Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Louve16

Chrysomèle : les sauveurs du maïs reviennent nous vendre leurs armes génétiquement modifiées et leurs pesticides

Messages recommandés

Là on recule carrément.

Les maïsiculteurs ont perdu leur bon sens paysan... L'augmentation de la taille de leurs parcelles ferait-elle diminuer celle de leur cerveau ? Grave question ! A moins que ce ne soit l'abus de deltaméthrine...

Citation :
Arrivée pour la première fois en Europe en 1992 près de l'aéroport de Belgrade en Serbie et repérée en 2002 à proximité des aéroports parisiens, la chrysomèle (Diabrotica virgifera virgifera), est un coléoptère originaire des Etats-Unis dont les larves grignotent les racines du maïs. Cet insecte particulièrement voyageur et ravageur provoque de graves dégâts aux cultures, estimés à un milliard de dollars par an dans le monde.

Depuis 2002, les champs de maïs français ont déjà été exposés à la chrysomèle notamment en Rhône-Alpes et en Alsace. Mais depuis le début de l'été, l'Hexagone fait face à une ''invasion''. Ce coléoptère a été piégé dans plusieurs régions de France, inquiétant la filière agricole qui redoute son impact sur les récoltes. Sa présence peut en effet entraîner une perte de rendement de 80 %.

Le 13 août, la préfecture de Savoie annonçait la découverte de plusieurs foyers. La chrysomèle a également été détectée en juillet en Rhône-Alpes, notamment dans le département de l'Ain, mais aussi en Bourgogne, en Saône et Loire et fin août en Franche-Comté, où trois foyers ont été respectivement détectés dans des champs en Bresse et au Jura.

Mais c'est l'Alsace qui est particulièrement touchée, avec plus de 200 coléoptères piégés dans neuf foyers contre 14 en 2008, selon les derniers chiffres de la préfecture. Des chiffres jamais atteints qui pourraient en partie s'expliquer par les conditions climatiques actuelles en Europe où l'on observe beaucoup plus d'insectes cette année, avait indiqué à l'AFP Sophie Winninger, de la Direction régionale d'Alsace de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF). Plusieurs individus ont en effet été capturés cette année loin des zones où l'on avait pourtant l'habitude de retrouver la chrysomèle (aéroport, axes routiers), avait précisé Jean-Paul Bastian, président de la Chambre régionale d'agriculture et chargé du dossier chrysomèle à la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).

En 2009, la chrysomèle a également été repérée en Slovaquie, Italie, Autriche et en Allemagne. Alors que la recrudescence du coléoptère effraie les agriculteurs, ces derniers pourraient cette année disposer de la caisse de solidarité nationale, qui devrait en partie éponger leurs pertes. Mais en cas de présence massive et durable de la chrysomèle, la filière craint que les mesures d'aide ne suffisent plus.

Pour lutter contre le coléoptère, l'épandage aérien de deltaméthrine, un puissant insecticide, prévu par l'Etat, reste le moyen le plus utilisé par les préfectures, alors que l'article 31 de la loi Grenelle 1 du 3 août 2009 prévoit de généraliser des pratiques agricoles durables avec pour objectif la réduction de moitié de l'usage des pesticides d'ici 2018.

Des épandages aériens de deltaméthrine ont notamment eu lieu le 21 août sur les champs de maïs de Leyment dans l'Ain, malgré l'opposition du maire de la commune Marilyn Bottex. Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes, avait également saisi le Ministre du développement durable Jean-Louis Borloo et le Ministre de l'agriculture sur les dangers de cette méthode. Des épandages aériens ont par ailleurs eu lieu le 27 août à Saint-Didier-en-Bresse en Saône-et-Loire.

Egalement opposées à ce type de traitement, plusieurs associations environnementales (France Nature Environnement, Alsace Nature, la Fédération Rhône-Alpes, WWF-France ou le MDRGF) dénoncent l'emploi de la deltaméthrine qui s'avère toxique pour les coccinelles et les abeilles mais aussi pour les riverains des champs traités. Multiplication des invasions parasitaires, sur-consommation et pollution des eaux, menace pour les pollinisateurs, il est grand temps de remettre en cause une bonne fois pour toutes la monoculture de maïs, a souligné France Nature Environnement (FNE).

Rotation des cultures ou maïs transgénique, nouvelles méthodes de lutte ?
(NDmoi : le transgénique c'est pas une méthode, et la rotation c'est pas nouveau Razz )

Les associations proposent des mesures alternatives pour lutter contre la chrysomèle. La lutte chimique n'a rien prouvé sur les campagnes puisque la chrysomèle gagne toujours du terrain. L'agriculture se borne à une dépendance chimique alors que des solutions agronomiques alternatives existent, ont indiqué le WWF-France et le MDRGF.

A l'instar de Jean-Jack Queyranne, les associations demandent de mettre en œuvre la rotation des cultures plus efficace- consistant à ne pas planter d'une année sur l'autre du maïs - pour éviter la prolifération des insectes ravageurs.

Du côté des producteurs, si la rotation des cultures est un bon moyen de lutte pour Christian Schneider, vice-président du syndicat agricole FDSEA du Bas-Rhin, ce dernier estime que les produits phytosanitaires, appliqués avec raison, sont incontournables.

Et selon Agrapresse, les maïsiculteurs et semenciers proposent une autre solution et souhaitent pouvoir utiliser les Organismes génétiquement Modifiés (OGM) et les traitements de semences (Cruiser). Si la rotation culturale est un moyen de réduire l'impact de l'insecte, en ''cassant'' son cycle, il existe aussi d'autres moyens efficaces !!!! de lutte utilisés dans de nombreux pays d'outre-Atlantique et d'Europe centrale, les OGM, les traitements de semences…, mais dont la France a la singularité de se priver, a déploré le 20 août l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), alors que le maïs transgénique MON 863 de Monsanto est cultivé depuis 2003 par les agriculteurs américains pour combattre le coléoptère.

Le GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et des plants) a pour sa part estimé le 21 août que l'Europe se devait d'accélérer les procédures d'homologation des plantes résistantes à la chrysomèle (…) face à la menace qui pèse sur le maïs en France et aux conséquences économiques. !!!!

Le contenu du plan de lutte 2010 contre la chrysomèle sera déterminé cet automne, à l'issue d'un nouveau bilan de la situation en France attendu en octobre. Les associations demandent au Ministère de l'Agriculture d'imposer la rotation de la culture de maïs sur l'ensemble du territoire national pour la campagne 2010. La Directrice générale de l'alimentation du Ministère de l'agriculture a déclaré le 19 août qu'elle souhaitait encourager cette méthode plutôt que celle de l'usage de pesticides. Le recours aux OGM n'a pas été évoqué. (NDmoi : ouf... pour le moment)

R. BOUGHRIET


Je suis assez d'accord avec le commentaire de "petit scarabée".
Quel coup de bol pour les industries agro-chimiques, le GNIS et tous leurs potes, que la chrysomèle arrive à se répandre aussi vite !!
Suspect

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...