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Regis16

Tout sur l'oeuf

Messages recommandés

Voici tout ce qui concerne l'oeuf (description, fécondation, dévelopement embryonnaire)

Description de l'oeuf

Coupe
Coupe d'un oeuf.
Le jaune est une réserve de nourriture pour l'embryon; l'albumen protège le jaune contre les chocs et les infections; les membranes coquillères servent de barrière sanitaire; la coquille laisse pénétrer l'oxygène, mais est assez résistante pour préserver le contenu de l'oeuf. Enfin, l'embryon a suffisamment de place pour grandir.
Dessin : Ornithomedia.com

Au centre de l'œuf se trouve le jaune, rempli de réserves nutritives, et, à sa surface, le germe, qui donnera l'embryon.
Le jaune se compose d'environ 50 % d'eau et de 50 % de graisses et de protéines. Le jaune représente 20 % du poids de l'œuf chez les espèces dont les jeunes sont nidicoles (c'est-à-dire aveugles et incapables de se déplacer à l'éclosion) et jusqu'à 35 % chez celles dont les jeunes peuvent courir quelques heures après leur sortie de œuf.
Le germe (ou cellule germinative) doit constamment rester sur le haut de jaune pour se développer, et il conserve cette position grâce à la membrane vitelline qui entoure le jaune et se prolonge de chaque côté par un tortillon appelé chalaze.
Les deux chalazes sont fixées aux membranes coquillières; Elles contribuent à maintenir le jaune et à la faire tourner pour compenser tout mouvement général de l'œuf. Le jaune est à son tour entouré par l'albumen, ou blanc de l'œuf. Ce liquide est disposé en couches concentriques, dont les plus profondes ont une consistance gélatineuse : le blanc sert d'amortisseur pour le jaune en cas de heurt.
L'albumen contient 90 % d'eau et possède un grand pouvoir de rétention de ce liquide, ce qui est particulièrement important, car les pores qui transpercent la coquille et par lesquels l'embryon perçoit de l'oxygène pourraient favoriser l'évaporation. L'albumen renferme également des protéines.
Deux solides membranes coquillières protègent le blanc et le jaune, et la coquille constitue l'enveloppe extérieure de l'œuf. Ces membranes barrent le chemin à de nombreuses bactéries pathogènes, et l'albumen lui-même forme un milieu défavorables à leur multiplication. Comme l'oeuf refroidit quand il vient d'être pondu, il se contracte légèrement, et les deux membranes se séparent au gros bout pour former la "chambre à air". A l'éclosion, le petit oiseau déchirera la membrane interne avec son bec et, avant de sortir de l'œuf, respirera l'air qui se trouve dans cet espace. La coquille est en grande partie formée de sels minéraux, et notamment de carbonate de calcium déposé sur un réseau de fibres protéiques. Le carbonate de calcium nécessaire à l'élaboration de la coquille est absorbé par l'oiseau sous forme de graviers, mais si l'alimentation n'en fournit pas assez, ce calcium sera prélevé sur les os de l'oiseau. Enfin, si celui-ci ne peut en trouver suffisamment pour sa ration et dans son organisme, les œufs auront une coquille très mince et seront d'une fragilité extrême.

Résistance de la coquille

Une coquille d'œuf est beaucoup plus résistante qu'elle ne paraît à première vue. Cette qualité lui vient de la disposition des cristaux de sels minéraux; la plupart ont une extrémité orientée vers le centre de l'œuf et de longues aspérités qui s'entrecroisent avec celles des cristaux voisins. Une pression venue de l'extérieur enfonce les cristaux les uns contre les autres, et tous se soutiennent comme les pierres d'une voûte en berceau. Cependant, malgré sa faiblesse, l'oisillon parvient à briser cette coquille de l'intérieur. A sa surface interne, la coquille est hérissée d'un grand nombre de minuscules protubérances qui s'appuient sur la membrane coquillière externe et permettent à l'air de circuler dans l'espace ainsi formé. L'air pénètre par des centaines d'ouvertures ménagées entre les cristaux de la coquille, les pores. A l'œil nu, ceux-ci ont l'aspect de microscopiques dépressions visibles à la surface externe de la coquille. La majorité des œufs ont une surface brillante, mais chez les plus connus, ceux de la Poule et de l'Oie domestique, elle est nettement mate; les œufs du Fou de Bassan (Sula bassana) et du Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) ont la coquille recouverte d'une mince croûte calcaire blanche. Le vernis brillant qui enduit la plupart des œufs empêche l'eau et les poussières de se fixer sur la surface.

film explicatif

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Formes et dimensions

Les formes


Pour offrir le maximum de résistance aux pressions venues de l'extérieur, l'œuf devrait être parfaitement sphérique; mais cela restreindrait sa capacité et entraverait le développement de l'embryon. En fait, le diamètre de l'œuf est limité par celui de l'oviducte dans lequel il passe avant d'être pondu (voir Le développement de l'oeuf avant la ponte). On a dit que l'oeuf a d'abord une apparence arrondie quand il pénètre dans l'oviducte et et qu'ensuite sa forme change sous l'effet des contractions musculaires. La pression serait maximale à sa partie antérieure, et cela expliquerait pourquoi la plupart des œufs ont une extrémité plus pointue que l'autre. Pourtant, certains oiseaux pondent des œufs de forme très particulière : ceux des petits échassiers et du Guillemot de Troïl (Uria aalge) sont nettement piriformes (triangulaires); ceux des grèbes, du Cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis) et des plongeons tendent vers la forme cylindrique; les rapaces nocturnes et d'autres oiseaux de proie pondent des œufs des martinets ont les extrémités aplaties.
Les causes de ces variations ne sont pas toujours connues, mais dans quelques cas, il semble y avoir une raison précise à ce phénomène. Ainsi la forme en toupie de l'œuf du guillemot limite les risques de chute, car il a tendance à tourner sur lui-même au lieu de rouler au loin. Comme cet oiseau pond sur les corniches très étroites des falaises maritimes et que l'œuf ne se trouve pas dans un nid, cette forme a une très grande importance pour la survie de l'espèce. Dans d'autres cas, le profil de l'œuf ressemble à celui du corps de l'oiseau; les oiseaux plongeurs, qui ont un corps étroit et allongé, pondent des œufs également oblongs.


Différentes formes de l'oeuf :
1 - Grève huppé (Podiceps cristatus) : allongé
2 - Canard souchet (Anas clypaeta) : ovoïde
3 - Macareux moine(Fratercula arctica) : ovoïde
4 - Pingouin torda (Alca torda) : piriforme
La plupart des oeufs ont un bout plus pointu que l'autre.
Dessin : Ornithomedia.com


Les dimensions


En gros, la taille des œufs correspond à celle de l'oiseau qui les a pondu. Le Cygne tuberculé (Cygnus olor), le plus lourd oiseau de France, pond des œufs mesurant en moyenne 11,4 cm sur 7,3 cm, et les œufs du Roitelet huppé (Regulus regulus), qui ne mesure que 9 cm de long, ont seulement 1,3 cm de long et à peine 1 cm de large. Toutefois cette règle générale souffre de nombreuses exceptions : ainsi l'œuf du Roitelet huppé pèse-t-il un peu plus du septième du poids de l'oiseau, tandis que cette proportion ne dépasse pas 1/25 ème dans le cas des œufs des cormorans. Pourquoi donc les petits oiseaux pondent-ils des œufs relativement volumineux ? Sans doute parce que plus un œuf est petit, plus grande est, par rapport à son volume, la surface par laquelle il peut perdre de la chaleur et de l'humidité. Au-dessous d'un certain volume, ces déperditions deviendraient catastrophiques pour l'embryon.
Enfin, les petits oiseaux ont tendance à pondre des œufs proportionnellement plus gros que ceux des espèces plus grandes, et aussi plus nombreux. Il arrive ainsi que le Roitelet huppé ponde plus de 10 œufs, dont le poids total équivaut à une fois et demie celui de l'oiseau.
Des oiseaux de même taille peuvent pondre des œufs très différents. Ainsi le Merle noir (Turdus merula) et la Bécassine des marais (Gallinago gallinago) pèsent aussi lourd l'un que l'autre. De même, la Grive draine (Turdus viscivorus) et le Râle d'eau (Rallus aquaticus) sont identiques sous ce rapport, mais la bécassine et le râle ont des oeufs beaucoup plus gros que ceux des passereaux. Cette différence provient du fait que leurs petits sont nidifuges, c'est-à-dire qu'ils peuvent se déplacer dès l'éclosion; ils ont donc besoin de davantage de nourriture pour bénéficier de cette faculté.
Cependant, cette relation ne se vérifie pas toujours : ainsi la Caille des blés (Coturnix coturnix) et d'autres gallinacés ont des poussins nidifuges, et pourtant leurs œufs ne sont pas d'une dimension extraordinaire. Cela explique peut-être que ces oiseaux pondent beaucoup d'œufs : s'ils étaient plus gros, ils ne pourraient être aussi plus nombreux.


Taille des oeuf (les proprotions respectives sont respectées) :
1 - Corneille noire (Corvus corone)
2 - Roitelet huppé (Regulus regulus)
3 - Cygne tuberculé (Cygnus olor)
Les grands oiseaux produisent les oeufs les plus volumineux, mais ceux des plus petits sont relativement plus gros.
Dessin : Ornithomedia.com.

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La ponte

Plusieurs pontes annuelles


La ponte est l'ensemble des œufs produits par un oiseau femelle et couvés simultanément. La plupart des espèces pondent une seule fois par an, mais chez certaines, il y a deux ou même trois pontes régulières. ..

...L'élevage d'une nichée supplémentaire n'est possible que si l'époque, la quantité de nourriture disponible et que les circonstances météorologiques le permettent.... Beaucoup d'oiseaux qui ne font normalement qu'une seule ponte annuelle sont capables de pondre de nouveau si leurs œufs ont été détruits au milieu de l'incubation. ....Quand un prédateur dérange un oiseau couveur, celui-ci peut abandonner ses œufs, mais au fur et à mesure que l'incubation progresse, il répugne de plus en plus à les quitter, car l'instinct de couver est devenu très puissant.

Taille de la ponte

On a émis toutes sortes d'hypothèses pour tenter d'expliquer comment les oiseaux contrôlent l'importance de leur ponte : est-elle limitée par la quantité de nourriture que la femelle trouve quand elle couve ou par celle qui sera disponible après l'éclosion des jeunes ? Ou encore correspond-elle au nombre d'oeufs que l'oiseaux peut couver efficacement ? L'importance varie en fonction du nombre de petits qui pourront être élevés avec succès, mais ce n'est pas parce que la ponte est particulièrement forte que seront très nombreux les jeunes qui s'envoleront.Si les parents ont du mal à trouver à manger, certains oiseaux périront de faim, et le nombre de ceux qui survivront sera finalement moins élevé que si la ponte avait été plus faible. Cette relation a été démontrée par une étude menée à Oxford en Angleterre sur le Martinet noir (Apus apus) : quand le printemps était froid et pluvieux, le succès des nichées de trois petits était inférieur à celui des nichées comptant deux oisillons seulement.
Il ne semble pas que l'on puisse appliquer ces résultats à toutes les espèces. On a prouvé que les rapaces nocturnes pondaient davantage d'œufs les années où la nourriture abondait. Toutefois, le nombre d'œufs pondus ne correspond pas au maximum possible, car ces oiseaux sont capables de faire une ponte de remplacement si la première est détruite. Il est probable que pour les espèces qui pondent un nombre d'œufs bien déterminés la sensation produite par ceux-ci sur l'abdomen incite l'oiseau à commencer l'incubation.
Chez la plupart des oiseaux pélagiques (ceux qui passent toute leur vie en mer en dehors de la saison de reproduction), la ponte ne comprend qu'un seul œuf; on ignore pourquoi, mais c'est peut-être parce qu'ils ne peuvent faire suffisamment de réserves pour en produire davantage ou parce qu'ils ne peuvent s'alourdir exagérément.

361 oeufs par an !

Certains oiseaux continuent de pondre si on enlève leurs œufs au fur et à mesure qu'ils sont déposés. En faisant une expérience de ce genre, on a réussi à provoquer une ponte de 48 œufs chez un Torcol fourmilier (Jynx torquilla), dont la ponte normale n'excède guère 8 à 9 œufs, et de 51 œufs chez un Moineau domestique (Passer domesticus), qui d'ordinaire, pond de 3 à 5 œufs.
L'exemple le plus frappant de ce genre est bien sûr donné par la Poule domestique, dont le record de ponte est de 361 œufs en 365 jours. L'espèce sauvage asiatique dont elle est issue, la Poule bankiva (Gallus gallus), pond environ 6 œufs, 12 au maximum, après quoi elle commence à les couver. Si on fait l'expérience inverse, c'est-à-dire que l'on ajoute d'autres œufs à une ponte, l'oiseau ne réagit pas de la même manière : les passereaux le plus communs pondent le nombre normal d'œufs même si on met des œufs supplémentaires dans leur nid; en revanche, les pigeons, qui pondent toujours deux œufs, n'en déposeront qu'un seul si on met un œuf étranger dans le nid.
Autrefois, les collectionneurs d'œufs s'efforçaient de justifier leur hobby dangereux en argumentant que les oiseaux ne savent pas compter et que l'on peut prendre tous les œufs d'un nid sauf un. En réalité, des expériences ont montré que certains oiseaux peuvent compter (le Grand Corbeau jusqu'à 8 par exemple).
C'est la présence du mâle qui incite l'oiseau femelle à pondre, et la plupart des femelles ne pondent pas si elles n'ont pas de nid et si le mâle n'est pas là. La Poule domestique fait exception, car elle pond régulièrement des œufs infertiles en l'absence du Coq, mais cela est surtout dû à la sélection dont elle a été l'objet pendant des siècles.
En captivité, des femelles de quelques anatidés, de la Perruche ondulée (Melopsittacus undulatus), et de pigeons ont pondu des œufs infertiles, mais cela était peut-être dû au fait qu'elles considéraient leur maître comme un substitut de l'oiseau mâle ...


Ancêtre de nos poulets domestiques, le Coq bankiva (Gallus gallus) pond 12 oeufs par an au maximum.
Sooure : www.cursorius.com.

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La couleur des oeufs

Les couleurs et les taches des œufs proviennent de deux pigments fondamentaux : le bleu et le brun. Quand il existe, le bleu envahit toute la coquille, et en son absence, celle-ci est blanche.
La teinte brune peut être présente à la surface de la coquille ou sous-jacente. Sur les coquilles blanches, elle donne la gamme des tons allant du jaune au brun, et sur celles qui sont bleues, son addition produit les nuances verte et olive.
Les taches que l'on voit sur certains œufs sont dues à une seule substance chimique. Ces marques se trouvent à différents niveaux au fur et à mesure que les couches calcaires de la coquille sont déposées. Elles sont gris pâle, mauves ou bleues, ne sèchent qu'un certain temps après la ponte de l'œuf et peuvent avoir l'aspect de rayures.
Les couleurs des œufs servent probablement au camouflage, mais, chose surprenante, bon nombre d'oiseaux pondent des œufs blancs, et pourtant il ne s'agit pas toujours de grandes espèces (moins sensibles aux prédateurs) : ainsi la plupart des oiseaux qui nichent dans des trous ou des endroits obscurs (chouettes, martinets, pics, guêpiers ...) pondent des œufs blancs. Cette anomalie apparente est peut-être due au fait que ces œufs ne peuvent être aperçus des prédateurs. D'autre part, la couleur claire favorise leur repérage par l'oiseau adulte, puisqu'ils sont dans un lieu privé de lumière. Le camouflage paraitégalement inutile chez d'autres oiseaux comme les pigeons, qui commencent à couver dès que le premier œuf est pondu : la ponte se trouve donc rarement au découvert.
De nombreux petits oiseaux qui nichent dans des cavités pondent des œufs blancs pointillés de roux. Ces taches semblent dénuées de toute valeur pratique, et l'on admet que ce type d'œuf représente un intermédiaire dans l'évolution entre les œufs blancs et ceux qui sont très tachetés.
Les œufs camouflés, qui ont une tonalité générale identique, sont généralement pondus dans un certain type de milieu naturel : ainsi on trouvera les œufs bleus dans les endroits sombres comme les haies ou les trous, et les œufs fauves ou bruns dans les endroits dégagés.
La densité des marques varie selon que l'espèce niche dans un endroit bien dissimulé ou dans un endroit très découvert; Dans les milieux à la végétation épaisse (broussailles), les oeufs sont plutôt blanc-beige. Ils sont bleus ou bleu-vert dans les haies et bois, pâles et faiblement tachetés sur les plages et rivages, fortement tachetés de brun dans les landes et marais, et sombres et tachetés en montagne et dans les tourbières, là où ils sont déposés sur le sol nu.



Oeufs de pipits (Anthus sp) : les différences dans la coloration et les taches constituent une adaptation aux milieux où niche le pipit.
Dessin : Ornithomedia.com.

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Voici les différents stades du développement d'un oeuf avant la ponte.

Tout d'abord, un plan d'ensemble de l'appareil reproducteur de la femelle, composé d'un ovaire gauche (le seul fonctionnel), d'un infundibulum, d'un magnum (formation de l'albumen), prolongé d'un isthme (formation des membranes coquillères), de l'utérus (où se forme la coquille) et du vagin.

Après l'accouplement et la fécondation de l'ovaire, l'ovule entouré de jaune sort de celui-ci, traverse l'oviducte où il reçoit l'albumen blanc, les deux membranes coquillères et la coquille dont la coloration dépend de l'espèce.
L'ovaire contient plusieurs ovules très petits (sauf celui qui va être expulsé) à des stades différents de croissance. En fait, la femelle ne porte jamais plus d'un oeuf en formation.
En général, un oeuf est pondu par jour (cas de notre animation). L'oeuf est pondu en début de matinée, permettant à l'oiseau de ne pas être chargé pendant la journée.

petit film qui montre le tout

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Un miracle de la nature

L'un des plus grands miracles de la nature est la transformation de l'embryon de l'oiseau dans l'oeuf.
Après avoir évoqué Le développement de l'oeuf avant la ponte et avoir décrit l'oeuf, nous allons aborder le développement de l'embryon durant l'incubation, jusqu'à l'éclosion.


Trois annexes pour aider l'embryon


Même si l'œuf ne rencontre pas un spermatozoïde dans l'oviducte, il sera tout
sera tout de même pondu. Mais l'embryon ne se développera pas si l'œuf n'est pas fertilisé. Le point blanc dans le jaune, prémisse de l'embryon, restera blanc. Si toutefois il y a fertilisation, le point blanc deviendra rouge et l'embryon commencera à se développer.
L'embryon aviaire jouit de trois organes de l'œuf pour l'aider à se développer : le sac vitellin, l'amnion et l'allantoïde.
Le sac vitellin renferme les réserves vitellines, sa paroi est vascularisée et il est relié à l'embryon par la tige vitelline qui véhicule des vaisseaux.
L'amnion délimite la cavité amniotique remplie du fluide amniotique dans lequel baigne l'embryon; il isole l'embryon, le protège et sert en même temps d'amortisseur.
L'allantoïde, ou plutôt l'allantochorion, sert de réservoir des déchets éliminés par l'embryon et sa paroi vascularisée constitue le site d'échanges respiratoires (via les pores coquillières). De plus, des sels de la coquille peuvent être absorbés par l'allantochorion et transférés à l'embryon pour l'édification de son squelette.
À l'éclosion, amnion et allantoïde sont éliminés avec la coquille, l'albumen a été utilisé et le vitellus restant se rétracte dans l'abdomen de l'animal.
Autres éléments de l'oeuf :
- chambre à air : espace situé à l'extrémité large de l'oeuf, entre les membranes internes et externe
- albumen : c'est le blanc de l'oeuf. Il fournit des protéines et de l'eau à l'embryon et le protège des micro-organismes.
- coquille : protection externe de l'oeuf, elle permet les échanges gazeux.

animation explicative

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De la ponte à l'éclosion

Etape par étape


Nous prendrons comme exemple la croissance de l'embryon de la Poule domestique, qui a été étudiée en détails.
Quand l'œuf est pondu, un début de développement embryonnaire s'est déjà produit et il s'arrêtera si certaines conditions environnementales, notamment de chaleur, ne sont pas réunies : c'est le but de l'incubation.
Au début, toutes les cellules sont semblables, mais au cours du développement embryonnaire apparaissent des différenciations des
cellules. Certaines deviendront des organes essentiels, tandis que d'autres contribueront à la formation d'une aile ou d'une jambe.

1- Peu après le début de l'incubation, une couche épaissie de cellules devient bien visible dans la partie caudale de l'embryon. C'est le sillon primitif, l'axe longitudinal de l'embryon.


Quelques stades de clivage de la cicatricule.

A partir de celui-ci se développent la tête et l'épine dorsale. Un précurseur du système digestif se forme ensuite. Des "amas sanguins" apparaissent et créeront plus tard le système vasculaire; L'œil commence à être visible.

2- Le deuxième jour de l'incubation, les amas sanguins commencent à se lier et à créer un système vasculaire, tandis que le cœur est formé ailleurs. Lors de la 44ème heure de l'incubation, le cœur et les systèmes vasculaires entrent en communication, et le cœur commence à battre. Deux systèmes circulatoires distincts sont établis, un système embryonnaire pour l'embryon et un système vitellin lié à l'œuf.

3- À la fin du troisième jour d'incubation, le bec commence à se développer et les bourgeons de membres à l'origine des ailes et des pattes peuvent être distingués.

4- La torsion et la flexion de l'embryon se poursuivent lors du quatrième
jour. Le corps entier du poussin tourne de 90 degrés et se retrouve vers le bas avec son côté gauche du côté du jaune de l'œuf . La tête et la queue se rapprochent étroitement et l'embryon prend la forme d'un "C". La bouche, la langue, et les puits nasaux se développent en tant qu'éléments des systèmes digestifs et respiratoires. Le cœur continue à grandir quoiqu'il n'ait pas encore été placé dans le corps: on peut ainsi le voir battre si l'œuf est ouvert avec précaution! Les autres organes internes continuent à croître. Vers la fin du quatrième jour de l'incubation, l'embryon a déjà tous les organes requis pour lui permettre de vivre après l'éclosion, et la plupart des organes de l'embryon peuvent être identifiés. Mais un embryon de poussin ne peut pas encore être distingué de celui d'un mammifère.

5- L'embryon se développe rapidement. D'ici au septième jour, les doigts apparaissent sur les ailes et les pattes, le cœur est complètement enfermé dans la cavité thoracique, et l'embryon ressemble déjà à un oiseau. Après le dixième jour d'incubation, les plumes peuvent être distinguées, et le bec durcit. Le quatorzième jour, les griffes se forment et l'embryon prend sa position pour l'éclosion. Après vingt jours, le poussin est dans sa position d'éclosion, le bec a percé la chambre à air, et la respiration pulmonaire a commencé.

6- Après 21 jours d'incubation, le poussin commence finalement à sortir de la coquille. Le poussin commence par pousser son bec au travers de la chambre à air. L'allantoïde, qui lui a servi de poumons, commence à sécher étant donné que poussin utilise ses propres poumons. Il continue à pousser sa tête vers l'extérieur. La structure pointue et dure à l'extrémité du bec (le diamant) et le muscle du dos du cou l'aident à briser la coquille. Le poussin alterne repos, efforts et changements de position jusqu'à ce que sa tête sorte de la coquille brisée. Il donne alors un coup de patte sur le fond de celle-ci pour s'expulser. Le poussin est épuisé et se repose tandis que la fente ombilicale se cicatrise et que son arrière-train sèche. Petità petit, il regagne des forces puis marche. L'incubation et l'éclosion sont achevées. Le diamant tombera du bec les jours suivants.

En résumé : de l'heure 0 à l'éclosion chez le poussin
Moment

Evènement
0

Fertilisation de l'oeuf
16 heures

Première distinction de la forme de l'embryon
18 heures

Embryon à 19-20 heures d'incubation

Apparition du tract digestif
20 / 21 heures

Le système nerveux se développe. Apparition de la colonne vertébrale
22 heures

Apparition de la tête
24 heures

Apparition des yeux
25 heures

Embryon à 25-26 heures d'incubation

Apparition du coeur
33 heures

Le cerveau commence à se former
35 heures


Embryon à 38 heures d'incubation

La suite de l'organogenèse a lieu alors que l'embryon amorce une torsion de l'ensemble du corps sur le côté gauche.

Apparition du conduit auditif
42 heures

Le coeur commence à battre
48 heures

Embryon à 55 heures d'incubation.

[img]http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/Poulet/70htimb.gif[img]
Embryon à 68 heures d'incubation.

Des vaisseaux se forment dans le jaune d'oeuf pour que l'embryon puisse se nourrir. Un autre système sanguin croît depuis l'embryon pour couvrir l'intérieur de la coquille, afin que l'embryon puisse respirer



A gauche, on note la torsion hélicoïdale des vésicules cardiaques. A droite, le trajet du flux sanguin est schématisé par les flèches jaunes. Le trajet hélicoïdal du flux sanguin cardiaque aboutit à un faisceau d'arcs aortiques qui assure la répartition du sang dans l'ensemble du corps embryonnaire.


Embryon à 96 heures d'incubation(4 jours)

Apparition de la langue
5 jours

Dessin anatomique d'interprètation d'un embryon à 96 heures d'incubation.

Les ailes et les pattes commencent à se développer. Formation des organes reproductifs et différentiation sexuelle
6 jours

A sept jours d'incubation, les tissus ont bien entamé leur différenciation et la forme de certains organes se précise. C'est le cas notamment de l'oeil dont la pigmentation devient perceptible.
7 jours

Embryon à 7 jours d'incubation.

L'embryon est complet mais ne mesure que 2 cm. les plumes vont apparaître et une croissance importante va s'engager
20 jours

Le poussin pénètre dans la chambre à air. Il commence à respirer avec ses poumons pour la première fois. Il appelle sa mère depuis l'intérieur de l'oeuf
21 jours

Eclosion. Le poussin utilise le diamant de son bec pour faire un trou dans la coquille.

animation explicative

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La couvaison et l'éclosion

L'importance de la chaleurLe germe commence à se développer avant la ponte, mais, dès que l'oeuf est pondu, cette croissance s'arrête si celui-ci n'est pas maintenu à une température assez élevée. Pour qu'un œuf se développe normalement, il doit être exposé pendant une longue durée à une température légèrement inférieure à 40 degrés, la température du corps des oiseaux. La température idéale d'incubation pour les œufs de beaucoup d'oiseaux est proche de celle du corps humain, soit environ 37°C.
Les oiseaux entretiennent cette chaleur en couvant l'œuf. Cette activité commence généralement après la ponte du dernier œuf. La majorité des petits oiseaux pondent un œuf par jour, et des oisillons à peu près simultanément , puisque l'incubation débute seulement quand les œufs sont tous déposés. De cette façon, les parent peuvent se consacrer totalement à leur élevage au moment où la nourriture est la plus abondante. Chez les espèces dont les petits sont nidifuges, la simultanéité des éclosions est également favorable, car elle limite la période pendant laquelle les jeunes oiseaux sont le plus vulnérables.

Les méthodes de couvaison

Nous avons vu que l'œuf doit être maintenu à une température assez proche de celle du corps de l'oiseau adulte, mais comme les plumes sont douées de remarquables propriété isolantes, des plaques incubatrices se développent sur la face ventrale du corps de la plupart des oiseaux couveurs. Ce sont des zones de peau dénudée qui se gonflent à la suite d'un afflux de sang.
Les canards, les cormorans et les fous n'ont pas de plaques incubatrices:dans les deux premiers groupes, les femelles arrachent le duvet de leur poitrine pour embourrer le nid où les œufs seront bien au chaud.
Durant l'incubation, les œufs doivent être tournés une fois ou deux fois par jour de sorte que la chaleur soit également répartie et pour que les membranes de l'embryon n'adhèrent pas à la coquille. Quelques oiseaux comme la poule le font avec le bec, et d'autres avec leurs pattes. Les embryons sont généralement capables de résister à des légers refroidissements, et quand le couveur s'absente pour manger, ils n 'en souffrent pas outre mesure.
Mais ils sont très sensibles aux températures extrêmes, de sorte que dans certains certaines situations les œufs doivent être protégés contre le soleil. Si le temps est chaud, les canards par exemple déposent des plumes duveteuses sur leurs œufs quand ils quittent leurs nids souvent exposés. Certains limicoles comme les gravelots humidifient leur bas ventre pour refroidir leurs œufs.
Les embryons sont moins sensibles au froid qu'à la chaleur, en particulier avant que l'incubation n'ait commencé. Les œufs se refroidissent quand l'incubation est interrompue, mais ce n'est pas habituellement létal, et peu
d'oiseaux incubent sans interruption.

Une durée d'incubation variable


La durée de l'incubation varient en fonction de celle de l'élevage proprement dit, car toutes deux correspondent à la vitesse de croissance de l'oiseau.
es poulets domestiques, 21 jours;
les canards, selon la taille, de 21 à 30 jours; les oies, de 30 à 35 jours; et de 50 à 60 jours pour l'autruche. La durée semble dépendre de la taille de
l'œuf, des parents, du type de jeunes (nidifuges ou nidicoles) et, peut-être de la température du corps du parent.
Parmi les autres facteurs qui agissent aussi sur la durée de l'incubation, il faut noter la situation du nid. Chez de nombreux oiseaux qui niche dans les trous, l'incubation dure plus longtemps que ceux dont le nid se trouve à l'extérieur, car ils jouissent d'une plus grande sécurité.
La plupart des oiseaux qui nichent au sol ont des œufs relativement grands et une longue période d'incubation. Leurs jeunes, une fois éclos, doivent rapidement pouvoir suivre leurs parents et s'alimenter. La plupart des espèces qui nichent dans les arbres ou des trous ont de petits œufs, une courte période d'incubation, et les jeunes sont aveugles, nus ou presque, et délaissés une fois éclos.

L'éclosion

L'oisillon dispose de deux structures qui l'aident à sortir de l'œuf et qui ont une existence éphémère, car elles disparaissent vite après l'éclosion; il s'agit du diamant, situé à l'extrémité de la mandibule supérieure, et d'un muscle puissant qui se trouve au niveau de la nuque. La plupart des passereaux ne mettent que quelques heures pour briser la coquille, mais il faut davantage de temps pour les grands oiseaux. Le poussin commence à crier avant même d'être complètement sorti de la coquille, et ces appels établissent un premier contact avec ses parents. En général, ceux-ci ne l'aident pas à se dégager, mais parmi les exceptions, on note le Râle d'eau (Rallus aquaticus). Toutefois dans la plupart des cas, les adultes enlèvent des morceaux de coquille une fois l'éclosion terminée. Cette précaution revêt une grande importance pour les oiseaux qui nichent au sol, car l'intérieur très clair de la coquille pourrait attirer l'attention des prédateurs

tous ces articles sont tirés du site http://www.ornithomedia.com

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Bonjour Régis,

Félicitations pour ce travail, je n'ai pas encore tout lu mais je le fais ce soir, c'est vraiment très intéressant cheerscheers

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merci à tous Embarassed

ça change vraiment la vie, lorsque qu'on lit ça!
de voir que quelques heures àpres la mise en incubation l'embryon à le coeur qui bat et vit! On a du mal apres à jeter des oeufs qui ont commencé leur incubation!
(ce que je dois faire pour tester ma couveuse)
on change un peu d'avis sur ces petites betes!

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Bonsir,

J'ai tout lu, c'est vraiment passionnant...Encore merci Régis de ton travail et de tes recherches !!! Maintenant, nous regarderons les oeufs différements !!!

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bonsoir

tres beau boulo et un grand merci.

c'est un post qui va aider plus d'un ! Wink

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je viens juste de découvrir ce post .... waouh ... très impressionnant !
et très intéressant
merci régis


:flower:

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huhu je me souviens que j'y avais passé du temps à faire cette fiche!
autant en recherche d'informations que de postage de tout ça et de mise en forme!

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moi aussi je viens de le decouvrir et je tire mon chapeau, grand merci et

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merci merci !

heureux que ça plaise même si c'est long à lire!

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Bonjour Régis,

Je viens de mirer mes 20 oeufs de cailles (trois étaient clairs, au moins 4 avec des vaisseaux sanguins et les autres trop foncés) et lorsque j'ai ouvert les clairs afin de m'assurer de mon diagnostique, la membrane intérieure ne s'est par rompue avec la coquille. Est-ce que c'est normal ou est-ce que je dois modifier des paramètres de ma couveuse?

Merci à l'avance!

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salut mask

quels sont les parametres de ta couveuse ?

humidité et température ?
couveuse ventilée ou non?
a combien de jours d'incubation es tu?

la manbrane ne se dechire rarement orsque l'on casse l'oeuf, mais tout depends si tu es au debut ou au milieu ou en fin d'incubation!

si la moitié de l'oeuf est vide, c'est qu'il faut ajoute run peu d'eau.. si c'est plein au 3/4 ça devrait etre bon, et si il n'y a quasiment pas de poche d'air c'est que c'est trop humide. mais tout depends du stade d'incubation, car au debut, c'ets normal que la poche d'air soit petite!

il te faut un hygrométre pour dire le pourcentage d'humidité

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merci de la réponse,

Nous en sommes à la 7ième journée d'incubation. L'incubateur est un hova-bator avec air forcée. L'humiditée est d'environ 55%. La température a été d'environ 100,2 degrés les premiers jours pour baisser à 99,4 par la suite.
Je vais me conformer aux recommendations que vous me donnerez.

Merci!

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Enfin quelq'u'un qui travail en ° F et pas en ° C

100.2° me semble un peut élever. Tourne autour de 100°, c'est mieux.

Humidité a 55 c'est parfais

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t'avait juste à demander, je croit que certain aurait pu te le dire lol!

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willy01 a écrit:
Enfin quelq'u'un qui travail en ° F et pas en ° C

100.2° me semble un peut élever. Tourne autour de 100°, c'est mieux.

Humidité a 55 c'est parfais


Mais toutes les couveuses normales sont en c mon petit Willychou !

@+

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Je suis nouveau sur ce forum et je découvre ce post.
Chapeau pour ton travail Régis, toutes mes félicitations.
Et les animations expliquent bien le tout.
Je me coucherai moins bête ce soir.
Vraiment très interessant.

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