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snake house1

Comment manipuler un jeune Morelia spilota

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J'ouvre ce post afin d'apporter une aide aux personnes qui débutent avec cette espèce (toutes sous-espèces de Morelia spilota confondues) et qui se heurtent au caractère parfois bien affirmé de leur spécimens.
En effet, j'ai lu plusieurs posts où les nouveaux propriétaires d'un Morelia spilota témoignaient du comportement "mordeur" de leur nouveau protéger, et semblaient avoir des inquiétudes à ce sujet.

Connaissant bien cette espèce pour la maintenir depuis longtemps, je me permet de partager mon experience sur l'approche des petits afin d'aider au mieux les personnes ayant acquis un spécimen au caractère bien affirmé.

Le conseil que l'on retrouve souvent dans les posts qui traitent de spécimens "agressifs" est "de lui foutre la paix et de le manipuler le moins possible". C'est un point de vu... je le respecte, mais je ne le partage pas.
Si le but est de garder le plus longtemps possible un caractère sauvage, alors oui, c'est la meilleur chose à faire... et je connais certains terrariophiles qui recherches ce trait de caractère. Je comprend parfaitement cette démarche.
Mais pour les personnes qui veulent pouvoir s'occuper de leur Morelia spilota sans risquer de se faire harponner la mains à chaque manipulations, ce n'est pas (à mon sens) la conduite à tenir.

Les Morelia spilota ont cette réputation de se calmer avec l'âge... C'est vrai dans la majorité des cas, mais pas dans la totalité. Certains spécimens ne se laissent toujours pas manipuler une fois adulte lorsqu'ils n'y ont pas été habitué dès le plus jeune âge. Hors, sortir un spécimen adulte d'un terra où il s'accroche partout, lorsque ce dernier cherche à mordre la main du soigneur n'est pas de tout repos. Cela représente une source de stresse pour le serpent comme pour le soigneur.

Une séance de manipulation pour habituer un serpent à ne plus mordre et/ou fuir la main du soigneur est une source de stresse pour le serpent. C'est un fait incontestable. Surtout durant les premières séances... Mais une fois le serpent "conditionné", il stressera beaucoup moins face à toutes les autres manipulations qu'il subira tout au long de sa vie, tout simplement parce-qu'il ne considèrera plus la main de l'homme comme un prédateur, et qu'il n'en aura plus peur.
Ainsi, une contention ne sera pas systématiquement indispensable en cas de soins vétérinaire, ou autres soins nécessitant un contacte directe avec le serpent.

Je précise tout de même que les manipulations ne doivent pas devenir une habitude, et que le bien être de l'animal passe avant le plaisir personnel de manipuler son serpent.
Ce post vise à vous donner quelques conseils pour que vos Morelia spilota TOLÈRENT les manipulations lors des soins apporté à l'animal (hygiène du terra, etc...). Je n'encourage en aucun cas les manipulations inutiles qui visent à se faire plaisir en se baladant chez soit, devant ses amis, avec un serpent autour du bras.


Voici donc comment, ma compagne et moi pratiquons le "conditionnement" sur nos Morelia spilota:

-Dès la sortie de l'oeuf, les petits sont mis en contacte avec notre odeur et la chaleur de notre peau. Jusqu'à leur première mue, les petits sont logés en groupe dans un milieu humide, changé et nettoyé tous les jours. Ils sont donc manipulés un court instant une fois par jour. (Ils ne seront logés individuellement qu'après la première mue, puis un premier repas leurs sera proposé)




-Lorsque les petits commencent à bien s'alimenter, ils mordent tout ce qui est chaud et qui bouge... votre main en fait partie. Cette phase est la plus délicate car durant cette période, les petits cherchent à fuir comme des anguilles, n'hésitant pas à se jeter dans le vide, et si vous retenez le petit par l'arrière du corps, il va se balancer violemment de gauche à droite pour tenter de se dégager (ce que j'appel "l'Essuie Glace").
Lorsque nos petit font cela, nous les maintenons avec une main au niveau du premier tiers du corps. Il ne s'agit pas de serrer le serpent mais il faut tout de même l'empêcher de fuir... Le reflex du serpent est de mordre en restant parfois accroché. Cette morsure est parfaitement indolore.
Une fois que le serpent comprendra que la morsure n'a aucun effet, il finira par ne plus le faire. Une à deux séances par semaine de quelques minutes suffit. Petit à petit il ne fuira plus mais se calera sur vos doigts ou se baladera de main en main en toute confiance.

-Si vous êtes face à un spécimen un peu plus grand, ou tout simplement vous redoutez la morsure même indolore :
Vous pouvez vous munir du materiel suivant: Gants de cuire, crochets...




Vous réveillez le spécimen en lui caressant les flancs doucement, puis vous glisser le crochet sous le premier quart du corps du serpent...




- puis avec votre main libre vous saisissez doucement l'arrière du corps et le laissez s'enrouler sur vos doigts. Il se sentira stable si l'arrière de son corps est enroulé sur un support de bon diamètre.




-Une fois bien accroché par l'arrière, il vous sera possible de poser le crochet et de le remplacer par votre autre main.




-Laissez le serpent analyser l'odeur de votre peau afin qu'il vous identifie...




Si la morsure d'un juvénile est indolore, celle d'un adulte comme cette femelle Morelia spilota cheynei peut être particulièrement douloureuse. Il est donc préférable de faire comprendre dès le plus jeune âge que la main du soigneur n'est ni un prédateur, ni un casse-croute...




Cette espèce est relativement facile à maintenir. Ce sont de bons mangeurs une fois qu'ils sont démarrés correctement... ils sont curieux,relativement actifs la nuit, et ont bon caractère une fois qu'ils tolèrent les manipulations. Ce sont de très bons grimpeurs... Considérés comme semi-arboricoles, j'aurai tendance à décrire certaines sous-espèce comme exclusivement arboricole (ex: morelia spilota cheynei)...
Relativement faciles à reproduire... il existe différentes sous-espèces offrant un large choix de couleurs et de paternes. Faites attention au choix de la sous-espèce pour ce qui est de la taille adulte. Si certains spécimens dépassent à peine les 170cm d'autres approchent les 300cm.
Méfiance avec les intergrades également... certains sont vendu sous le nom de la sous-espèce dont le phénotype est le plus proche, alors que le génotype lui est hybride.

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Pour ceux qui souhaitent reproduire cette espèce un jour, pensez également au moment délicat où il faut retirer la femelle des oeufs sans que sa réaction de défense provoque le retournement d'un des oeufs si ces derniers ne sont pas tous collés en grappe. Vous serez content d'avoir une femelle qui se laisse manipuler lors de cette opération... ?


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