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Gonyosoma oxycephala.

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Date de première parution: 07 juin 2005

Gonyosoma oxycephala.

Par Paolo Sessini (Vice-président du RTC)

Noms vernaculaires : Serpent à poulets à queue rouge, Serpent ratier des mangroves, Serpent ratier vert à queue rouge.

Classification :
Famille des Colubridés, sous famille des Colubridés, Genre Gonyosoma (5 espèces, toutes anciennement classées dans le genre Elaphe). Espèce : Gonyosoma oxycephala (BOIE 1827), pas de sous espèces. Récemment encore classée sous Elaphe oxycephala.

Description :


Couleuvre aglyphe, le dos et la tête sont entièrement verts, le ventre et la gorge sont jaunes. La langue est bleue. Des lignes vert foncé partent des narines et passent par l’oeil vers l’arrière de la tête. La queue est grise parfois rouge. Certains spécimen sont entièrement gris sauf le bout de la queue qui est rouge. L’espace ente les écailles est souvent noir, formant de fines lignes noires sur le dos.

Le caractère typiquement arboricole de cette couleuvre explique sa forme très élancée, fine et musclée.

Taille :

Les nouveaux nés mesurent environ 30 cm pour 10 grammes. La croissance est rapide, à un an ils atteignent déjà 100 à 120 cm. Les adultes mesurent autour de 160-180 cm, mais peuvent atteindre 200 cm avec des records de 240 cm.

Répartition:

Très vaste : Comprend presque toutes les îles indonésiennes, malaises, ainsi que les Philippines, les îles Andaman (Inde), et le sud-est de l’Asie tropicale : Vietnam, Cambodge, Thaïlande, Birmanie, Laos. Climat tropical à courte saison sèche en hiver à équatorial constamment humide.

Biotope :

Serpent arboricole vif vivant dans des zones arborées : mangroves, plantations, forêt dense, toujours dans des endroits humides et proches de l’eau. S’adapte très bien aux changements de son environnement du moment qu’il est composé d’arbres et reste humide. Arboricole et très bon nageur. Comportement : Diurne et active elle est également irascible. Sauvages ou nés en captivité les sujets sont presque toujours nerveux, très rapides et frappant facilement. Elle adopte une position de défense aplatissent horizontalement l‘avant du corps et en le gonflant, elle peut ainsi doubler la hauteur des flancs.

N’achetez pas de sujet issu du milieu naturel ! Le taux de mortalité est élevé et il vaut mieux attendre et acquérir un sujet né en captivité bien plus résistants car un peu moins agressifs et stressés et surtout non parasités. La plupart des sujets importés sont infestés de parasites internes, déshydratés et restent stressés presque tout leur vie… Enfin ceux qui survivent à l’acclimatation. Aucun conseil ne sera donné pour l’acclimatation de sujets sauvages car ces acquisitions ne sont pas cautionnables !

Le premier spécimen que j’ai maintenu en 1991 était un spécimen sauvage hyper stressé, celui-ci n’a jamais pu être approché sans qu’une morsure ne me soit affligée. Nourri exclusivement avec des petits oiseaux vivants qu’il n’attrapait qu’au vol, cette jolie couleuvre est morte environ 18 mois après son acquisition … Je suppose à cause du stress.

Terrarium :

On loge chaque spécimen adulte dans un terrarium haut, une dimension de 80 cm de long sur 100 cm de haut et 60 cm de large est adéquat. Bien sûr on peut voir plus grand et un spécimen adulte s’épanouira encore mieux si on ajoute 20 cm à chacune de ces dimensions voire plus. On disposes de grosses branches en diagonales et à l’horizontale, de nombreuses plantes artificielles pour que le serpent se camoufle et un tube de liège en hauteur pour qu’il se mette à l’abri. Le substrat peut-être composé de gazon synthétique, de journal, d’essuie-tout sur une bonne épaisseur ou d’écorces pour reptiles. Un bac d’eau d’au moins 60 cm sur 40 cm de base et 5 à 10 cm de niveau d’eau est impératif. Une petite pompe d’aquarium brassera l’eau et augmentera son évaporation donc l’humidité. Les câbles chauffants circuleront en partie sous ce bac d’eau.

Pour sécuriser et éviter que les « Gonyos » ne se frappent constamment le museau contre les vitres, il est conseillé de rendre opaque toutes les parois inutiles, il ne reste donc que les vitres coulissantes et la vitre supérieure. Placer le terrarium en hauteur est aussi judicieux. On peut les loger dans de grands terrariums dans lesquels elles seront épanouies et dont elle occuperont tout le volume. Des aqua-terrariums équipés de fontaine et de belle décoration (voire des vraies plantes) sont du plus bel effet mais demandant une plus longue maintenance. Voici les caractéristiques du terrarium où je logeais mes premières Gonyo:Dimensions : largeur : 113cm x profondeur : 50cm x hauteur : à gauche 74cm à droite 54 cm.Aérations : gauche haute, droite basse.Type de fermeture : Face oblique supérieure en verre sur glissière horizontale, face gauche 1 porte en bois sur charnière avec loquet métallique, face droite en verre sur glissière type guillotine.

Température et humidité :

La Température Moyenne Préférée est de 26,5 à 29 C° (selon différents auteurs)
Température jour : 26 à 28°
Température nuit : 22 à 24°
Bac d’eau : 2L

Substrat :


éclats de hêtre et copeaux de cèdre rougeDécor : plante plastique, écorce de liège, racine de bois exotique

Un câble chauffant que l’on peut coupler avec une ampoule chauffante placée hors de portée de l’animal chaufferont l’air à 26-28°C. Une zone chaude à 30-32°C est aménagée de manière locale, elle n’aime pas les trop fortes chaleurs (plus de 30°C de manière uniforme dans le terrarium). L’humidité sera entretenue par le grand bac d’eau, une cascade ou un diffuseur d’air pour aquarium augmentera encore ce taux d’humidité qui devra atteindre 80% et jusqu’à 100%. La nuit la température baissera à 24°C.Il est nécessaire de recréer un choc thermique; abaissement de la température à 20 ou 22 °C sauf si l'animal suit un traitement vétérinaire. Il est aussi préférable de reproduire une photopériode hebdomadaire (de 10 à 12 heures tout au long de l'année, ou de respecter la durée d'ensoleillement de chacune des saisons) ainsi qu'une pseudo hibernation, au cours des trois mois hivernaux, en diminuant la température de 3 à 5 °C.

Alimentation :


Dans la nature elle se nourrit surtout de lézards, petits oiseaux voir de rongeurs. Les jeunes ne se nourrissent que de lézards.

On nourrit les adultes de souris, elles n’aiment pas les grosses proies. Les serpents nés en captivité peuvent s’habituer plus ou moins facilement aux proies mortes que l’on agite au bout d’une pince. Ne jamais nourrir deux animaux dans un même terrarium, le risque que les deux serpents attrapent la même proie est importante. On nourrit un adulte de trois à quatre souris deux fois par mois, la faim excite encore plus l’animal, il vaut mieux le nourrir toutes les deux semaines plutôt que chaque mois. Les jeunes sont nourris de sauteuses mortes de préférence.Si celles-ci n’ont pas suffisamment d’attrait pour vos bébés, le sautillement d’un jeune sauteuse ne manquera pas d’exciter suffisamment la jeune Gonyo pour qu’elle se jette dessus.

Reproduction :


Classiquement, elle atteint sa pleine maturité à deux ans. Une femelle pond 8 à 20 œufs (en moyenne 5 à 12 œufs, parfois deux pontes par an) et l’incubation à 29-30°C dure 90 à 100 jours. Le problème se situe au moment de l’éclosion. Pour des raisons qui nous échappent, beaucoup de jeunes restent prisonniers de leurs œufs et meurent. En laissant faire la nature, en général seule la moitié des jeunes sortent de l’œuf. Il peut être nécessaire des les aide à sortir en incisant très délicatement la membrane de l’œuf sur un centimètre deux ou trois jours après les premières éclosions spontanées.

La méthode d’accouplement varie : Certains préconisent une période de repos à 22-24°C durant un mois (et sans nourriture) avec lors du retour aux paramètres classique une poussée de l’hygrométrie à 100%. D’autres estiment que la simple mise en couple suffit à déclencher un accouplement.

Je n’ai pour ma part jamais eu la chance de reproduire cette espèce par manque de temps et de chance puisque j’ai malheureusement perdu mon couple reproducteur lors de mon dernier déménagement entre Rochefort et Cherbourg. J’avais pourtant profité de cette occasion pour les installer dans un terrarium beaucoup plus grand et je suppose que la taille et la configuration de ce nouveau terrarium n’a pas permis une hygrométrie suffisante . J’ai perdu mes deux sujets en l’espace de 15 jours ! Ce qui confirme l’absolue nécessité d’une très forte hygrométrie.

Conclusion :

Ce serpent est de loin le plus beau que je connaisse, il regroupe à lui seul tout ce que j’aime chez les reptiles, couleur, brillance, toujours aux aguets , sa vivacité et son caractère irascible font de lui un bijou que l’on observe et que l’on admire, mais qu’on ne porte pas. La difficulté de sa reproduction en captivité est un challenge que je ne désespère pas de relever à nouveau, dés cela me sera possible.

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