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Pogona vitticeps

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Pogona vitticeps - l'Agame barbu.

Par Rémy K. (Alias pogona57) et Vincent Noël avec la participation des utilisateurs du forum. Photos Rémy K.

Juvénile (Chico):


Sub-adulte sand-fire x redgold (Mumble)


Présentation de l’espèce (Rémy K.)

Classification :
- classe : reptilia
- sous-classe : lepidosauria
- ordre : squamata
- sous-ordre : sauria
- infra-ordre : iguania
- famille : agamidae
- nom commun : agame barbu
- nom scientifique : Pogona vitticeps

Répartition : Australie, aux abords du grand désert central (Outback) mais population découverte au centre de celui-ci, sont de plus petite taille. Zones arides et semi-arides.

Maintenance en terrarium (Vincent N., Rémy K.)



Type de terrarium :

Un spécimen peut vivre dans un terrarium de 80x50x50 cm, néanmoins il sera plus heureux dans un terrarium de 100x50x60 cm. La hauteur a son importance et doit au minimum faire 50 cm car se sont des lézards qui aiment se déplacer sur les branches, souvent qualifiés d’ailleurs de semi-arboricoles. Le terrarium sera pourvu de bonnes aérations capables d’évacuer la chaleur la nuit mais également le jour pour éviter une homogénéisation de la chaleur souvent rencontrée dans des terrariums trop confinés. Préférer les terrariums en bois car les mâles ont tendance à s'énerver contre ceux en verre, dû au reflet, croyant voir un autre mâle ils vont foncer dessus, et risquent de se blesser

Le substrat :

Sable fin éventuellement (attention au poids ! le sable est très lourd !) sinon copeaux non poussiéreux, éclats de hêtre ou de chêne et éventuellement pour les sujets malades en quarantaine, du journal. Les Agames barbus aiment fouiller le substrat, ne les privez pas de ce plaisir ! Personnellement j’ai une préférence pour les éclats de hêtres, ils résistent bien à l’eau, ne sont pas très chers (10-15€ le grand sac) et sont légers. Il existe des sables dits « calciques »… Je ne suis pas convaincu de leur prétendue digestibilité (il y a eu des cas d’occlusions même avec ces sables). Ils doivent normalement être à base de calcium… Une méthode facile pour savoir si c’est du calcium ou de la silice comme n’importe quel sable : Versez quelques gouttes de vinaigre, si ça mousse et que le sable se dissout, c’est du calcium, sinon c’est du sable !

On place au moins une cachette par animal, au mieux deux : tubes de lièges, tuiles faîtières, cachettes en résine, tuyaux en terre cuite ou même en plastique (pas très esthétique !) ou une maisonnette en bois « fabrication maison »… Attention aux empilements de pierres, vérifiez leur stabilité (et celle de l’étagère !), au besoin fixez les entre eux avec de la colle epoxy.

Placez une grosse source, racine de mangrove ou branche de liège. De préférence, le diamètre des branches doit être aussi large que le lézard, c’est plus confortable pour grimper ! Disposez cette branche en diagonale, la partie haute servira de « solarium » et de point chaud.

Ne mettez pas de vraies plantes dans votre terrarium pour pogonas, elles seront mangées rapidement, de plus il n'y a pas vraiment de plantes dans leur biotope naturel. Ne mettez surtout pas de Cactée, on aurait tendance à en mettre en raison du type désertique mais non, c'est trop dangereux. Pour ceux qui voudraient mettre des plantes en plastique, préférez celles des jardineries, et pas celles spécialisées pour reptiles, elle sont vraiment moches à mon goût.



Chauffage :

Pour un terrarium de 100x50x60, un câble chauffant de 50W et une ampoule chauffante de 60 à 100W seront nécessaires. Selon le réglage et l’emplacement de la sonde, le thermostat doit permettre d’obtenir une zone chaude entre 35-40°C et une zone non chauffée autour de 30°C. Le chauffage au sol donne la chaleur ambiante. Le spot offre le point chaud. Dirigé vers une branche ou le sommet d’une pierre sombre, les lézards doivent profiter d’un gradient thermique allant de 35 à 40°C, ils pourront choisir la température idéale. On peut utiliser des ampoules à infra-rouges ou blanches classiques. Les spots classiques ont l’avantage de fournir en plus de la lumière blanche (même s’il existe des ampoules IR pour poussins qui sont blanches ! Rappel : les IR sont invisibles !), Pogona vitticeps aiment les fortes luminosités.

On place un tube UV à 5 ou 8% d’UVB à moins de 30 cm des animaux. Pour un terrarium d’un mètre optez pour un tube de 90 cm (30W). On peut utiliser des ampoules à vapeur de mercure (ou de sodium), elles sont très puissantes et chauffent beaucoup (trop même parfois !), mais restent chères. Attention, pas de verre sur le trajet des UV, sinon ils seront stoppés. Le tube UV est à changer tous les ans. Chauffage et éclairage sont branchés 12 à 14 heures par jour, la nuit la température DOIT baisser, dans la mesure du possible elle doit arriver à 18-20°C (même moins, dans son biotope, les nuits sont froides, parfois les températures sont négatives.



Alimentation (Rémy K.)

Le régime du Pogona vitticeps varie en fonction de son âge. En effet lorsqu'il est juvénile il devra consommer 90% d'insectes (grillons, blattes ==> de tailles adéquates, c'est à dire ne dépassant pas la largeur de sa tête, au nombre d'une dizaine par jour, ainsi que des vers de farines ==> avec modération, une dizaine par semaine) et 10% de légumes et fruits (légumes conseillés pour leur bon rapport Calcium/Phosphore : luzerne ; chou (feuilles vertes) ; feuilles de navet ; endive ; mâche ; persil !! Attention !! Ne jamais donner de laitue, car en plus de posséder un mauvais rapport Calc/Phos elle risque de se coller au palet de l'animal, ce qui lui entraînera des complications)
Sachant qu'un Pogona adulte doit consommer 90% de légumes et 10% d'insectes (Gryllus bimaculatus (gros noir), criquets, vers morios (2 tous les 2 jours), blattes) il faudra changer l'alimentation au fur et a mesure de sa croissance pour pouvoir arriver à ce taux.

Mes bébés pogos reçoivent en proportion pour leur âge 80% de légumes et 20% d'insectes, ils ont :
- mâche
- persil
- luzerne
- feuilles de choux
- endive
- carotte

Bien sûr les aliments sont donnés selon leur rapport Calcium/Phosphore, donc la carotte n'est pas donnée très souvent. Après, il y a d'autres fruits selon les saisons, comme les fraises ou d'autres fleurs comme le pissenlit.

Reproduction (Rémy K.)

Sexage :

Pour le sexage, il est possible chez les juvéniles mais très tôt, car ensuite pendant une longue période c'est indéterminable, du moins si l'on se fie au cloaque. Pour sexer il faut regarder au niveau de la base de la queue, chez un mâle on verra deux bosses ovales à la base et des pores fémoraux le long des cuisses une fois adulte. Chez la femelle il n'y a pas de pores et une seule petite bosse au milieu. Pour le sexage il y a aussi un autre moyen, c'est étudier son comportement ; un mâle aura tendance à faire de gros hochements de tête de bas en haut, brutaux. Sa barbe deviendra noire, ses couleurs deviendront également plus flashantes. La femelle fera également des hochements, mais beaucoup plus lents, et fera des moulinets avec les pattes si elle est en présence d'un mâle qui essaye de l'intimider. Mais cette méthode n'est pas sûre à 100% car certaines femelles, si plusieurs cohabitent entre elles, peuvent également "se prendre" pour un mâle.


Accouplements et pontes :


Alors tout d'abord je trouve que la période de repos (hivernation) n'est pas du tout indispensable aux Pogona vitticeps pour se reproduire, d'autant plus qu'il faut savoir comment faire, les accouplements étant possibles tout au long de l'année je trouve cette période inutile dans le cas où l'on maintient ses mâles et femelles séparés.

Ensuite l'accouplement est souvent brutal et rude pour la femelle ; par contre j'ai remarqué qu'un Pogona mâle qui s'est déjà accouplé sait mieux s'y prendre (un peu normal...) dans le sens où il fera moins mal à la femelle. Je dis cela pour la simple raison que je viens de faire s'accoupler deux de mes « pogos » et que le mâle qui s'était déjà accouplé mais qui avait provoqué la mort de ma première femelle, a attrapé cette deuxième femelle d'une autre façon au cou : résultat, ma femelle n'a aucune trace de morsure. A bien noter qu'il faut que la femelle soit déjà âgée pour supporter l'accouplement, la gestation et la ponte.

Entre 3 semaines et 1 mois plus tard, la femelle va s'activer, elle va chercher un endroit pour pondre, et va creuser un peu partout, c'est dans ce cas qu'il faut faire extrêmement attention du fait que les éléments du décor soient bien accrochés, sous peine d'écraser la femelle ou les oeufs. La ponte compte en général une quinzaine d'oeufs qu'il faudra transférer dans un incubateur.

2 mois environ après incubation, les premiers jeunes casseront leur coquille à l'aide de leur dent qui tombera par la suite. Si au bout de quelques heures le bébé n'est toujours pas sorti, il faudra l'aider en faisant extrêmement attention. Le nouveau né ne bougera pas tout de suite, il faudra le stimuler et le réchauffer légèrement, ensuite c'est parti !! Si au bout de 2 ou trois jours tous les oeufs n'ont pas éclos il faudra les ouvrir avec une grande précaution à l'aide de ciseaux.

Les jeunes seront nourris exclusivement d'insectes, et de quelques légumes qu'il faudra saupoudrer de calcium le plus souvent possible et de vitamines 2 fois par semaines, la mortalité infantile est presque nulle, sauf dans le cas où la mère était parasitée durant la gestation. Il faudra placer les juvéniles dans un terrarium reproduisant les conditions des adultes, mais en choisissant un substrat adapté et en ne mettant pas de support trop haut, ce qui pourrait faire naître des hiérarchies dès leur plus jeune âge....

En cas de rétention d’œufs, c'est-à-dire si la femelle ne pond pas 1 mois maximum après l’accouplement, il faudra lui faire prendre des bains d’une demi-heure, plusieurs fois par jour à 28°C, lui faire de petits massages du ventre et surtout la faire boire. Si jamais cela n’est pas efficace au bout d’un certains temps, consulter un vétérinaire, qui réalisera une opération chirurgicale pour extraire les œufs. Cette opération est de plus en plus fréquente, donc il y a de grandes chances qu’elle réussisse !

Ce texte est la propriété de Rémy K. & Vincent N. Reproduction interdite sans autorisation.

Quelques spécimens de l'auteur (Rémy K.)

Gunther:


Melman:


Schwimmy


Flash


Godaki


Sirga


A voir aussi la galerie spéciale Pogona...

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J'apporte des précision photographiques de la distinction mâle/femelle :
- première photo : mâle avec les deux bosses allongés correspondant aux hémipénis "rangés" dans les poches hémipéniennes ;
- deuxième photo : femelle avec la présence d'une seule bosse centrale .





Attention : si vous utilisez cette technique de sexage faites attention à ne pas trop lever la queue et la rabattre vers l'avant du pogona car elle fait partie de la colonne vertébrale !

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Accouplement de pogona vitticeps (merci à keristoff):





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L'avantage quand les modos floodent les topics c'est que quelques temps après ils peuvent effacer les messages...

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