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sylvain951

Polyomavirose ( Le picage du perroquet )

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Polyomavirose ( Le picage du perroquet )


Le picage peut se définir comme une habitude vicieuse prise par l'oiseau de s'arracher ses plumes ou celles de ses congénères. Il traduit un trouble du comportement. Très fréquent chez les Psittacidés, il ne doit pas être confondu avec d'autres causes d'arrachage des plumes de nature physiologique, parasitaire ou infectieuse. Il y a donc le picage vrai, souvent difficile à traiter, et les faux picages.

Le picage vrai

Les manifestations de picage sont très évocatrices. Dans la plupart des cas le propriétaire constate que son oiseau s'arrache les plumes à l'aide de son bec. Parfois cette habitude vicieuse se déroule en l'absence du propriétaire. C'est alors la présence de plumes en quantité anormale au fond de la cage et en dehors des périodes de mues habituelles qui éveille son attention.
Le diagnostic est évident lorsque l'oiseau met à nu en un temps très bref certaines zones du corps accessibles à son bec (poitrail, cuisses, queue, dos et ailes). Dans les cas extrêmes, seule la tête reste épargnée alors que le corps est entièrement déplumé. Certains oiseaux mâchent leurs plumes sans les arracher, on les appelle d'ailleurs « mâcheurs de plumes », jusqu'à les rendre mutilées et effrangées. Cette forme de picage est particulièrement désastreuse sur le plan esthétique car les plumes mâchées sans être arrachées ne seront pas remplacées à la prochaine mue, alors que celles qui sont arrachées repoussent immédiatement.
Le picage est fréquent chez les Psittacidés de compagnie et plus particulièrement chez les cacatoés, le gris d'Afrique (Psittacus erithacus), les amazones, les inséparables (Agapornis sp), l'eclectus (Eclectus roratus), les aras, la perruche d'Alexandra (Polyteus alexandrae), certaines perruches callopsittes. Les cacatoès pratiquent parfois une véritable auto-mutilation, notamment au niveau des pattes et du bréchet. Le picage peut également s'observer chez les non Psittacidés, par exemple chez le rossignol du Japon (Erithacus akahise) qui pratique aussi parfois une véritable auto-mutilation des pattes.

Les faux picages

Le picage doit être différencié d'un certain nombre d'autres affections :
Le comportement de lissage des plumes est normal, il s'agit d'un véritable 'coup de peigne » quotidien de l'oiseau qui étale avec son bec la sécrétion de la glande uropygienne et retire l'étui de kératine qui entoure les plumes nouvellement formées.
La dysplasie folliculaire s'observe chez les petits cacatoès à huppe jaune (Cacatua sulphurea). Elle se caractérise par un défaut de pousse des follicules plumeux après une mue normale, associée en fin d'évolution à une excroissance du bec, entraînant la mort en quelques mois.
Les parasitoses externes : elles se traduisent par du prurit, de la nervosité et parfois de graves dommages au niveau du plumage. Les parasites peuvent être des poux mallophages, visibles à l'oil nu, ou des acariens plumicoles présents sur la plume ou le calamus (chez les perroquets mutants de couleur).
La mue française (french moult) est d'origine virale. Elle affecte surtout la perruche ondulée (Melopsittacus undulatus) et s'observe sur des jeunes oiseaux au nid ou à la sortie du nid. Elle se traduit par des pertes de plumes au niveau des ailes et de la queue, un plumage irrégulier avec des rémiges et des rectrices mal développées et cassées au point d'émergence par suite d'une fragilisation du calamus Les pertes de plumes sont asymétriques et les oisillons sont incapables de voler (« oiseaux coureurs »). La mue française semble être une forme atténuée de BFD.
La polyomavirose (Budgerigar fledling disease ou BFD) est due à un virus (Polyomavirus). Elle s'observe essentiellement chez la perruche ondulée mais aussi chez d'autres Psittacidés (cacatoès des Moluques, eclectus, conures, caïques .). Elle se traduit par une mortalité de nouveaux-nés et par une croissance irrégulière des plumes.
La maladie du bec et des plumes (P.B.F.D.)est une maladie incurable due à un virus (Circovirus). D'abord observé en Australie, son extension est mondiale et elle a été observée sur plus de 40 espèces de Psittacidés (cacatoès, amazones, inséparables, gris d'Afrique, perruche ondulée, perruche callopsitte, .). On distingue une forme suraiguë mortelle chez les juvéniles, une forme aiguë chez les juvéniles très comparable à la mue française et une forme d'évolution lente le plus souvent observée : les plumes prennent un aspect anormal, elles semblent mitées et ébouriffées puis tombent, générant une alopécie parfois totale. Le bec prend un aspect brillant et fissuré, il est le siège d'une pousse anormale ou exagérée. L'évolution est toujours mortelle et aucun traitement n'est disponible. Un vaccin est à l'étude aux U.S.A

Causes :

Un problème de picage doit toujours être replacé dans son contexte environnemental. Pour bien l'apprécier et le comprendre, il faut aussi connaître le mode de vie des perroquets dans leur milieu naturel, souvent bien différent de celui qu'on leur offre en captivité.

Les capacités psychiques des perroquets ont toujours étonné l'homme, qu'il s'agisse de leurs propriétaires ou des scientifiques. Les tests d'intelligence réalisés sur ces oiseaux ont démontré qu'ils étaient capables d'effectuer des tâches cognitives* complexes et qu'ils possèdent des capacités élevées de compréhension, d'abstraction et de numérisation.

Les perroquets sont des animaux sociables dans leur milieu naturel ; ils vivent en groupes harmonieux et organisés dont le rôle est protecteur. Les couples sont le plus souvent très liés et ils consacrent un temps considérable à l'élevage et à l'éducation des jeunes. L'espace vital est important et varié (zones forestières, zones dégagées, point d'eau). Celui ou celle d'entre nous qui a eu la chance de les voir évoluer dans leur milieu naturel en reste profondément marqué. En captivité l'environnement est bien différent, il s'agit d'un autre monde et deux cas de figure peuvent se présenter. Le perroquet peut avoir été prélevé dans son milieu naturel et c'est là où les problèmes comportementaux seront les plus graves. Directement transplanté dans un milieu inconnu, soumis à un état de stress et à une multitude de situations conflictuelles, il sera souvent difficile voire impossible à socialiser correctement et manifestera de l'agressivité ou d'autres troubles comportementaux dont le picage. Dans les autres cas le perroquet est né en captivité et il aura été élevé par ses parents ou par l'homme « à la main ». Il va alors se trouver privé d'éducation parentale et d'interactions sociales et il est indispensable que son éducation soit assurée par l'homme dans les meilleures conditions. Tous les « ingrédients » du picage se trouvent ainsi souvent réunis en captivité. Cependant si le diagnostic de l'affection est relativement aisé, celui de la cause réelle est souvent bien plus difficile à établir.

Les facteurs environnementaux sont essentiels dans l'apparition et l'entretien du picage. Ils sont à l'origine de troubles psychiques et ils interviennent à deux niveaux :

•L'environnement matériel, c'est à dire le milieu de vie, est un facteur déclenchant du picage. Certains oiseaux deviennent craintifs, nerveux et peureux s'ils sont détenus dans une cage trop exiguë et sans abris pour pouvoir s'isoler. Ils seront prédisposés au picage, surtout s'ils souffrent de solitude ou d'ennui (s'ils sont laissés seuls des journées entières).
•L'environnement social, est également très important et on peut citer parmi les causes de picage :

L'evage à la main de type industriel associé à un défaut de socialisation et d'acquisition précoce des comportements

Un sevrage mal conduit

Le non-respect du rythme biologique : un oiseau a besoin de 12 h de jour et 12 h de nuit, il est donc impératif de couvrir sa cage le soir

Les bruits et multiples stress inhérents à la captivité et à la vie moderne

Les frayeurs déclenchées par des humains, des animaux ou des objets évoquant instinctivement un prédateur

Les peurs dues à des stimuli visuels ou sonores avec impossibilité de fuir le danger

La frustration sexuelle par absence de partenaire

L'imprégnation exagérée vis à vis d'une personne



Il suffit parfois d'un problème à priori mineur pour déclencher un processus de picage. On peut citer les exemples suivants :

Un perroquet va se piquer lorsqu'il est séparé d'un autre oiseau et il va retrouver un comportement normal dès qu'on lui aura trouvé un nouveau compagnon ailé

Un autre va se déplumer si on introduit un nouvel oiseau dans sa cage

Un autre va aussi se déplumer après un changement de propriétaire, une modification de la cellule familiale (arrivée d'un compagnon pour une personne seule), une modification du rythme de vie. Tel est le cas d'un perroquet qui a commencé à se piquer à l'arrivée, et l'installation de l'amant de sa maîtresse et qui redevenu normal après le départ de ce dernier

le picage peut aussi survenir à la suite du changement d'emploi du propriétaire. Un nouveau rythme de vie dû aux nouveaux horaires de travail peut suffire à perturber le perroquet. On pourrait parler de picage R.T.T.

Les conditions d'entretien peuvent aussi intervenir comme facteurs favorisants :

Mauvaise hygiène alimentaire les carences alimentaires sont souvent invoquées mais force est de reconnaître que de nombreux gris d'Afrique nourris presque exclusivement de graines de tournesol ne présentent pas de picage

Mauvaise hygiène corporelle : elle intervient indiscutablement. C'est le cas des perroquets insuffisamment baignés ou douchés, surtout s'ils vivent en appartement surchauffé et mal ventilé, ou en période de canicule estivale. Leur peau sèche se recouvre de squames qui induisent du prurit à l'origine du picage

Il ressort donc de cette énumération que les causes de picage sont très nombreuses, parfois difficile à cerner. Seule une « enquête » associée à un examen clinique complet pratiqué par le vétérinaire permet d'obtenir une bonne orientation diagnostique.

Le traitement doit, dans la mesure du possible, traiter la cause. Il est souvent difficile, parfois décourageant. Il existe fort heureusement aujourd'hui des neuroleptiques efficaces et sans danger pour l'oiseau. Il est utile de leur associer des extraits thyroïdiens pour assurer la repousse des plumes et il faut toujours vérifier l'absence de parasites.

Cependant la prévention reste la meilleure méthode et il est indispensable de revoir toutes les conditions environnementales. Le maître doit « raisonner perroquet », comprendre les attitudes et les demandes de son compagnon, renforcer les liens de confiance mutuelle. Il doit agir de manière interactive, par des jeux, des caresses, un dialogue, renforcer les bons comportements par des récompenses tout en cherchant à minorer les mauvais comportements par des punitions adaptées. Il doit se positionner comme dominant et non pas dominé, et inculquer un minimum de règles d'obéissance. Tout ceci en fournissant une alimentation équilibrée et attrayante, une cage spacieuse, pourvue d'abris, dans un lieu calme et bien aéré, sans oublier de couvrir la cage la nuit afin d'assurer un sommeil réparateur.

* cognitives : qui se rapportent aux processus par lesquels un être vivant à des informations sur son environnement

Les maladies sont un sujet d'actualité dans le monde aviaire, mais ne vous inquiétez pas : votre Coco n'a pas de raison d'être plus malade que vos autres animaux de compagnie. Comme nous, pour s'assurer que notre oiseau ne tombe pas malade, il faut s'assurer qu'il reçoit une bonne alimentation et passe de bonnes nuits de sommeil continu sans interruption (10 à 12 heures).
Dans ces rubriques, nous abordons le sujet des maladies et problèmes communs chez nos amis ailés ainsi que les maladies graves connues du monde aviaire.
Causes et symptôme de maladie chez les perroquets
Un oiseau malade peut facilement ne présenter aucun symptôme puisque, dans la nature, si un oiseau se montre faible et malade, il sera tout de suite attaqué par des prédateurs ou même les siens par peur d'attirer les prédateurs. C'est pourquoi il est important de l'isoler immédiatement de ses confrères si vous croyez qu'il est peut être malade. Votre oiseau fera tout pour vous cacher qu'il est peut-être malade et c'est pourquoi, que c'est un bon investissement que d'acheter un balance électronique. Un perte de poid de 10% indique généralement que votre oiseau est déjà à une étape critique, donc consulter immédiatement votre vétérinaire.
Les symptômes peuvent variés, tout dépendant de la maladie. Règle générale, il est anormal qu'un oiseau cesse de manger ou de boire. Les écoulements oculaires et nasaux peuvent aussi être des signes de maladie. Si votre oiseau ne se perche plus, a des enflures ou qu'il a de la difficulté a marcher, cela démontre souvent des problèmes importants. La respiration difficile et les éternuements très fréquents ne sont pas normaux.
De plus, le manque d'appétit de votre perroquet, manque d'énergie et/ou des fientes d'aspect étrange (diarrhée, polyurie, etc.) sont, la plupart du temps, signe d'une maladie. Pour aider votre animal à se remettre d'une maladie mineure, où pour l'aider le temps de se rendre chez le vétérinaire, voici quelques règles :
•Contacter l'oisellerie ou l'animalerie immédiatement si l'oiseau a été récemment achetée. •Tenez l'oiseau au chaud (sauf dans un cas de coup de chaleur° •Tenez l'oiseau au chaud (sauf dans un cas de coup de chaleur). Élevez la température ambiante autour de 25°C à 28°C, et si possible augmenter légèrement l'humidité. •Si l'oiseau saigne, arrêtez l'hémorragie.

Source : http://veterinaire-conseils.blogspot.com/2010/08/maladies-chez-les-perroquets-perruches.html

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