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stéphane41

La finance au service de la nature

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Presse gratuite Metro :

"CDC biodiversité a été créée pour accompagner le entreprises, les collectivités, les maîtres d'ouvrage et les pouvoirs publics, dans leurs actions, volontaires ou réglementaires en faveur de la biodiversité."

Le site : CDC biodiversité sur le Web ( http://www.cdc-biodiversite.fr/ )

Citation :
La finance au service de la nature

La Caisse des dépôts a lancé mardi le premier opérateur financier de la biodiversité
CDC biodiversité a été créée pour accompagner le entreprises, les collectivités, les maîtres d'ouvrage et les pouvoirs publics, dans leurs actions, volontaires ou réglementaires en faveur de la biodiversité.

Protéger la biodiversité par la compensation des impacts négatifs des infrastructures (logements, autoroutes, voies ferrées), c’est la mission dont la Caisse des dépôts se charge avec la création d’une nouvelle filière CDC biodiversité, le premier opérateur financier de la biodiversité en France. Dotée d’un capital de départ de 15 milliards d’euros, CDC biodiversité sera financée par les entreprises et les collectivités sur la base du coût nécessaire à contrebalancer l’impact de leurs projets sur l’environnement. "L'idée n'est pas de brider la croissance économique, d'entraver le développement d'infrastructures ou de logement, mais de donner un cadre structuré d'action à la protection de la nature", explique Augustin de Romanet, le président de la Caisse . L’objectif de cette initiative étant de garantir qu’il n’y ait pas de perte nette de biodiversité lors de nouvelles constructions.

Un exemple : l’extension de l’autoroute A63 à la zone de Bayonne. La réalisation de ce projet implique la mise en œuvre d’actions sur le terrain pour protéger les habitats humides et leurs habitants, notamment la loutre et le vison d’Europe. Cela passe par l’acquisition de terrains propices à la reproduction du vison, par exemple, ainsi que par un travail de sensibilisation sur le terrain pour la protection des berges. Le coût de cette opération de compensation est de 2 millions d’euros pour une gestion pendant 30 ans des espaces restaurés. Deuxième objectif de la CDC biodiversité : la prise en charge intégrale des impacts par ceux qui portent atteinte à la nature… et pas par la société dans son ensemble.

Une loi mal appliquée
Le principe de la compensation n’est pas nouveau. Depuis 1976, la Loi sur la protection de la nature impose en effet de compenser lorsqu’il n’est pas possible d’éviter ou de réduire l’impact sur la biodiversité d’une infrastructure. Toutefois, «la compensation n’a jamais été appliquée, faute de règles précises », regrette Sébastien Genest, président de France Nature Environnement (fédération de plus de 3000 associations de terrain). Ce sont ainsi des milliards qui auraient dû assurer la protection de l’environnement pendant trente ans qui n’ont jamais été déboursés !

Aujourd’hui, l’inspection générale de l’environnement estime à environ 700 millions d’euros les besoins pour la sauvegarde et la restauration de la biodiversité. « Soixante mille hectares d’espaces naturels sont détruits chaque année », rappelle Laurent Piermont, président de CDC biodiversité. C’est donc en prévision « un marché compensation globale de 500 millions d’euros » qu’attend le nouveau-né de la Caisse des dépôts, selon lui.

La biodiversité : un capital pour l'avenir
Le jeu vaut bien la chandelle, car lorsqu’on parle de préservation de la nature, on parle d’assurer notre propre avenir. La nature nous nourrit, elle apporte du bois, de l’eau, des ressources pour la fabrication de médicaments (70% des médicaments anticancéreux sont d’origine végétale, par exemple), des fibres pour fabriquer nos vêtements… la valeur financière des services rendus par la nature a été estimée à 33 000 milliards de dollars par an, ou l’équivalent d’une à deux fois le produit mondial brut. Pour le professeur Jean-Claude Lefeuvre, président de l’institut français de la biodiversité et membre du comité scientifique de CDC biodiversité, on est aujourd’hui face à une crise : d’ici à 2060, jusqu’à 60% des espèces pourraient disparaître de notre globe. "Le XXI siècle devra être le siècle de la restauration", affirme-t-il. "On ne compense jamais un espace naturel disparu. Mais on peut s'en rapprocher au maximum et recréer parfois un milieu rare", assure le professeur.

« Aujourd’hui la dynamique peut s’enclencher si l’Etat se lance dans ce dispositif », affirme Sébastien Genest. « Toutes les décisions publiques devront être arbitrées en intégrant leur coût pour la biodiversité », avait déclaré Nicolas Sarkozy à l’issue du Grenelle de l’environnement. En attendant la loi de mise en œuvre du Grenelle au printemps, l’initiative de la Caisse des dépôts facilite la mise en place de ces pratiques.

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