dit que bientôt il sera trop tard, que nous allons regretter de ne pas l’avoir pris… En découvrant le comportement de ma fille avec Macao, et réciproquement comment Macao se conduit avec elle, la maman de Mac est convaincue qu’il sera très heureux avec elle. Elle insiste beaucoup, mais en s’adressant à ma fille, elle prêche à une convaincue ! Ma fille aurait préféré passer son certificat de capacité avant de prendre Mac, elle aurait aimé trouver une maison avec un petit coin de jardin, mais la mère de Mac est prête à lui garder tant qu’elle n’aura pas trouvé une maison à louer.
En ce qui concerne le gars de Eurre, lorsqu’il téléphonera, demain, elle lui dira qu’elle ne se sent pas prête, qu’elle veut réfléchir encore.


Tout se précise : dans quelques jours, ma fille sera en congés pour 2 semaines, et elle prendra Macao chez elle pour voir comment ça se passe.





78ème épisode


Les choses se déroulent comme prévu.
Le soir même de ses congés, elle va chercher Macao chez lui.
Dès le deuxième jour de leur cohabitation, une telle confiance s’installe entre eux, que Macao se comporte avec elle comme un bébé qu’elle aurait élevé à la main.

Ma fille n’a pas du tout peur du gros bec, et Macao cherche sans cesse son contact. La maman de Mac est stupéfaite du changement de comportement de son bébé. ; Depuis qu’elle l’avait récupéré (après son séjour chez l’éleveur), il ne se laissait plus approcher.
Au bout de quelques jours, ma fille sait déjà qu’elle ne pourra pas rendre Macao à sa maman ; elle ne peut plus se passer de lui. Son copain lui reproche même d’aimer « le perroquet » plus que lui, et elle ne le nie pas !
Elle ne pourra même pas attendre de trouver une maison à louer et d’avoir quitter son HLM pour le garder. C’est une véritable passion qui les lie.

Elle prend rendez-vous pour une visite de contrôle chez le vétérinaire aviaire, et elle s’y rend avec mon mari. Je reste à la maison pour garder la petite, et j’attends impatiemment leur retour pour avoir un compte-rendu détaillé.
Le vétérinaire est à au moins une heure de route de chez nous, alors c’est long d’attendre !
Mais les voilà enfin, et ils me racontent tout depuis leur départ de la maison !




79ème épisode


Je me suis fait un peu de souci pour le trajet parce qu’il est interdit de posséder un oiseau comme Macao sans être titulaire d’un certificat de capacité, et que ni mon mari ni ma fille ne le possèdent.
De plus, Macao fait partie d’une catégorie de la Convention de Washington ou je ne sais plus trop quoi, que l’on n’a pas le droit de déplacer sans autorisation spéciale. Même un éleveur doit demander cette autorisation pour déplacer ce genre d'oiseaux, et l'autorisation n’est pas définitive mais ponctuelle : elle précise la date du déplacement, le lieu de départ et la destination de l'animal.

… bref, quelque chose qui n’est pas possible dans le cas présent !

Mais faisons une petite marche arrière, au moment où ils quittent la maison :
Ils partent donc tous les 3 !
Mon mari a fabriqué une boite de transport pour Macao, mais le pauvre n’a pas envie de rester enfermé là-dedans. Alors ma fille le prend sur ses genoux. Il se délecte de câlins. Puis il décide d’explorer un peu la voiture et passe à l’arrière. Le père et la fille sont en pleine discussion. De temps en temps, elle se retourne pour voir ce que fait Macao. Soudain, elle pousse un petit cri et dit : tu as vu où il est ??? Alors mon mari regarde dans le rétro et aperçoit Macao installé sur son appuie-tête, regardant défiler le paysage !
Aucun d’eux ne s’était rendu compte qu’il était arrivé là !
Mon mari se sens «moyennement rassuré » !!!
Ils arrivent finalement à Valence. En s’approchant du péage, mon mari conseille à ma fille de cacher un peu Macao, et elle l’installe à ses pieds, le temps de payer.
Puis ils redémarrent.
Enfin... pas pour longtemps ! Juste après le péage, plusieurs gendarmes sont au bord de la route et arrêtent les voitures. L'un d'eux leur fait signe de s’arrêter.




80ème épisode


C’est pour un contrôle d’alcoolémie.
On demande à mon mari s’il a bu ?
On lui fait souffler dans le ballon.

Le gendarme ne s’est pas encore rendu compte de la présence de Mac qui est toujours aux pieds de ma fille.
Mais soudain, Macao se retourne, et on voit sa grande queue passer par-dessus les genoux de ma fille.
Le gendarme stupéfait s’exclame :
« Oh bèh ça alors, c’est un vrai ? Qu’est-ce qu’il est beau ! »
Il se retourne et fait un signe pour appeler tous ses collègues.

Mon mari commence à s’inquiéter sérieusement.
Il dit au gendarme : en fait on est très pressé, on a rendez-vous avec le vétérinaire parce qu’il est malade !
Du coup le gendarme leur conseille de partir rapidement !
Ouf !

Heureusement qu’il n’était pas au courant des lois concernant ces oiseaux !

Sinon, les choses se seraient peut-être passées comme Richard les a prédites !!!

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Invité Gene
81ème épisode




Dans la salle d’attente du vétérinaire, Macao est une véritable attraction. Il n’y a que des chiens ici, alors ce gros oiseau avec son superbe plumage, avec son gros bec impressionnant, qui est sur les genoux de ma fille et se comporte comme un ours en peluche, ça épate tout le monde !

Une famille arrive. On leur a téléphoné pour venir récupérer leur pie. Il s’agit d’une jeune pie tombée du nid qu’ils ont trouvée dans leur jardin. Ils l’ont élevée, tout en la laissant en liberté. Un jour qu’elle se trouvait sur le mur mitoyen qui les sépare de leurs voisins, celui-ci lui a tiré dessus avec son fusil. Elle tombée du mur, heureusement, du bon côté ! Ses parents adoptifs l’ont vite emmenée chez le vétérinaire. Elle y est restée 1 semaine je crois :
Il a fallu l’opérer. Enfin elle est saine et sauve et va rentrer chez elle.

C’est au tour de Mac maintenant.

Avant de commencer la consultation, le vétérinaire se met des boules kies et enfile des gants. Il demande à son assistante et à mon mari de maintenir Macao avec une grosse serviette éponge.
… Au toucher, il le trouve un peu maigre, mais après l’avoir pesé (1,100 kg), il pense que ça va.
Il lui fait une prise de sang, et examine ses yeux.

Dès qu’on le relâche, le pauvre bébé court se jeter dans les bras de ma fille. C’est craquant ! Même pas de rancune ni de méchanceté !

Quand au bilan de la visite, il est incroyable :

Macao est complètement aveugle d’un œil par la cataracte, et l’autre œil est atteint, mais peut encore voir.
Les coups que Macao avait reçus chez son avant-dernier propriétaire ont probablement provoqué des traumatismes à la tête et aux yeux. Aucune opération n’est possible pour l’instant, probablement qu’un jour, ce sera quelque chose d’envisageable sur un ara, mais il faudra attendre encore plusieurs années.
En attendant, on peut stopper la progression de cette cataracte en lui donnant des gouttes tous les jours.
Pauvre Macao, il ne voit donc que d’un œil, et encore !
Pour les résultats de la prise de sang, il faudra téléphoner dans 2 semaines.




82ème épisode


Le dernier week-end de ses congés, ma fille a promis d’aller passer 2 jours chez sa grand-mère, à 300 Km d’ici.
Bien évidemment, il n’est pas envisageable d’emmener Macao, d’autant plus qu’il ne serait pas le bienvenu là-bas.
« L’essai » de garde de Macao étant plus que convaincant, il n’est donc pas question de le ramener chez sa maman.
C’est donc nous qui allons garder Mac pendant ces 2 ou 3 jours.
Pour ne pas trop le dépayser, ma fille apporte le « perchoir-aire de jeux » qu’elle a acheté pour lui, et nous l’installons sur la véranda, mais pas côté perro, pour ne pas traumatiser ma Ted : elle a une peur bleue de tous les perroquets (sauf pour Tim, là c’est une peur bleue clair !!!)

Macao a l’air de se sentir bien chez nous.
Comme il aime la verdure, je lui apporte des blettes du jardin, et il adore !
Je sais bien que Teddie n’en a « rien à cirer de mes blettes », mais pour ne pas la vexer (elle est d’une susceptibilité qui dépasse l’imagination), donc pour ne pas la vexer, je lui propose également de la blette, je le fais « par politesse » !
Et bien figurez-vous que non seulement elle accepte ma blette, mais elle en mange, et elle fait même semblant de se régaler avec !!!!
Faut le voir pour le croire !!!
Surtout que depuis je lui en ai reproposé plein de fois, et qu’elle a dédaigné ça d’une manière !!!





83ème épisode


J’entends des gens qui parlent sous ma véranda !
J’espère que ce ne sont pas des gens qui ont vu Macao !
Vu sa taille et ses couleurs, il passe difficilement inaperçu !
Je m’approche sans bruit pour voir qui parle sous les fenêtres, mais je ne vois personne ! Je rentre et tends l’oreille : j’entends à nouveau la conversation : il s’agit d’un homme et d’une femme, j’entends bien leurs voix, mais je n’arrive pas à comprendre ce qu’ils disent. Je m’approche discrètement, et ce que je vois me sidère : c’est Macao qui est en train de parler ! Il imite une voix de femme et une voix d’homme qui lui répond ; j’entends qu’il demande si ça va…
Je n’en reviens pas : nous n’étions pas au courant qu’il parlait ! Je ne sais même pas si sa « maman » le savait ! Elle nous l’aurait dit si elle l’avait entendu parler !!!
Je suis stupéfaite ! J’appelle ma fille sur son portable pour lui faire entendre comme il parle bien, mais le problème, c’est que dès qu’il me voit il se tait, et quand je suis cachée, c’est trop loin de mon téléphone pour qu’elle puisse l’entendre ! Dommage !

La journée du samedi se déroule impeccablement, aucun problème !

Le dimanche matin, nous avons droit à la visite de Mac dans la chambre et sur mon lit, avec séance de câlins !

Dans la journée, je sens que Macao se languit de ma fille.
Il voudrait que je le prenne dans mes bras comme elle le fait, en mettant mon visage tout contre le sien, mais je ne peux pas, c’est au-delà de mes forces !
Il a tellement besoin de contacts qu’il vient même grimper sur le dossier de ma chaise pendant que je suis à l’ordi… et moi, je m’enlève de là, et j’ai beau m’excuser, lui expliquer que c’est plus fort que moi, j’en ai les larmes aux yeux de sentir sa souffrance et sa déception !

Ce n’est pas comme si c’était un perroquet qui se laisse caresser par tout le monde, comme Pépito (le cacatoès de Tounette) par exemple. Macao lui, ne se laisse même pas caresser par son ancienne maman ! Alors, d’accord, il a envie que je le caresse, mais il a déjà attaqué le mari de sa maman (celle avant ma fille), par simple jalousie, alors qu’il ne lui avait jamais rien fait ; et les orteils ont mis plusieurs mois avant de guérir ! OK, je ne suis pas très courageuse, mais, j’ai des circonstances atténuantes…
C’est vraiment pénible de ne pas pouvoir répondre à la demande de Mac ! Je culpabilise ! Mon mari lui n’aurait pas peur, mais apparemment Macao n’aime pas trop les hommes, je crois qu’on peut le comprendre !
Je souffre de le voir en demande comme ça, et je m’en veux d’être aussi peureuse ; je lui apporte plein de choses à manger pour essayer de compenser, mais il ne veut même plus de mes blettes !
Vivement ce soir que ma fille arrive !
Je trouve la journée vraiment longue, je ne sais pas comment le consoler. Je réussis même à lui faire des câlins dans le cou tout en voyant le bec, et je l’ai même pris sur mon bras, en tremblant de peur, mais ça ne lui suffit pas, il veut venir se blottir contre moi, et ça le vexe profondément que je ne le laisse pas venir plus près ! C’est vraiment très dur, pour lui, et pour moi aussi !
Vivement ce soir !
Cette journée n’en finit plus !

Enfin, les voilà de retour !
Ils prennent Mac et son perchoir et rentrent chez eux.




84ème épisode


Mardi 17 août 2004

Ma fille vient de me téléphoner. Elle était en larmes, ou plutôt en sanglots. Elle arrive à peine à parler. Elle me dit que Macao l’a attaquée, une première fois hier soir, chez eux, puis deux fois à nouveau ce matin. Hier, il l’a pincée tellement fort qu’elle a entendu les os de son poignet craquer, mais elle ne l’a pas dit à son copain.
Et aujourd’hui à nouveau, alors que c’était lui qui était venu réclamer des câlins, au bout d’un moment il lui a attrapé le doigt et a serré si fort qu’il l’a fait saigner, et il ne voulait plus lâcher le doigt. Elle n’a pas crié, elle essayait seulement d’enlever son doigt, mais Macao restait « accroché ».
Ça fait déjà un bon moment que ça s’est passé, son doigt ne s’arrête pas de saigner, et elle ne le sent plus. Il a enflé.
Mais ce n’est pas la douleur physique qui lui fait le plus mal et qui la met dans cet état ; elle a perdu confiance en lui, et elle pense qu’elle ne va pas pouvoir le garder…

Je lui dis que ça va s’arranger, mais elle a des doutes, vu que ça fait 3 fois que ça c’est produit depuis hier soir, et il est 8 heures du matin.

Elle a vraiment cru qu’il serait heureux avec elle, mais maintenant elle ne sait plus.
Quelque chose s’est brisé entre eux.

Bien sûr elle va patienter, mais elle semble très pessimiste.

Je crois qu’il lui en veut de l’avoir abandonné pendant ce week-end.
Le pauvre, il a du croire que c’était pour la vie entre eux, et ça a du lui faire terriblement mal qu’elle le quitte ainsi ; après tout, entre perroquets, quand on se « fiance », c’est pour la vie, il n’y a pas de week-end, pas de « je vais faire ceci ou cela et pendant ce temps tu m’attends » ! Une fois qu’on s’aime, on fait TOUT ensemble ; et là, il a été trahi une fois de plus ! ça me fait presque plus de peine pour lui que pour ma fille, j’ai l’impression de ressentir sa peine à lui : il s’est donné sans réserve, et il s’est senti trahi et abandonné.

Au plus j’y réfléchis, au plus une sorte de colère monte en moi : de quel droit est-ce qu’on prend ces animaux pour en faire nos esclaves, et les aimer à notre manière, c'est-à-dire en les prenant quand ça nous arrange et s’attendant à ce qu’ils se contentent de notre petit amour humain probablement si lunatique à leurs yeux ?
Je n’en veux pas à ma fille, mais je « nous » en veux à nous tous, qui n’avons pas su comprendre que seul un animal de la même espèce pourrait combler toutes leurs attentes ! Pourquoi m’a-t-il fallu si longtemps pour comprendre que Teddie avait besoin de quelqu’un d’autre qui ne la quitte pas ? Pourquoi est-ce qu’on n’interdit pas d’acheter un seul perroquet ? On prétend vouloir les protéger, mais si les lois avaient un tant soit peu d’intérêt pour ces oiseaux, elles devraient nous obliger à acheter un couple au lieu de prendre un individu tout seul ! Oui, ça devrait être interdit d’acheter un seul perroquet ! Or pour la plupart des espèces de perroquets, c’est le contraire : si on en a un, c’est considéré comme un animal de compagnie et on a le droit, mais si on en a 2, c’est un couple et c’est considéré comme de l’élevage ! Quelle honte, il n’y a bien que le fric qui intéresse tout le monde, et on voudrait nous faire croire que les lois sont faites pour les protéger : ça protège un perroquet de l’obliger à vivre seul au milieu d’humains, au lieu d’avoir des congénères autour de lui ???
Ils sont le plus souvent capturés dans leur milieu, privés de la liberté à laquelle ils pouvaient prétendre, on les empêche souvent de voler, on les enferme dans de petites prisons dorées pour faire une belle décoration dans la maison, une attraction, on les nourrit plus ou moins bien, l’homme est vraiment le pire des animaux ! Je ne connais pas un animal qui en prenne un autre pour « l’apprivoiser » et l’enfermer pour son plaisir ! J’ai honte de ma condition d’humain !
Oui je suis en colère, en colère devant mon impuissance, devant notre manque de connaissance de ces oiseaux… Il n’y a pas que la nourriture et le logement dans la vie, tout le monde s’accorde à dire que les perroquets ont un psychisme très développé ; est-ce qu’on serait heureux, nous, si on vivait tout seul au milieu d’extra terrestres qui ne parlent pas comme nous, qui ne pensent pas comme nous ? Est-ce que ça ne nous ferait pas du bien de rencontrer et d’avoir à nos côtés quelqu’un de notre race, qui puisse comprendre ce que nous ressentons ? J’en ai les larmes aux yeux !




85ème épisode


Ma fille a repris le travail.
Macao lui en veut terriblement de ne plus passer tout son temps avec lui.
Il se met à pousser des cris stridents ; de plus en plus souvent…
Il crie quand il est seul, il crie quand il voit ma fille.
Elle ne sait plus quoi faire.
Ça devient infernal.
Des voisins viennent se plaindre des cris, ce qui peut aisément se comprendre.



On ramène Macao chez sa maman.



Le lendemain, nous téléphonons au vétérinaire pour connaître les résultats de la prise de sang.
Et là c’est le choc : Macao est atteint d’aspergillose : il faut le traiter.

Tout se bouscule dans ma tête : d’une part il va falloir le dire à la mère de Mac, et d’autre part quels sont les risques de contagion pour mes bébés ?
Ma fille aussi a plusieurs oiseaux qui ont été en contact avec Macao, dont 2 perruches Alexandre qui n’ont que quelques mois, donc beaucoup plus fragiles…

Que faut-il faire ???

Nous partons tout d’abord l’annoncer à la maman de Macao, qui ne parait pas du tout effrayée, ce qui augmente mon inquiétude.
Elle nous dit qu’elle a l’habitude de traiter ses canards contre l’aspergillose en leur donnant du sulfate de cuivre.
Ayant eu l’expérience de Pimprenelle qui a été traitée par aérosols, je n’arrive pas à croire qu’on puisse guérir en rajoutant quelques grammes de poudre dans l’eau de boisson, mais je ne réussis pas la convaincre.
Comme mes connaissances sont malgré tout limitées dans ce domaine, je commence une recherche et une « enquête » méticuleuse sur l’aspergillose.
Je cherche sur Internet, je téléphone à plusieurs vétérinaires, à des laboratoires d’analyses vétérinaires…
Je demande à des médecins « d’humains ».
Mais chaque fois que j’apprends quelque chose de nouveau, cela vient remettre en question ce que l’on m’avait dit précédemment !
Cela semble vraiment très compliqué !

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Invité Gene
86ème épisode : l’aspergillose



Finalement, voici ce qui résulte de mes recherches :

L’aspergillose est une maladie respiratoire qui peut aussi se transmettre à l’homme.

Elle est dûe à un champignon microscopique omniprésent : aspergillus fumigatus.
Pour qu’ un oiseau soit malade, il faut que la quantité de moisissure présente soit trop importante, ou que son système immunitaire soit déficient.
Le champignon envahit les bronches et les sacs aériens de l’oiseau qui finit par mourir asphyxié.
Jusque là, tout le monde semble d’accord.
Mais il reste plusieurs questions pour savoir si mes perros sont atteints ou non.
Tout d’abord, qu’elle est la durée d’incubation de la maladie ?
Ensuite, comment faire pour la déceler : analyse de fientes, radios, prise de sang?
Et enfin, et surtout en pensant à Macao, comment la soigner ?

Concernant la durée d’incubation de l’aspergillose, aucun vétérinaire, aucun médecin, aucun laboratoire vétérinaire ne peut me donner une réponse.

Comment savoir si mes « bébés » sont atteints ?
Je téléphone au moins à cinq vétérinaires, dont trois aviaires, et tous me disent que je dois me contenter de « surveiller » mes oiseaux. Au moindre essoufflement inhabituel, il faudra consulter.
Mais je suis tellement inquiète que je suis dans l’incapacité d’être objective : je n’arrive même pas à dire s’ils respirent normalement, si leur bec est bien fermé ou entrouvert !

Alors je demande si on ne peut pas leur faire une analyse ou quelque chose pour être sûrs ? Voici les réponses que j’obtiens :

L’analyse des fientes n’est pas fiable, car comme le champignon est omniprésent, il suffit qu’il y en ait à l’endroit où la fiente est tombée, ou bien que la personne qui fait l’analyse en ait elle aussi, pour que le résultat soit faussé.

Pour les radios, se pose le problème de la durée d’incubation, qui n’est pas encore connue.

J’apprends alors que même les résultats des prises de sang ne sont pas toujours fiables !
A force de coups de téléphone, et de persévérance, je finis par découvrir pourquoi les résultats des prises de sang peuvent être faussés.
Dans une sérologie « aspergillose », ce sont les anticorps de l’aspergillose que l’on recherche.
Donc, un oiseau qui a été en contact avec la maladie a pu développer des anticorps, sans pour cela être malade, de la même manière que nous développons les anticorps contre la tuberculose lorsqu’on nous fait le vaccin du BCG.
La quantité d’anticorps trouvés est donc importante, mais elle peut signifier que l’oiseau vient de rencontrer la maladie et qu’il fabrique ses propres défenses, ou bien qu’il est malade !

Nous allons donc attendre environ 3 semaines pendant lesquelles nous nous contenterons d’observer.

Reste le problème des traitements, qui me préoccupe pour Macao.
De nombreux ouvrages sur les Gris du Gabon et les perroquets en général considèrent cette maladie comme incurable.
Cependant, les choses ont un peu évolué depuis quelques années.
On parle de traitement anti-infectieux et anti-fongiques.
Les vétérinaires, si l’on en est au début de la maladie, peuvent prescrire des aérosols à base d’antifongiques type Fungizone, Pévaryl ou Daktarin.


Pimprenelle, notre callopsyte a été sauvée par antifongique en aérosol (elle avait également reçu un médicament pour soigner son abcès).

Elliot, le perroquet de Christophe, a été soigné avec Sporanox en granulés.




87ème épisode

Vous devez commencer à nous connaître un peu depuis que je vous dévoile la vie de Teddie ! Alors vous ne serez pas étonnés que je vous raconte ceci : un jour, nous nous promenions dans la région, du côté des dentelles de Montmirail. Mon mari se rappelle alors qu’il a entendu parler d’un éleveur dans le coin. Nous sillonnons un peu le coin, nous interrogeons par ci par là, et nous finissons par le découvrir ! A l’endroit où nous garons la voiture, nous nous trouvons presque nez à nez avec un couple d’ara hyacinthe ! Je reste « pétrifiée » devant la taille et la beauté de ces oiseaux ! Je n’arrive plus à m’arracher à cette contemplation ! J’en avais déjà vus en photo, mais « en vrai », ça n’a rien à voir !
… Nous avons fait connaissance avec cet éleveur, qui élève une grande variété de « becs crochus », nous avons vu tous ses « bébés »…

Maintenant, notre fille fait même des stages chez lui, pour obtenir son certificat de capacité.
Cet homme est une véritable mine d’informations, et on se régale de l’écouter parler de ses expériences. Vous savez que je suis toujours avide d’entendre des histoires de perroquets !!!
Il nous raconte, entre autres, qu’il a une femelle « gris du Gabon » depuis de nombreuses années. Régulièrement, il lui présentait des mâles, mais… rien !
Ce qui ne l’empêchait pas de continuer de temps en temps. Un jour, alors que « la perroquette » avait 22 ans, et il lui présente un mâle méchant, avec un sale caractère, une vraie teigne ! Figurez-vous qu’elle est tombée immédiatement sous le charme ! Je crois que dans les 15 jours qui ont suivi, elle pondait pour la première fois !!!
Les goûts et les couleurs !!!
Incroyable quand même, quand on pense à tous les « monsieurs » de sa race qu’elle a dû rencontrer, qu’elle ait choisi le plus « peste » !!!

De temps en temps, il nous arrive de lui rendre visite.
La dernière fois que nous y sommes allés, nous avons emmené Teddie avec nous. Lorsque nous partons plus d’une journée, nous ne la prenons plus, parce que ça la perturbe, et elle se languit de son Tim le soir surtout. Mais quand il s’agit de partir quelques heures pour aller voir du monde, de lui mettre le cordon et de prendre la voiture, elle est aux anges !!!
Teddie a des reflets rouges très prononcés sur les plumes de ses ailes, et en voyant cela, il nous demande si cela est apparu subitement ? Je suis incapable de lui répondre ! Il a vu certains oiseaux qui avaient des problèmes de foie avec des tâches comme ça.
Ca m’inquiète un peu, mais maintenant, elle mange de l’aliment complet, ce n’est pas comme au début, alors je ne sais pas.
Du coup, quelques jours plus tard, je commande le médicament qui « rééquilibre le foie et j’en donne à mes bébé, dans le doute, j’aime mieux faire ça.
Si au moins je connaissais les parents « perros » de ma Ted, je pourrais leur demander si ces tâches ne sont pas plutôt une « marque de famille » ?


88ème épisode

Mais comment connaître son « éleveur », puisque nous l’avons achetée en animalerie, et qu’à l’époque, ils ne souhaitaient pas du tout nous dire d’où elle venait : ils nous ont répondu qu’ils avaient un éleveur dans le Gard, et un dans le Var, au niveau précision !!!

Puis j’apprends que Nicole (Gazhale) a acheté son bébé à un éleveur du Gard. Pour moi, il y a toutes les chances que ma Ted vienne du même endroit. Je demande ses coordonnées, et je l’appelle. Je lui demande si le numéro de bague correspond bien à son élevage, mais hélas, ce n’est pas le cas. Je suis déçue.
Je laisse passer un peu de tempos, puis je téléphone au vétérinaire de ma ville, pour lui demander s’il peut retrouver un éleveur d’après le n° de bague de l’oiseau. La secrétaire me répond que ce serait plus simple à retrouver pour un veto aviaire. J’appelle donc le docteur Rival à Valence, qui est notre vétérinaire aviaire. J’explique toute mon histoire, je donne le n° de bague, et la secrétaire me demande de rappeler le lendemain, ce que je fais. Mais je n’ai toujours pas de réponse. Après que je l’aie appelée plusieurs fois, elle me conseille de chercher moi-même sur Internet, et ça, je n’ai pas réussi !!!
Je finis par envoyer un message privé à quelqu’un du forum qui parle de bagues dans un de ses mails. Manque de chance, il n’a rien qui correspond au numéro de Teddie.
J’ai vraiment tout essayé, je ne vois pas ce que je peux faire de plus, à part appeler l’animalerie où nous avons acheté Teddie il y a cinq ans.
Le responsable de l’animalerie écoute ma demande, note le numéro de bague, et me promet de me rappeler le lendemain. Le lendemain, sa réponse ne venant pas, j’appelle : il ne travaille pas aujourd’hui, il faut rappeler encore demain !!!
- « Non, non, ne raccrochez pas ! Ce n’est pas grave s’il n’est pas là, vous pouvez sûrement me renseigner ! »
Et une fois de plus, je raconte l’histoire des plumes roses de Teddie.
La femme me dit de ne pas quitter, et quelques secondes plus tard, me donne les coordonnées de « l’éleveuse » de ma Ted !!!

Ça y est, je sais d’où vient mon « bébé » !
Figurez-vous qu’elle ne vient ni du Gard, ni du Var !!!!
Elle vient de la Drôme, à une vingtaine de kilomètres à peine de chez moi !!!!

Aussitôt, je compose le numéro, et tombe sur un répondeur. Comme je me vois mal entrer dans des explications sans me mêler les pédales, je demande juste si on peut me rappeler à tel numéro !





89ème épisode


Dans la journée, Madame R. me rappelle. Nous n’avons pas beaucoup de temps pour parler car elle est pressée, mais elle est d’accord pour que nous allions la voir, et nous nous entendons pour ce samedi à 17heures ! C’est génial !!!
J’ai hâte ! Je suis tout excitée ! J’attends ça presque comme un enfant attend Noël !!!
C’est incroyable l’effet que ça me fait de me dire que je vais rencontrer la « mère nourricière » de ma Ted ! J’ai tellement de questions à lui poser !

Enfin nous y voilà ! Nous avons emmené Teddie avec nous, pour qu’ils puissent voir les reflets rouges sur ses plumes !

En réalité, Mr et Mme R. ne sont pas vraiment des éleveurs. Ils ont un couple reproducteur, et plusieurs oiseaux qu’ils ont achetés pour les sauver d’une mort certaine ou de conditions de vie déplorables.
Nous faisons enfin la connaissance de « Coco » et Cocotte », les parents biologiques de Teddie ! Cocotte est la photocopie de ma Ted, alors que Coco a le plumage bien plus foncé.
Ils ont justement 3 bébés d’un mois environ, qui sont encore au nid ! Et je peux même les prendre en photo !!!
J’apprends alors que ma Teddie n’a pas été élevée en couveuse ! Elle est restée environ deux mois avec ses parents, puis elle a fini d’être nourrie par Madame R. Moi qui croyais que ce n’était pas un oiseau, mon bébé !!! Comment a-t-elle pu devenir ainsi ? C’est donc la « mauvaise éducation » que je lui ai donnée au début, qui l’a rendue un peu « gaga » ! En fait, c’est surtout moi qui suis « gaga » !!! Et elle, cette petite canaille, qui sait si bien me manipuler et prendre un air malheureux, pour me faire faire ce qu’elle veut !!! Pas si bête, ma Ted ! … qui me sait me dire avec ses yeux qu’elle est un petit être humain !!!

Maintenant que je connais l’histoire et les origines de Teddie, j’ai envie de connaître aussi celle de Coco et Cocotte !




90ème épisode


Nous sommes fin Juillet 19..
Monsieur et Madame R. adorent les chiens. Ils sont de véritables passionnés et participent régulièrement à des concours d’ « agility ». Aujourd’hui, leur dogue allemand n’arrête pas d’aboyer. Pourtant, il ne semble y avoir personne dans le jardin. Monsieur R. finit par sortir pour essayer de comprendre ce qui se passe. « Danton » conduit son maître jusqu’au figuier, lève la tête vers une branche, puis aboie de plus belle. Monsieur R. lève les yeux, et voit un « Coco » perché dans l’arbre !
Monsieur et Madame R. ne sont pas du tout intéressés par les oiseaux, et ils ne connaissent absolument rien en matière de perroquets ! De toute façon, ils sont absolument contre le fait de mettre des oiseaux en cage ! Ce n’est pas le cas de tout le monde : en effet, quelques jours plus tard, ils aperçoivent dans leur jardin un couple de retraités « armés » d’une épuisette à papillons avec un très très long manche… Ils sortent et interrogent le couple qui répond :
« C’est que ça vaut des sous ces oiseaux ! »
… Je crois que cette réponse se passe de commentaires !
Heureusement, Monsieur et Madame R. ne sont pas des gens comme ça. Ils ne pensent pas qu’à l’argent. Ils veulent aider ce perroquet, et pour cela, ils décident de retrouver son maître. Dès qu’ils ont découvert Coco dans leur jardin, ils ont prévenu la gendarmerie, la mairie, la SPA, etc. Ils voulaient aussi mettre une annonce dans le journal, mais la SPA les a dissuadé de le faire. Il parait que des tas de gens profitent de ce genre d’annonces, pour récupérer des animaux qui ne leur appartiennent pas.

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Invité Gene
91ème épisode


Cependant les jours passent et personne ne les a contactés. Cela fait maintenant une semaine que Coco est dans le jardin, et il semble aller de plus en plus mal. Il est maigre. Il n’a pas dû manger correctement depuis plusieurs jours. Il a l’air épuisé. Il n’est même plus dans l’arbre, il est par terre, très mal en point. Monsieur R. décide qu’il est temps de faire quelque chose. Coco est si mal en point qu’il a du mal à voler. Il n’est donc pas très difficile de l’attraper. Mr R. se procure une cage pour y déposer « Coco » et il l’installe dans la salle à manger. Ils achètent des graines. Madame R. part vite chez le libraire pour se documenter un peu, achète le seul livre qu’elle trouve, et retient essentiellement que les gris du Gabon sont des animaux qui ont un énorme besoin d’affection, qu’il faut beaucoup leur parler, etc. Cela tombe bien, c’est vendredi, et elle a tout le week-end à lui consacrer ! Mais est-ce qu’il n’est pas déjà trop tard ? Coco est au fond de sa cage, le bec par terre, les yeux mi-clos, et il ne bouge pas…
Madame R. s’approche de lui et commence à lui parler d’une voix douce :
« Il est beau Coco ! Oh oui il est beau Coco !.... Il est gentil, c’est un beau Coco.. Et elle passe toute la journée à lui parler et lui répéter que c’est un beau et un gentil Coco !




92ème épisode


Le lendemain, Coco relève un peu la tête, s’approche de Mme R. et lui tend timidement le cou pour réclamer un câlin ! Je vous laisse imaginer l’émotion qu’elle ressent !

Plusieurs semaines se sont écoulées. Toujours aucune nouvelle du propriétaire qui a perdu Coco. Il y a bien eu quelques visites de personnes qui avaient perdu un perroquet, mais il s’est avéré que ce n’était pas Coco. Certaines personnes ont même téléphoné pour essayer de récupérer un perroquet, mais elles raccrochaient dès qu’on leur posait des questions !
Au fil des jours, Madame R. se surprend à penser à ce qu’elle éprouverait si on venait lui réclamer maintenant, et si elle devait s’en séparer.
Mais Coco est maintenant ici depuis 9 mois, alors plus personne ne viendra le réclamer. Il fait désormais partie de la famille. Il a tellement bien su s’y prendre !

Aujourd’hui, il y a un repas de famille chez Monsieur et Madame R. Pendant le repas, leur neveu leur annonce qu’il connaît l’homme qui a perdu Coco, c’est une de ses connaissances, et il viendra le chercher bientôt.

… Mais comment se fait-il qu’il ne se soit pas manifesté avant ? Aucune annonce, rien ! Les nouveaux « hôtes » de Coco ont du mal à imaginer que l’on puisse perdre un être comme lui sans remuer ciel et terre pour le retrouver. Ce manque d’intérêt les inquiète. Est-ce que Coco va devoir aller vivre chez des personnes qui se soucient si peu de lui ? Tant de questions restent sans réponse. Il aurait déjà été difficile de le se séparer de lui, même en sachant qu’il allait être heureux et bien soigné, mais là, ce n’est pas possible ! Alors que faire ?
Le propriétaire, celui qui pendant 9 mois, n’a rien fait pour le rechercher, arrive demain pour récupérer son perroquet.




93ème épisode


Plusieurs choses se sont passées, que je n’ai pas l’autorisation de raconter. Mais je peux vous rassurer, Coco va très bien. Il vit aujourd’hui dans sa nouvelle famille qui l’adore, la famille qu’il a lui-même choisie en venant se percher dans leur jardin ! Coco est aimé et choyé comme il le mérite.

Voici deux ou 3 ans que Coco vit sereinement dans son nouveau foyer. Et tout se passe parfaitement bien. Pourtant, un jour, un petit souci inquiète ses nouveaux parents : depuis quelques temps, Coco se pique. La famille adoptive ignore ce qui a pu provoquer ce comportement. Ils décident de l’amener chez un vétérinaire. A l’époque, on ne parlait pas de vétérinaire aviaire, alors Coco est allé consulter le vétérinaire qui a toujours soigné les chiens de la famille. On lui prescrit des vitamines. Mais le picage continue. Une nouvelle visite chez le vétérinaire suivie d’une nouvelle prescription ne donne toujours aucun résultat. Les consultations se succèdent sans que le picage ne cesse. Le vétérinaire finit par penser que c’est un problème hormonal et lui fait une piqûre d’hormones, traitement qui s’avère aussi inefficace que les précédents. Madame R. m’a confié ceci :
-« Je ne sais pas si c’est parce qu’il en avait marre de nous voir, mais le vétérinaire a finit par nous dire qu’il ne voyait plus qu’une solution : lui offrir une compagne de sa race !
Les voilà donc à la recherche d’une femelle pour leur Coco !




94ème épisode


Monsieur et Madame R. se renseignent pour savoir où acheter un perroquet, et partent jusqu’à Marseille…
Ils reviennent avec « Cocotte », un Gris du Gabon d’importation, qu’ils installent dans une cage près de la volière de Coco. Quelques jours à peine se passent, et ils se font des câlins à travers les barreaux de leurs cages. Monsieur et Madame R. décident donc qu’il est temps de les mettre ensemble. Ils mettent donc Cocotte dans la cage de Coco. Celui-ci se jette sur elle et la tue d’un cou de bec sur la tête ! Ils n’ont rien pu faire ! Tout s’est passé si vite, et ils ne s’y attendaient tellement pas !
Ils sont choqués par ce qui vient de se passer. Ils viennent d’apprendre, à leurs dépens, qu’il ne faut jamais mettre un perroquet dans la cage d’un autre ; lorsque l’on veut présenter deux perroquets l’un à l’autre, il y a une sorte de rituel à respecter : cela doit se faire sur un terrain neutre, dans une cage qui n’appartient à aucun des deux.
Lorsque nous avons acheté Tim, Patrick Capelli a mis Teddie et Tim ensemble dans une cage qu’aucun des deux ne connaissait.
Mais le problème n’est toujours pas résolu, alors, malgré le choc qu’ils ont eu, une semaine plus tard, ils partent une deuxième fois pour acheter une femelle à Coco. La nouvelle « Cocotte » est sauvage aussi, c’est un également un oiseau importé. Cette fois-ci, toutes les précautions sont prises pour les présentations. Entre elle et Coco, c’est le coup de foudre !
Mais un jour, Cocotte ne descend pas manger. Elle reste sur son perchoir, et ne va pas chercher sa nourriture.




95ème épisode


Alors il se passe une chose merveilleuse : Coco descend chercher de la nourriture dans la mangeoire, et il la porte à Cocote, qui l’accepte, mais ne bouge toujours pas de son perchoir!
Les jours passent, et pour une raison que Monsieur et Madame R. ignorent encore, Cocote ne bouge plus, et se nourrit exclusivement par l’intermédiaire du beau Coco. Cela doit faire un mois environ que Coco nourrit Cocotte, quand un beau matin, Madame R. les surprend en train de s’accoupler ! Il devient urgent de mettre un nichoir à leur disposition, se dit-elle, et en effet, très rapidement, le couple s’intéresse au nid, le visite, agrandit le trou, et y passe de plus en plus de temps.
Un jour, Cocote ne sort plus du nid, elle y passe toute la journée. Le soir, elle sort enfin pour aller boire, puis retourne dans le nichoir pour y passer la nuit. Le lendemain matin, elle quitte le nid quelques minutes pour faire caca, aller boire, s’accoupler avec Coco, puis rentre à nouveau pour toute la journée. Le miracle s’est enfin produit ! Après avoir testé la fidélité de Coco, après s’être assurée qu’il était bien capable de la nourrir pendant la durée d’une couvaison, Cocotte a pondu 3 œufs qu’elle couve assidûment ! Il y a eu environ 2 jours d’écart entre la ponte de chaque œuf.

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Invité soize
j'espère que tes voisins ont déménagés lorsqu'on habite près de c...ils font tout pour emme........
l'important dans l'histoire c'est que tes bb sont toujours avec toi,franchement je pensais pas que les gens peuvent être aussi méchants.
grimace.gif
tous tes récit sont si bien racontés que j'ai l'impression de les vivre

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Invité Gene
Et bien non, ils sont toujours là, mais on n'entend plus parler d'eux !!!
C'est quand même incroyable qu'avec certaines personnes, au plus on essaye d'être sympas et d'arranger les choses, au plus ils manifestent leur méchanceté et leur bêtise, c'est malheureux !

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Invité Gene
96ème épisode


Un matin, on entend un petit bruit à l’intérieur du nid. Coco se gonfle alors comme un ballon de baudruche, il a l’air très en colère : il se précipite d’un air menaçant vers le nid, et avant même que Madame R. ait pu faire quelque chose, pénètre dans le nichoir, prêt à défendre sa Cocotte. Madame R. se dit qu’il est trop tard, il va tuer les bébés, il a l’air trop en furie ! Mais une fois à l’intérieur du nid, il découvre son 1er bébé qui vient de naître, et tout se passe bien. La colère le quitte pour faire place à un nouveau sentiment : Coco est devenu papa, et c’est un papa heureux !


… Il est très difficile pour Madame R. de se séparer de ces bébés, mais il est évident qu’elle ne va pas pouvoir garder tous les « enfants » de Coco ; d’autant plus qu’ils ont eu encore beaucoup d’enfants, presque 3 nichées par an. Alors, Madame R. finit par les « placer » ici et là. Une animalerie lui en demande un jour, et après maintes recommandations, elle accepte, bien qu’elle charge son mari de les y apporter, elle ne s’en sent pas le courage. Elle veut surtout s’assurer qu’ils seront bien placés, et heureux. Un jour, le responsable de l’animalerie lui suggère de lui apporter les petits avant qu’ils soient sevrés, il terminera le sevrage lui-même afin qu’ils soient apprivoisés.
C’est ainsi qu’un jour, ma Teddie, une fille de Coco et Cocote, est arrivée en animalerie ! Elle y est restée environ 1 mois, en compagnie d’autres bébés gris de différents élevages. Puis nous sommes allés voir les décorations de Noël de cette jardinerie-animalerie, et nous sommes rentrés à la maison avec un gris du Gabon, c’était en décembre 1999. Jamais nous n’aurions pu imaginer que nous allions nous aimer à ce point !




97ème épisode


Nous sommes en Janvier 2005. Teddie a 5½ ans, et Tim doit avoir à peu près le même âge, puisque d’après Patrick Capelli qui nous l’a vendu, il avait les yeux encore un peu gris quand il l’a eu. Teddie pèse 450 grammes, et je pense que Tim pèse 80 grammes de moins, il est nettement plus petit. Pourtant, son bec est de la même grosseur que celui de Teddie. Sachant que Teddie est une femelle, puisqu’elle a été sexée, il y a toutes les chances pour que Tim soit un mâle ! C’est de toute manière ce que je m’obstine à croire, pour mon plus grand plaisir !!!
Les relations entre Teddie et Tim n’évoluent pas trop en ce moment, par contre Tim continue à se familiariser avec nous, il vient maintenant dans des pièces de la maison où il n’osait pas encore aller, il nous laisse l’approcher de plus en plus souvent, et de plus en plus prêt ; depuis quelques jours mois, je pouvais lui faire un mimi sur le bec, et hier, il s’est laissé faire quand je lui ai fait un mimi sur l’aile ! Ca ne paraît peut-être pas grand-chose, mais ça me touche de voir grandir la confiance qu’il a en moi.
Le matin, quand ils viennent nous rejoindre sur notre lit, Teddie ne fait jamais caca dessus, mais elle va au fond du lit, grimpe sur le montant du lit, et fait caca par terre. Et je lui donne une graine de tournesol en récompense, pour entretenir cette bonne habitude ! Par contre, Tim reste à l’endroit où il est, et à chaque fois, il fait sur la couette ! Quand on s’aperçoit qu’il va faire, si on essaye d’éviter, il a peur et s’envole. Pourtant, il y a quelques jours, je me suis rendue compte qu’il allait faire, je lui ai dit « non non non non, ne fais pas caca sur la couette, il faut aller au fond dur lit ! », et j’ai approché ma main pour qu’il ait peur et ne fasse pas. Alors il s’est envolé sur mon lustre, ce qui n’était pas mieux concernant la destination du caca !!! J’ai essayé de lui expliquer qu’il fallait aller au fond du lit et faire caca par terre… Il a quitté le lustre, il est venu s’installer au fond du lit, et a fait caca où il fallait !!! J’étais émerveillée devant son intelligence et sa compréhension, en extase devant cette petite boule de plume si pleine de charme !




98ème épisode


Depuis un mois ou deux, nous avons terminé un aménagement dans la chambre des perros, pour qu’ils puissent aller directement dehors dans une petite volière, en passant par une chatière. Teddie, qui est habituée aux changements, s’est très vite adaptée. Elle sort de temps en temps, mais pas tous les jours. Je suis étonnée qu’elle ne sorte pas forcément quand il fait un temps magnifique. Parfois, elle est dehors et j’ai peur qu’elle attrape froid ! Pour Tim, il a fallu une quinzaine de jours avant qu’il n’ait le courage d’emprunter le «tunnel» qui mène à l’extérieur. Je m’attendais même à ce qu’il lui faille encore plus de temps que ça ! Mais un jour où j’étais sortie, j’ai eu la surprise en rentrant de les trouver tous les deux dehors, dans la volière, installés côte à côte. J’étais super contente de voir que Tim avait franchi le cap, mais je me demandais s’il réussirait à faire le chemin en sens inverse pour rentrer. Est-ce qu’il lui faudrait aussi 15 jours pour avoir analyser si le trajet en sens inverse ne présentait aucun danger ??? Comment allions-nous faire pour qu’il ne passe pas la nuit dehors, au froid ? Et j’imaginais déjà ce qu’il allait falloir inventer pour réussir à le faire rentrer ! Mais à notre plus grande surprise, il est rentré comme s’il avait fait ça toute sa vie, sans la moindre crainte ! Il réfléchit longtemps avant d’agir, mais une fois qu’il a bien pesé le pour et le contre et qu’il sait qu’il n’y a pas de danger, c’est bon ! Maintenant, chaque fois que Teddie sort, Tim la suit assez rapidement. Et dès qu’elle rentre, il rentre aussi ! Il fait comme à l’intérieur de la maison : où qu’elle aille, il la suit comme un petit chien !!!




99ème épisode


Depuis quelques jours, Tim a un comportement assez bizarre avec Teddie quand il est dehors, dans la volière. Lui qui a un tempérament si calme, si posé, se met à bouger et gesticuler dans tous les sens, il ne tient plus en place. Je vois bien qu’il a une idée dans la tête, mais je n’arrive pas à saisir ce que c’est. Je ne comprends pas trop ce qu’il attend de Teddie : est-ce qu’il veut la faire partir ??? Il agit comme si elle se trouvait sur son territoire, et qu’elle n’en ait pas le droit. Il la poursuit aux 4 coins de la volière, on dirait un peu de l’agressivité, mais ça m’étonne de lui ! En tout cas, Il s’avance vers elle, et on dirait qu’il veut la mordre, et elle s’éloigne… et on la voit descendre, avec Tim à ses trousses, puis remonter… Teddie ne semble pas comprendre davantage que nous ce que Tim a dans la tête ! L’autre jour, il a même finit par lui sauter dessus « à pieds joints » ( !), et elle a dégringolé par terre !
Est-ce de l’agressivité, ou bien est-ce qu’il voudrait s’accoupler avec elle ?
Ce qui m’étonne, c’est qu’à l’intérieur de la maison, il ne se comporte jamais comme ça : il est au contraire tout timide et plein de délicatesse ! J’ai lu dans le site de Guarouba que la perception des couleurs n’est pas la même pour les oiseaux et pour nous. Les hommes voient trois couleurs essentielles, par contre les oiseaux en perçoivent quatre. Chez certaines espèces, cette quatrième couleur que nous ne voyons pas, permet aux volatiles de distinguer un mâle d’une femelle» (http://guarouba.com/lumiereartificielle.htm).
Est-ce que le rayonnement direct du soleil change la vision de Tim et lui fait voir Teddie comme une «ravissante nana», et du coup, il ne tient plus en place ??? !!!! Je l’ignore !

En dehors de cela, Teddie me fait souvent des «mamours», elle se pend sur mon épaule, la tête en bas, en poussant de petits gloussements, avec de petits battements d’ailes, et elle régurgite.
Quant à Tim, il aime se percher sur la porte d’entrée lorsqu’elle est ouverte, parce qu’il se retrouve en face d’un grand miroir, et il fait des « mamours » à son reflet !!! Il écarte les ailes de son corps, pousse aussi de petits gloussements, et fait son numéro de charme à son reflet dans le miroir !!!
J’aimerais tant qu’ils agissent ainsi l’un envers l’autre !




100ème épisode

Ma fille travaille dans une animalerie où les animaux sont respectés. Son responsable et elle-même souhaiteraient avoir un Gris du Gabon apprivoisé qui appartiendrait à l’animalerie, mais qui ne serait pas destiné à la vente. Ils sont en train de faire le nécessaire auprès de leur hiérarchie pour que ce soit possible. Or, il se trouve que Madame R. (l’éleveuse de ma Ted) a actuellement un bébé de 3 mois et demi qui n’a pas encore été vendu. Il avait été réservé, mais la personne a changé d’idée. Alors, elle m’a téléphoné pour me demander si je connaissais quelqu’un qui souhaiterait avoir ce bébé. J’ai mis une annonce sur le site, une personne m’a répondue qu’elle était intéressée, puis elle n’a plus donné de nouvelles. Je sens que je craque pour ce bébé que j’ai déjà vu plusieurs fois. Il faut que je sois raisonnable ! L’idée de « couper le cordon » avec Teddie pour qu’elle se rapproche de Tim m’est pénible. Mais ce n’est pas normal qu’elle me régurgite au lieu de faire ça avec Tim, elle est trop « imprégnée » de moi ; ça me déchire de me dire que je dois l’abandonner, car c’est l’impression que ça me donne ! Est-ce que ce besoin de « pouponner » va me tenter pour prendre un autre perroquet ? J’espère que non, mais je suis un peu inquiète : depuis plusieurs années déjà, c’est moi qui résiste à ce genre de tentations, alors que mon mari fait son possible pour me convaincre d’avoir d’autres perroquets ; si jamais je craque, on est foutu !
Je commence à penser un peu trop au petit frère de Teddie, qui n’a pas encore été adopté. Heureusement, un coup de fil de ma fille vient me sauver de la tentation : elle a décidé de le prendre pour l’animalerie, elle le prend « à ses risques et périls » car ils n’ont pas encore eu la réponse, et cela peut prendre des mois avant qu’ils ne l’aient. Mais elle est prête à le garder pour elle s’ils n’obtiennent pas l’accord de leur direction. Donc, ce soir, Monsieur et Madame R. viennent chez nous avec le bébé en question : il est magnifique : son plumage est foncé, presque aussi foncé que celui de Tim, et satiné. Il n’a que trois mois et demi, mais il a déjà une carrure plus importante que Teddie, pourtant il ne pèse qu’une dizaine de grammes de plus qu’elle. Ses yeux sont d’un très beau gris. C’est une vraie petite merveille ! Madame R. est émue, et je sens bien que c’est difficile pour elle de s’en séparer, elle les aime, ses bébés, bien qu’elle fasse le maximum pour ne pas trop s’y attacher. Mais si elle avait dû garder tous les bébés de Coco et Cocotte, elle en aurait déjà une cinquantaine !
La conversation une fois de plus a été très enrichissante. Rien ne vaut l’expérience, et c’est un plaisir pour nous de l’entendre partager son vécu avec les oiseaux, avec beaucoup de modestie.

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Ah Ah Gene ,je crois que je vais me liguer avec Pierre !!!
A quand la reproduction ???
Sûre la nouvelle petite merveille n'irait pas,question de consanguinité.
Ta Ted en nichant couperait peut être un peu le cordon. flower

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Invité Gene
Pourquoi tout le monde me tente en me parlant de ça ???
Vous vous rendez compte que c'est un peu cruel !!!
... Et qu'il ne faudrait pas grand chose pour que je craque !!!

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Houps Gene!
Si j'avais la villa et l'âge je plongerai tête baissée.
Mais j'oubliais un détail : la VOISINE
_________________
Amicalement,Nicole et M'Bolo le gris-gris

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Invité cocktail
crampé.gif Allez craque!! crampé.gif

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Quel plaisir Gene de pouvoir relire tes aventures.Je souhaite aux nouveaux arrivants le même bonheur.
Pour les photos,on s'en occupe! Very Happy
_________________
Amicalement,Nicole et M'Bolo le gris-gris

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Invité cocktail
cool.gif clap.gif clap.gif

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Invité Gene
Ca finira bien par m'arriver un jour où l'autre... sauf si mes deux décident de "procréer" ! Ou même s'ils tombaient amoureux l'un de l'autre, même s'il s'agissait de 2 femelles, leur amour me suffirait !

Va voir ici, et cherche l'épisode n° 94
/viewtopic.forum?t=13

Je parle des "présentations" !

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Invité cocktail
300000 Wink

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Invité delphine
c'est vrai Gene, c'est vraiment très agréable de relire tous tes épisodes.Et les photos sont géniales, tu es une véritable pro
Merci de consacrer tant de ton temps pour notre bonheur
_________________
Avoir un Gris, ça change la vie !!! Et une amazone de Finschi aussi !!!

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Invité Gene
11ème épisode


Lorsque nous avons pris rendez-vous avec le vétérinaire la secrétaire nous a demandé si nous voulions profiter de l’occasion pour faire mettre une puce électronique à Teddie ; elle nous a expliqué que c’était le « tatouage » du futur. La puce me fait penser au petit morceau de métal qui retient le bracelet de la montre à la montre. C’est assez petit : cela se met avec une seringue dans le « bréchet » (le blanc du poulet !) côté gauche.
A l’aide d’une sorte de lecteur de code à barres que l’on passe devant l’animal, les vétérinaires peuvent lire les renseignements inscrits dans la puce.
Encore marquée par « la petite fugue » qui a eu lieu en Corse, je demande au vétérinaire s’il ne serait pas possible de lui mettre une puce ou un émetteur, ou quelque chose qui permettrait de la retrouver si elle s’échappait, un peu comme on voit dans les reportages sur les animaux. Hélas, cela n’est pas encore possible pour nos Gris, ces appareillages sont encore beaucoup trop encombrants pour la taille de l’oiseau, et aussi par rapport à l’efficacité de leur bec qui aurait vite fait de tout détruire. (Avant d’écrire ceci, j’ai téléphoné à ce vétérinaire pour lui demander si rien n’avait changé de ce coté-là depuis 2001, et hélas non ! Dommage !).



Vous qui possédez des Gris, vous savez à quel point nous sommes intarissables à ce sujet : nos avons littéralement « bombardé » le vétérinaire de questions !

Ce qui a été difficile, c’est la note à la fin : 320 francs pour l’endoscopie, 165 francs pour la puce électronique, 170 francs pour la consultation + la nourriture que nous avons achetée, bref nous en avons eu pour 724 francs ! Aïe !
Et pourtant, en ce qui concerne la consultation, il faut dire que cet entretien avec un « spécialiste » a probablement sauvé la vie de Teddie ; sans ce que nous avons appris ce jour-là, elle ne serait plus des notres aujourd’hui !




12ème épisode


Vous vous souvenez peut-être que Teddie mangeait à table avec nous les mêmes plats que nous. De plus, lorsque nous étions en Corse, nous sommes tombés en panne de graines (elle en avait toujours à sa disposition, en cas de petite faim entre les repas) ; nous sommes donc allés en acheter, et comme les graines se vendaient au détail, après hésitation, nous n’avons pris que des graines de tournesol, puisque c’étaient ses préférées !
Quand le vétérinaire a appris cette méthode d’alimentation, il nous a dit à quel point nous commettions une grave erreur. « Les graines de tournesol ne sont pas faites pour nourrir les perroquets mais pour faire de l’huile ! »
Il nous a dit que contrairement aux êtres humains, les oiseaux ne devenaient pas obèses, mais qu'ils faisaient "le foie gras", autrement dit une cirrhose ; si nous continuions à alimenter ainsi notre perroquet, c'est-à-dire à lui donner une alimentation "humaine", elle allait mourir d'une cirrhose d'ici 2 ans !
Lui-même a autopsié de nombreux perroquets qui étaient morts sans cause apparente, et il a trouvé qu’ils avaient une cirrhose, due à une mauvaise alimentation ! Le problème, c’est que les graines de tournesol ou les cacahuètes sont leurs aliments préférés, ils sont comme nous, ils aiment bien le gras et le sucre !
Et Teddie avait fini par trier ses graines et ne manger que celles de tournesol. Dans ces cas-là, il vaut mieux donner un aliment complet qui est parfaitement équilibré, dans lequel il ne manque rien, et que l’on peut éventuellement compléter par quelques fruits ou légumes (20% maximum). Nous avons donc acheté une boîte d’aliments complets ; j’ai lu par la suite qu’il existe :

1) les granulés compressés : les ingrédients sont moulus et mélangés, et la pâte est cuite à la vapeur à basse température, ce qui laisse passer les bactéries résistantes utiles normalement présentes dans les végétaux et permet de conserver les principes naturels et actifs. Le fabricant est obligé d’utiliser des ingrédients de très bonne qualité car la cuisson se fait à basse température.
Plusieurs grandes marques sont présentes sur le marché, plus ou moins bien appréciées des oiseaux.

2) les granulés extrudés : les ingrédients sont moulus et mélangés avec de l’eau, puis cuits sous pression (140°). L’extrusion à haute température produit un granulé ou toutes les bactéries utiles et pathogènes sont détruites… les fabricants rééquilibrent les ingrédients avec des éléments de synthèse. Vu leur faible taux en fibre, ces extrudés sont digérés très rapidement.
Ce procédé est plus coûteux pour le fabricant qui peut compenser en utilisant des ingrédients de moins bonne qualité que la cuisson à haute température rendra comestible, c’est pour cela que nous vous conseillons de choisir que des grandes marques qui ont fait leurs preuves.
L’avantage de l’extrusion réside dans le fait que le fabricant peut proposer des granulés aux couleurs et formes attrayantes.





13ème épisode


Cette découverte sur les conséquences catastrophiques de notre manière d’alimenter Teddie nous a TERRORISES !
A tel point que nous avons remplacé notre erreur d'alimentation par une autre erreur arrêter subitement de la faire manger les mêmes choses que nous avec nous : elle en a fait une dépression ! Pauvre ! Elle qui était convaincue d'être un être humain comme nous (bébé élevé à la main), s'est subitement retrouvée enfermée dans sa cage pendant que les autres membres de la famille continuaient de manger à table ! Qu'avait-elle donc fait pour mériter d'être ainsi rejetée de la famille ?
Elle a tout essayé : d’abord ouvrir sa cage, mais on a bloqué les portes avec des fils de fer, (parce que les cadenas n’avaient plus de secrets pour elle depuis longtemps !) puis elle s’est mise à "couiner" désespérément. Avec son bec, elle agrippait un barreau en bas de sa cage, et elle grattait sans fin comme si elle voulait y faire un trou. Elle a tout essayé, la pauvre, mais rien n’y a fait. Nous fermions la porte de la cuisine quand nous mangions parce que nous culpabilisons qu’elle nous voit prendre nos repas sans elle. C’était horrible, et ça me serre encore le cœur d’y repenser (aujourd’hui encore, nous ne pouvons pas la garder avec nous quand nous prenons l’apéritif avec des amis : elle se jette sur les biscuits apéritif ou nous les arrache de la bouche !).
Quand elle a vu que rien n’y faisait, elle s’est installée sur sa cage en nous tournant le dos, et lorsque nous nous approchions pour lui parler, elle boudait et faisait comme si elle ne nous voyait pas, alors qu’en temps normal, elle tendait la patte pour venir sur nous. Nous n’avions encore jamais entendu parler de picage. Quelques temps plus tard, notre bébé commença à ressembler à un « poulet prêt à cuire ».




14ème épisode


Il faut emmener Teddie chez le vétérinaire, parce que c’est de pire en pire pour ses plumes : on voit la viande de son ventre ! Le plus souvent, elle coupe seulement le bout de ses plumes, ce qui fait qu’au lieu de se terminer en arrondi, elles se terminent en V. Quant aux duvets, elle tire parfois si fort en voulant les arracher qu’elle pousse un petit cri de douleur au moment où le duvet s’en va. Notre vétérinaire nous a donné des vitamines ou un truc de ce genre, quelque chose qu’on donne aux poulets je crois, et il a téléphoné à celui de Valence spécialisé dans les oiseaux pour lui expliquer un peu et lui demander les dosages.
Il y a plein de raisons qui peuvent conduire un perroquet au picage : une mauvaise alimentation, le manque d’humidité dans la pièce où ils sont (attention ! ils ne doivent surtout pas être dans une cuisine ou une salle de bains !) ; le plus souvent, c’est le stress, l’ennui, une contrariété, un grand changement, un choc psychologique qui en sont l’origine. Certains perroquets se sont mis à se piquer parce qu’on avait changé la tapisserie de la pièce où se trouvait leur cage, ou qu’on avait ajouté ou enlevé un tapis situé à côté de leur volière ! Tous n’ont pas la même sensibilité face aux évènements.
Par contre, une fois que le picage est installé, il y a fort peu de moyens d’y remédier : le vétérinaire nous a expliqué que le picage correspondait un peu chez les humains à se ronger les ongles : ça a tendance à devenir une manie.
Mais, les grandes vacances approchent : c’est génial, parce que nous allons être avec Teddie 24 heures sur 24, et comme ça, nous pourrons l’empêcher de se piquer : chaque fois que nous verrons qu’elle veut s’arracher une plume, nous la distrairons, nous détournerons son attention, et comme ça, ça repoussera !

C’est inimaginable ! Toute la journée nous avons réussi à l’empêcher de se piquer, et elle l’a fait la nuit en dormant, et elle dormait avec nous !!! Je crois que c’est désespéré ! Ce n’est même plus la peine de l’empêcher de se piquer la journée puisqu’elle se rattrape la nuit ! C’est vraiment décourageant. Nous sommes retournés chez le vétérinaire, mais il ne nous a pas vraiment donné de solution. Les perroquets sont très sensibles au picage, et il est plus facile de prévenir que de guérir ; une alimentation trop grasse (graines de tournesol, cacahuètes …) peut conduire au picage, et dans ce cas, le simple fait de nourrir son « bébé » correctement peut faire cesser le picage ; parfois aussi, on a vu des picages disparaître simplement en vaporisant l’oiseau plusieurs fois par semaine (l’atmosphère de la pièce où ils étaient était trop sèche). Mais pour Teddie, il semblait bien qu’il n’y ait aucun espoir : on a bien essayé de la mettre à table avec nous en ne lui donnant que son alimentation à elle, mais elle voulait manger comme nous ! J’ai même essayé de biaiser en lui servant une assiette de carottes râpées non assaisonnées, mais elle ne les a pas voulues : pourtant ça ne se voyait pas dans l’assiette, elle les a même goûtées, puis elle a voulu venir manger dans la notre ! Notre problème est sans issue !




15ème épisode

De temps en temps, nous achetons un magazine intitulé « vivre avec les oiseaux », et là, nous venons de découvrir un article sur l’homéopathie que je vais recopier ici :
Article de M ; CAPELLI Patrick
« Le Maniguet »
152 rue Paul Langevin
38 220 Le Péage de Vizille

L’HOMEOPATHIE : UNE LUEUR D’ESPOIR DANS LA TRAITEMENT DU PICAGE CHEZ LES PERROQUETS »

Suite à l’intérêt qu’a suscité mon précédent articler sur le picage des perroquets, je me vois dans la nécessité d’apporter quelques précisions sur le fonctionnement d’un traitement homéopathique. Dans le cas de « Jaco », j’avais utilisé Tarentula 15 Ch mais cette dose n’aurait certainement eu aucun effet sur un autre perroquet ne présentant pas les mêmes caractéristiques. Un traitement homéopathique est établi en fonction de l’individu et non de la maladie. C’est pourquoi chaque cas est unique. Nous utilisons donc un protocole très précis quant à la recherche du remède adéquat. Tout d’abord commence une longue période de réflexion quant aux conditions qui ont déclenché le picage de votre perroquet. C’est une tache assez délicate surtout lorsque cette situation dure depuis plusieurs mois voire plusieurs années. Les souvenirs sont alors flous et peu précis. Quelques fois il est même impossible de définir la situation qui a provoqué cet état de stress chez l’oiseau, celui-ci ayant apparemment eu les meilleures conditions de vie.
Une fois cette recherche effectuée, je passe par une longue phase d’observation du perroquet, afin de déterminer son caractère propre en tenant compte bien sûr du caractère général de l’espèce : l’oiseau est joueur, peureux, agressif, indépendant, curieux, quelles sont ses préférences alimentaires (sucré, grasse…etc.). Puis vient l’étude du comportement faisant ressortir tous les éléments susceptibles de modifier celui-ci : un perroquet nerveux qui se calme lorsqu’il entend de la musique, qui devient agressif et criard quand il voit des personnes qu’il ne connaît pas, ou tout autre élément qui influe sur son caractère habituel.
Toutes ces informations étant notifiées, c’est en collaboration avec le docteur JL. MABILON que nous recherchons à isoler deux ou trois symptômes significatifs qui nous permettront d’établir le remède, ceci venant clore la première phase du protocole. La deuxième étape consiste à rechercher le remède qui correspond parfaitement à ces deux ou trois symptômes significatifs comme un calque qui viendrait épouser sa forme originale. Le professionnalisme et le remarquable feeling dont fait preuve le Docteur Mabilon sont en mesure de s’exprimer parfaitement au cours de cette étape.
Une fois le remède établi, je me charge de le donner à l’oiseau. La dose étant prise, je la laisse agir plusieurs jours.
Nous entrons maintenant dans la dernière partie du protocole : une autre longue période d’observation et de prises de notes sur les effets du remède et des modifications du comportement de l’oiseau C’est là que le miracle a lieu ou non. Mais il arrive que le remède n’ait pas eu les résultats escomptés, il faut alors tout reprendre depuis le début et recommencer en étant encore plus précis et avec plus de recul sur l’ensemble de la situation. Comme vous pouvez le voir, cela demande beaucoup de travail et il ne suffit pas de donner Tarentula 15 CH pour résoudre les problèmes de picage. A titre d’exemple voici deux cas de perroquets que je traite actuellement et qui ne possèdent pas le même remède.
GAZOU :
Gazou est une femelle Ara Macao qui est atteinte de picage depuis maintenant plusieurs années et pour laquelle les traitements allopathiques n’ont donné aucune amélioration .La prise d’hormones prescrite par le vétérinaire n’a rien donné si ce n’est une décoloration partielle des plumes (des tâches jaunes ayant remplacé le rouge du plumage).
Après étude du cas nous avons prescrit Ignatia Amara 15 CH. Un mois plus tard, les premiers signes de guérison apparaissent. Le picage a pratiquement disparu et les premières repousses de duvet puis de plumes font leur apparition d’abord sur les ailes puis progressivement sur le corps.
GROS BEC :
Un youyou du Sénégal qui a subi un terrible traumatisme qui a déclenché chez lui une peur panique. Son cas est beaucoup plus délicat et complexe car il nous faut dans un premier temps atténuer cet état de stress avant de nous occuper du picage. Arsenicum Album 15 CH n’ayant pas donné de résultat probant, notre travail continue. Dans tous les cas de figures, il faut traiter ce véritable fléau le plus rapidement possible, avant qu’il ne déclenche chez le perroquet des troubles neurologiques irréversibles ou biologiques (l’absence de protection de la peau favorise son dessèchement et rend la repousse d la plume difficile, dans ce cas il faudra conjointement réhydrater l’épiderme avec un gel prévu à cet effet).
En conclusion le traitement du picage par l’homéopathie demande beaucoup de travail et un certain don d’observation mais donne de réels résultats.

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Invité Gene
16ème épisode


Cet article semble trop beau pour être vrai ! Je cherche le numéro de téléphone sur le minitel et je téléphone à Patrick Capelli. Il me demande de lui faire un courrier avec le maximum de renseignements sur Teddie, mais bien qu’il me semble connaître à fond mon « bébé », il est difficile de répondre à certaines questions : je ne sais pas dire si la musique la calme, si le vent l’excite, la seule chose que je sais, c’est qu’elle adore être avec nous 24 heures sur 24, manger avec nous et comme nous, partir en promenade avec nous, voir plein d’enfants qui l’admirent etc. La musique, la télé ou la radio allumées, ça la laisse assez indifférente. Voici un extrait de la lettre que je lui ai envoyée « … Tout laisse croire que Teddie se prend pour un être humain et non pour un oiseau, puisque quand nous lui faisons rencontrer un gris du Gabon du même âge, elle a très peur et se réfugie sur mon épaule et se cache derrière mon dos. Elle a réagit de la même manière avec une perruche qui semblait au contraire très sociable et ravie de cette rencontre. Elle adore la compagnie des enfants, accepte malgré un peu de crainte de monter
sur
leur bras, elle adore « faire sa belle » devant eux et les épater en refaisant le chien, le canard et l’oiseau ; elle aime aussi les adultes mais moins ;elle déteste que quelqu’un d’autre que moi essaye de la caresser, et dans ce cas elle donne un coup de bec. Si quelqu’un qu’elle ne connaît pas s’approche trop près d’elle, elle a peur et tremble. Son attitude serait plutôt de reculer que d’attaquer… ».
Quelques jours passent. Je reçois la dose homéopathique avec un mode d’emploi : diluer les granules dans ¼ de litre d’eau et donner cette boisson pendant 4 jours.
Nous sommes à l’affût du moindre changement !
Et le miracle se produit ! Moins de quinze jours sont passés et les plumes réapparaissent sur son ventre ! Quel bonheur ! Les jours passent et nous comptons maintenant les plumes qui manquent pour que son ventre soit redevenu normal. C’est vraiment incroyable. Quand je pense que mon mari ne croyait pas à l’homéopathie, il disait que c’était psychique !!!
Notre bébé ne se pique plus !





17ème épisode


Teddie va bien maintenant, et nous en sommes tellement heureux. Son plumage redevient normal petit à petit. Je n’en ai pas encore parlé, mais elle siffle plusieurs airs, imite le chien, le chat, le canard, le petit oiseau, le pigeon, le corbeau, la poule, et les ronflements de papa quand il dort. Elle a vite détecté que ce qui plaisait le plus aux enfants, c’était de l’entendre ronfler. Alors maintenant, lorsque je lui demande de faire tel ou tel animal, elle me répond : « et comment il fait papa ? »
Les enfants éclatent de rire, et cela fait son bonheur, son plumage se gonfle d’orgueil (!!!), et elle fait sa belle !
Elle appelle tous les chiens « Filou », car c’était le chien de ma fille. Mais quand nous sommes en vacances et qu’elle voit une vache elle l’appelle aussi « Filou » !
Je crois que pour elle, quand on a pattes, on s’appelle « Filou » !
Quand elle était bébé, et qu’elle ne parlait pas encore, elle était en permanence sur une de nos épaules, et nous nous sommes pris un paquet de cacas sur le dos !!! Alors nous avons fini par repérer les moments où elle allait faire ; elle se poussait un peu, abaissait son ventre, puis relevait le derrière, alors très vite on la prenait sur la main, et on lui disait « faire caca ? Tu veux faire caca ? C’est probablement la phrase qu’elle a le plus entendu depuis sa naissance, un nombre incalculable de fois ! Alors nous pensions que ce serait son premier mot. Nous nous imaginions des scènes ou des gens s’approcheraient d’elle pour lui parler, et où elle leur répondrait : « faire caca ? Tu veux faire caca ? »
Par contre, quand elle faisait caca sur nous, ou bien à un endroit que nous venions de nettoyer, mon mari disait en soupirant : elle chie ! Je me souviens d’un jour où elle était sur le cerisier. Je la vois abaisser son ventre, relever ses fesses, puis pendant qu’elle faisait caca, pour qu’elle comprenne bien la signification (comme si elle n’avait pas encore compris depuis le temps !!!) je lui dis en articulant bien « FAIR’CACA ! » Et elle me répond en articulant bien elle aussi : « ELLE CHIE ! ».
Le pire, c’est que sur le coup, nous nous sommes demandés d’où elle sortait ces mots vulgaires, car jusque là, nous n’étions même pas conscients d’avoir dit cela devant elle !!!
Parfois, quand nous l’interrogeons devant des invités pour lui faire faire le chien, le chat, etc., elle répond carrément n’importe quoi, et nous sommes bien embêté que les gens puissent penser qu’elle n’est qu’un animal qui ne comprend pas et répète un peu au hasard ! Mais à peine les gens sont-ils partis qu’elle reprend, sans que nous le lui demandions, les questions et les réponses, correctement
«Comment i fait le chhien ? Ouah ! Et comment i fait chhhat ? Miaou etc.… ».
Elle a l’air de nous dire : tu vois, je dis ce que je veux quand je veux, et je ne suis pas bête pour autant !!!





18ème épisode


Teddie demande « à boir’ » quand elle a soif ; elle dit également cela quand elle a faim ; Mais depuis quelques temps, elle dit cela quand elle veut faire caca ! Quelle drôle d’idée ! Pas si drôle que ça : quand elle est sur moi et que je réussis à lui faire faire caca dans la poubelle ou par terre au lieu de faire sur mon dos, je lui donne une récompense. Alors, dans sa tête, elle a fait le rapprochement entre faire caca et avoir « à boir’ ! », c’est-à-dire quelque chose de bon qui va dans son gosier. Maintenant, quand elle me demande à boire, je sais qu’il y a 3 possibilités : je mets ma main devant ses pattes et je la questionne : tu veux boire ? Tu veux manger ? Tu veux faire caca ? Et quand c’est le bon truc, elle monte sur ma main !
Certains pensent que les perroquets sont comme les chiens et comprennent davantage l’intonation des mots que leur signification. Quand je demande à Teddie si elle veut venir prendre « la bonn’ douch’ le bon bain », et cela avec une voix très « avenante ! » elle se met à trembler et recule doucement pour que je ne la prenne pas, ou alors elle s’envole carrément !
Comment voulez-vous après ça que je ne la considère pas comme un être humain à part entière ? D’ailleurs, j’ai fait le test de lui poser plusieurs questions sur le même ton en mettant ma main devant elle et selon ce que je dis, elle vient ou non. De même, quand mon fils veut la prendre, elle le pince pour montrer qu’elle ne veut pas venir. S’il lui dit : vient, on y va, même réaction, mais s’il dit viens on va voir maman, alors là elle soulève la patte et monte sur sa main. Est-ce qu’il en faut davantage pour vous convaincre ? Je vais anticiper un peu sur mon histoire en racontant une autre anecdote. Tim adore la pomme. Quand Teddie est dans notre chambre et qu’elle veut que Tim vienne la rejoindre, elle l’appelle : « Tim ? On y va ? Allez viens ! » Puis elle essaye de siffler, etc., et rien ne se passe. Il y a alors un instant de silence comme si elle réfléchissait, puis elle dit d’un air très canaille et en articulant bien « DE LA POMM’’ ! » … et devinez ! On voit Tim qui arrive au galop (enfin en volant !!!) parce qu’il croit qu’il y a de la pomme ! Elle a utilisé cette ruse plusieurs fois avec lui !






19ème épisode


Aujourd’hui, Danila, une amie, est venue me voir et nous avons discuté dans la véranda, où se trouvait Teddie. Teddie est très sensible au fait que les gens qui arrivent à la maison lui disent bonjour, et ne la considèrent pas comme un objet auquel on ne porte pas attention. Il y a certaines personnes à qui on ose le dire, d’autres non. Danila sait cela, et elle dit bonjour à mon « bébé » quand elle vient.
Comme vous pouvez l’imaginer, la conversation allait bon train, et Teddie semblait très intéressée par tout ce que nous disions ! À un moment, dans le feu de la discussion, Danila a rapproché sa chaise de moi, tournant ainsi le dos à Teddie. J’ai bien senti que ça la mettait en dehors du « groupe », mais je n’ai rien osé dire. Danila me racontait des choses assez personnelles et intimes, et je n’osais pas l’interrompre pour lui dire : « s’il te plait, ne tourne pas le dos à Teddie quand tu me parles, parce que ça la vexe ! » Je me disais qu’elle allait vraiment me prendre pour une « tarée » ! Pourtant je n’inventais rien : Teddie s’est retournée de manière à ne plus nous voir, et elle s’est mise à bouder. Dans la soirée et la nuit, elle s’est arrachée 10 à 15 duvets, et elle a continué les jours suivants. Voyant que ça ne s’arrêtait pas au bout de quelques jours, j’ai à nouveau contacté Patrick Capelli pour lui raconter la situation. Il m’a envoyé un autre médicament homéopathique, qui a marché, mais moins spectaculairement que la première fois.
Depuis, et à ce jour encore, chaque fois que quelque chose la contrarie, elle se coupe à nouveau des plumes, mais jamais sans laisser à nouveau apparaître son ventre ; on dirait seulement qu’elle s’est coiffée avec un pétard ! Et depuis des années maintenant, nous passons notre temps à voir son plumage s’améliorer, comptant les plumes qui manquent pour
qu’il redevienne « parfait », puis c’est le processus inverse qui réapparaît, et nous comptons cette fois les plumes qui sont arrachées ! Patrick Capelli nous a dit que le « petit picage modéré » était beaucoup plus difficile à soigner. De plus, je n’ose pas le déranger chaque fois qu’il y a une petite rechute puisque plus jamais elle n’a remis son ventre à nu. J’ai bien essayé de lui redonner l’ancien médicament homéopathique, mais ça n’a plus marché. J’ai acheté un dictionnaire de l’homéopathie, mais ce n’est pas si simple quand on n’a pas les bases, il y a beaucoup de choses qui semblent convenir. J’ai l’intention d’en acheter un autre qui complèterait celui que j’ai, mais il faudrait surtout que je passe plus de temps à les étudier, que je m’acharne d’avantage à trouver le médicament qui lui correspond. En attendant, sur les conseils de Richard, j’ai commandé les Fleurs de Bach (Rescue).






20ème épisode


En février 2001, nous sommes partis en vacances à Chorges, dans les Alpes, encore un centre de vacances qui n’accepte pas les animaux. Mais Teddie N’EST PAS un animal ! C’est notre bébé ! Alors il n’y a aucune raison
pour qu’elle ne vienne pas avec nous ! Il suffira d’être discret. Nous avons apporté sa cage pour qu’elle ait un repère. En arrivant, nous avons recouvert la cage d’un tissu pour que personne ne la voit dans la voiture, nous avons mis le cordon à Teddie, puis je l’ai mise sur mon épaule à l’intérieur de mon manteau, c’est là qu’elle aime aller quand il fait froid ; La cage, mon mari l’a montée dans notre chambre quand il a fait nuit. Nous l’avons placée devant la fenêtre. Nous étions en étage, je ne me souviens plus lequel, et comme c’était l’hiver et qu’il y avait de la neige, il y avait des petits oiseaux qui venaient manger des miettes sur le balcon : Teddie adorait les regarder ; elle leur parlait et leur disait : « coucou ! » et leur baragouinait quelques mots incompréhensibles ! C’était super de voir ça ! Quand nous partions en promenade, depuis les vacances en Corse, nous avions pris l’habitude d’emporter soit le Vanity transformé à cet effet, soit un grand sac pour la mettre dedans si elle avait froid ; c’est elle-même qui y rentrait quand elle avait froid, c’était mignon ! Parfois je voulais l’en faire sortir et elle ne voulait pas, elle devait être fatiguée et avoir sommeil : alors pour que je ne la prenne pas, elle se faisait grosse comme un ballon de baudruche, et me tendait le cou pour que je la câline, au lieu de me tendre sa patte, ou alors elle me pinçait gentiment le doigt. Parfois, quand nous n’avions pas pensé à emporter le sac, elle se glissait à l’intérieur de notre manteau, puis prenait place sur notre épaule, et personne ne la voyait, on avait seulement l’air d’avoir une épaule franchement beaucoup plus haute que l’autre ! Par contre, nos vêtements se rendaient compte de ce petit séjour : elle nous a bousillé un paquet de cols, mais on ne s’en est rendu compte que plus tard ! Plusieurs habits auxquels je tenais ont été foutus ! Mais quand on aime, on ne compte pas !!!

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Invité Gene
21ème épisode


Je crois qu’il faudrait qu’on prenne un animal de compagnie pour Teddie, parce qu’elle souffre quand elle est seule, même si ce n’est pas pour longtemps. C’est trop dur de la laisser quand on n’a pas le droit de l’emmener. Parfois on pense prendre un caniche, ce n’est pas trop de travail, et une amitié pourrait se lier entre eux. D’autres fois, on pense à un autre oiseau, une callopsitte peut-être, mais est-ce que Teddie ne risque pas de l’attaquer ?
Nous hésitons.
Je crois que le problème, c’est que nous ne sommes pas prêts à nous occuper d’un autre animal, ou plutôt nous n’avons pas envie d’avoir un animal. Teddie n’est PAS un animal ! C’est notre bébé !

Nous sommes en avril 2002.
Danila, mon amie, nous a prêté son appartement à l’Alpes d’Huez ; Nous allons y passer une semaine, avec Ted, bien sûr, la question ne se pose même pas !
Nous profiterons de l’occasion pour présenter Teddie à Patrick Capelli, qui habite dans le coin, et nous nous réjouissons à l’avance de cette visite.





22ème épisode


Ca y est, nous sommes chez lui ! Nous avons tellement de questions à lui poser. Quel plaisir d’écouter une personne qui a autant d’histoires passionnantes à nous raconter !
En fait, c’est quelqu’un qui a un métier et qui fait de l’élevage seulement par passion. Ses connaissances et son expérience l’ont conduit à faire partie de la commission de la DSV (Direction des Services Vétérinaires) de son département. Il sait tellement de choses, on passerait des journées entières à l’écouter. Dans la foulée, il nous fait visiter ses volières. Nous arrivons devant une rangée de box. Les oiseaux sont là et nous les admirons : je craque devant les différentes couleurs des inséparables. Il y a aussi un couple d’amazones qui font fondre mon mari. Ils sont à vendre. À la suite de problèmes familiaux, Patrick Capelli est dans l’obligation de déménager, et il va devoir habiter dans un appartement. Il se voit donc contraint de se séparer d’une grande partie de ses oiseaux.
Nous lui parlons de notre envie de prendre un animal de compagnie pour Teddie, et de notre hésitation entre un chien ou un autre oiseau : un inséparable, une callopsitte ?
Mon mari veut absolument les amazones. Elles sont superbes, mais me laissent de marbre: elles sont trop parfaites, elles n’ont pas besoin de moi ni de Teddie et n’ont rien d’attendrissant à mes yeux. Nous continuons donc notre visite, dans l’espoir qu’un autre oiseau me fasse peut-être craquer.






23ème épisode


Dans le dernier box que nous visitons, il y a un ara ararauna de toute beauté ; il partage son box avec un horrible truc marron, et avec une sous-espèce de Gris du Gabon appelée Timneh. Il paraît qu’on en voit assez peu parce qu’ils ne plaisent pas, à cause de leur queue rouge sombre (au lieu de rouge vif), du dessus de leur bec qui est marron (au lieu de noir), et parce qu’ils sont un peu plus petits. Les Timneh ont également un plumage plus sombre.
Je ne trouve pas du tout qu’il soit moins beau. Son plumage est même satiné à côté de celui de Teddie qui est plus mat et plus fade. Il semble tout petit à côté de l’ara ! C’est à la fois étrange et attendrissant de voir ce petit gris « collé » contre l’ararauna. Il paraît qu’il dort souvent carrément sous son aile.
Ce petit gris a été arraché à son milieu naturel il y a quelques mois. Sur 2 doigts de chaque patte, il lui manque la dernière phalange.
A la suite d’une enquête menée par le service des douanes, ceux qui détenaient cet « oiseau » n’ayant pas la conscience tranquille, se dépêchent de l’abandonner ; ils le laissent dans une petite cage auprès d’une sorte de SPA qui le confie à Patrick Capelli.
Il est ici lui depuis quelques mois maintenant.
Il serait peut-être bien pour Teddie.
Mais comment savoir si ça se passerait bien ?




24ème épisode


Nous nous accordons la semaine pour réfléchir. Après tout, les vacances n’ont pas encore commencé. Et même si nous décidions de le prendre, il vaudrait mieux que ce soit de retour, afin de ne pas lui imposer plus de changements et de déménagements qu’il n’en faut.

Nous voilà à l’Alpes d’Huez. Il ne fait pas très chaud, et nous ne sortons pas beaucoup avec Teddie. Au bout de deux ou trois jours, je ne saurais expliquer comment elle s’est fait comprendre, mais je vois qu’elle en a marre de rester dedans et qu’elle a envie de voir du monde. Nous lui mettons donc le cordon et partons faire un tour ; très vite, nous croisons une famille avec des enfants, et c’est Teddie qui les accoste en commençant à leur parler ! Ils sont en extase ; elle leur a sorti tout son répertoire, le chien, le chat, le canard, etc. et papa quand il ronfle !!! Et quelques airs sifflés en prime !!!
Quand nous sommes rentrés, elle semblait « rassasiée » ! Ses plumes « respiraient le bonheur » ! Elle avait eu sa dose de popularité ; elle est HEUREUSE !
Quant à moi, je pense de plus en plus au timneh ; c’est fou, mais il me manque déjà !





25ème épisode


J’ai ENVIE de prendre le Timneh. J’ai déjà commencé à lui chercher un prénom, et avec mon imagination fertile, je me suis dit qu’on pourrait l’appeler … Timné !

Mais comment être sûre que les choses se passeront bien entre eux ? Les questions qui m’inquiétaient au départ :

« Et si ça ne marche pas avec Teddie ?
« S’ils ne s’aiment pas ?
« S’ils se battent ?
« Si jamais il tue mon bébé ? »

…ces questions s’évaporent peu à peu, pour laisser place à une idée de plus en plus forte, qui finit par devenir une obsession : je me languis de l’avoir ! Je dois être folle !
A force de parler de lui, je finis par dire Tim au lieu de Timné : ce sera donc son prénom, c’est un petit peu plus original !
C’est jeudi, et nous ne rentrons à la maison que dimanche. Je ne peux plus attendre. Tant pis ! Nous téléphonons pour demander si nous pouvons venir l’acheter maintenant !

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Invité Gene
26ème épisode[


Nous voilà à nouveau devant la volière de Tim. Je m’inquiète pour Teddie, car Mr Capelli veut sortir Tim de sa volière pour le mettre dans une petite cage avec Teddie, pour surveiller leur comportement. J’ai le trac. Je déverse sur Patrick Capelli un flot de questions, est-ce que Teddie ne risque pas de mourir d’une crise cardiaque ? J’ai tellement peur que je me surprend à hésiter à nouveau. Est-ce qu’on est vraiment OBLIGE de faire ça ? Teddie ne sait PAS qu’elle est un oiseau…
Il doit me trouver un peu « gaga » !

Il y a quelques cris, puis Tim va s’agripper en haut à droite de la cage, et Teddie en bas à gauche, en grattant désespérément pour sortir. J’en ai les larmes aux yeux. Les minutes ne semblent pas des heures, mais presque ! Je ne cesse de dire « : « on peut aller la chercher maintenant ?

Finalement, il s’avère qu’ils ont aussi peur tous les deux, mais aucun ne cherche à faire du mal à l’autre.




27ème épisode


Pour le voyage, Teddie est ravie de laisser sa cage à Tim et de se percher tantôt sur mon épaule, tantôt sur ma tête. Arrivés à l’appartement, nous posons la cage de Tim devant une grande baie vitrée, dans une pièce aménagée en cuisine américaine, qui sert à la fois de cuisine, de salle à manger, et de salon. Nous ne pouvons la mettre ni dans la chambre ni dans la salle de bain qui n’ont pas de fenêtre. Ce qui fait que nous sommes censés être toute la journée dans la même pièce que Tim. Le problème, c’est que dès qu’il nous voit arriver, il pousse des rugissements de fauve en colère ! On dirait un lion, ou un tigre, ou quelque chose comme ça, c’est assez impressionnant ! Alors, pour ne pas l’embêter, nous évitons d’entrer dans la même pièce que lui, et pour pouvoir faire le repas et manger, nous couvrons sa cage. Mais on ne peut quand même pas laisser la cage couverte toute la journée, ni rester enfermés dans la chambre ou la salle de bains ! Et nous ne sommes que jeudi !

C’est vendredi matin. Tim n’est pas bien ici. On va rentrer à la maison. Tant pis pour les trois jours de vacances perdus ! Si lui n’est pas bien, on ne peut pas l’être non plus. Pour éviter que le trajet ne soit trop long, nous regardons sur la carte s’il n’y a pas un « raccourci », et nous sommes ravis de trouver un itinéraire plus court. Quelle idée ! C’était sûrement plus court à vol d’oiseau, mais pas en durée, ni en virages !!!




28ème épisode


ENFIN, nous voilà à la maison ! J’ai cru qu’on n’arriverait jamais ! Pendant le trajet, Teddie est sur nous, et Tim dans la cage de Teddie, sur le siège arrière, à côté de mon fils Rémi. Il se tient d’une patte sur le perchoir, et de l’autre aux barreaux de la cage. Il ne grogne pas. Pour Teddie, la vie continue, elle est bien du moment qu’elle est avec nous. La présence de Tim semble ne lui faire aucun effet.

Dès notre arrivée, nous installons la cage où se trouve Tim contre la grande volière. Nous essayons de faire coïncider une ouverture latérale de la volière avec l’ouverture de la cage pour qu’ils puissent se rejoindre s’ils le souhaitent. Teddie ne comprend décidément pas pourquoi on s’obstine à la mettre au rang des animaux en voulant lui faire fréquenter un oiseau. Pourquoi est-ce que ce serait elle qui devrait aller dans la colère avec cet oiseau, et pas mon fils Rémi ? Ou moi ? (Pour comprendre ce qui suit, il faut essayer de visualiser une grande volière « jointe » à une petite cage, les 2 pouvant communiquer par une petite ouverture. Au départ, Tim est dans la petite cage, et Teddie dans la volière.)
Tim, de son côté, ne tarde pas à la rejoindre dans la volière. Terrorisée par cet individu à plumes qui s’approche d’elle, elle se précipite dans la cage pour s’éloigner de lui au maximum, laissant Tim seul dans la volière. Elle se trouve alors comme prise au piège. Elle n’a plus aucun moyen de s’enfuir. Elle descend, s’agrippe à un barreau, et gratte désespérément, comme pour creuser un trou et s’enfuir. Tim pénètre dans la cage, puis comprenant à quel point Teddie a peur, il revient sur ses pas, et s’installe à distance raisonnable, sur « le pas de la porte » (enfin de la cage !) Il reste à 30 ou 40 cm d’elle, sans bouger, sans la regarder, comme s’il voulait qu’elle s’habitue à lui sans l’effrayer. Il a compris que s’il s’approche davantage, elle panique. Quel amour ! Il a vraiment l’air plein de tact et d’intelligence.




29ème épisode



La vitesse à laquelle Tim fait des progrès est incroyable. Chaque jour, le « périmètre de sécurité » diminue : 3 mètres, puis 2, puis 1, puis nous pouvons finalement nous approcher de la volière et il ne dit rien ! Les jours passent, et les progrès de Tim sont tels que j’en viens à essayer de lui donner une graine à la main (de tournesol évidemment, c’est plus motivant) ! Il en a envie, mais il n’ose pas encore ; par contre, si je pose la graine sur le perchoir où il se trouve, il vient la manger devant moi, sans que j’aie besoin de m’éloigner. Je crois qu’il a peur des mains, peut-être parce que ce sont des mains qui l’ont arraché à son milieu, et probablement brutalisé. Alors je décide d’essayer de lui donner la graine par l’intermédiaire d’un objet, je ne sais pas trop lequel, pour qu’il la prenne sans avoir de contact avec ma main. J’ai trouvé ! Je vais utiliser une pince à épiler. Il faudrait probablement quelque chose de plus long, mais je n’ai pas d’autre idée. Pleine d’un sentiment contradictoire mêlé d’espoir et de « il ne faut pas trop y croire ! », j’attrape la graine avec ma pince, et je m’approche de lui.
IL LA PREND !
Quel bonheur, quelle émotion !

Un jour, voyant qu’il prend confiance en moi, je lui tends la graine directement au bout de mes doigts, sans utiliser la pince à épiler… et il la prend !
L’émotion que j’éprouve alors est bien plus profonde que la joie d’une victoire, c’est du BONHEUR.






30ème épisode


Teddie ne comprend toujours pas pourquoi nous souhaitons la rapprocher de Tim, apparemment, c’est quelque chose qui la dépassa.
Nous enlevons la cage que nous avions « collée » contre la volière, afin qu’ils puissent être ensemble tous les deux dans la volière. C’est une belle volière dorée qui a 3 dômes dont un central un peu plus haut. Elle doit mesurer environ 70 cm sur 1,40 mètre. A l’intérieur, nous avons remplacé certains perchoirs par des branches ; il paraît que ces mieux pour leurs pattes de se poser sur des « perchoirs » de différents diamètres. J’ai aussi accroché une petite cagette en bois pleine de jouets, j’ai dû la suspendre car ils n’aiment pas qu’elle soit posée au fond de la volière. Il y a aussi une sorte de petite « tente » dans laquelle Teddie a l’habitude d’aller dormir.
Nous essayons de partager le temps de Teddie entre la compagnie de Tim et la notre, qu’elle préfère grandement !
Patrick Capelli nous a bien dit que rien ne pouvait nous garantir qu’ils se rapprocheraient un jour, il me semble même qu’il y croyait plutôt moins que plus ! Mais tant pis, je ne regrette rien : ce Tim est une perle ! Quand Teddie est avec lui dans la volière, on voit qu’il aimerait tellement s’approcher pour se blottir contre elle. L’aile de l’ararauna doit lui manquer. C’est surtout le soir qu’il tente désespérément un rapprochement, à la grande panique de Teddie ! Mais il est tellement plein de tact et de délicatesse qu’il n’insiste pas : chaque fois qu’il s’approche un peu trop près et qu’il voit qu’elle panique, il recule de quelques pas, et s’installe à proximité sans la regarder ; il a l’air de lui dire : « tu vois, je ne suis pas si terrible, je ne te veux pas de mal, je ne te brusquerai pas, ne t’en fais pas, je te laisserai tout le temps dont tu auras besoin pour t’habituer à moi ! Vous croyez que j’invente ? Pas du tout ! C’est bien ce que l’attitude de Tim disait à Ted.
Voyant qu’il était inutile d’essayer de la rejoindre un fois qu’elle était dans sa « tente » pour dormir, Tim a eu une idée : « et si j’allais me coucher dans la tente un peu avant que ce soit l’heure d’aller dormir ? Elle serait obligée de venir me rejoindre, et nous pourrions dormir un contre l’autre, ce serait si agréable ! » Je suis d’accord avec lui, mais Teddie ne l’a pas vu de cet œil-là ! Même si c’était vraiment très dur et perturbant, mieux valait changer d’endroit pour dormir, plutôt que d’aller se coller contre ce tas de plumes avec son gros bec !
[i]

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Invité delphine
Waouh, Tim est magnifique
c'est la première fois que je le vois de si près

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Invité delphine
Ah mais je savais bien que c'était Tim sur la bannière!!!!! et le petit gabonnais, c'est M'bolo!!!!c'est que j'ai l'oeil

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Invité delphine
Waouh, Tim est magnifique
c'est la première fois que je le vois de si près

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Invité delphine
Ah mais je savais bien que c'était Tim sur la bannière!!!!! et le petit gabonnais, c'est M'bolo!!!!c'est que j'ai l'oeil

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Invité Gene
31ème épisode


Si les progrès de Tim sont assez spectaculaires, ceux de Teddie nous semblent inexistants, je veux dire dans ses relations avec Tim. Alors pourquoi, contre toute attente, ne puis-je m’empêcher d’espérer un rapprochement, et même plus (si affinités !) ; mais pour l’instant, il faut reconnaître que les affinités sont loin d’être là !

Le sujet des vacances qui n’avait pas vraiment été un problème jusque là, se pose d’une manière différente maintenant que nous avons Tim. Il est évident qu’on ne peut pas le laisser tout seul à la maison, ni même demander à quelqu’un qu’il ne connaît pas de venir s’occuper de lui. De toute façon, ce n’est pas de présence humaine qu’il a besoin, c’est de la présence de Teddie. Et il n’est même pas envisageable de partir en vacances sans notre Ted, pour la laisser à Tim. Il n’y a pas 36 solutions : il faut les emmener tous les deux !
Nous allons partir en vacances avec un petit fourgon aménagé que nous venons d’acheter. Le fait de les emmener tous les deux ne nous pose aucun problème… en théorie, mais dans la pratique, c’est une autre histoire ! Teddie et Tim ont maintenant l’habitude de cohabiter, tant bien que mal, dans la volière (le plus loin possible l’un de l’autre !), mais la grande volière ne rentre absolument pas dans notre fourgon. Et les enfermer, tous les deux ensemble, une semaine entière, dans la petite cage, n’est carrément pas possible par rapport à Teddie, nous lui avons déjà fait subir assez de traumatismes comme ça.
Alors que faire ?
Finalement, des amis nous prêtent une cage semblable à celle que nous avons pour Teddie, et nous décidons donc de partir avec nos 2 cages et nos 2 perroquets !
Un fois ce problème résolu, il en restait encore un, et pas des moindres ! Comment faire rentrer Tim dans la petite cage ?




32ème épisode


Nous décidons de nous y prendre la veille ; il faudrait réussir à lui donner envie de rentrer dans cette petite cage, alors nous lui montrons une cacahuète puis nous la mettons dans la mangeoire, et attendons qu’il vienne la chercher. Mais vous croyez que Miss Teddie va attendre qu’il se bouge pour aller la chercher ? Avant que ça soit monté au cerveau de Tim, Teddie a déjà englouti la cacahuète ! Mais toutes nos tentatives ont la même issue, et Teddie est RAVIE de se faire une petite cure de gras ! Il faut trouver un autre moyen, sinon, elle va s’engloutir un paquet de cacahuètes ! Il faut qu’elle ne soit pas là quand nous tentons d’attirer Tim avec «le gras ». Mais quand Teddie n’est plus dans la pièce, Tim se fou pas mal de la cacahuète, ce qu’il veut, c’est rejoindre sa Teddie !
Et si nous mettions Teddie dans la petite cage pour y attirer Tim ? Bien sûr il faut lui mettre des friandises bien grasses pour qu’elle accepte de rester à l’intérieur de la cage ouverte, et il faut qu’il y en ait suffisamment pour qu’elle y reste jusqu’à ce que Tim le pondéré la rejoigne. Youpi, ça marche ! …oh non ! Dès qu’elle le voit arriver, elle sort de la cage, et il s’en va aussi !
Décidément, c’est sans issue ! Après plusieurs heures de vains essais, nous finissons par désespérer, perdre patience, et remettre à demain ce « challenge » !
Hélas, rien n’a changé le lendemain ! Mêmes tentatives, et mêmes échecs ! Et le temps passe ! Il va bien falloir trouver une solution ! Pffff ! « Y’en a marre ! » ! Est-ce qu’il va falloir abandonner Tim tout seul ici pendant une semaine ? … Mais alors que faire ?
Exaspéré, mon mari finit par aller chercher une grande épuisette à la cave, et … hé oui, je sais que ce n’est vraiment pas la bonne méthode et nous pensons que c’est cruel… mais Tim se retrouve bientôt pris dans le filet ; au milieu de rugissements horribles, mon mari le prend délicatement dans ses mains pour l’installer enfin dans la cage, non sans se faire pincer jusqu’au sang. Quelle histoire, partir en vacances avec ses « perroquets » !




33ème épisode


Nous voilà enfin partis, mes 2 perroquets dans leurs 2 cages séparées, mon fils, mon mari et moi, dans notre petit fourgon.
Je me sens déjà tiraillée entre les intérêts opposés de mes bébés : d’une part, par égard pour Tim, je devrais éviter de laisser Teddie trop longtemps en dehors de sa cage, et d’autre part, par égard pour Teddie, je devrais éviter de la laisser trop longtemps enfermée dans la cage avec Tim ! Ah la la ! Pas simple ! Je commence à prendre conscience d’une chose : nous avons voulu Tim pour qu’il tienne compagnie à Teddie lorsque nous ne pourrions pas l’emmener avec nous, et par conséquent pour nous simplifier la vie dans ces cas-là ; en fait, si vous saviez combien de fois depuis, cela nous a au contraire bien compliqué la vie ! Mais c’est notre choix, et un choix que nous ne regrettons pas le moins du monde ! Je crois que je l’ai déjà dit, mais on doit être un peu tarés ! De toute façon, c’est ce que pensent certains de nos proches, et en particulier la famille : ils ne comprennent pas qu’on soit aller « s’encombrer » de ces deux « bestioles » maintenant que les enfants sont grands et que nous aurions pu avoir davantage de liberté !
Mais c’est aussi tellement de bonheur ! Et ça, je ne sais pas pourquoi, tout le monde ne le comprend pas.




34ème épisode


Nos roulons tranquillement sur une petite route de montagne. Je suis assise à l’arrière, en train de regarder les 2 cages posées côte à côte, dans lesquelles se trouvent mes 2 bébés. Ils sont vraiment craquants tous les 2, si différents l’un de l’autre, et pourtant, chacun à sa manière me fait fondre : Teddie l’impulsive, la possessive, la jalouse, et Tim le craintif, posé, on a l’impression qu’il réfléchit toujours avant d’agir ! C’est une perle ! J’aimerais tant les voir réunis tous les deux !
Tout à coup, c’est l’accident : une voiture vient de nous rentrer dedans !
Heureusement, il n’y a aucun blessé, et mes bébés vont bien.
Mais le fourgon est hors d’usage. Il est remorqué dans le parking du garage le plus proche, dans un village situé en altitude. C’est là que nous devons passer la nuit, dans le fourgon accidenté. Il fait froid. Le matin, un tapis de neige a tout recouvert. J’ai vraiment très peur que mes bébés s’enrhument. Teddie tremble. Je ne sais pas comment faire : j’essaye de la mettre contre moi à l’intérieur de ma veste pour la réchauffer, mais elle ne veut pas. J’attends avec impatience l’heure d’ouverture du garage. Je demande au garagiste si je peux utiliser mon sèche-cheveux dans son bureau pour réchauffer mon perroquet !!!
Heureusement, Tim a déjà passé un hiver dehors (chez Patrick Capelli, il était en volière extérieure avec abri en dur) ; il est moins frileux que Teddie. Je m’inquiète quand même.
Finalement, dans la journée, une voiture de location se libère, et … nous rentrons à la maison, au bout de 2 jours de vacances seulement !
La voiture étant trop petite pour y mettre toutes nos affaires, nous ne pouvons ramener qu’une seule cage, et une fois de plus, Teddie laisse à Tim l’honneur de voyager en cage, pour se contenter de mon épaule et de ma tête !!! Quel dévouement cette Teddie !!!



35ème épisode


Teddie s’habitue peu à peu à la présence de Tim, et Tim s’habitue peu à peu à notre présence.
Nous avons commencé par éviter de traverser la pièce où il se trouvait. Quand nous étions obligés d’y passer, nous le faisions en rasant les murs et en lui tournant le dos. C’était le seul moyen pour qu’il ne « rugisse » pas !
Au bout de quelques jours déjà, on pouvait approcher un peu plus de la volière, à condition toutefois d’avoir le dos tourné et de ne pas le regarder bien entendu !
Au fil des jours, les progrès se font ressentir : peu à peu, nous pouvons nous attarder dans la pièce, puis le regarder furtivement, puis nous approcher de plus en plus de la volière, et même le regarder de près, lui donner une graine (par l’intermédiaire d’un pince à épiler comme je l’ai déjà dit), et enfin à comble du bonheur, lui donner directement la graine de tournesol à la main.
On finit par laisser la volière ouverte. C’est marrant, Tim suit Teddie de partout, comme un petit chien ! Mais quand il s’agit d’aller dans un lieu inconnu comme notre chambre, ou la cuisine, il hésite, et n’ose pas encore franchir le cap. Pourtant, ça le démange ! Parfois, il vole en direction de la pièce où nous nous trouvons Teddie et moi, puis fait demi tour au dernier moment.

Il est environ midi moins le quart. Je suis dans la cuisine en train de préparer le repas. Comme vous pouvez vous en douter, Teddie est là, à l’affût d’une petite dose de « gras » ! J’ai parfois peur qu’elle saute directement dans la poêle pour manger de la nourriture « humaine » ! Je suis obligée de faire attention ! Elle passe de mon épaule à la table, de la table à ma tête, de ma tête au dessus des éléments, arrachant au passage quelques morceaux de la corniche de notre belle cuisine !

Soudain, Tim atterrit sur la table de la cuisine ! Je n’ose plus bouger ! Je suis émue. Je continue très lentement mon repas, en évitant de le regarder de peur qu’il ne s’envole.
Quand mon mari arrive du travail, il est encore là, toujours très craintif, mais il grignote quand même, avec sa Ted !

Une autre fois, il sort de la cuisine en volant, et arrivé dans la salle à manger, il a un moment de panique et ne sait pas où se poser. J’ai sûrement dû changer quelque chose de place !
Il fait 2 ou 3 fois le tour de la pièce puis vient se poser SUR MON BRAS ! J’aime le contact de ses pattes sur ma peau.
Il y reste 2 ou 3 minutes au moins… jusqu’à ce que je me penche pour prendre une graine, dans l’espoir de le garder un peu plus longtemps sur mon bras ! J’aurais mieux fait de ne pas bouger du tout !

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Invité Gene
36ème épisode


Maintenant, Tim vient régulièrement sur la table de la cuisine.
Tout ça, c’est bien beau pour nous, mais il y en a une qui n’apprécie pas particulièrement ce rapprochement. Que Tim s’intéresse à elle n’était déjà pas génial, mais on pouvait faire avec ! Par contre, qu’il se mette à s’intéresser à nous, et nous à lui, c’était tout à fait INTOLERABLE, INADMISSIBLE ! Non mais ! Pour qui il se prend celui-là ? Cette espèce de vilain petit tas de plumes ! Faire de la concurrence au « plus beau bébé du monde » !

Et, puisque apparemment nous ne sommes pas capables de remettre les choses en ordre, Teddie décide de s’en charger.
Elle vient sur la table, comme d’habitude. Tim attend toujours un bon moment avant de la rejoindre : il pèse bien le pour et le contre !
Puis, après mûre réflexion, il arrive. Teddie se transforme alors en hérisson, plumes ébouriffées, triplant de volume au moins, puis elle s’avance sur Tim comme un taureau qui charge, et elle le pince ! Il crie et s’en va !

Nous sommes outrés ! Nous la grondons, lui disons qu’elle est méchante ! Qu’importe, elle a obtenu ce qu’elle voulait !
Pourtant, au fil des jours, ça finit par l’embêter qu’on lui dise qu’elle est méchante caque fois qu’elle pince Tim, et qu’on s’apitoie sur le sort de ce « pauvre Tim » !
Alors, elle fait travailler un peu sa matière grise, et elle trouve un truc EPATANT : quand Tim arrive sur la table, elle le laisse quelques secondes, puis elle pousse un cri déchirant et s’envole comme si elle avait peur, et du même élan elle revient sur la table ! Pendant ce temps, Tim qui est sûr qu’il y a eu un danger s’est envolé lui aussi, mais il ne revient pas sur la table : il faut d’abord qu’il réfléchisse à nouveau et pèse bien le pour et le contre !
En attendant, elle a la place de choix pour elle seule, et elle redevient le centre du monde !




37ème épisode


C’est un vrai bonheur d’avoir mes 2 bébés qui viennent boire le thé avec moi le matin.
Teddie trempe son bec jusqu’au cou et se remplit tellement le gosier à chaque gorgée, que ça lui dégouline jusque sur le ventre quand elle ressort sa tête de ma tasse.
Tim trempe délicatement le bout de son bec et boit de toutes petites gorgées à la fois.
Ils se disputent pour boire plus souvent qu’à leur tour, et pour éviter qu’ils se donnent des coups de bec, je suis obligée de dire :
« Un coup pour Teddie », en tendant la tasse à Teddie, et
« Un coup pour Tim », en tendant la tasse à Tim !
Au début, je rêvais de prendre Tim et Ted en photo, les 2 sur la même photo, mais ils se tenaient tellement éloignés l’un de l’autre que c’était quasiment impossible. Je me souviens que je leur donnais des cerises ou des friandises pour qu’ils acceptent de rester assez proches l’un de l’autre le temps d’une photo !
…..
Le matin et le soir, nous aimons bien passer un moment avec eux, sur la véranda. Nous nous installons sur la balancelle, et nos « perros » s’amusent à l’escalader, à faire le cochon pendu sur les franges du toit, etc. Puis ils s’installent près de nous.
C’est le soir, et comme d’habitude, chaque fois que Teddie, en se faisant les plumes, tourne un peu le dos à Tim, celui-ci en profite pour s’approcher d’elle de quelques centimètres ! Ils ne sont maintenant qu’à une dizaine de cm l’un de l’autre. Tim baisse la tête, comme pour demander un câlin, et Teddie répond à son attente. Elle lui attrape les plumes de la nuque une à une pour les lisser. Et Tim apprécie tellement qu’il fait tourner sa tête peu à peu pour avoir des câlins tout autour du cou.
J’ai l’impression qu’on vient de me faire un superbe cadeau, un cadeau d’une valeur inestimable.
La nuit commence à tomber, il fait un peu sombre pour prendre une photo sans le flash, mais je ne veux surtout pas les déranger, alors je prends en photo ce cadeau que je viens de recevoir !




38ème épisode


Depuis que nous avons Teddie, au lieu d'être moins "fascinés" par les perroquets, nous le sommes davantage ! Aussi, quand nous entendons dire que quelqu'un a un "gris", nous essayons de le contacter.
C'est ainsi que nous avons fait la connaissance de Jaco et des ses parents (humains). Lorsque mon mari a appris qu il y avait un "gris" au bar d'Intermarché, il a voulu que nous y allions : par une drôle de coïncidence, il s'est avéré que Jaco a été acheté au même endroit que Teddie, et même ... ils viennent du même élevage, et de la même couvée probablement, puisque leurs 2 numéros de bagues se suivent ! Lors des présentations, Teddie et Jaco étaient encore des bébés aux yeux gris. Ils se sont fait quelques mimis sur le bec. Maintenant, ils se tiennent à distance l'un de l'autre, mais se reconnaissent. En fait, chacun d’eux a l'air de croire que "l'autre" est un "oiseau" !
... et un oiseau avec un bec dont il vaut mieux se méfier !!!
Grâce à Teddie, nous sommes devenus amis avec ceux que nous appelons "les parents de Jaco».
...
L'été dernier, Teddie et Tim ont d'ailleurs passé plusieurs jours de vacances chez Jaco, pendant que nous étions absents...
Je passe sur les détails du transport des "perros" et de la volière, dont j'ai perdu quelques morceaux en route, cassé le grand miroir qu j'avais fixé à l intérieur ...
Il paraît qu'il y a eu des dialogues assez comiques entre les 3 "oiseaux" !




39ème épisode


L'été dernier, nous sommes également partis quelques jours avec Teddie dans le Vercors.
Ce qui est génial, quand on promène avec elle, c'est qu'on fait des rencontres inattendues !
Bien sûr, il y a les indifférents qui réagissent comme si elle était "transparente". Il y a aussi ceux qui font des remarques désagréables quand ils nous croisent :
"- regarde moi ça, n'importe quoi !"
Heureusement il y a aussi des gens qui sont heureux de nous "brancher" sur notre sujet favori!
En visitant le Vercors et ses alentours, nous arrivons à Pont-en-Royans, dans l'Isère. C'est vraiment un très joli village. Tout à coup, j'entends crier :
"- Madam' Madam' Madam' !"
Je me retourne, mais je ne vois personne. Je reprends donc mon chemin quand j'entends à nouveau appeler :
"- Madam' Madam' Madam' !"
... Au bout de la 3ème fois, je vois une jeune femme qui se précipite vers moi et me demande :
"- Votre perroquet, vous l'avez depuis combien de temps ? J’en ai perdu 2 ! "
... Elle doit croire que je lui ai volés !!! Je reste sans voix, calculant ma défense pour qu'on ne m'enlève pas mon "bébé d'amour".
Elle nous "bombarde" de questions !
Nous finissons par apprendre qu'à deux reprises, elle a acheté un gris, et que tout les 2 sont morts avant l'âge d'un an. Le premier est mort pendant le nourrissage à la seringue (il n'était pas sevré) ; elle ignore de quoi est mort le second. Elle en a été traumatisée, et bien qu'elle ait très envie d'en avoir un, elle n'ose plus !
Elle souhaiterait nous parler plus longtemps, mais elle doit retourner à son travail. Elle tient la boulangerie du village, et elle a quitté son magasin quand elle nous a vus passer avec Teddie ! Nous lui proposons de repasser un peu plus tard pour continuer la conversation, ce qu'elle accepte avec joie.
En nous quittant, nous échangeons nos numéros de téléphone.
Quelques heures plus tard, elle nous appelle pour nous inviter à manger avec eux !
Depuis cette rencontre, nous sommes devenus amis.
Elle a toujours envie de remplacer ses 2 "Joséphines" successives, mais elle attend que les conditions soient plus favorables : Joséphine vivait à l'endroit où l'on fabrique le pain et il n'est pas impossible que la poussière de farine ait endommagé ses poumons. Elle avait également des horaires "perturbés" puisqu'elle ne dormait pas la nuit : elle tenait compagnie à son "papa" qui faisait le pain. Bref, quand tout sera prêt pour accueillir et bichonner "un petit gris", leur famille s'agrandira d'un nouveau membre !




40ème épisode


Quelques jours après avoir fait la connaissance de "la boulangère", nous avons également fait un autre rencontre qui a eu des conséquences.
Nous sommes maintenant à Saint-Nazaire, dans l'Isère. Un prospectus propose une ballade sur la Sône dans un bateau à roue. Nous nous laissons tenter, et embarquons. Vous vous doutez qu'avec Teddie, nous ne passons pas inaperçus, et lors de son message d'accueil aux passagers, le Capitaine, au micro, souhaite également la bienvenue au "charmant perroquet qui lui fait l'honneur de sa présence sur le bateau" !
Pendant le trajet, il demande à son collègue de le remplacer pour commenter le circuit, et vient admirer notre Teddie ! Il a chez lui un couple de callopsittes. Malheureusement, son travail ne lui permet pas de leur consacrer le temps qu'il voudrait. Il va devoir se résoudre à s'en séparer et souhaite trouver des personnes qui sauront les aimer. Voyant la relation que nous avons avec Teddie, il nous demande si nous les voulons. Nous sommes stupéfaits... Nous acceptons !!!

Quelques jours plus tard, nous rentrons à la maison avec "Pimprenelle" et "Nicolas", et notre Ted, bien sûr !

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Invité Gene
41ème épisode


Nos amis ont fini par comprendre que les perroquets sont vraiment une passion pour nous. Aussi, lorsqu'ils apprennent que quelqu'un a un perroquet, ils se font un plaisir de nous en informer : c'est ainsi que nous avons appris qu'à quelques Km de chez nous, une personne possédait un ara.
Nous sommes donc allés la voir, avec Teddie, et nous avons fait connaissance. Son ara s'appelle Macao ; c'est un ara chloroptère. Il est splendide ! Il a une dizaine d'années. Elle l'a acheté il y a 5 ans, et ne sait pas grande chose sur sa vie auparavant, si ce n'est qu'on lui a cassé le bec à coups de bâton ! Pauvre bébé ! Comment peut-on faire une chose pareille ? Ca me dépasse !
Il la suit de partout comme un petit chien. Il est en liberté et ne s'envole pas, il ne vole jamais. Au début, il la suivait même dans la maison, mais un jour, il a mordu le pied de son mari et lui a arraché un morceau d’orteil, et il a fallu 3 mois pour que ça se "répare" ! Alors évidemment, ça n'est pas le grand amour avec le mari ! Mais on peut comprendre que Macao n'aime pas les hommes, vu que c'est un homme qui lui a cassé le bec ! Maintenant, Macao n'a plus le droit de rentrer dans la maison ; ça fait de la peine à sa maman. Dehors, il côtoie des chiens, un corbeau apprivoisé, une petite pie également apprivoisée, et tout cela fait bon ménage ! C'est beau à voir ! J'adore voir différentes espèces cohabiter, et même communiquer.
Macao est vraiment très amoureux de sa "maman", au point qu'il "couche" avec sa pantoufle (excusez-moi, mais je n'ai pas trouvé une manière plus élégante de le dire ! Si quelqu'un a une suggestion, je rectifierai ! Surtout que maintenant je sais comment il faut faire !!!) .
Alors la maman de Macao a pensé qu'il fallait qu'elle lui trouve une petite chérie à plumes. Elle a rencontré un éleveur, et ils se sont entendus pour jouer les "agences matrimoniales" ! Macao est donc parti rencontrer une femelle, ils se sont câlinés, accouplés, la femelle a pondu, mais aucun bébé n'est venu. Le couple est resté ensemble plusieurs mois et même presque 2 ans sans qu'aucune naissance n'arrive. Alors l'éleveur n'a pas souhaité acheter Macao, et il est retourné chez sa maman. Malheureusement, les relations entre eux ne sont pas redevenues ce qu'elles étaient entre eux : la maman de Macao a maintenant un petit peu peur de ce gros bec, et peut-être aussi que Macao est un peu vexé d'avoir été abandonné par son ancienne amoureuse, je veux dire sa "maman".
Quel dommage que je ne sois pas encore capable de vous envoyer une photo de lui, mais ça viendra, puisque Suzy travaille à remettre les épisodes de Teddie avec des images.



42ème épisode


Pimprenelle et Nicolas, les perruches callopsittes du Capitaine sont maintenant chez nous (Août 2002). La famille s’est agrandie.
Nicolas est gris et blanc, Pimprenelle a aussi du moucheté jaune sur la queue. Elle ne vole pas. Elle a eu une aile cassée qui n’a pas été soignée, et qui s’est ressoudée de travers, ce qui fait que son aile gauche « pendouille » un peu.
Sinon, ils vont bien tous les 2.
Dans un premier temps, nous les mettons dans une cage, puis nous leur aménageons quelques branches près de mes plantes, et nous les laissons en liberté. Ils ne vont pas dans toute la maison. Ils restent dans leur coin et s’amusent avec un des jouets que je leur ai mis. De temps en temps, Nicolas fait 2 ou 3 fois le tour de la salle à manger en « piaillant, puis il rejoint sa Pimprenelle. En fait, ils passent la plupart de leur temps à se faire des câlins, et j’adore les regarder. A l’époque, Tim n’a pas encore droit aux câlins de Teddie ! Alors, ce sont les seules manifestations de tendresse « animale » que j’aie à la maison !!!

Comme vous vous en doutez peut-être, Teddie a peur de ces « petits bouts de plumes » !
Quant à Tim, cela semble lui être complètement égal. Il continue sa vie, et travaille avec patience à gagner du terrain auprès de sa « Ted » !!!




43ème épisode


De temps en temps, Nicolas siffle de très jolis chants à Pimprenelle. J’ADORE les regarder Se faire des câlins.
… Il me semble qu’ils se sentaient plus en sécurité quand ils étaient dans la cage ; alors j’accroche une cage à côté de l’endroit que je leur ai aménagé, et je laisse les portes ouvertes : ils peuvent rentrer et sortir à leur guise. J’installe aussi un nichoir.
Parfois, Pimprenelle essaye de s’envoler, mais elle se casse la figure, et elle ne peut pas remonter dans sa cage. Alors je lui fabrique une échelle géante qui va du sol jusqu’à sa cage, et elle s’en sert !
… Les mois passent. Nous sommes le 22 février 2002. Vous ne devinerez jamais ce qui s’est passé aujourd’hui : j’ai vu Pimprenelle et Nicolas en train de s’accoupler ! C’est génial ! On va avoir des bébés !
7 Mars : Pimprenelle va mal. Elle va peut-être pondre. Le Capitaine nous a dit qu’elle avait déjà, pondu, et que la veille, elle était très mal en point.
… Quelques jours plus tard, il y a 4 œufs dans le nichoir, qu’ils vont couver à tour de rôle. C’est vraiment attendrissant.




44ème épisode


Je me renseigne sur la durée de couvaison et je compte les jours. Le compte à rebours a commencé.
Plus que trois jours, plus que deux, plus qu'un.
Rien ne se passe. Je surveille.
... Je crois que la date est dépassée. Je n'y tiens plus. Je vais voir. Il y a 5 oeufs ! Parmi les 5 oeufs, il y en a un qui semble légèrement fendu. J'entends une sorte de "cuicui", mais je ne sais pas d'où ça vient. En cherchant, je découvre que le bruit vient de l'oeuf fendu. Je remets vite tout en place, et j'attends à nouveau.
Le lendemain, comme rien ne semble s'être passé, je vais à nouveau voir dans le nichoir ; évidemment, j'attends toujours que Pimprenelle et Nicolas n'y soient plus ni l'un ni l'autre, ce qui limite considérablement les occasions !
Plus aucun bruit dans l'oeuf fendu.
J'enlève donc tous les oeufs, et je les casse, l'un après l'autre : trois sont clairs, et dans les deux autres, il y a un bébé mort.
Je suis terriblement déçue.



45ème épisode


Pimprenelle est essoufflée. Je ne sais pas ce qu'elle a, mais elle respire le bec ouvert, et on dirait que ça lui est vraiment pénible. J'ai l'impression qu'elle est malade. Je crois qu'il faut l'emmener chez le vétérinaire. Le seul spécialiste dans la région est à presque 100 Km de chez nous. Nous prenons rendez-vous. Je ne voudrais pas qu'elle ait quelque chose de grave, mais ce que je crains par-dessus tout, c'est qu'il y ait un risque de contamination pour ma Teddie et pour mon Tim. Comment pourrais-je supporter qu'il arrive quelque chose à "ma fille" et au "beau Tim" ?
Nous nous rendons à Valence avec Pimprenelle et Nicolas, au cas où il faudrait l'examiner lui aussi.
On passe des radios à Pimprenelle. Le diagnostic est le suivant : au moment de la ponte, les oeufs ont provoqué un abcès et ça s'est infecté : fragilisée, elle a attrapé l'aspergillose.
C'est un champignon omniprésent dans l'air, la nourriture, le sol, qui s'est développé dans son système respiratoire.
Le vétérinaire lui donne un traitement pour 10 jours.
Après une légère amélioration, elle redevient à nouveau essoufflée ; tout son corps bouge au rythme de sa respiration. Je rappelle le vétérinaire pour lui expliquer, et il me dit qu'elle ne s'en sortira pas. Elle est condamnée. Son état va s'aggraver, cela peut durer quelques jours, peut-être plus, elle aura de plus en plus de difficultés à respirer, et finira par mourir.
Je ne veux pas qu'elle ait une fin aussi horrible ; alors nous prenons rendez-vous pour la faire euthanasier, puis autopsier.

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Invité Gene
46ème épisode



Le soir de cette nouvelle, nous avons rendez-vous chez notre médecin traitant pour un renouvellement d'ordonnance. Nous lui parlons de l'aspergillose de Pimprenelle. Il nous explique ce que c'est, et nous dit comment ça se soigne chez les humains. Il est étonné que Pimprenelle soit "condamnée". D'après lui ça ne semble pas être si grave. Je lui demande s'il ne serait pas possible d'essayer sur elle les médicaments humains. Mais il ne connaît pas les dosages qui conviennent à un oiseau, et il ne sait pas du tout quel effet ça aurait sur Pimprenelle. Mais nous n'avons plus rien à perdre puisqu'elle est condamnée, alors j'insiste, même s'il y a des risques et que rien n'est garanti. Il cherche alors dans son livre de médecine, et un autre problème se pose : comment pulvériser le médicament dans les narines de Pimprenelle ? Il finit par proposer une solution : il suggère le médicament sous forme de pommade à diluer dans de l'eau, et à diffuser avec un aérosol, en recouvrant la cage pour que les oiseaux s'imprègnent bien du médicament.
Le soir même, nous enveloppons la cage de cellophane pour que rien ne s'échappe de la pulvérisation, et nous commençons le traitement.
Le lendemain matin, j'annule le rendez-vous pour l'euthanasie de Pimprenelle. Nous continuons le traitement, 2 fois par jour, pendant 3 semaines.
Très lentement, Pimprenelle commence à aller mieux. Je peux maintenant répondre à la question de Delphine qui m’a demandé comment avaient réagi les parents face à la perte des œufs : quelques jours plus tard, Ils s’accouplent à nouveau, et Pimprenelle recommence à pondre. J'espère que ça ne va pas l'achever. Il y a à nouveau 5 oeufs dans le nichoir, et cette fois encore, aucun ne donne de bébé.
Cependant, imperceptiblement, notre Pimprenelle se remet !




47ème épisode


C'est maintenant le début de l'été. Nicolas crie beaucoup, et nous n'arrivons pas à savoir ce qu'il veut. Peut-être a-t-il tout simplement besoin de grand air ou de voir de nouvelles choses ? Alors nous décidons de mettre nos 2 petites callopsittes en volière extérieure.
A peine quelques jours plus tard, mon mari ouvre la volière, et Nicolas s'échappe. Nous l'avons cherché dans le quartier. Pas très loin de chez nous, il y a une femme qui a une grande volière avec des perruches ondulées. D'après sa description, elle pense avoir vu Nicolas dans l'arbre qui est au-dessus de sa volière, mais il n'est pas resté.
Nous n'avons jamais retrouvé Nicolas.
Est-ce qu'il a réalisé qu'il ne pourrait jamais avoir d'"héritiers" avec Pimprenelle ? Est-ce qu'il a entendu d'autres oiseaux chanter et qu'il a pensé fonder une famille ailleurs ??? Nous ne le saurons jamais.
Toujours est-il que Pimprenelle est seule maintenant. Elle s'ennuie ; elle est triste. Elle ne s'amuse plus. Ca fait de la peine.
Alors nous proposons à notre fille qui a déjà 2 callopsittes d'adopter Pimprenelle, pour qu'elle ait de la compagnie.

A ce jour, Pimprenelle se porte bien. Il y a quelques mois, notre fille lui a même offert un "nouveau Nicolas". Elle vit donc maintenant avec 3 autres callopsittes.




48ème épisode


J'en arrive à des épisodes que je repousse depuis longtemps, parce que, pour vous raconter cette histoire, je suis obligée de me replonger dans le passé, et ce que je vais vous raconter a été une période très pénible et très difficile à vivre pour moi.
Pour que vous compreniez mieux, je vais faire un petit récapitulatif et vous donner quelques détails que je n'avais pas encore précisés.

Nous habitons une maison jumelée, nous avons un tout petit jardin au sud, et une grande véranda qui fait toute la longueur de la maison côté nord ; dans cette véranda, nous avons aménagé un coin pour nos bébés, et c'est là qu'ils passent l'été, enfin, les 6 mois où il n'y a pas besoin de chauffage.

Au mois d'octobre, quand il faut commencer à chauffer, nous les rentrons à l'intérieur de la maison avec nous, et ils ont leur belle volière dorée.

Mais être enfermée, même dans une belle volière dorée, n'est pas au goût de Teddie, et si nous la laissons en liberté, elle n'arrête pas de faire des bêtises : manger les corniches des meubles, émietter les pots pourris, transformer les bibelots en copeaux, renverser les vases, et "rafraîchir" les fleurs, tailler sévèrement mes plantes, tenter de remettre de l'ordre dans les fils d'ordinateur, bref, ce n'est pas le top !

Alors nous décidons de leur consacrer une pièce entière, dans laquelle ils pourront faire ce qu'ils veulent, sans danger. Puisque notre fille est en ménage dans son propre appartement, sa chambre est disponible. Nous enlevons les volets afin de pouvoir fixer un grillage à l'ouverture de la fenêtre : il est important pour eux que l'on puisse aérer à volonté, sans qu'ils risquent de s'échapper : les perroquets ont les poumons très sensibles et il faut leur renouveler l’air très souvent.



49ème épisode


La chambre dans laquelle vont aménager nos bébés est mitoyenne avec la maison voisine.

Alors, en octobre 2002, avant de rentrer les perros dans leur nouvelle demeure, nous avertissons nos voisins ; nous leur disons que si jamais ça les gêne, qu’ils n’hésitent pas à venir nous le dire.

C’est un jeune couple dont la femme est enceinte. Je crois qu’elle n’a qu’un an de plus que ma fille. Ils sont locataires depuis quelques mois. Elle ne nous a jamais parlé, mais son mari est sympathique. Lorsque nous lui expliquons que nous allons rentrer nos perros, il nous dit que ça ne le gêne pas du tout de les entendre, au contraire, il aimerait les entendre plus souvent siffler des airs. Il trouve ça génial !

Tout est donc pour le mieux, et nos bébés aménagent dans leur nouvelle demeure.

Les jours passent.

Ca fait maintenant plus d’un mois qu’ils sont là, et ils se plaisent dans cette pièce, qui donne dans la salle à manger. Mon mari a même aménagé une ouverture dans la porte pour qu’ils puissent nous voir.




50ème épisode


On sonne.

C’est le voisin.

Il vient me dire que le bruit des perroquets dérange sa femme, ça la réveille tous les matins à 7 heures. Elle aimerait bien pouvoir dormir une heure de plus. Elle est enceinte, etc.…

Nous réfléchissons à une solution, et nous pensons que nous pourrions mettre des rideaux ou quelque chose pour les laisser dans le sombre une heure de plus.

Nous achetons 2 grandes plaques de contreplaqué pour les installer tous les soirs contre les vitres, afin que la pièce soit dans le noir jusqu'à 8 heures.
Mais quand nous nous levons, le matin, ce n’est pas facile, parce que des que nos bébés nous entendent, et ils veulent venir avec nous. Alors nous essayons de ne pas faire de bruit, mais ils ont l’ouïe fine, ces petits ! Bref, ce n’est pas évident, mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour qu’ils ne sifflent pas jusqu’à 8 heures.

A à partir de ce jour, ma vie commence à changer : avant, mon premier plaisir, le matin, était d’entendre mes bébés se mettre à nous parler et nous siffler des airs ; maintenant, je n’éprouve plus ce plaisir, et au fil des jours, ce sera de pire en pire !

Le problème, c’est qu’il est aussi difficile de les faire taire quand ils ont décidé de parler ou siffler, que de leur faire dire quelque chose quand ils ont décidé de se taire !

Je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi cette visite m’a autant contrariée ; pourtant, c’est moi la première qui leur ai demandé de ne pas se gêner ! Alors pourquoi est-ce que je ressens un tel malaise ? Est-ce que c’est parce que ça fait plus d’un mois que le changement a eu lieu, que mes bébés ont eu le temps de s’adapter à leur nouvelle demeure et nous aussi ? Pourquoi les voisins ne nous ont-ils rien dit avant ? C’est bizarre ! Est-ce à cause de la manière dont il nous a dit cela que ça me fait une espèce de boule dans le cœur ?

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Gene!! y a pas, tu es formidable.
Moi qui ne prends jamais le temps de lire, et bien là, je n'ai pas eu le choix!! Ton histoire est emouvante et passionnante.
Tu racontes ceci d'une façon 200000
Amis du forum, vs ne connaissez pas l'histoire de Gene et bien un conseil lire.gif Prenez un peu de votre temps et régalez vous jetaime.gif
C'est un réel BONHEUR
MERCI ET ENCORE MERCI à toi et à tes amours de bb

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au fait gene elle est reglee cette histoire avec vos voisins

je pense que moi aussi ce sera pareil avec les voisins deja qu'avec mon chien qui crie tout le temps mais c'est pas grave il s'y feront ils sont gentil mais un peu chiant lol

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Invité Gene
Salut Carole et Zohar !

Merci d'avoir lu cette histoire, et merci pour les gentils compliments, Carole ! Finalement, ça fait du bien un peu de compliments !!! crampé.gif crampé.gif crampé.gif

Zohar, je ne vais pas te révéler si cette histoire est terminée ou non, car la suite est écrite dans les épisodes 50 à 100, et je préfère que tu les lises directement, car je me suis donné du mal pour essayer de bien raconter tout ça !!! lire.gif mdr7.gif
J'espère en tout cas que tu n'auras pas à vivre ce que j'ai vécu avec les voisins ! 800000 800000 800000

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exact merci de me l'avoir preciser , je vais lire la suite

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Invité Gene
bonne lecture !!! lire.gif

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