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Underwoodisaurus milii (Bory De Saint Vincent 1825)

Messages recommandés

Le Gecko australien "à queue épaisse" Underwoodisaurus milii ,Bory de Saint Vincent 1825

Par Hervé Saint-Dizier http://dragonsdasgard.actifforum.com/



UNDERWOODISAURUS MILII[/i] EN VIDEO

Cliquez sur l’image pour visionner la vidéo (nécessite Quick Time Player –pour télécharger gratuitement ,sans risques et légalement ce lecteur vidéo ,cliquez ici si vous ne l’avez pas déjà installé sur votre ordinateur : http://www.apple.com/fr/quicktime/download/win.html )




(source :www.batraciens-reptiles.com )

********************************************************************************************************************

Classification :


Phyllum : Chordata
Sous –Phyllum : Vertebrata
Infra –Phyllum : Gnathostomata
Super –Classe : Tetrapoda
Série : Amniota
Classe : Reptilia /Sauropsida
Sous- Classe : Diapsida
Infra –Classe : Lepidosauromorpha
Super –Ordre : Lepidosauria ™️*
Ordre : Squamata
Sous –Ordre : Lacertilia
Infra –Ordre : Gekkota
Famille : Gekkonidae ™️*
Sous –Famille : Diplodactylinae
Tribu :Carphodactylini
Genre : Underwoodisaurus , Ogilby, 1892
Espèce : milii

*:nom déposé

Pas de sous –espèces décrites à ce jour ;cependant ,comme nous le verrons plus loin ,il existe deux formes de coloration déterminées géographiquement .

Autre espèce du genre :Underwoodisaurus sphyrurus ,ici en photo,deux spécimens du Parc National de Girraween :





Synonymes pour Underwoodisaurus milii :

-Phyllurus milii Bory de Saint-Vincent, J.B.G.M. (1825). p. 183 in, Dictionnaire Classique d'Histoire Naturelle. Paris : Rey et Gravier Vol. 7 [183] [également décrit dans Bory de Saint-Vincent, J.B.G.M. (1831). Dictionnaire Classique d'Histoire Naturelle. Atlas. Phyllurus milii, Phyllurus cuvieri. Paris: Rey Clap et Gravier 17 (pl. 120 fig. 1)].
Holotype :présumé perdu .
Terra Typica: Shark Bay, Australie Occidentale (WA ).
- Gymnodactylus milii ,synonyme (Bory de Saint-Vincent, 1825)
- Cyrtodactylus nilii Gray, J.E. (1831). A synopsis of the species of the class Reptilia. pp. 1-110 in Griffith, E. (ed.) The Animal Kingdom Arranged in Conformity with its Organization by the Baron Cuvier. London: Whittaker, Treacher & Co. Vol. 9 481+110 pp. [52] [1831 sur la page de titre; lapsus avec Phyllurus milii Bory, 1825].
- Gymnodactylus miliusii Duméril, A.M.C. & Bibron, G. (1836). Erpétologie Générale ou Histoire Naturelle Complète des Reptiles. Paris: Roret Vol. 3 iv 517 pp. [430, pl. 33 fig. 1] [renomination superflue de Phyllurus milii Bory, 1825].
-Nephrurus milii , Günther, 1876 ,type= Phyllurus milii Bory de Saint-Vincent, 1825,Nomen Nudum :Anomalurus Fitzinger, 1843 repris par Kluge ,1967 .
- Phyllurus blavieri ,De Rochebrune, 1884
- Gymnodactylus asper Boulenger, G.A. (1913). Description of new lizards in the collection of the British Museum. Ann. Mag. Nat. Hist. (8)12: 563-566 [563].
Holotype : BMNH 1946.8.24.99. (British Museum ,Londres ) ,transformé en :
-Underwoodisaurus asper (Boulenger, 1913)
Terra typica: Milparinka (écrite” Milparinha” par l’auteur), Nouvelles- Galles du Sud (NSW ) ,Australie .
- Underwoodisaurus husbandi Wells, R.W. & Wellington, C.R. (1984). A synopsis of the class Reptilia in Australia. Aust. J. Herp. 1(3-4): 73-129 [78] [1983 sur la page de titre].
Holotype: AM R111952 (auparavant AMFS25399) Australian Museum ,Sydney .
Terra Typica: 12.5 km SW de Milbrodale, Nouvelles –Galles du Sud (NSW) ,Australie .
Compilé à partir de la source secondaire: Kluge, A.G. (1991). Checklist of gekkonoid lizards. Smithsonian Herp. Info. Serv. (85): 1-35.
-Décision taxonomique pour la synonymie :Cogger, H.G. (1983). in Cogger, H.G., Cameron, E.E. & Cogger, H.M. Amphibia and Reptiles. In Walton, D.W. (ed.) Zoological Catalogue of Australia. Vol. 1. Netley, South Australia : Griffin Press Ltd vi 313 pp. [100]

-Dernière dénomination en 2001 (Uetz , EMBL database,Heidelberg Universität ,Allemagne ) avec la reformation du genre Underwoodisaurus comprenant les deux taxons milii et sphyrurus :
Nephrurus milii devient Underwoodisaurus milii Bory de Saint Vincent ,1825.
Nephrurus sphyrurus devient Underwoodisaurus sphyrurus ,Ogilby, 1892.

Cependant ,l’existence même du genre Underwoodisaurus est contestée et les deux noms U. milii et Nephrurus milii restent employés .Le nom scientifique valide demeure à ce jour Underwoodisaurus milii ,Bory de Saint Vincent 1825 .Des spécialistes comme Ron Van Heest continuent à arguer qu’aucun critère décisif permet de distinguer les deux genres Underwoodisaurus et Nephrurus et que ceux –cis devraient être à nouveau fusionnés ,donc que le changement d’ appellation des deux espèces fait par Uetz ,2001 ,serait à revoir ,et que la taxonomie devrait revenir comme elle était avant 2001 .Je n'abonderai pas dans ce sens ,aucune particularité génômiale ,endocrinienne ,géographique ou relative au squelette ne justifie la cission en deux genres .Par contre,en accord avec Laube et Porter ,2004,il est à souligner que le genre Underwoodisaurus ne présente pas la petite "boule" caractéristique des taxons de Nephrurus à l'extrémité de la queue qui a donné le nom vernaculaire de "knob-tailed geckos" aux Nephrurus ,et les lamelles subdigitales élargies des deux taxons d' Underwoodisaurus ne sont présentes chez aucun Nephrurus .

Pour comparaison,un Nephrurus levis femelle:



On distingue deux formes d' U. milii ,celle du Sud (la plus commune ) avec une grande variété de couleurs :





Et la forme dite de l’Est ,beaucoup plus rare ,avec des différences morphologiques (forme et taille des supra- oculaires ,plus arrondies et plus larges ) et de pigmentation :



De nombreux holotypes sont conservés par le Western Australian Museum : R112108, R112806, R112819, R151353, R151390, R151408, R151409, R151663, R152909, R152911, R153929, R153933, R153941, R153945, R154236, R154432, R154437, R157513, R157520, R157522 et R157525 ,tous provenant de localités au Centre –Sud de l’Etat d’Australie Occidentale ,et un holotype provenant de l’île Abrolhos ,au large de Geraldton dans l’Océan Indien .

Noms vernaculaires :

Français :gecko australien à queue épaisse ,ou gecko aboyeur australien .
Anglais :thick-tailed gecko ,plus rarement (Aus. ) barking gecko
Allemand : Dickschwanzgecko
Espagnol :gecko con grueso rabo
Suédois :tjocksvansgecko (attention ,également utilisé pour Hemitheconyx caudicinctus ,NdT)
Danois :tykhalegecko (idem )
Norvégien :Tykkhalegecko (idem)
Finnois :Paksuhäntää gekko (idem)
Néerlandais :dikstaartgekko
Wagiman (dialecte aborigène australien) :Ngarrarri



Ci-dessus :spécimen dans son milieu naturel près de Nyngan ,Nouvelles-Galles du Sud .

Statut légal :

Ce gecko n’est pas soumis à la Convention de Washington (CITES ) ni aux directives de l’Union Européenne ,et ne bénéficie pas de mesures particulières de protection sur le plan national ,contrairement à U. sphyrurus qui figure sur la liste des espèces menacées de l’UICN et qui est protégée sur le plan local dans les parcs nationaux et par les Etats australiens dans lesquels se trouve cette dernière espèce .A ce titre ,lors de l’acquisition ,une simple facture d’achat avec les coordonnées de l’éleveur ou du commerçant ,le nombre ,l’espèce ,la sous- espèce et si possible la taille des spécimens est suffisante pour prouver l’origine légale des spécimens .En France ,l’espèce et ses sous- espèces ne sont pas soumises au Certificat de Capacité en- dessous de 40 individus adultes (tous reptiles compris pour l’établissement d’élevage ) .

Il est à souligner qu’étant exclusivement australien ,théoriquement ,au vu de l’interdiction de ce pays d’exporter sa faune sauvage (National Parks and Wildlife Act 1972 ,Notification n°928 de la Convention de Washington du 4 Septembre 1996 , Environment Protection and Biodiversity Conservation Act 1999 ) ce gecko n’est donc jamais proposé sur le marché de la terrariophilie en animal prélevé (import ) directement dans la nature ,mais toujours né en captivité .Un animal issu de capture sauvage non autorisée par le Department of the Environment and Heritage depuis 1972 serait donc présent sur le marché en violation d’accords internationaux et le vendeur comme l’acheteur seraient donc passibles des peines encourues pour tout trafic animalier international .

Répartition :

I. Carte de répartition globale de l’espèce :



Source : http://www.pilbarapythons.com/

II. Carte montrant les localisations précises de 82 spécimens prélevés en milieu naturel :



Cette carte met clairement en évidence les disparités de peuplement dans l’aire de répartition figurée par la carte I et souligne également l’évolution des populations sauvages au cours des 150 dernières années .On notera également les vastes zones de l’aire supposée de répartition vierges de toute localisation de spécimen ,mettant ainsi en relief la concentration des populations d’ U. milii là où se trouvent les biotopes les plus favorables à l’établissement de l’espèce .

Ce gecko est endémique de l’ Australie et occupe de manière discontinue plusieurs Etats :Nouvelles –Galles du Sud ,Sud du Queensland et de l’Australie Occidentale ,la quasi-totalité de l’ Australie Méridionale ,le Nord de l’Etat de Victoria ,et une pointe autour d’Ayers Rock dans le Territoire du Nord .Il est absent de Tasmanie et d’un grand tiers Nord du Continent .On le trouve également sur quelques petites îles proches des côtes en Australie Occidentale et au large de la Nouvelle- Galles du Sud .

Zones relevées par l’ Australian Museum de Sidney :territoire de la capitale fédérale (Canberra ),dépression/bassin du lac Eyre dans le Territoire du Nord ,vallée de la rivière Bulloo au Queensland ,bassin de Murray- Darling .

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Biotope :

Ce gecko évite les zones non abritées et exposées aux très fortes chaleurs du désert Australien et va se trouver dans une variété de biotopes semi- désertiques ,sous des climats de type méditerranéen de la côte Est ,sur des steppes arbustives ,dans les forêts clairsemées ,dans le « bush » typique des paysages australiens avec des buissons bas ,souvent secs et épineux ,ou dans des zones à Spinifex sp. ,dans les forêts claires d’acacias ,aux abords des clairières et des bois ,le long des côtes ,dans des forêts plus denses de type méditerranéen ou tempéré .C’est un gecko des basses terres ,l’altitude maximum relevée sur la carte de répartition II est de 1434 mètres dans la Cordillère australienne près de Tamworth en Nouvelles- Galles du Sud mais il est beaucoup plus fréquemment rencontré entre une altitude de 0 et 700 mètres .Il se trouve généralement à proximité d’affleurements rocheux (falaises ,rochers ) dont il exploite les moindres failles pour trouver un refuge diurne et un peu d’humidité .

Le jour ,ce geckonidé marque une prédilection pour les cachettes granitiques par rapport à toute autre variété géologique (falaises basses ,failles des affleurements granitiques ,sous des pierres de cette nature,également),ou trouve un abri frais et sûr dans les galeries secondaires de petit diamètre abandonnées par les rongeurs ou les micro-marsupiaux .

Dans Experimental analysis of retreat-site selection by thick-tailed geckos Nephrurus milii,par Bansi Shah, Richard Shine, Simon Hudson et Michael Kearney, School of Biological Sciences A08, University of Sydney, Sydney, New South Wales 2006, Australia ,il est fait état des habitudes de ce geckonidé de se cacher sous les pierres ou dans les crevasses durant le jour ,les habitats préférés étant généralement marqués d’excréments ,et l’orientation desdites crevasses par rapport aux vents dominants et au soleil favorise dans la plupart des cas une thermorégulation élevée ,c’est-à-dire que ces geckos vont chercher à augmenter leur température corporelle diurne plutôt que de favoriser les conditions où cette température serait abaissée (RoPS ,Research on Poikilothermous species ) .

De même ,en captivité ,des expériences ont montré que ces geckos vont choisir de préférence des crevasses horizontales pour se cacher ,et les plus étroites possibles pour pouvoir se dissimuler des prédateurs ou se mettre hors de portée de ceux-ci .De même ,dans leur milieu naturel ,ils vont éviter toute cachette portant des odeurs de prédateurs (plumes de rapaces ,urines…) .On ne les trouve que rarement dissimulés sous des souches et des racines ,certainement à cause de la faible conduction calorique du bois par rapport à la pierre qui joue donc un rôle déterminant dans leur thermorégulation diurne .

Ces faits sont bien entendu déterminants pour la maintenance en captivité ,la minimisation du stress et l’agencement interne du terrarium .

Données climatiques de trois stations météorologiques de l’aire de répartition de l’espèce :



(source :site web du gouvernement de Hong –Kong )

Cependant ,ces données sont à relativiser par rapport à l’activité principalement nocturne de ces geckos ,des microhabitats qu’ils vont occuper et dont les valeurs thermiques et hygrométriques peuvent s’écarter sensiblement des normes données ici .De manière générale ,on ne tiendra pas compte des valeurs extrêmes .

Quelques habitats typiques montrant la variété des biotopes fréquentés par l’espèce :

Tully River au Sud du Queensland :



Paysage d’ Australie Méridionale (les fameuses terres viticoles de ce continent ) :



Plateau pierreux dans le Parc National de Kakadu avec des touffes de Spinifex :



Maquis et forêt de petite montagne en Nouvelle- Galles du Sud :



Uluru ou Ayers Rock ,dans le Parc National d’Uluru ,Territoire du Nord ,à la limite Nord de l’aire de répartition :



Outback du centre de l’ Australie ,le fameux « bush » australien :



Corroboree Rock ,Australie Occidentale (les corroborees sont des rassemblements à caractère mystique ,religieux et ethnique des aborigènes ) :



Steppe /prairie ouverte de l’Ouest du Queensland :



Parc National de Mutawintji ,Nouvelles Galles du Sud :



Forêt côtière au Sud –Est du Queensland :



Non loin de Sidney :



Cedar Creek falls au Queensland :



Parc National de Gundabooka (Nouvelles Galles du Sud ) ,2 vues différentes :





Mœurs :

Ce gecko est nocturne ,principalement terrestre à tendance semi –rupicole .Il vit regroupé en colonies de 5 à 12 individus en moyenne .La vocalisation joue un rôle important dans les comportements sociaux de ce gecko qualifié à juste titre de « gecko aboyeur » comme son homonyme Namibien Ptenopus garrulus .Malgré sa petite taille ,il n’hésite pas à se gonfler en se campant sur ses pattes dans une posture agressive précédant la morsure :



Il n’hésite ainsi pas à attaquer des assaillants largement plus volumineux que lui .Dans le cas d’une menace plus importante ,il opte pour une retraite précipitée sous une pierre ou dans une crevasse rocheuse .Il est également capable de creuser un terrier ou d’occuper un terrier vide de rongeur ,en privilégiant ceux dont l’entrée est très étroite .
Le marquage par les excréments joue également un rôle social très important (Australian Journal of Zoology 54(4) 271–275 ,2006 ) ,et on a pu observer des dépôts communautaires d’excréments dans certaines crevasses ,ce qui n’empêche pas les geckos de venir s’y cacher le jour .Ils sont capables de grimper à l’écorce rugueuse des arbres mais ne sont pas franchement arboricoles .En captivité ,c’est une espèce robuste ,aux déplacements bien plus lents que d’autres geckonidés comme Lygodactylus sp . ou Phelsuma sp. .

Underwoodisaurus milii mange des insectes et des arachnides avec un large spectre d’espèces d’invertébrés consommés :

-Periplaneta australasiae ,une blatte australienne appréciée dans le milieu d’origine du gecko ,en particulier à ses stades juvéniles :




-Chortoicetes terminfera ,un orthoptère australien causant des ravages aux cultures et qui fait également partie des proies naturelles de U. milii :



Les prédateurs de ce gecko sont nombreux :rats ,chats et chiens domestiques ou errants ,rapaces ,petits marsupiaux ,varanidés juvéniles ou de petite taille ,très jeunes boidés ,élapidés et colubridés australiens .

-Ninox rufus ,la Chouette de Rufus ,un rapace nocturne australien qui ne dédaigne pas mettre notre gecko à son menu :



-Falco cenchroides,le faucon crécerelle d’Australie :



-Varanus pilbarensis (source :Western Australia Museum ) ,un prédateur opportuniste :



Son cri ,très puissant pour sa petite taille ,aussi fort ou presque que celui d’un Uroplatus fimbriatus et sa faculté à vivre en petits groupes pour faire face aux agresseurs le sauve parfois de situations bien périlleuses .

Longévité :

En moyenne 10-11 ans ,on a rapporté le cas enregistré d’un mâle dont on avait la date précise de naissance en captivité et décédé au bout de 13 ans ,2 mois et 11 jours .

Taille :

Les adultes ont une LMC moyenne de 87 mm (n=23*,amplitude :71 à 101 mm ) ,une longueur totale (LT ) de 110 à 161 mm à l’ âge adulte (n=23* ) ,et un poids compris entre 17 et 28 grammes ,hors femelles gravides .
Les juvéniles sortis de l’ œuf mesurent de 45 à 53 mm de longueur totale (n= 48* ) .
How,Dell et Wellington (1990) notent que dans les populations continentales d'Australie Occidentale ,les mâles sont significativement plus petits que les femelles,fait non observé sur les petites îles proches des côtes du même Etat.

*:désigne le nombre de spécimens étudiés pour obtenir ces chiffres .

Deux juvéniles de coloration différente :



Dimorphisme sexuel :

Il n’y a pas de pores fémoraux chez cette espèce .Le mâle est légèrement plus petit que la femelle contrairement à ce qu’on observe chez nombre de geckonidés .Les adultes atteignent leur maturité sexuelle très tôt ,vers l’ âge de 8 à 10 mois ,il est alors possible de comparer les cloaques et de voir que les renflements hémipéniens du mâle forment deux bosses bien distinctes ,alors que la zone sous –cloacale de la femelle n’est que très légèrement bombée .Il faut cependant se garder de sexages trop précoces qui pourraient réserver des surprises à qui croit posséder une femelle ,et attendre les 12 mois pour être définitivement fixé .Il est par contre imprudent et néfaste pour la santé des femelles de les faire se reproduire trop tôt ,on attendra qu’elles aient au moins 15 mois .Mâles et femelles sont présents dans des proportions sensiblement équilibrées dans une population donnée ,avec une légère prédominance statistique des mâles (55% ,n= 37 ).

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Description :

Spécimen en captivité :



Geckonidé à la tête massive ,au museau arrondi ,Underwoodisaurus milii a de grands yeux globuleux sans paupières à pupille verticale et iris sombre ,généralement gros- noir .La langue est charnue ,les mâchoires puissantes ,les pattes sont terminées par cinq doigts à minuscules griffes ,qui ne sont pas pourvues de setae ,interdisant à ce gecko la locomotion sur des supports verticaux lisses comme les murs ou les vitres .La queue ,qui donne son nom vernaculaire à l’espèce ,est charnue et lancéolée ,très élargie vers son premier tiers pour finir ensuite en pointe ,et compte pour environ 40% de la longueur corporelle totale .Le corps est de section arrondie .L’écaillure est très fine ,la peau donne une sensation veloutée au toucher ,et est parsemée sur la face dorsale de petites « verrues » ou tubercules sébacés jouant un rôle lors de l’exuviation .Ces tubercules sont de couleur claire ,généralement crème ou beige clair ou encore blancs ,disposés en bandes de plusieurs rangées sur la queue ,le corps ,au niveau du cou qui est bien distinct et à l’arrière de la tête .La coloration est extrêmement variable d’un individu à l’autre ,même si on a pu retrouver des constantes géographiques au sein des diverses populations de l’aire de répartition ,passant par tous les tons du brun très foncé à l’orangé avec parfois des nuances de rose et de beige .La face ventrale est uniformément blanche .


Terrarium :

Les juvéniles seront élevés individuellement dans un petit terrarium ou une Fauna Box ®️ de L 25xl 20x h 20 cm.
Un couple ou un trio d’adultes sera parfaitement à l’aise dans un terrarium de L60 xl 40 xh 40 cm .Les mâles en captivité ne se tolèrent pas entre eux ,même s’ils cohabitent pacifiquement sur un même espace relativement réduit dans la nature ,donc on gardera toujours un seul mâle avec une ou plusieurs femelles .Une bonne ventilation du terrarium est impérative .

Substrat :

Pour les juvéniles ,il est préférable jusqu’à une taille de 70-80 mm de les élever sur du Sopalin®️ ou du papier journal .Tous les types de copeaux sont à proscrire pour les adultes .Le fond de substrat ,de 3 -4 cm d’épaisseur ,est constitué de ¾ de sable très fin ,mélangé avec ¼ de tourbe pour éviter le développement de champignons et maintenir un peu plus d’humidité qu’avec du sable seul .Il faut prendre garde à choisir un sable à granulométrie la plus faible possible ,tout en évitant qu’il soit poussiéreux pour prévenir les irritations des voies respiratoires des geckos .Un coin de terrarium est garni de sphaigne ou de mousse de forêt débarrassée des impuretés et des brindilles piquantes sur environ 20x10 cm de surface .C’est là qu’on prévoira le point frais du gradient thermique .A l’exception de ce carré de mousse ,qu’il est préférable de bien aplatir pour ne pas laisser trop de cachettes aux proies ,tout le reste du substrat sera maintenu sec et ne sera jamais arrosé .



Décor :

Il est important de recréer un fond rocheux avec des crevasses ,soit artificiellement à l’aide de résine ,de polystyrène ,le tout peint et vernis avec des matériaux non toxiques (vernis alimentaire ,peintures sans solvants ) soit de disposer quelques pierres sur le fond du terrarium pourvues de crevasses qu’on orientera vers le point chaud .Les pierres ne seront jamais laissées avec du substrat en- dessous ,sinon les geckos creuseraient et se feraient écraser .Quelques morceaux d’ardoise non coupants sont également un bon ajout .On évitera par contre absolument pierres et grottes chauffantes du commerce .Une soucoupe d’eau propre est laissée à disposition en permanence .Les branches et les écorces ne sont pas indispensables ,on peut cependant en ajouter si on recherche un effet esthétique .Il est également possible de faire pousser quelques plantes robustes dans le terrarium ,soit en pots ,soit directement plantées dans le substrat .On choisira des succulentes sans épines (Lithops sp. ,petites euphorbiacées ,Atriplex sp. natif d’ Australie ) ,ou on pourra ,si on veut recréer un environnement avec des plantes natives d’ Australie ,se référer à ce lien :

http://www.alicesprings.nt.gov.au/council/services/vergeDB.asp

Au premier plan ,Atriplex cinerea ,cliché pris en Australie Occidentale :



Chauffage :

Ces geckos craignent les fortes chaleurs en –dessus de 32°C mais tolèrent très bien des valeurs relativement basses ,jusqu’à 14°C ,pendant des périodes assez longues .Il est préférable de couper toute source artificielle de chauffage pendant les mois d’hiver ,de Décembre à février ,et de les laisser à la température ambiante de la pièce ,pourvu qu’elle soit aux alentours de 20°C le jour et quelques degrés de moins la nuit .Le reste de l’année ,on fournit aux geckos un point chaud localisé :il peut s’agir d’un câble ou d’un tapis chauffant passant sous le terrarium ou contre la paroi du fond ,là où on aura disposé les rochers naturels ou artificiels servant d’abris ,d’une puissance de 25 W ou moins ,ou d’un spot placé dans le coin opposé à la partie du substrat recouverte de mousse et orienté vers ces rochers pour en chauffer une partie .Le point chaud sera aux alentours de 27-29°C et le reste du terrarium de 20 à 25°C en journée ,contre 18 à 22°C la nuit .L’été ,si la température de la pièce dépasse 25°C ,toute source de chauffage sera coupée .



Eclairage :

Un éclairage artificiel est souhaitable ,surtout si le terrarium comporte des plantes .Il sera allumé 10 heures par jour en hiver contre 13 à 14 heures en été et réglé en même temps que le chauffage pour assurer une bonne corrélation température /rythme nycthéméral .Il n’est pas indispensable d’apporter des UVB à ces geckos nocturnes ,mais cela ne peut pas nuire .J’utilise des tubes néons diffusant 5% d’UVB avec cette espèce qui de toute manière recevra les ultra- violets solaires en quantités difficiles à mesurer mais non nulle sur une période significative pendant la journée .A défaut ,un éclairage par des néons « lumière du jour » conviendra aussi .Il ne faut pas opter pour un éclairage trop violent ni avec un taux d’UVB trop élevé (10% et plus ),les yeux et l’épiderme de ce geckonidé étant sensibles .

Hygrométrie :

Ce gecko est assez tolérant des variations hygrométriques .Il ne doit cependant pas être maintenu de manière prolongée dans une atmosphère très humide ou excessivement sèche .L’évaporation de l’eau de leur abreuvoir et deux légères pulvérisations hebdomadaires sur la partie « mousse » du substrat ,faites le soir ,suffira largement à couvrir leurs besoins .Il est par contre sage de prévoir un abri humide ,fait par exemple d’une noix de coco évidée ,contenant un substrat plus humide que la partie « mousse » du terrarium mais non détrempé ,comme de la fibre de coco ,le même mélange sable et tourbe que le substrat du terrarium ,de la vermiculite ou de la mousse naturelle .Cela aidera les geckos lors des mues à se débarrasser plus facilement de leur exuvie et cela fera également un excellent site de ponte .



Alimentation :

Comme vu plus haut ,U. milii consomme dans la nature des insectes variés ,mais aussi des arachnides ,mille-pattes ,et des lézards plus petits que lui ,y compris les jeunes de sa propre espèce .Un système de marquage par "groupe" ou "clan" semble limiter dans les populations sauvages,qui se regroupent surtout l'hiver pour trouver des terriers communautaires,et au moment de la ponte pour des sites de ponte collectifs ,semble limiter une prédation intra-clanique mais non l'éviter totalement ,surtout en cas de pénurie d'autres proies .On a également retrouvé des oeufs dans des estomacs de U. milii disséqués (oeufs de geckos et de petites espèces d'oiseaux ,principalement ) .En captivité ,les jeunes seront nourris tous les jours ,contre 3 fois par semaine pour les adultes ,d'insectes vivants couramment donnés aux sauriens insectivores (grillons,criquets,blattes,vers de farine ,teignes de taille adaptée ) en variant au maximum les menus,et en présentant les proies le soir ,après l'extinction des feux .Les vitamines ne sont pas utiles et même dangereuses si les proies sont variées et surtout nourries correctement en amont .Vu leur métabolisme élevé et la cadence rapide des pontes chez les femelles , on saupoudrera les insectes de Miner-All I®️,Nekton Rep®️ ou T-Rex 2:0®️ à chaque repas pour les jeunes en croissance et les femelles gravides ,une fois sur deux pour les mâles adultes et les femelles hors période de reproduction .Au besoin on leur laissera une petite coupelle remplie d’os de seiche broyé dans le terrarium .L'idéal est de donner autant de proies que les geckos peuvent en consommer en 30 minutes,et de retirer l'excédent de proies vivantes qui les stresseraient inutilement et pourraient inhiber ensuite leurs réflexes de prédation .En moyenne,il faut compter 3 à 5 grillons de taille adaptée par repas .L'alimentation d' U. milii en captivité ne pose généralement aucun problème .

Reproduction :



Ci –dessus :accouplement .

Une période de repos hivernal favorisera les accouplements qui ont lieu sous nos latitudes en Mars- Avril .On pourra descendre sans dommages à 14°C voire 10°C la nuit pendant cette période ,mais elle n’est pas absolument indispensable ,surtout avec des valeurs aussi basses ,pour obtenir la reproduction qui est aisée .Tout au plus un arrêt du chauffage artificiel et des nuits en- dessous de 20°C pourront suffire .
L’accouplement est assez violent mais ne dure que quelques minutes ,après une poursuite menée par le mâle qui fera alors rapidement vibrer sa queue et saisira la femelle en la mordant à la nuque .Les premières pontes se déroulent 23 à 34 jours après l’accouplement .

Les œufs sont parcheminés comme ceux d’ Eublepharis macularius et font environ 20x12 mm .Ils sont pondus par deux ,il peut y avoir de 4 à 8 pontes par an ,l’amphigonia retardata a été prouvé chez cette espèce ,c’est- à-dire que la femelle peut conserver le sperme d’un seul accouplement avec le mâle pour féconder les pontes de plusieurs mois .Il faut cependant prendre garde à ne pas dépasser 7 pontes annuelles ,au –delà ,la vie de la femelle et sa santé seraient gravement menacés .
L’incubation sur de la perlite avec un ratio de 1/3 de poids de perlite pour 2/3 de poids d’eau en incubateur avec les œufs à –demi enfouis ne pose pas de problème particulier .Plusieurs éleveurs ont relevé un phénomène de TSD (Temperature-sex determination ) chez U. milii ,les températures inférieures à 27°C donnant des femelles en priorité ,à 27°C le sex ratio est équilibré ,et au-delà de 27°C jusqu’à 30°C (température critique à ne pas dépasser ,obs . pers. après la perte de plusieurs pontes en été ),on obtient une grande majorité de mâles .L’incubation à haute température dure selon certaines observations 48 jours au minimum ,contre 85 jours à l’opposé ,à 25°C .Dans tous les cas ,une baisse nocturne à 19-22°C de la température d’incubation est fortement indiquée pour avoir des petits viables .

Juste sorti de l’œuf :



Les jeunes sont élevés individuellement et séparément des parents ,dans de petits terrariums imitant ceux des adultes à tous points de vue en s’ adaptant aux dimensions de leur habitat plus petit .La croissance est rapide et ils ont généralement atteint leur taille adulte avant l’ âge d’un an .

Juvénile âgé de 2 semaines :

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