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Demachy1

Demachy - Rapport sur le loup

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Je vous met un morceau de rapport sur le loup d'après une intervention de l'ONCFS guido qui parle de la prédation c'est un peut court et résumé DSL

ONCFS : Le suivi de la dynamique des grands prédateurs : le cas du loup :

Une espèce opportuniste, non-indicatrice de la qualité des milieux

S'installe la ou le gîte et le couvert sont assurés mais ce sont les lois de protection qui favorisent le retour de l'espèce plus que les conditions favorables de nourriture et d'habitat

Potentiel de croissance important de la population

de + 46% max/an en phase d'expansion
de + 18% max/an en phase de stabilisation

Identifier un dommage de loup

Relevé de caractéristiques de morsures
Relevé de caractéristiques de consommation
Relevé de conditions environnementales
Rien ne ressemble plus à un dommage de loup qu'un dommage de chien et réciproquement (seul niveau de conclusion techniquement possible : responsabilité du loup non écartée

Recensement des dommages aux troupeaux en Rhône-Alpes

75% des communes ont moins de 5 attaques
Des foyers occasionnels
Des foyers persistants : 6 unités Pastorales regroupent près d'1/3 des dommages nationaux sur 10 ans

L'augmentation des dommages au niveau national est due à la progression de l'aire de répartition du loup

Caractéristiques et impact sur les troupeaux domestiques

nombre d'attaques annuel
639 en 2004
nombre de victimes annuel
2809 en 2004
nombre moyen de victimes par attaque
4.5
indemnisation annuelle
<400 000 euros
% de pertes dues à la prédation
<0.30% mais effets alpage


Impact de la prédation

Le fait qu'un prédateur tue ses proies ne signifie pas forcément qu'il a une action négative sur la dynamique de leurs populations:
Car le prédateur sélectionne
Car les proies se défendent

Peut-on mettre en évidence la résponsabilité des loups dans les dommages aux troupeaux?

Michel - J'ai tranféré ton sujet dans ce topic, c'est plus sa place

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Comme promis je vais essayer de faire quelques commentaires à ce que tu as transmis.

ONCFS : Le suivi de la dynamique des grands prédateurs : le cas du loup :

Demachy a écrit:
Une espèce opportuniste, non-indicatrice de la qualité des milieux


Non indicatrice de la qualité des milieux ? As-tu entendu parlé de Yellowstone ? Là-bas le loup a été réintroduit dans le parc. Et que c’est-il passé ? Un exemple parmi tant d’autre : Les castors sont revenus dans les régions ou ils avaient disparus ! Pourquoi ? Lorsqu’il n’y avait pas de loup les élans pullulaient et mangeaient toutes les feuilles et les écorces des saules. Les arbres mourraient et les castors ne pouvant plus utiliser de la matière première pour leur habitat ont déserté la région. Le retour du loup a régulé naturellement les troupeaux d’élans qui n’ont plus eu besoin de manger les feuilles et l’écorce des saules pour survivre, les arbres se sont à nouveau épanouis et régénérés (bonne santé du biotope) et donc les castors sont revenus .

Quand est-ce que le « milieu » arrive à sa meilleure qualité avec ou sans le loup ?

Demachy a écrit:
S'installe la ou le gîte et le couvert sont assurés mais ce sont les lois de protection qui favorisent le retour de l'espèce plus que les conditions favorables de nourriture et d'habitat


Comme tout les mammifères prédateur, il va s’installer dans un milieu favorable. Les déserts de Gobi et du Sahara ne compte pas une population énorme, non ? Les hommes évitent de s’y installer !

Ce ne sont pas les lois de protection, genre convention de Berne, qui ont favorisé le retour de l’espèce.

Tu es de la région, je crois, donc tu dois connaître le parc régional naturel du vercors, celui-ci nous indique :

- Le retour naturel du loup dans les Alpes Françaises au début des années 1990 est

essentiellement lié à :

- La déprise agricole,

- L’augmentation des populations d’ongulés sauvages,

- La diminution de la présence humaine en zone de montagne.

J’explique : la déprise agricole c’est l’abandon progressif par les agriculteurs des zones de montagne. Plus personnes maintenant, ou très peu font du foin sur les estives, dont beaucoup ont été abandonnées (même avant la présence du loup) pour faire pâturer les animaux. Donc il a eu « désertification » au niveau de la population humaine de ces zones.

Cet état de fait a d’abord permis l’augmentation sensible des ongulés sauvages, puisque les pâtures étaient libres et les animaux beaucoup moins dérangés.

La création de grands parcs, tel que le Mercantour, Vanoise ou la chasse est réglementée et même proscrite, de parcs régionaux Vercors, Queyras, ou à l’intérieur de ces parcs la faune est protégée et ou des opérations de réintroduction de mouflon et de bouquetin ont eu lieu a contribué aussi grandement au retour du loup dans l’arc alpin.



Demachy a écrit:
Potentiel de croissance important de la population

de + 46% max/an en phase d'expansion
de + 18% max/an en phase de stabilisation


En général les experts de l’ONCFS s’accordent à dire qu’en moyenne « la phase d’extension » de la population lupine en France est égale à 20 %, mais ce n’est qu’une estimation…

Demachy a écrit:
Identifier un dommage de loup

Relevé de caractéristiques de morsures
Relevé de caractéristiques de consommation
Relevé de conditions environnementales
Rien ne ressemble plus à un dommage de loup qu'un dommage de chien et réciproquement (seul niveau de conclusion techniquement possible : responsabilité du loup non écartée)


Je crois que là la dernière phrase résume tout le reste : je trouve même cela assez rigolo, on fait des analyses pour recherche ADN sur les scooters des enfants de mrs Sarkozy et Hollande et pas sur les moutons du pauvre paysan ! Tant mieux pour les agriculteurs, puisqu’ils sont remboursés , mais tant pis pour le loup, même si ce n’est pas lui donc les statistiques sont obligatoirement faussées !

Recensement des dommages aux troupeaux en Rhône-Alpes

Demachy a écrit:
75% des communes ont moins de 5 attaques
Des foyers occasionnels
Des foyers persistants : 6 unités Pastorales regroupent près d'1/3 des dommages nationaux sur 10 ans


Et parmi ces dernières on pourrait citer sans ce tromper celle de Jouffrey non ?

[quote="Demachy"]L'augmentation des dommages au niveau national est due à la progression de l'aire de répartition du loup

Caractéristiques et impact sur les troupeaux domestiques
nombre d'attaques annuel
639 en 2004
nombre de victimes annuel
2809 en 2004
nombre moyen de victimes par attaque
4.5
indemnisation annuelle
<400 000 euros
% de pertes dues à la prédation
<0.30% mais effets alpage


Cette année il n’y a pas eu d’augmentation des dommages au niveau national ! il y a même eu par rapport a 2005, une sacré diminution tant au point de vue attaques que victimes !

948 attaques en 2005 et 857 en 2006
3805 victimes en 2005 et 2 899 en 2006


la conclusion de l’ONCFS sur son dernier bulletin loup :

Le nombre de victimes par attaque diminue significativement entre 2005 et 2006 à l’échelle nationale : en moyenne, 4 victimes par attaque en 2005 contre 3,4 en 2006.

En 2004 la moyenne était de 4,5, on voit qu’en 2 ans il y a eu plus d’une victime de moins par attaque. Et pourtant le nombre de loup a augmenté ! Paradoxe ? non, je pense que les éleveurs commencent à prendre conscience que le loup est là, que l’on ne le chassera pas des territoires qu’il a re colonisé, et que donc il faut faire bon grès mal grès (plutôt mal d’ailleurs) faire avec. Il faut donc prendre des mesures de protection, qui sont en grande partie remboursées par l’Etat et les collectivités locales. Ces mesures ont fait que la prédation et le nombre d’animaux tués ont été en sensible diminution au cours de l’année écoulée.

Demachy a écrit:
Impact de la prédation
Le fait qu'un prédateur tue ses proies ne signifie pas forcément qu'il a une action négative sur la dynamique de leurs populations:

Car le prédateur sélectionne
Car les proies se défendent


Tout à fait d’accord avec ça, ce serait même un vecteur de la bonne santé des populations pré datées. Il y a un proverbe qui dit : « A bon chat, bon rat ! » qu’est que cela peut bien vouloir dire ? Si un chat est bon chasseur, il va prédater les animaux les plus faibles et de ce fait faire une sélection naturelle, seuls les plus forts et plus malins vont pouvoir transmettre leurs gènes à leur descendance, les individus à venir forts de l’expérience de leurs géniteurs deviendront de plus en plus difficile a attraper pour le chat !!

Demachy a écrit:
Peut-on mettre en évidence la responsabilité des loups dans les dommages aux troupeaux?


Je trouve qu’il serait intéressant que tu nous développes ce point là !

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oui, pour le coup de l'expansion, je trouve ça un peu beaucoup aussi 46% !!

Et je trouve ça dommage de résumer le loup à "une espèce opportuniste non indicatrice de la qualité du milieu" mais Michel explique mieux que moi !!

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Salut Mike

Michel a écrit:

Demachy a écrit:
Une espèce opportuniste, non-indicatrice de la qualité des milieux


Non indicatrice de la qualité des milieux ? As-tu entendu parlé de Yellowstone ? Là-bas le loup a été réintroduit dans le parc. Et que c’est-il passé ? Un exemple parmi tant d’autre : Les castors sont revenus dans les régions ou ils avaient disparus ! Pourquoi ? Lorsqu’il n’y avait pas de loup les élans pullulaient et mangeaient toutes les feuilles et les écorces des saules. Les arbres mourraient et les castors ne pouvant plus utiliser de la matière première pour leur habitat ont déserté la région. Le retour du loup a régulé naturellement les troupeaux d’élans qui n’ont plus eu besoin de manger les feuilles et l’écorce des saules pour survivre, les arbres se sont à nouveau épanouis et régénérés (bonne santé du biotope) et donc les castors sont revenus .

Quand est-ce que le « milieu » arrive à sa meilleure qualité avec ou sans le loup ?


"Non-indicatrice de la qualité des milieux", ça veut simplement dire qu'on peut le rencontrer aussi dans des milieux dégradés par l'homme (il n'est pas très "polluosensible", dirait-on si c'était un invertébré aquatique Very Happy) : si tu vois un loup, ça veut pas dire que c'est un super milieu, même si t'es super content... L'Ours ou surtout le Lynx sont probablement de bien meilleurs "indicateurs". (à part que l'autre qualité d'une espèce "indicatrice", c'est la facilité d'observation...)

Que le loup contribue à améliorer la situation, comme tu dis, en tant que prédateur, est autre chose.

guido

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