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sylvain951

Cacatoès à huppe jaune

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Cacatoès à huppe jaune



Taille : 45 à 50 cm

Poids : 815 à 975 gr

Longévité : 80 ans


Identification :

Le cacatoès à huppe jaune est un grand perroquet avec un plumage à dominante blanche. Chez les adultes de la race nominale, les couvertures auriculaires, les bases des plumes de la gorge et des joues sont infiltrées de jaune pâle. Comme son nom l'indique bien, la crête, formée de 6 plumes érectiles légèrement orientées vers l'avant, est jaune. Le dessous des ailes et de la queue son teintés de jaune pâle. L'anneau qui entoure l'œil affiche une couleur blanche. L'iris est brun foncé chez le mâle, brun rougeâtre chez la femelle. Le bec est gris noirâtre, les pattes grises. Les juvéniles ne sont guère différents des adultes. Chez certains jeunes oiseaux, quelques plumes clairsemées sont infiltrées de gris pâle. Les iris sont brun pâle
Les cinq sous-espèces sont faiblement différenciées : C.g. galerita, est le seul qui possède du jaune pâle sur les couvertures auriculaires et à la base des plumes des joues et de la gorge. C.g. queenslandica, présente une taille inférieure, avec un bec plus large et très strié. C.g. fitzroyi, se distingue principalement par la largeur de son bec et son cercle oculaire bleu pâle. C.g. triton, a les plumes de la crête plus larges et le cercle oculaire bleu. C.g. eleonora, ressemble au précédent mais il a le bec plus petit.
Le cacatoès à huppe jaune peut être confondu avec le cacatoès soufré (Cacatua sulphurea). Toutefois ce dernier est plus petit (33 cm) et occupe une aire de distribution totalement différente.

Chant :

Le cacatoès à huppe jaune émet un "ah-yai-yah" ou un "kai-yah" rauque dont la fin se termine par une inflexion montante ou descendante. Ce cri est lancé régulièrement en vol et parfois lorsque l'oiseau est perché sur une branche bien exposée. Le cri d'alarme est une série de notes abruptes et gutturales. Quand il se nourrit ou qu'il lisse ses plumes, ce cacatoès accompagne son activité par des braillements rauques ou par un sifflement strident et dissyllabique.

Habitat :

En Nouvelle-Guinée, le cacatoès à huppe jaune fréquente les forêts, les zones partiellement éclaircies, les savanes arbustives et les mangroves situées le long du littoral. En Australie, il accorde sa préférence aux galeries d'arbres qui longent les cours d'eau, en particulier dans les régions les plus arides. Sur ce continent, on le trouve également dans de nombreux types de forêts ou de zones boisées, telles que les forêts pluviales tempérées ou tropicales, les prairies pourvues d'arbres clairsemés, les terres agricoles et les plantations de bois dur ou de bois tendre. Il s'installe rarement à l'intérieur des forêts denses, choisissant en priorité les lisières et les clairières. Le cacatoès à huppe jaune s'est solidement établi dans les zones urbaines où ses effectifs sont en fort accroissement.

Distribution :

Cette espèce est endémique du nord et de l'est de l'Australie, de la Nouvelle-Guinée et des îles avoisinantes, en particulier les îles Arus, en Indonésie. Elle a été importé avec succès au îles Palau en Micronésie, en Nouvelle-Zélande et dans certaines îles de l'est des Moluques. Le cacatoès à huppe jaune vit principalement en-dessous de 1000 mètres d'altitude, mais on peut l'observer parfois jusqu'à 1500 m en Australie et plus de 2000 m dans l'est de la Nouvelle-Guinée. Cinq sous-espèces sont officiellement reconnues : C.g. galerita (est et sud-est de l'Australie, du nord Queensland jusqu'en Tasmanie et dans le sud-est de l'Australie Méridionale, y compris Kangaroo Island) - C.g. queenslandica (péninsule du Cap York et îles du détroit de Torres) - C.g. fitzroyi (nord de l'Australie, du district du Kimberley jusqu'au golfe de Carpentaria) - C.g. triton (îles de la Papouasie Occidentale, Nouvelle-Guinée) - C.g. eleonora (îles Arus).

Comportements :

Les cacatoès à huppe jaune sont des perroquets bruyants et assez faciles à observer, même s'ils sont davantage repérables par leurs cris. Pendant la saison de reproduction, ils vivent en couples ou en petits groupes familiaux, mais le reste de l'année, on les trouve en larges bandes pouvant contenir plusieurs centaines d'oiseaux. Dans les régions urbaines, et plus particulièrement dans les endroits qui sont pourvus de mangeoires, ils adoptent un comportement familier. Dans les autres lieux, ils conservent leur méfiance et leur prudence habituelle et ils sont très difficiles à approcher. Dans les contrées ouvertes, notamment en Australie Méridionale, ces oiseaux mettent en place un système de sentinelles qui est organisé de la façon suivante : pendant que le gros de la bande se nourrit, quelques oiseaux se tiennent à l'écart sur un perchoir avoisinant et sont susceptibles de donner l'alarme si un danger survient.

Les cacatoès à huppe jaune ont une forte tendance à utiliser les dortoirs communs, même lorsque ces derniers sont éloignés des lieux de nourrissage. Ils y affluent en grand nombre et ils occupent souvent le site pendant une longue période. En Australie, on connaît un dortoir qui a été occupé par plus de 500 oiseaux pendant 17 années consécutives. A l'aube, les cacatoès à huppe jaune quittent leur perchoir pour aller se désaltérer dans une source environnante. En matinée et en fin d'après-midi, ils passent leur temps à se nourrir. Au milieu de la journée, aux moments les plus chauds, ils s'abritent dans les arbres environnants, abimant les feuillages et l'écorce à un point si important qu'ils en provoquent souvent la destruction. En soirée, les cacatoès à huppe jaune regagnent leur dortoir. Les oiseaux de Nouvelle-Guinée et du nord de l'Australie sont surtout arboricoles, alors que ceux du sud recherchent principalement leur nourriture à terre.

Les cacatoès à huppe jaune assurent souvent une défense collective, ce qui leur permet de contrer avec succès les attaques des milans et des chauves-souris (Macheiramphus alcinus). Pendant les parades, les mâles font des révérences et balancent leur tête en formant une figure en forme de "8". Ils produisent un faible bavardage et hérissent leur crête. Le lissage mutuel de plumes et les attouchements du bec sont également des rituels très courants.

Vol :

Le cacatoès à huppe jaune possède un vol très caractéristique composé d'une alternance de battements rapides manquant d'amplitude et de glissades. Cet oiseau vole souvent à très haute altitude. Il se laisse glisser en larges cercles tournoyants pour se poser à terre.

Nidification :

En Australie, la saison de reproduction se déroule entre mai et août dans le nord et entre août et janvier dans le sud. En Nouvelle-Guinée, elle a lieu pendant tous les mois de l'année, bien que les mois les plus actifs se situent pendant la période qui va de mai à décembre. Cette espèce niche occasionnellement en colonies. Le nid est une cavité naturelle d'arbre placée entre 3 et 30 mètres au-dessus du sol dans un grand eucalyptus proche d'un cours d'eau. Il arrive également parfois que les cacatoès à huppe jaune pondent dans des trous de falaises calcaires le long de la rivière Murray. Dans ce cas, les oeufs sont déposés directement sur le sable. En Nouvelle-Zélande, ces oiseaux pondent au milieu de balles de foin dans des granges. Le nid contient habituellement 3 oeufs de couleur blanche. Ces derniers sont déposés sur une couche de débris en décomposition qui garnit le fond de la cavité. Les deux parents couvent à tour de rôle pendant une période d'environ 30 jours. Les poussins ont un duvet jaunâtre et prennent leur envol au bout de 6 à 9 semaines. Ils reviennent assez régulièrement au nid pour se reposer pendant encore environ 2 semaines. Les jeunes restent au sein du groupe familial pendant plusieurs mois. Ils recherchent leur nourriture ensemble à l'intérieur de petits groupes dispersés.

Régime :

Les cacatoès à huppe jaune sont principalement des végétariens et ils peuvent causer de grands dommages aux cultures. Ils creusent dans les terres qui ont été récemment semées, ingurgitent les épis murissants, occasionnent également des dégâts dans les récoltes qui sont stockées et dans les balles de foin dont ils arrachent le plastique. Ils se nourrissent d'une grande variété de graines, de fruits et de bourgeons qu'ils trouvent à la fois à terre et dans les arbres. Les cacatoès à huppe jaune consomment également des racines, des rhizomes, des noix, des baies y compris celles des aubépines, des fleurs ainsi que des bulbes et des larves d'insectes. Ils tiennent ces aliments avec leur patte et les attaquent avec leur bec puissant. Les oiseaux de la race nominale se restaurent en grosses bandes pouvant compter parfois plusieurs centaines d'individus alors que ceux des autres races dépassent rarement la vingtaine.

Protection / Menaces :

Le cacatoès à huppe jaune est un oiseau commun. Ses effectifs, estimés à plus de 500 000 individus, sont considérés comme stables ou comme légèrement en progression. Malgré son statut d'oiseau protégé sur la plupart de son aire de distribution, il n'est pas à l'abri de certaines menaces. Dans les régions qui ont une forte activité agricole, comme à Perth ou en Australie Méridionale, cette espèce ne bénéficie pas de protection lorsqu'elle pénètre dans les zones cultivées. Elle est susceptible d'être éliminée si elle cause des dommages aux cultures. En Nouvelle-Guinée, elle est parfois chassée pour ses plumes. Sur l'ensemble du continent australien, c'est un oiseau de compagnie très apprécié. Par chance, il s'avère très difficile à capturer.

Sources :

◦Parrots of the World, Joseph M. Forshaw
◦Vol. 4 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
◦Avibase, Lepage Denis
◦Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
◦THE AVIANWEB, Sibylle Faye

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