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Pantherophis obsoletus

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Date de première parution: 05 juillet 2006

Généralités sur P. obsoletus.

Famille des Colubridés

Sous-famille des Colubrinés.

Genre Pantherophis. Ce genre regroupe d’anciennes espèces du genre Elaphe notamment P. guttata.

Espèce : Panterophis obsoletus (SAY, 1823) – ex : Elaphe obsoleta.

Sous-espèces :
Pantherophis obsoletus lindheimerii (BAIRD & GIRARD, 1853)
Pantherophis obsoletus obsoletus (SAY, 1823)
Pantherophis obsoletus quadrivittatus (HOLBROOK, 1836)
Pantherophis obsoletus rossalleni (NEILL 1949)
Pantherophis obsoletus spiloides (DUMERIL, BIBRON & DUMERIL 1854)


L’histoire taxonomique fut très tumultueuse et le nombre de synonymes est important. Le statut de certaines sous-espèces n’est pas encore tout à fait clair, certaines d’entre elles sont considérées comme des espèces à part entière.

Répartition et biotope :

Vaste répartition dans la moitié Est et le centre des Etats-Unis. On la trouve depuis le sud du Canada à la Floride en passant par la côte Est ainsi que dans le bassin du Mississipi jusqu’au pied des Rocheuses. L’espèce se rencontre dans les Etats suivants : Sud-Est du Nebraska, Est du Kansas, Oklahoma, Est du Texas, Sud-Est du Minnesota, Sud-Est de l’Iowa, Missouri, Arkansas, Louisiane, Sud-Ouest du Wisconsin, Mississippi, Illinois, Floride, Georgie, Alabama, Caroline du sud et du nord, Kentucky, Virginie et Virginie occidentale, Indiana, Ohio, Maryland, Delaware, New Jersey, New York, Connecticut, Massachusetts, Sud du Michigan, ouest du Vermont, Pennsylvanie.

Néanmoins, chaque sous-espèce possède sa propre zone de répartition :

P. o. obsoletus : Nommé en anglais « Black Ratsnake » (Serpent ratier noir). On la trouve depuis le sud du Canada (région des grands lacs) jusqu’à la Géorgie et la Louisiane longeant la côte est jusqu’au Mississipi, absente sur la péninsule de Floride. C’est la plus répandue des sous-espèces, du moins dans la nature car peu recherchée en terrariophilie hormis les mutations.

P. o. lindheimeri. Nommée en anglais « Texas ratsnake », on trouve cette sous-espèce de la Louisiane à l’est du Texas, le sud du Kansas et du Mississipi. Sa zone de répartition est assez restreinte, elle côtoie P. o. obsoletus. Elle vit dans les prairies, les cultures, près des zones humides et les habitations humaine même en plein milieu de Dallas ou de Houston ! Le climat est tempéré chaud assez humide proche du climat sub-tropical.

P. o. quadrivittatus : « Yellow ratsnake » en anglais, à savoir Serpent ratier jaune. Elle vit à l’est de la zone de répartition de l’espèce dans les états du sud-est des USA comme la Caroline du sud, la Georgie et la Floride. Elle côtoie également P. o. obsoletus. Elle vit également dans les prairies, sous-bois et près des zones humides.

P. o. rossalleni : « Everglade ratsnake », du nom d’une région du sud de la Floride : les Everglades. En effet cette sous-espèce vit dans les zones humides et marécageuses mais également d’autres habitats comme les sous-bois du sud de la Floride.

P. o. spiloides : Gray ratsnake – Serpent ratier gris. Côte du sud-est des USA, de la Géorgie à la Floride (y compris la péninsule de Floride), climat tempéré chaud à sub-tropical.


Description et différenciation des sous-espèces :

Elles sont aisément discernables les unes des autres. (Nous cherchons photos pour compléter l'article)

P. o. obsoletus : 120 à 200 cm (en général 150-160 cm), exceptionnellement 200 à 250 cm. Très reconnaissable à sa coloration sombre. Le fond est brun sombre ; presque noir, de grandes taches brunes plus claires parcourent le dos, mais ces taches peuvent disparaître, le serpent est presque entièrement noir avec de légères nuances. C’est un serpent peu attractif car peu coloré dans sa forme sauvage.

P. o. quadrivittata : 120 à 180 cm, en général 150-160 cm, records de 230 cm. La coloration de fond est orange à jaune, elle est reconnaissable à ses 4 fines lignes brunes qui longent tout le corps, deux de part et d’autre de la colonne vertébrale et une sur chaque flanc. Chez certains spécimens néanmoins, les lignes sont discontinues.

P. o. lindheimeri : 150-170 cm, max 200 cm. Ressemble à P. o. obsoletus mais les colorations sont inversées : le fond est brun clair à orange, les taches (une ligne de taches sur le dos, et une ligne de tache sur les flancs) sont brun foncées à noires. La tête’ est brun foncé à noir, chez les jeunes des bandes brunes sont visibles sur une tête plus claire la faisant beaucoup ressembler à une P. guttatus (mais sombre). L’extrémité des écailles jaunes ou oranges ont des nuances sombres sur une grande partie du corps.

P. o. rossallenii : 120-160 cm, max 180 cm. Les jeunes sont gris clair, le corps parsemé de taches brunes ressemblant à celle de P. guttatus. Puis en grandissant le corps devient jaune-orange, certains spécimens tendent vers le rouge. Les taches sont plus tenues mais toujours visible sous une nuance sombre de la coloration de fond, parfois elles ne forment plus que deux faibles lignes de part et d’autre de la colonne vertébrale. Elle peut être parfois confondue avec P. o. quadrivittata , néanmoins, l’absence de ligne sur les flancs comme chez P. o. quadrivittatta ne laisse plus planer le doute. C’est un serpent très attractif par sa coloration.

P. o. spiloides : 90 à 160 cm, rarement plus de 180 cm. Ce pourrait être une « rossallenii » ou une « lindheimeri » qui n’a pas grandit ! En fait, la coloration de fond est gris clair, le corps est parsemé de taches brunes foncées à noires le long de la colonne vertébrale et sur les flancs ressemblant assez à P. o. lindheimeri, mais la coloration de fond est grise et non jaunâtre. Par ailleurs les taches son,t moins rapprochées que chez P. o. lindheimeri et la tête garde les bandes juvéniles. Photo.

Comportement dans la nature :

Sensiblement le même pour toutes les sous-espèces. C’est un serpent opportuniste, principalement terrestre, il devient volontiers arboricole si la chasse lui semblera plus fructueuse dans les arbres que sur terre. Il fréquente les sous-bois, les prairies, les abords des points d’eau mais aussi les granges et les zones habitées des campagnes et parfois des villes. Son nom de serpent ratier lui vient de son goût prononcé pour les rongeurs, mais il s’attaque aussi aux oiseaux et les jeunes ont surtout une alimentation composée de lézards. Diurne, il devient nocturne lors des mois les plus chauds. En fait il suit tout simplement les mœurs de ses proies. Les accouplement se passent au printemps, entre mars et mai, les pontes entre mai et juillet. C’est un serpent très commun et bien vu des paysans car un bon dératiseur. Elle est très proche de notre couleuvre d’Esculape (Zanemis longissima).

Disponibilité :

P. o. quadrivittatus et P. o. lindheimeri sont les plus répandues. On peut facilement trouver P. o. rossallenni, mais le prix est plus élevé, quant à P. o. obsoletus elle est peu recherchée sauf les mutations qui la rendent à nouveau populaire. Il existe de très nombreuses mutations de motifs comme de colorations, ainsi que des croisements. Il existe des formes leucistiques, albinos, « isabelle », hypomelanistiques, lignées et j’en passe ! Cette espèce est un peu plus chère que P. guttata, selon la sous-espèce et la variété les prix peuvent être multipliés par 10. La plupart des sujets vendus sont nés en captivité, il existe malheureusement encore des sujets presque adultes issus de captures ! Surtout vendus en animalerie, ils sont à bannir d’office.

Comportement en captivité :


Il y a une disparité entre les sous-espèces, mais également entre les spécimens. Classiquement les spécimens nés en captivité sont plus dociles que leur homologues sauvages qui peuvent être très agressifs. P. o. lindheimeri est réputée la plus agressive des sous-espèces, P. o. quadrivittatus la plus docile avec un comportement comparable à P. guttatus selon les spécimens. Les jeunes sont souvent nerveux mais se cament assez vite, néanmoins il y a des disparités d’évolution du comportement selon les sujets, même frères et sœurs !

Terrarium :

Les jeunes sont logés dans des boites ferplast ou de petits terrariums, gare aux évasions ! Selon les sous-espèces et la taille du spécimen, on loge les adultes dans des terrarium allant de 80x50x50 cm (sujets de 100 à 150 cm) à 120x50x50 (sujets de plus de 180 cm) par spécimen. Un logement en couple est possible, ils sont sociables, mais il faut que les animaux soient de même taille, bien surveiller lors des repas (au mieux nourrir à part) et si vous souhaitez les reproduire il faudra les séparer durant l’hibernation. Pour un couple de grands spécimens (plus de 160 cm), un terrarium de 120x60x60 est un minimum.

Le sol sera meuble car ils aiment s’enfouir de temps en temps. Copeaux non poussiéreux ou éclats de hêtre restent la meilleure solution. Ce substrat sera changé tous les 3 mois au moins, les excréments retirés dès qu’il en a. Une à deux cachettes sont nécessaire. On peut opter pur une grande jardinière longeant tout l’arrière du terrarium et donc couvrant à la fois la zone chauffé de et non chauffée. On pratique deux trous dans cette jardinière, posée à l’envers elle fera office de cachette « 2 en 1 ». Sinon, pots de fleur renversés, demi-tubes de liège, litières pour chat renversés et troués feront l’affaire.

Un récipient d’eau assez grand pour que l’animal puisse s’y lover totalement est impératif. On place une branche solide sur laquelle les serpent aimeront se dégourdir les muscles et se frotter lors de la mue. Seules les plantes artificielles sont appropriées. Vous pouvez opter pour des terrariums plus haut (mais toujours plus long que haut), 60 à 80 cm voire plus car ils grimpent très bien et utiliseront les branches si elles sont solides et s’il faut assez chaud en hauteur.

Chauffage :


Chauffage au sol type câble ou plaque chauffante sur la moitié du terrarium, voire une ampoule à infra-rouge de faible puissance (60W max) si vous optez pour un terrarium d’au moins 80 cm de haut. Température dans la zone chauffée : 27-30°C contre 25°C dans la zone non chauffée. 18-20°C la nuit. Chauffage allumé 12 heures par jour, pas d’éclairage direct sur le terrarium. L’hygrométrie d’une habitation classique suffit ( 50-60%). En revanche des pulvérisations d’eau à 27-30°C seront utiles lors de la mue.


Nourriture :

Souriceaux d’un jour puis souris ou jeunes rats pour les grands spécimens. Les jeunes sont nourris toutes les semaines durant les 6 premiers mois puis toutes les deux semaines jusqu’à leur maturité. Un repas mensuel suffit par après, selon l’agressivité de l’animal, parfois deux repas par semaines sont nécessaires. Un adulte de 150-180 cm mangera 4 à 5 souris (ou 2 jeunes rats) par repas, ils s’adaptent en général vite aux proies inertes.

Reproduction :


Pour se reproduire il faut trois conditions : Des sujets matures (3 ans minimum), vivant séparément et étant passés par une période de repos hivernal. Les reproducteurs seront bien nourris durant l’été. La période de repos est une période léthargie quasi complète, pour toutes les sous-espèces de P. obsoletus, la température après la baisse graduelle sera stabilisée entre 10 et 15°C. Un mois de repos hivernal suffit. Le processus est classique et commun à leurs cousines comme P. guttatus, il n’y a aucun piège de ce côté là. Un mois de repos suffit, néanmoins, certains affirment que plus long est le repos plus nombreux sont les œufs… Néanmoins, plus longue est le repos plus basse sera la température d’hibernation (10°C pour deux mois de repos). Mais de très bons résultats ont été obtenu avec 1 mois de repos à 10-12°C.

Bien nourries en sortie d’hibernation on placera les couples ensemble après la mue. En général les accouplements ne se font pas attendre. On peut les laisser quelques jours ensemble, puis les séparer et les remettre à nouveau ensemble quelques temps après (on les aura nourris entre temps). Le meilleur moment est juste après la mue de la femelle, on place alors le mâle. Le mieux est d’avoir plusieurs couples et de changer de partenaire. Certains les laissent un mois ensemble, d’autres seulement trois ou quatre jours après une mue, puis à nouveau trois ou quatre jours à la prochaine mue. Chacun sa méthode ! 30 à 50 jours plus tard (selon la sous-espèce) la femelle prend des attitudes annonçant la ponte : Elle s’incline sur les flancs, cherche à creuser partout et surtout la mue signifie que la ponte n’est qu’une question de jours (5 à 10 jours parfois moins). Il faut alors remplacer le bac à eau par un pondoir humide. La femelle ne s’arrête pas systématiquement de manger, mais il faudra lui donner de petites proies et en petit nombre. Le mâle lui, lors de la période d’accouplement et avant d’avoir pu assouvir ses pulsions mange peu ou pas du tout. Une fois l’accouplement fait tout rentre dans l’ordre.
Une fois pondus, on place les œufs dans un incubateur à 28-30°C et 90% d’humidité environ. L’incubation dure 50 à 65 jours. Les jeunes sont en général faciles à démarrer sauf les jeunes de P. o. spiloides ou P. o. lindheimeri pour lesquels il faut parfois recourir au gavage dans les premiers temps. Ces deux dernières sous-espèces demandent une certain expérience et sont déconseillées aux débutants. Les trois autres sous-espèces posent moins de problèmes et sont plus dociles.


(c) repto terra club - Vincent Noël.

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