Je me lance...

[Invité]

Sa risque d'être un pavé, pas interressant mais ça pourrait me faire du bien ... Tout du moins je l'éspère.

Tout commença en ce fameux mois d'octobre 2007. Moi qui avait l'habitude de voir ma maman en rentrant tout les soirs, et bien là en rentrant dans la cuisine je n'ai vu qu'un chaise vide. Cela faisait un an qu'avait mon frère et ma soeur nous subissions les chamailleries incessantes de nos parents, ma mère trompait mon père, mon père voulait pas que ma mère travaille bref ce jour d'octobre ma mère était partie. Je savais que ça allait arriver mais je pensais être prévenue à l'avance, là non, juste une lettre nous disant qu'elle reviendrait pas.
Au début j'arrivais à positiver j'étais avec mon frère et ma soeur qui me soutenaient malgrès un père incapable de se débrouiller seul, qui nous prenait pour des boniches et des imbéciles. J'ai commencé à pas me sentir bien dans ma peau, alors j'ai commencé un régime, chouette après 7kg de perdu j'ai voulut arrêter mais depuis je crois que je suis devenue boulimique (non vomitive). J'ai toujours reussi à la cacher et le garder pour moi mais ses derniers temps c'est de plus en plus fréquent, quand je fait des crises j'ai l'impression d'en faire exprès, de m'inventer une maladie mais finalement je me rend compte que je n'arrive plus à me contrôler. J'en ai fait une ce matin, là j'ai juste trop mal aux ventre, combien de temps mes intestins vont-ils tenir ainsi? Pourquoi je fait ça? Je ne sais pas sans doute un manque de ma mère, le sentiment de trahison qui en émane sans doute mais ce qui est sure c'est qu'en ce moment je vais pas bien du tout. Sa commence à se voir sur mes résultats scolaires et j'ai personne à qui parler, j'ai bien essayé de le dire à mon frère mais il se rend pas compte que pour moi c'est un réel problème, impossible d'en parler à mon père qui va juste me prendre pour une conne et puis depuis que sa copine habite avec nous il me fait plus chier donc je lui parle le moins possible. Tiens d'ailleurs en parlant de sa copine, elle est venue habiter chez nous sans qu'on soit prévenu, ça fou les boules. Je me sens pas bien chez moi, j'ai pas l'impression d'être chez moi justement, je me sans bien nul part et je commence à changer. D'habitude je suis toujours de bonne humeur à raconter des conneries, faire rire les gens, mais la je me tait. Je dis plus rien en cours, les gens pensent juste que je fais la gueule.

Bon je sais que c'est pas interressant ce que je raconte mais j'arrive plus à m'en sortir, j'arrête pas de me demander si ma vie à un sens et même si je dit que j'ai une boulimie non vomitive je n'en suis pourtant pas persuadée, je me voile la face, je suis dans ma bulle, je voudrais qu'on m'aide mais personne ne peut. Alors je continue à galérer en espérant qu'un jour ça me passe parce que l'éspoir fait vivre et malgrès cette vie de merde que j'ai j'ai pas envie de mourir.


Racontage de life OFF
Désolée de vous avoir fait perdre votre temps.

[Dji01 0]

Tu ne nous a pas fait perdre notre temps, bien au contraire!
Si on peut te venir en aide, ne serait-ce que par le fait tu en parles c'est déjà une merveilleuse chose!
Je ne sais pas quoi te dire malheureusement, mais c'est déjà super que tu puisses en parler, mettre des mots sur tes problèmes.
Et j'imagine à quel point ta situation doit être dure!
Mais surtout ne baisse pas les bras, ne met pas ta vie de côté au risque de rater tes études et sacrifier ta santé pour des personnes qui n'en valent peut être pas la peine.
Après tout, on ne choisit pas sa famille

Je sais c'est facile à dire...
Pour avoir été anorexique (longue histoire) je peux te dire qu'il est difficile de s'en sortir.
Je dirais même qu'on en est jamais guéri...
Mais cette "maladie", tout comme la boulimie est avant tout un contrôle de soi.
La seule chose qui nous donne l'impression d'avoir un contrôle sur sa vie, ce qui est totalement paradoxale au final... puisqu'à la fin on ne contrôle plus rien.
Demande toi si c'est ce que tu veux vraiment?
Si c'est le contrôle que tu recherches, tu remarqueras vite que ce n'est qu'une illusion, puisque plus que n'importe quoi, tu ne contrôle plus rien...
Où est donc ton intérêt?

Tu te rends compte qu'au final tu n'as plus le contrôle, que ces crises viennent sans que tu le veuilles vraiment.
C'est là dessus qu'il faut que tu te concentre.
En essayant de contrôler cette "pulsion", ça peut t'aider à oublier le reste.
Malheureusement tu ne pourras pas changer ta situation, mais tu as la possibilité de changer cette maladie!
Il faut avant toute chose que tu arrives à accepter ce qu'il t'arrive.
Ta mère est partie, ton père refait sa vie et toi au milieu tu ne trouves plus ta place.
Tu n'as aucun pouvoir sur les gens qui t'entourent, mais tu en as un sur toi même.
Tu es jeune encore et tu as donc beaucoup de mal à comprendre ces histoires de tromperies et tout ce qui s'en suit.
Dis toi que les choses n'ont d'importance que parce qu'on leur en donne.
Essaie de relativiser en te disant que quoi qu'il arrive tu ne peux rien y changer.
Il y a toujours du positif dans le négatif.
Pour le moment, il est clair que tout ça t'affecte, mais accroche toi.
Trouve toi des loisirs qui t'aideront à penser à autre chose...
Comme les études, qui sont un excellent moyen de passer du temps à réfléchir à quelque chose d'autres ou voir tes amis, parler de tout et n'importe quoi et surtout parler de ce que tu ressens.
Si tu en parles, tu comprendras mieux d'où vient le problème et tu seras plus à même de le régler.

Mais surtout ne perd jamais le contrôle de la raison!
Ne laisse pas ces évènements pourrir ta vie et faire de toi une "victime".
Je sais grand mot, mais quelque part c'est ce que l'on devient quand on plonge.
On se laisse totalement submerger par les évènements au lieu d'en prendre le contrôle.

Quelque part aussi, ce moment de faiblesse est nécessaire pour "digérer".
Ça met plus ou moins de temps, mais accroche toi!
Et surtout si tu as besoin de parler, n'hésite pas!
C'est un moyen de cracher tout ce que l'on a sur le cœur et de faire avancer.

[Invité]

Merci pour ta répose Dji.
Des fois j'arrive à me contrôler quelque temps mais ça fini toujours pas revenir. C'est bizzare d'avoir l'impression de pas contrôler son corps et que finalement ton esprit est enfermé et n'arrive plus à diriger. Je sais pas si c'est claire ce que je viens de dire mais je me suis comprise.
Il faut que je me reprenne en main je le sais mais je sais pas c'est plus fort que moi. Pourtant des occupations c'est pas ça qui me manque: sport, études, mes rats et la lecture mais bon. Je crois que le pire c'est que personne autours de moi s'en rend compte et que je veux pas leur dire non plus. Je me dis que c'est l'adolescence et que ça me passera mais ça met du temps et je suis pas quelqu'un de patient ^^. Il faut que je retrouve cet esprit que j'avais avant, quand j'avais un truc en tête j'en démordais pas avant que je l'ai.

Je vais une fois de plus essayer de me remettre sur le droit chemin en esperant ne pas avoir de rechute cette fois ci. Je me dis toujours cette fois c'était la dernière mais j'attend toujours la vraie dernière fois.

[clamp11 0]

Je ne sais pas si le but de ton témoignage est de tout dévoiler...mais ta mère est partie et tu n'as plus du tout de nouvelles?? Il n'y a pas possibilité d'en parler avec elle?

Et tu es persuadée que ton père ne pourrais pas t'écouter un peu? et sa copine, elle te parait faire des efforts?

Moi je pense que l'idée de la "bulle", tu peux le tirer à ton avantage. Fais toi ton ptit monde, avec tes potes, ton taf et tes envies. Je pense que ça va aussi te faire grandir. Ne te laisse surtout pas faire par des adultes qui encore une fois décoivent...voilà, bon courage à toi :(

[Dji01 0]

Courage!

[athena13 0]

Je ne peut pas me permettre de te donner des conseils par rapport à cette maladie, je ne la connais pas, du moins je ne l'ai jamais vécu.
Mais je suis tout à fait d'accord avec ce que t'a dit Dji et sache que si tu as besoin d'en parler on est la pour t'écouter et t'aider.

Ne te dis pas que c'est dû à l'adolescence et que ça passera tout seul, au contraire considère ça comme quelque chose de vraiment important et ne pas le laisser prendre le dessus sur ta vie.

Cet esprit que tu as et qui fait que tu ne démordait pas quand tu avais quelque chose en tête je suis sur que tu l'as toujours, pour preuve tu veux le récupérer.

Il faut t'accrocher et ne pas hésiter à en parler quand tu en as besoin.

[Invité]

clamp a écrit:

Je ne sais pas si le but de ton témoignage est de tout dévoiler...mais ta mère est partie et tu n'as plus du tout de nouvelles?? Il n'y a pas possibilité d'en parler avec elle?

Et tu es persuadée que ton père ne pourrais pas t'écouter un peu? et sa copine, elle te parait faire des efforts?

Moi je pense que l'idée de la "bulle", tu peux le tirer à ton avantage. Fais toi ton ptit monde, avec tes potes, ton taf et tes envies. Je pense que ça va aussi te faire grandir. Ne te laisse surtout pas faire par des adultes qui encore une fois décoivent...voilà, bon courage à toi :(

Dji a écrit:

Courage!

Si j'ai des nouvelles de ma mère mais elle habite à Strasbourg et moi dans le 28 donc je la vois une fois par an maximum, puis je lui en veut trop je sais qu'on a qu'une mère mais ça j'arrive pas à lui pardonner. J'ai été chez elle 10 jours pendant les grandes vacances mais je la considère même plus comme ma mère, je sais pas comment expliquer ça, en tout cas j'ai reffusé de lui parler et de la voir pendant plus d'un an et d'où elle est elle pourrait rien faire pour moi.

Mon père m'a déjà dit que l'anorexie et la boulimie c'est débile et qu'il y a que les abrutis qui le sont, donc si tu veus je préfère pas tenter le coup ^^. Sa copine est un peu comme mon père, je l'apprecie pas vraiment donc c'est pas à elle que j'irai me confier.

athena a écrit:

Je ne peut pas me permettre de te donner des conseils par rapport à cette maladie, je ne la connais pas, du moins je ne l'ai jamais vécu.
Mais je suis tout à fait d'accord avec ce que t'a dit Dji et sache que si tu as besoin d'en parler on est la pour t'écouter et t'aider.

Ne te dis pas que c'est dû à l'adolescence et que ça passera tout seul, au contraire considère ça comme quelque chose de vraiment important et ne pas le laisser prendre le dessus sur ta vie.

Cet esprit que tu as et qui fait que tu ne démordait pas quand tu avais quelque chose en tête je suis sur que tu l'as toujours, pour preuve tu veux le récupérer.

Il faut t'accrocher et ne pas hésiter à en parler quand tu en as besoin.

Merci :D

[clairette01 0]

Tu fais déjà un grand pas en mettant des mots sur ce que tu vis. C'est courageux de ta part d'en parler et si on peut t'aider ne serait ce qu'en te lisant pas de soucis.
J'ai vécu la même situation que toi. Quand j'avais 15 ans mon père est partit de la maison pour emménager avec une femme qui avait 18 ans de moins que lui. Je suis restée avec ma mère, j'ai vécu son chagrin, sa détresse, sa dépression... Mon père a eu une petite fille (qui a maintenant 4 ans et demi) et j'étais comme toi, je ne trouvais pas ma place dans cette famille que je ne considérais plus comme la mienne. J'ai souvent dit la même chose que toi, que je n'avais plus de père. Je me suis enfermée dans la boulimie, dans les sorties, dans l'alcool... bref j'ai mal tourné. Et puis un jour j'ai décidé de reprendre ma vie en main. Cela a été dur mais j'ai réussit. J'ai perdu 10 kilos, je m'épanouie dans un métier qui me plait et j'ai prit de la distance avec mes parents.
Et puis y a pas longtemps mon père m'a apprit qu'il divorçait. J'avais toujours dit que le jour où il serait mal je ne serai pas là mais je l'ai vu dans un état catastrophique de peine et j'ai été là. Depuis nos relations se passent bien, j'ai retrouvé un père, j'ai mit des mots sur toutes ces années d'absence et j'ai guérit mes blessures. La boulimie me rattrape parfois mais j'ai appris à la controler. J'ai surtout compris quelque chose de très important à mon épanouissement: les histoires entre nos parents ne les empêchent pas de nous aimer à leur façon, pas toujours bien, mais on a qu'un père et qu'une mère et il faut les aimer tels qu'ils sont. Les histoires entre eux, même si c'est dur, ne doivent pas nous empêcher de construire NOTRE vie.

[Invité]

Merci pour ton témoignage, ça motive de voir qu'on peut s'en sortir.

[Invité]

Je vois que tu es assez jeune, n'y a-t-il pas quelqu'un au lycée à qui tu peux t'adresser ou la maman d'une amie de qui tu serais proche ?
C'est mauvais de garder de telles choses pour toi, si tu te sens partir à la dérive, il te faut de l'aide.

Plein de courage.

[Invité]

Au lycée peut-être l'infirmière mais j'ai pas envie d'en parler en directe avec quelqu'un, en fait je crois que j'ai honte. Parce qu'en réfléchissant bien c'est vrai que c'est inutile ce que je fait et j'ai l'impression que si je le dit à quelqu'un je baisserai dans son estime.

[athena13 0]

N'ai pas honte d'en parler à quelqu'un en qui tu as conscience.
Et pour moi, si tu raconte n'importe lequel de tes problèmes à quelqu'un en qui tu as confiance et qu'elle est déçue parce qu'elle ne considère pas ça comme quelque chose qui vaille la peine de se mettre dans cet état là, alors elle ne vaut pas grand chose.
Il n'y a pas de problèmes plus grave que d'autres, chacun les vit à son échelle.

[ananas491 0]

Et puis même si l'infirmière voudrait bien faire, elle en parlerait sûrement à d'autres personnes du lycée et j'imagine que tu n'as pas envie que ça se sache.

Je ne saurais rien te dire de plus que courage J'espère que tu sortiras de cette situation.

[Invité]

Merci tout le monde =)

[coxinelle1 0]

Tu sais ici il n'y a pas que nos rats, il y a aussi NOUS...

On est la, on lit, on comprends (ou pas), en tout cas on ne laisse pas une personne qui va mal seule !!

Je comprends, parfois le fait de parler a des gens qu'on ne connait pas ou du moins qu'on ne voit pas, c'est plus facile.

C'est vrai que cette histoire t'arrive à une période de la vie qui n'est déjà pas si facile, mais ne te laisse pas aller !!!
Tes parents sont séparés, dis toi que c'est mieux qu'ils soient heureux séparement plutot que de vous faire subir leurs engueulades... Ils font leurs vie tous seuls ? Et bien fais ta propre vie !!! Ne te laisse pas envahir par la déprime, bouge, mais surtout parle. C'est ce qu'il y a de plus important.

Mine de rien, parler, c'est déjà résoudre les problèmes de moitié.

Courage !!!

[Invité]

Bon eh bien pour les nouvelles, pas d'améliorations quand j'arrive à tenir 3 jours sans me péter le bide je suis trop heureuse.

J'en ai juste trop marre!!