Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
McFly1

Certificat de Capacité

Messages recommandés

Salut tout le monde,

Est-ce qu'un de vous s'est déjà lancé dans la magnifique aventure du certificat de capacité ?

Je vais faire pour ma part les 20H de théories dans deux semaines , et vais recevoir des papiers de capacitaires pour les 50H de pratique.

Une fois cette partie (qui semble très importante aux yeux de la DSV), faudra faire la partie du dossier...Est-ce qu'un de vous en a déja tenté un pour les amphibiens ? Il faut expliquer pas mal de choses, surtout la façon dont tu les élèves...

Je vais vous noter le topo général que j'ai fait pour les amphibiens, si quelqu'un voit des choses à modifier, je veux bien....

Par contre, merci de garder le texte pour ici, au moins avant que je le montre à la DSV...Wink

Nicolas

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les élevages d’amphibiens sont, à mon goût très complexe. En effet, maintenir une grenouille peut sembler très simple, de par le mythe « si elles ont de l’eau, c’est bon, tout ira bien ». Le problème est que pour toute reproduction de grenouilles ou crapauds, il faut recréer non seulement un écosystème adéquat, comme dans tout élevage, mais surtout, recréer un cycle saisonnier, qui est là la principale difficulté.

La plupart des amphibiens de nos élevages proviennent de pays tropicaux, ou il faudra donc suivre un cycle « saison sèche-saison des pluies ». Le plus simple est donc d’avoir plusieurs types de terrariums pour les amphibiens, en fonction de leur type de reproduction. Pour faire simple, lors des saisons sèches, un simple terrarium suffira pour les amphibiens, avec une à deux pulvérisations par jour, dépendant du genre. Les grosses espèces terrestres comme Megophrys nasuta ou la plupart des Bufo ssp n’auront besoin que d’une seule pulvérisation, car ils ont l’habitude de s’enterrer lors des périodes sèches. A contrario, des espèces comme le genre Dendrobates spp auront besoin de deux pulvérisations quotidiennes, car elles ont une peau desséchant assez vite. Chez ce genre d’espèces, la moindre dessiccation sera fatale.

Chaque terrarium sera adapté à la taille des animaux, lors mode de vie (terrestre/arboricole) , et leurs habitudes comportementales. En effet, certaines espèces comme Megophrys nasuta ou Ceratophrys spp. n'auront, malgré leur grande taille, pas besoin d'un très grand terrarium. En effet ces espèces ont l'habitude de rester caché sous des feuillages et autres pour "gober" les insectes passant à proximité. Un couple de M.nasuta n'a par exemple qu'un terrarium de 80*40*40 dans mon élevage, sans problème de cohabitation, et malgré les 12cm d'une femelle adulte... Au contraire, une petite espèce comme Hyperolius puncticulatus, pour un trio , auront un bac d'environ 40*40*60 dans mes élevages, malgré leurs 2-3 cm adultes, puisque ce sont des animaux très actifs, qui iront chasser dans différents coins du terrariums. Ce type d'espèce peut amener à avoir des grands bacs, comme par exemple pour les Polypedates otilophus, grande rainette d'environ 12-13 cm. Chez cette dernière, étant de grande taille et très active la nuit, un couple ou un trio se verra offrir un terrarium d'environ 80*50*80. Chaque terrarium sera correctement planté afin d'offrir des cachettes aux animaux. Certains des bacs de nos élevages sont faits en plantes artificielles, mais la plupart sont faits avec de réelles plantes. Tout ceci dans un désir de recréer au plus proche l'environnement naturel de ces animaux, avec cachette, place, humidité et température. Voici les exemples que l’on peut avoir comme terrarium de saison sèche pour les différentes espèces en fonction de leur mode de vie terrestre ou arboricole :

PHOTO TERRA -Phyllomedusa azurea

PHOTO TERRA -Megophrys nasuta



Vient ensuite le moment de la reproduction, qui pose problème chez les amphibiens. Plusieurs types de pontes peuvent avoir lieu :

- Ponte dans l’eau directement

- Ponte dans la terre

- Ponte sur feuilles au dessus de l’eau



Pour chaque type de ponte, il faudra avoir un type de bac de reproduction différent. Voici comment je fonctionne pour ces trois types de reproduction, avec des exemples à la clé :


Ponte dans l’eau :

Ce type de ponte a lieu pour quasiment toutes les espèces de type terrestres. Allant des petits crapauds comme Melanophrysnicus stelzneri à de grosses grenouilles comme Megophrys nasuta. C’est une méthode utilisée aussi par les espèces du genre Phrynohyas, et d’autres rainettes arboricoles. En fonction du type d’amphibien, le terrarium devra avoir une taille appropriée. Nous prendrons dans ce cas deux exemples :

- Chambre de pluie
- Bac de pluie

Le premier (chambre de pluie) est un terrarium ordinaire, de taille allant de 40*40*60 à 60*60*80 dans mes élevages, suivant la taille des individus adultes, ainsi que leur nombre. Le fond du bac sera plein d’eau, à environ 7-8 cm de profondeur, allant jusqu’à 20cm pour es plus grosses espèces. Ce type de bac est utilisé pour la reproduction de rainettes arboricoles. Une pompe est mise au fond de l’eau, avec un tuyau remontant l’eau jusqu’à la partie haute du terrarium. Ce tube est fermé à son extrémité et percé pour créer un système de goute à goutte. Dans mon cas, après de multiples essais, j’utilise des tubes verts d’aquariophilie que je perce, sur lesquels je rajoute des gouttes à goutte de marque « gardena », utilisés pour les plantes, mais qui me permettent de pouvoir recréer une sorte de pluie. Lors des deux premiers jours, ce sont des simples gouttes à gouttes qui sont mis en place sur le tube, ayant un débit d’environ 2 litres par heure. Ensuite, durant 4-5 jours, ce sont des gouttes à gouttes réglables qui sont fixés, et on passe de 2 à 20 litres par heure par buse de goutte à goutte, afin de recréer la montée en puissance du début de la saison des pluies. A partir de 7 jours de goutte à goutte, si aucune ponte n’a eu lieu, un dernier type de buse de goutte à goutte est rajouté, recréant dans une moindre mesure, des pluies d’orages tropicaux. La ponte recréant ce système est branchée sur un programmateur. Lors des premiers jours, les pluies auront lieu toutes les 4 heures durant dix minutes. Ensuite, petit à petit, la cadence est augmentée pour arriver au pic de la saison des pluies à environ 20 minutes de pluies toutes les heures.

Dans cette chambre de pluie sera placée une plante et des branchages, allant dans tout le terrarium, même dans l’eau, pour avoir des espaces pour que les mâles puissent chanter, et les femelles se reposer et se cacher. Une fois que le mâle repère une femelle, il s’agrippera à elle et se mettra en amplexus, et le couple ira pondre dans l’eau. Malheureusement, ce n’est pas aussi simple que ça, puisque très souvent en élevage, les amplexus ont lieu, mais pas les pontes. C’est là que l’on peut voir la difficulté de reproduction des amphibiens.


PHOTO CHAMBRE DE PLUIE


Pour notre deuxième cas, qui visera les crapauds et amphibiens terrestres, le système sera toujours le même, mais avec un terrarium moins en hauteur, et surtout, vu la taille des gros amphibiens terrestres, les terrariums ne sont pas appropriés. Dans nos élevages, les tentatives de reproduction chez Megophrys nasuta ont lieu dans une piscine démontable de 1.25 mètre sur 1.25 mètre. Le même système de pompe et de buse est mis en place, mais avec beaucoup de cailloux dans l’eau ainsi que d’écorces de liège dans le bac. La profondeur d’eau est d’environ 7-8cm, afin que les mâles ne noient pas les femelles. Le souci chez ces espèces est que la plupart du temps, aucune donnée de reproduction n’est trouvable sur internet. J’ai pu me procurer pour M.nasuta des publications du zoo de Hanover qui a reproduit cette espèce. Outre la grande place dont elle semble avoir besoin, il faut plusieurs mâles pour créer un esprit de compétition entre eux, sans lequel les mâles iront rarement à l’amplexus. A l’heure actuelle ou j’écris ces lignes, mon couple adulte est dans le bac de reproduction, et un mâle provenant d’un élevage allemand va venir les rejoindre dans la semaine qui suit. Cet essai est très important dans notre élevage, car Megophrys nasuta, et tout le genre Megophrys spp est très rarement reproduit, et donc trop souvent importé. Réussir à trouver une méthode de reproduction de cette espèce en France permettrait d’éviter les imports de Malaisie. La réussite de reproduction de cette espèce est rare. En effet, les zoo de Hanovre et de Karlsruhe en Allemagne ont réussi à avoir des pontes, et à sortir des petits. Le soucis étant qu’aucun programme de reproduction d’avait été prédéfini, elles se sont reproduites par simple pulvérisation dans le bac, ce que l’on pourrait appeler un coup de chance ( les individus venant à peine d’arriver au zoo dans un des deux cas, donc surement matures à la reproduction par la saison du pays ou elles ont été attrapées). Un troisième cas de reproduction a été trouvé sur internet aux Etats-Unis, ou la personne a suivi le même protocole que moi, avec pompe, tuyau etc… La ponte a eu lieu trois semaines après la mise en bac.

PHOTO BAC DE PLUIE + Amplexus

Ponte dans la terre :

Chez certaines espèces, la ponte a lieu dans la terre, souvent proche d’un point d’eau, au tout début de la saison des pluies. Les femelles déposent leurs œufs dans un endroit humide du terrarium, par terre. Dans ce type de reproduction, il « suffit » d’augmenter les pulvérisations dans le terrarium. Chez ces espèces, du genre Leptopelis en règle générale, il faut récupérer les œufs, les incuber sur de la mousse humide, avec de l’eau tout autour, afin que dès que les têtards sortent des œufs, ils puissent tomber dans l’eau. Ce type de reproduction a été largement réussi dans nos élevages, chez deux espèces du genre que sont Leptopelis vermiculatus et Leptopelis flavomaculatus. Depuis peu, Leptopelis aubryi a aussi été reproduite. Dans nos élevages, nous maintenons Leptopelis chrystii , espèce proche de Leptopelis vermiculatus. Les individus sont encore trop jeunes, mais nous envisageons une reproduction pour l’année prochaine. Durant l’été 2010, je me suis rendu dans un élevage d’un éleveur , ou il reproduit L.vermiculatus et ai pu voir tous les systèmes qu’il faut mettre en place pour réussir la reproduction :


PHOTO BAC DE PONTE , ET PONTE, et AMPLEXUS

Pontes sur feuilles au dessus de l’eau :

Ce dernier type de reproduction est le plus commun chez les rainettes arboricoles. Le système est très simple, lors de la saison des pluies, le couple en amplexus va pondre sur une feuille une grappe d’œufs, juste au dessus de l’eau. Certaines espèces vont juste déposer les œufs sur une feuille, comme le genre Agalychnis spp ou Hyperolius spp. D’autres, comme les magnifiques Phyllomedusa spp vont refermer la feuille sur laquelle ils ont pondu pour protéger les œufs. Pour la reproduction en élevage, le terrarium sera le même que celui appelé ci-avant « chambre de pluies ». Le système de pluie sera le même, mais le terrarium se devra d’avoir beaucoup de plantes afin d’avoir de bons endroits de pontes. La plupart du temps, un philodendron fait l’affaire, c’est sur ce genre des plantes que j’ai eu les pontes de Hyperolius puncticulatus ou Agalycnis callidryas par exemple.

PHOTO CHAMBRE DE PLUIE et PONTES AGA et HYPERO

Voilà pour le premier jet.
Ensuite, je vais expliquer le maintien des tétards et la maintenance des petites grenouilles.

De plus, une partie nourriture sera aussi ajoutée, pour expliquer par exemple les valeurs nutritives des insectes (http://geckomania.ca/Tableau_des_valeurs_nutritionnelles_des_insectes_nourriciers.pdf)


Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ca peut sembler assez global, mais j'ai lu plusieurs dossiers de CDC, et les élevages par espèces ne sont que rarement détaillés...
Alors bien sûr, il y a en plus de celà une partie sur les climats tropicaux, et sur les maladies que peuvent avoir nos protégés.

Je vous ferais un petit retour sur ce qui aura été dis à la formation du 13-14 Novembre par rapport au dossier de CDC....

Pour l'instant, mon dossier en est à 60 pages environ (amphibiens-caméléons-geckos-Varanus acanthurus, voilà ce que je demandes).

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La partie éclairage, hygrométrie est quand à elle notée dans la partie "soins quotidiens" que je n'ai pas encore crée.

j'attends maintenant vos critiques (constructives si possible Smile )

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Salut, bon courage pour ce dossier, je comptais aussi le commencer courant 2011. Par contre moi j'ai commencé sommairement en faisant la description par espèce. Je n'ai d'ailleurs pas eu l'occasion de lire des dossiers CDC.

Est ce que tu as demandé a ta DSV un listing pour ce dossier ?
Moi je l'ai fait et en lisant le papier je pensais qu'il fallait faire par espèce, mais ça doit être présentation libre alors du moment que toutes les info demandées y sont.


En se qui concerne les demandes d'espèces, c'est tous les amphibiens que tu demandes ?? Si oui tu y inclus la Guyane ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Salut,

Et bien en fait, ça dépend de ta DSV, dans le 68 j'ai lu un dossier de capacitaire qui n'a fait que du global, et c'est passé. Pour ma part, je fais le global amphibien, global geckos, global caméléons. Et ensuite, pour chaque espèce en élevage chez moi, je fais une partie un peu plus détaillée.

Mais j'aimerai bien trouver une personne qui est capacitaire tous amphibiens...

Et oui, les bêtes guyanaises seront demandées elles aussi Smile

A+

Nico

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Bonne idée ce topic Nico, tres intéressant ! Sur le forum Urodèles ya des membres capacitaires amphibiens mais ils ne font que de brefs passages et ne sont pas inscrits ici.... Il ya aussi un sujet CDC , Virginie & Chris sont en train de le passer aussi. Si ça vous intéresse :http://urodeles.forumpro.fr/ca-se-discute-f9/mise-en-route-de-notre-demande-de-cdc-t2569.htm Wink

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Hopla, une réponse de la DSV :

Bonjour,

Je suis la personne qui instruit les dossiers de demande de certificat de capacité pour la DDCSPP, après avis le dossier est soumis aux différents membres de la commission départementale.
Pour ce qui est du dossier, c'est toujours mieux de détailler les conditions de maintenance des espèces que vous souhaitez.
Vous pouvez malgré tout commencer par une partie générale puis décliner au niveau de l'espèce si cette dernière exige des conditions de maintenance autres que les amphibiens en général.
Ce qui est très important, c'est de bien maitriser ce que vous écrivez dans le dossier, car les membres pourront vous interroger sur l'ensemble du dossier lors de votre passage devant la commission.

En espérant avoir répondu à votre question.

Cordialement,

Donc je suis dans le bon, j'ai d'abord expliqué en gros, et ensuite je détaille par espèce que je maintiens.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...