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Gongylophis (Eryx) colubrinus loverdigei

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Date de première parution: 10 juillet 2005.

Gongylophis (ex: Eryx) colubrinus loverdigei (L. 1758) Le Boa des sables d’Afrique de l’est

Importé pour la première fis dans les années 70, ce représentant des Erycinés est le plus fréquent en captivité car le plus docile, l’un des plus colorés et surtout, l’alimentation des jeunes pose moins de problème que chez ses congénères.

Classification :

Le nom valide aujourd’hui est Gongylophis colubrinus loveridgei. Le genre Gongylophis comme le genre Eryx, Charina (incluant le genre Lichanura) et Calabaria, à savoir les Boas fouisseurs font partie de la famille des Boidés et de la sous-famille des Erycinés.
Deux sous espèces sont reconnues aujourd’hui :· Gongyliophis colubrinus colubrinus (L. 1758)· Gongylophis colurbinus loverdgei (STULL 1923). Néanmoins, la controverse fait rage quant à la validité de ces deux sous-espèces, certains taxonomistes mettent ces deux sous-espèces dans une seul espèce monotypique.

La sous espèce G. c. colubrinus (si elle est encore valide) a une répartition plus nordique : est et sud de la Lybie, Egypte, Soudan et jusqu’au Yémen.

Répartition et biotope :

G. c. loveridgei vit dans la partie est de l’Afrique, ce qu’on appelle « le grand rift africain ». Sa répartition s’étend du sud de la Somalie à la frontière ougandaise, et du sud du Kenya à la Tanzanie (province de Doloma). Il fréquente des zones semi-arides et arides, mais pas les dunes de sable comme on pourrait le croire, plutôt les savanes sèches et les zones arides rocailleuses. Bien que fouisseur, il préfère vivre dans des terriers inoccupés ou creuser des excavations sou des pierres ou des arbres. C’est un animal strictement terrestre et nocturne qui fréquente les zones habitées et se retrouve souvent sou les habitations humaines.

Description et variations :

Ce Serpent est cylindrique, court et trapu. La tête n’est pas distincte du cou, les yeux sont petits, les écailles rostrales proéminentes et dépassent le bout de la mâchoire inférieure formant une sorte de pointe au bout du museau. Les écailles du dos sont rugueuses, cette rugosité s’accroît au niveau de la queue. Cette dernière est très courte et arrondie.

G. c. loveridgei est un petit Boa : Les mâles oscillent entre 45 et 60 cm pour un poids autour de 100 grammes. Les femelles atteignent 60 à 85 cm, très rarement 90 à 100 cm pour les vieilles femelles. Certaines d’entre elles peuvent atteindre 900 g.

La coloration habituelle de G. c. loveridgei est jaune à orange, parfois s’estompant en beige, parsemée de taches brun foncés à noir. La coloration de fond peut varier d’un jaune pâle à orange-rouge vif. Le ventre et les bas des flancs sont blancs. D. et T. BAKKER distinguent deux variétés géographiques visibles en captivité, il en existe sûrement d’autres dans la nature. La première est la souche kenyane : Les taches noires ou brun foncé sont concentrées de part et d’autres de la colonne vertébrale et se rejoignent le long du corps, ce qui donne à la coloration orange une forme de zig-zag courant le long du dos. La souche tanzanienne : Issus du sud de la Tanzanie, les taches sont bien rondes et séparées, mais de tailles différentes et réparties de façon anarchique sur tout le dos et les côtés. Une variété « flame » (ou flamme), habitant la province de Doloma en Tanzanie et séparée de plusieurs centaine de kilomètres des autres populations. Chez cette variété, les taches sont très réduites et la coloration orange très brillante. Une autre variété, inconnue en captivité, venue de Somalie est entièrement dépourvue de taches et donc entièrement orange-rouge. Autrefois considérée comme Eryx rufescens, elle fut rattachée à G . colubrinus loveridgei comme une simple variété géographique.

Il existe aussi une variété albinos, axanthique, ainsi que de rares spécimens hypomélaniques et, paraît-il, une phase lignée.

Comportement en captivité :

Nocturne, on le verra peu sortir de sa cachette ou du substrat en journée. Les spécimens nés en captivités et manipulés avec modération mais périodiquement s’habituent vite à l’homme et ne mordent généralement pas.

Il est possible d’héberger plusieurs spécimens ensemble : plusieurs femelles ou un mâles et une ou plusieurs femelles. Le terrarium sera agrandi en conséquence et les cachettes multipliées. Néanmoins, même si aucun cas d’ophiophagie spontanée n’a été rapporté, il est plus que conseillé de séparer les individus lors des repas.

Terrarium :

Vu la petite taille de ces serpents, un mâle peut être logé dans une boite type Geo de Ferplast grand modèle peu haut (45x30 cm de base sur 15 cm de haut). Ces boites sont idéalement aérées. Les femelles, bien que pouvant vivre également dans ce type de boites, seront plus à l’aise dans une boite de 60 sur 30 sur 30 cm. On peut utiliser des bacs de rangement transparent, il faudra y perce de nombreux trous d’aération ; Si on opte pour le terrarium en verre, plus esthétique il est vrai, un terrarium de 50 sur 40 cm de base à 60 cm sur 40 cm de base suffit. Ne grimpant pas, c’est la surface au sol qui est la pus importante ; Une grande hauteur ne conduit qu’à une déperdition de chaleur.

Ces serpent n’aiment pas l’humidité, d’où l’importance des aérations. Le sol est constitué de copeaux pour rongeurs, d’aspen ou d’éclats de hêtre ou de chêne. Le substrat sera déposé sur 10 à 15 cm d’épaisseur. Bien que fouisseur, beaucoup conseillent de lui mettre une cachette, une boite en plastique style tupperware renversée et percée d’un trou, une tuile faîtière ou une écorce de liège. Dans la nature, G. c. loverdgei n’est pas un animal vivant enfoui dans le sable des dunes, il vit dans des terriers creuses sous des souches ou des rochers, souvent par d’autres animaux. Il affectionne aussi les termitières. On peut placer une souche assez plate posée sur le substrat. Le serpent y creusera une excavation. Sinon, vu qu’on voit peu les animaux en journée, certains terrariophiles livrent comme astuce de placer une plaque de verre d’une vingtaine de centimètres de côté sur le substrat. L’important pour le serpent est de sentir qu’il a quelque chose de dur au-dessus de sa tête, on verra alors son dos appuyé contre le verre, ne s’apercevant pas qu’il est transparent et qu’on le voit. Chauffage : La moitié du terrarium est chauffée, les câbles ou plaques sont impérativement placées sous le terrarium et donc hors de portée du serpent. Inutile d’utiliser une ampoule à incandescence classique, car la luminosité l’incitera plus à se cacher qu’à sortir se chauffer.

La température ambiante est de 28-30°C, un point chaud à 32°C localisé sur un tiers de la surface pet être aménagé, la température peut y monter à 35°C mais doit rester localisée.

Alimentation :

Il mange sans problèmes des rongeurs, depuis sa naissance à sa mort. Bien entendu ils devront être adaptés à sa taille modeste. Les jeunes se nourrissent de souriceaux nouveaux nés, les adultes de blanchons puis de « sauteuses », les grosses femelles mangeront des souris adultes pas trop grosses ou des rations. La capacité d’avaler des grosses proies est réduite chez cette espèce.

Les jeunes, jusqu’à un an, sont nourris toutes les semaines puis toutes les deux semaines au delà d’un an. Les adultes se montrent gloutons, mais il est préférable de donner plusieurs petites proies qu’un grosse, ce qui peut même s’avérer dangereux.

Reproduction :

L’age conseillé pour une première reproduction est de trois ans. La seule technique réellement fiable pur sexer ces Boas reste le sondage.

Quant à la nécessité d’une période de repos, cela varie selon les expériences. Une simple mise en couple suffirait, ce qui suppose une séparation permanente des sexes. Néanmoins, une période de repos d’un mois, auquel il faut ajouter dix à quinze jours d’entrée et de sortie de période de repos, à 24-25°C et sans alimentation stimulerait d’avantage les reproducteurs. La mise en concurrence de plusieurs mâles est là aussi, et fait courant chez les Boidés, un facteur de réussite. On procède alors soit par couple soit par harem. Néanmoins, G. colubrinus loverdigei est considéré comme très facile à reproduire et la mise en accouplements d’un seul couple marche également très bien, sans mise en concurrence avec un autre mâle.

On nourrit copieusement les femelles après la sortie de période de repos, puis il faudra attendre leur mue pour les mettre en présence avec un mâle. L’accouplement est très discret et souvent nocturne, on, laisse le mâle avec la femelle plusieurs jours.

Vu la corpulence de ce serpent et surtout des femelles, il est difficile, sauf à la fin, de déterminer si elle est gravide ou non. Néanmoins, son comportement peut traduire son état. Déjà, elle ne sera plus réceptive aux ardeurs d’un mâle et le repoussera. D’autre part, elle cherchera la chaleur plus qu’à son habitude. L’arrêt de s’alimenter est aléatoire, certains sujets jeunes lors de la gestation d’autres non.

Les portées comptent une douzaine de petits, G. colubrinus colubrinus peut mettre bas jusqu’à 20 petits.

Soins des jeunes :

On place les jeunes dans de petites boites type Ferplast ou tupperware percées de nombreux trous. Les jeunes aiment creuser, le substrat sera donc meuble et léger (aspen ou copeaux pour rongeurs), mais le problème est qu’on ne les voit pas, et lorsqu’il faut les nourrir, on ne sait pas où mettre le souriceaux. Une technqiue (BAKKER) simple consiste à placer sur la moitié du substrat un carré de papier essuie-tout ou un carton sous lequel le serpent se lovera. Soulevez le carton et vous y trouverez presque toujours le serpenteau, vous n’aurez plus qu’à déposer le souriceaux près de lui. Un petit bol d’eau en terre cuite est également nécessaire. Après leur mue les jeunes acceptent sans difficulté des souriceaux nouveaux-nés. Les jeunes mordent très vite, mais vu leur taille, il n’y a pas de quoi avoir peur !

Classé en Annexe II de la Convention de Washington comme tous les Boidés.

Article complet dans le Repto Terra numéro 22.

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