Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Michel23

Vivre avec des animaux « à problème » par Coralie Mounet

Messages recommandés

Le cas du loup et du sanglier dans les Alpes françaises :

Si tout le monde semble s’entendre aujourd’hui sur la nécessité de préserver ou de gérer de manière durable l’environnement (Lascoumes, 1994), la définition des modalités d’une telle gestion ne semble pas une évidence aussi partagée. Les difficultés concernent en particulier la prise en charge d’une catégorie de la faune sauvage nouvellement pensée, celle des animaux « à problème » (Micoud et Bobbé, 2006). Cette nouvelle catégorie correspond aux animaux potentiellement nuisants pour certaines activités humaines mais bénéficiant d’un contexte juridique, social et environnemental favorable à leur maintien. Elle concerne principalement la grande faune sauvage (Mauz, 2006) qui, profitant des retombées actuelles d’une politique de protection environnementale, se développe et colonise de nouveaux territoires. Les territoires récemment occupés sont alors le théâtre de confrontation entre des hommes et des animaux, non habitués à vivre ensemble dans les conditions contemporaines mais également d’une confrontation d’acteurs aux intérêts divergents

La suite => http://rga.revues.org/index553.html

Vos avis... Smile

Pour moi, cela reflète assez bien la réalité du terrain...

Les prédateurs présents sur l’alpage de la commune d’Allevard (Isère) sont particulièrement acharnés. Gardé jour et nuit, équipé de parcs de nuit ainsi que d’éclairage nocturne depuis 2001 ce troupeau, le mieux gardé de Belledonne selon l’éleveur, essuie encore de nombreuses attaques. Les loups n’adaptent pas leur comportement aux efforts de l’éleveur et, ne respectant pas le contrat sauvage6 implicite (Mounet, 2007), entraînent l’éleveur et ses amis dans un « vivre ensemble » conflictuel.

On reconnaîtra aisement l'alpage de Perioule de Jouffrey ou Le 22 août 2006, le préfet de l’Isère avait pris un arrêté autorisant à tuer un loup dans le massif de Belledonne, au dessus d’Allevard, et ou deux loups avaient été tués...

Il semble bien que dans ce combat, une sorte d’appropriation se mette en place, où ce gros loup blanc devient son ennemi. Cet extrait d’entretien est très illustratif :

Oui, parce que le gros loup blanc, ils [les lieutenants de louveterie] l’ont tué [pendant l’affût prévu à cet effet]. C’est dommage, parce que c’est interdit de prendre des photos et tout. Parce que moi, quand ils l’ont tué, j’ai appelé en rigolant pour dire « J’aimerais bien reconnaître le corps pour savoir si c’est le mien ou pas ».

Parce que vous arrivez à faire des différences ?

Ça faisait 3, 4 ans qu’on les voyait. Il a dû recevoir des plombs parce que des amis lui ont envoyé des coups de carabine. J’aurais bien aimé savoir s’ils font une autopsie, s’il y a des chevrotines et tout.


Cela amène naturellement ce qui est dit ensuite, cela devient pour certains une obsession... à tel point que le border collie de Jouffrey a été tué par les lieutenants de louveterie (par erreur), ou l'histoite d'Aimé Ségur...etc !! :

Cet ingénieur de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), parlant des problèmes de loup, considère ce facteur individuel comme étant pour une bonne part à l’origine de « vivre ensemble » conflictuel ou apaisé.

"Je pense qu’il faut aller en dessous du local. [...] On n’a rien résolu quand on a dit ça mais je pense qu’il faut aller à l’échelle de l’individu. Il y a des individus qui vont gérer ça avec plus ou moins de détachement. Et puis il y a des individus qui vont continuer à se pourrir la vie, par exemple. Des bergers, des éleveurs qui vont empiler les actions pour se protéger jusqu’à se rendre la vie complètement... dingue. Et ils finissent par avoir une vie complètement dingue et, et ce n’est pas à cause d’eux, je veux dire que c’est bien le facteur… le facteur, c’est bien le loup qui est là. "

Ca c'était pour la partie conflictuelle.

[i]Si certains animaux ne semblent respecter aucune mesure de protection, l’inverse est également vrai. Dans le cas de la Réserve Naturelle des Hauts Plateaux du Vercors, les loups ont réduit les attaques au fur et à mesure que les éleveurs protégeaient leurs troupeaux. Par un tel comportement, ils ont alors conforté ces professionnels de l’élevage dans leur choix.

[...] Ce transhumant non seulement connaît parfaitement le loup qui lui prélève des brebis mais semble par son discours plaider en faveur de cet animal.

"Nous, c’est un vieux là-haut, il nous en taupe [attrape] plus qu’une. Il joue pas dedans. Il esquinte pas les brebis. (un éleveur)"
Je vous rassure ce n'est pas Bouvarel Very Happy

C’est également ce qu’identifie un autre acteur, toujours à propos du problème autour du loup. Selon lui, les acteurs s’entêtant dans le conflit auraient trouvé le combat de leur vie. Les protecteurs de la nature se voudraient la personne référente sur le problème et deviendraient ainsi Monsieur ou Madame Loup ; les éleveurs, eux, participeraient à toutes les manifestations et se montreraient devant toutes les caméras. Il semble là que de tels acteurs sont à ce point impliqués dans le conflit qu’aucune issue ne serait possible[/i]

On ne peut qu'être d'accord avec cette analyse...non ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
On ne peut qu'être d'accord avec cette analyse ! en effet..



****************************
Message édité par Ugatza, le 24/02/10
Quel touchant et désintéressé accord, joli papillon!
Mais ici nous ne tolérons que l'inévitable concernant la publicité.
On s'inscrit pour débattre et s'informer pas pour vendre.
Ugatza

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...