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Louve16

Pratiques agricoles limitant l'impact sur l'environnement et la faune sauvage, agriculture durable, MAE et compagnie

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J’ouvre un sujet pour discuter des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de la faune sauvage, des mesures agri-environnementales* etc… en espérant surtout apprendre des choses, et aussi conseiller les agriculteurs qui s’y intéressent.

C’est un sujet assez vaste, qui fait suite à la conversation de ce fil :
/presentation-f7/bonjour-t1406.htm
où ça se chamaille un peu et ça cause d’agriculture durable. Cool

Je voulais surtout revenir sur cette remarque du Professeur Choron dans son premier post :

Professeur CHORON a écrit:
Je suis très interressé pour me former aux gestes qui limitent l'impacte sur la nature, tout en vivant du fruit de mon travail.
car je trouve que ça serait bien d'essayer d'y répondre et de parler de l'impact de certaines pratiques, de l'intérêt de pratiques alternatives, des MAE existantes etc etc...


Moi, je voudrais juste parler des pratiques de fauche. D'autant plus qu'étant donné ton système d'exploitation, Professeur Choron, tu dois te sentir concerné.
D'ailleurs, sais-tu quelles espèces nichent dans tes prairies ?
Est-ce que la LPO t'a déjà parlé des pratiques de fauche les plus favorables (ou les moins défavorables) aux espèces inféodées aux prairies et cultures ? et d'une manière générale à tous les animaux pouvant s'y trouver à ce moment-là ?
Est-ce que tu les connais, ou même les mets en pratique ?

Les principales espèces inféodées aux prairies et cultures (c'est-à-dire qui nichent dedans) sont le râle des genêts, le busard cendré, l'oedicnème criard, le vanneau huppé, le courlis cendré.
Heu... et comme moi non plus, j'ai pas la science infuse, si vous voyez des trucs à rajouter ou à contredire dans mes propos, n'hésitez pas ('fin... raisonnablement Wink ).

On peut aussi y trouver les faons de chevreuil, qui attendent sans bouger, cachés dans les hautes herbes ou les céréales, le retour de leur mère, ainsi que les lièvres.

Citation :
Du fait de l'artificialisation des prairies (amendements, sélection d'espèces...) et des contraintes du calendrier des travaux agricoles, la fauche se fait de plus en plus précocement [...]
A cela s'ajoutent des vitesses et des tailles de coupe plus importantes induites par la modernisation du matériel agricole. De nombreux oiseaux et mammifères peuvent être tués lors des travaux de fauche ou lors des moissons, en particulier en période de reproduction où la vulnérabilité des adultes et des jeunes est accrue.
La précocité de ces travaux réduit également la diversité de la flore, donc des insectes associés et des autres espèces qui leur sont liées.
Les agriculteurs, quant à eux, ont un souci de qualité du foin qui dépend étroitement des dates de fauche : la flore prairiale présente des pics de valeur fourragère à une période donnée, précoce pour les graminées.
(http://www.bourgogne.ecologie.gouv.fr/ORGFH2/page_2_3.htm)

Les solutions :
- fauche tardive ;
- surveillance et protection des nids par la LPO ;
- barres d'effarouchement. Je ne sais pas si ce type de matériels est fréquemment employé par les agriculteurs... Question
- pratique de la fauche centrifuge (du milieu du champ vers l'extérieur), pour permettre la fuite de certains animaux (pas efficace pour tous, mais ça limite le massacre...) ;
- mise en place de zones refuge (bandes en bord de champ).

Une campagne de protection des busards cendrés en image :
http://www.periplanete.com/cirpyg/index.html
(et pour ceux qui en profiteraient pour visiter les autres galeries, ils se regaleraient les yeux Wink ).

Je voudrais aussi revenir rapidement sur la MAE dont tu nous as parlé, Prof Choron : http://pagesperso-orange.fr/agriculture-durable/francais/documents/systeme_herbe.pdf qui, si j'ai bien compris, est celle qui correspond le mieux au concept d'agriculture durable.
Est-ce qu'il y en a d'autres ?
Cette action est valable pour les éleveurs uniquement : est-ce que tu connais les MAE préconnisées aux céréaliers ?
Cette MAE est principalement dédiée à la restauration de la qualité de l'eau, ce qui est très bien, mais il n'y a rien sur les pratiques de fauche... sur ce dernier point, il y a, il me semble, aussi un certain nombre de MAE... Mais je ne crois pas qu'on puisse cumuler indéfiniment les contrats, donc faut choisir, donc c'est dommage je trouve, surtout quand on a pour objectif d'avoir une réflexion "globale".

* Pour ceux qui ne connaissent pas, voici un lien de la LPO qui explique les MAE :
http://www.lpo.fr/etudes/mesures_agri/index.shtml

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Dans mes prairies on a plus de râle des genêts depuis au moins 40-50 ans, ils sont tous protégé en bord de loire du coté d'Ancenis. C'est dommage car je serai très motivé (même en non pécunnier) pour réintroduire des espèces devenues absentes. Sinon on trouve oedicnème criard, vanneau huppé, héron cendré, mouette, corneille, coucou, mésange, ect ...
On a aussi pas mal de chevreuil et sanglier, renard.

Sinon je connais la fauche "centrifuge", mais je ne pratique pas c'est vite embêtant au niveau du travail, ça secoue dans tout les sens, car à l'implantation d'une prairie on ne labour pas en colimaçon, donc on se prend toutes les bosses du terrain dans le dos ... Je travail plus en planche, c'est un peu moins parfait.

La barre d'effarouchement je ne connais pas du tout, c'est la première fois que je découvre après recherche sur le net !

Globalement, j'avais été à un colloque à Paris et j'avais retenu quelques pratiques comme laisser une bande enherbé sur le bord des parcelles, garder des ronciers dans les coins, dégager les mares et cloturer pour que les animaux n'aillent pas dedans ...


Concernant les céréales, une mesure MAE spéciale expérimentation a été mis en place au sein du RAD, celà a démarrer il y a un an et ça devrait durer 5 ans. Cette expérimentation est réservé aux zones céréalières, j'ai postulé mais je fais très peu de céréale (-10% de ma surface en maïs ensilage), donc pas retenu. Le cahier des charges je ne le connais pas. C'est otu ce qu'on a pu faire comme MAE. Sinon on édite régulièrement des cahiers techniques suivant les productions. Wink

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Bonjour, Choron.

Je ne comprends pas ta remarque sur les bosses que tu te prends quand tu fauches en centrifuge…
Sauf si tu as effectivement un terrain préparé en planches (sol lourd, humide ?), auquel cas ça doit secouer à chaque tour en bout de champ quand tu les recoupes en travers… Mais pour les vieilles prairies permanentes, ou les labours à plat, y devrait pas y avoir de souci, (ou bien ?).

Sinon, l'essentiel c'est de commencer par le centre du terrain, même en planches (ça fait peut-êre plus manœuvrer) pour faire fuir les lièvres et autres chevreaux sur les lisières au lieu de les cerner pour faire une fauche de pattes au dernier passage… Mais pour les couvées, la solution c'est plutôt de marquer les nids et de les éviter…

Y aussi le maintien des haies complètes, et des vieux arbres creux, évidemment.

Bon, on m'appelle.
guido

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Guido Lupo a écrit:
Bonjour, Choron.

Je ne comprends pas ta remarque sur les bosses que tu te prends quand tu fauches en centrifuge…
Sauf si tu as effectivement un terrain préparé en planches (sol lourd, humide ?), auquel cas ça doit secouer à chaque tour en bout de champ quand tu les recoupes en travers… Mais pour les vieilles prairies permanentes, ou les labours à plat, y devrait pas y avoir de souci, (ou bien ?).

Sinon, l'essentiel c'est de commencer par le centre du terrain, même en planches (ça fait peut-êre plus manœuvrer) pour faire fuir les lièvres et autres chevreaux sur les lisières au lieu de les cerner pour faire une fauche de pattes au dernier passage… Mais pour les couvées, la solution c'est plutôt de marquer les nids et de les éviter…

Y aussi le maintien des haies complètes, et des vieux arbres creux, évidemment.

Bon, on m'appelle.
guido


Oui j'ai des terrains en planche, c'est bien pratique pour drainer le surplus d'eau, mais celà a aussi ses inconvénients.

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Professeur CHORON a écrit:
Dans mes prairies on a plus de râle des genêts depuis au moins 40-50 ans, ils sont tous protégé en bord de loire du coté d'Ancenis. C'est dommage car je serai très motivé (même en non pécunnier) pour réintroduire des espèces devenues absentes. Sinon on trouve oedicnème criard, vanneau huppé, héron cendré, mouette, corneille, coucou, mésange, ect ...

Mouette, corneille, coucou, mésange... ne nichent pas dans les prairies, donc ça ne pose pas de problème. Le héron cendré non plus, mais on l'y voit quand il chasse et c'est toujours un plaisir.

Par contre, l'oedicnème et le vanneau huppé oui...
Il y a aussi de petits passereaux qui nichent au sol.
La LPO ne fait pas de suivi sur ces deux espèces ?
Tu fauches tardivement pour leur permettre de nicher ?

Pour le râle des genêts, il me semble que c'est encore pire.
Du fait de sa reproduction, tard en saison et sur une longue période (de mai à août), il y a destruction des nids par fauche précoce et mortalité des jeunes pendant les fauches… Quand les poussins ne sont pas directement tués par les lames, ils ne survivent pas car incapables de trouver seuls leur nourriture et éloignés de leur mère (éclatement des familles).
En plus, la femelle reste généralement avec sa nichée jusqu'au bout... alors c’est un massacre complet... pale

Alors si ça t'intéresse, c'est génial, mais il faudrait être prêt à travailler avec la LPO pour repérer les nids puis faucher pas trop tôt et surtout bien autour des nids. Cool
Comme le dit Guido Lupo, y a que l'évitement de vraiment efficace pour sauver les nichées.

Professeur CHORON a écrit:
La barre d'effarouchement je ne connais pas du tout, c'est la première fois que je découvre après recherche sur le net !

Franchement, je n'y connais rien en machinisme, mais il me semble que c'est pas compliqué. Ca doit s'ajouter sur le devant du tracteur.

Tu peux aussi faire gaffe à la vitesse de fauche : le plus lentement possible (moins de 10Km/h) pour permettre à certains animaux d'avoir le temps de fuir en voyant la machine.
Wink

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Seuls certaines espèces nichent à l'intérieur d'un bâtiment, sous certaines conditions.
L'Hirondelle Rustique est peu exigeante et arrive à nicher même là où il n'y a pas de bétail (elle niche dans les petites étables traditionnelles de préférence) alors qu'on a longtemps pensé qu'arrivant en mars, elle avait besoin de "chauffage".
Il lui faut un bâtiment ouvert en permanence (mais pas trop ouvert aux courants d'air).
Pour la Chouette effraie et la Hulotte, il faut un bâtiment avec une surface en hauteur à l'intérieur (en général les combles) peu ouvert et très peu fréquenté, tranquille.
Le Rouge-gorge et le Troglodyte, parfois même la Mésange charbonnière nichent à l'intérieur d'un bâtiment très ouvert pourvu qu'il contienne des objets ou des cavités sur ou dans lesquels nicher mais c'est anecdotique.

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Professeur CHORON a écrit:
Sinon est ce que vous avez des conseils spéciaux pour loger les oiseaux dans les bâtiments ? Very Happy
ça dépend quels zozios tu veux inviter...
Pour rougequeue, bergeronnette, moineau, crécerelle suffit d'un trou (plus ou moins grand) dans le mur (genre si c'est un mur en pierre et qu'il manque une pierre). Après si y a pas de trou on peut mettre des nichoirs...
Pour les martinets si y a de l'espace entre le mur et le toit ben ils peuvent venir, sinon y a encore la solution des nichoirs...


duc

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glaurung a écrit:
Professeur CHORON a écrit:
Sinon est ce que vous avez des conseils spéciaux pour loger les oiseaux dans les bâtiments ? Very Happy
ça dépend quels zozios tu veux inviter...
Pour rougequeue, bergeronnette, moineau, crécerelle suffit d'un trou (plus ou moins grand) dans le mur (genre si c'est un mur en pierre et qu'il manque une pierre). Après si y a pas de trou on peut mettre des nichoirs...
Pour les martinets si y a de l'espace entre le mur et le toit ben ils peuvent venir, sinon y a encore la solution des nichoirs...


duc


Tu me conseillerais quoi comme type de nichoir (universel ou spécifique) ?
J'avoue que je n'y connait strictement rien en aménagement de bâtiment neuf et on est vraiment pas formé pour ça, idem en littérature (ou j'ai peut-être mal cherché)...
Merci Wink

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