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Syndrome mycoplasmique caprin

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LA PATHOLOGIE

Les mycoplasmoses caprines sont un groupe d'infections dues à plusieurs espèces de Mycoplasmase traduisant par des symptômes d'expression et de gravité très variable.

Les principaux mycoplasmes pathogènes affectant les caprins sont au nombre de quatre :
- Mycoplasma agalactiae
- Mycoplasma mycoide mycoide biotype LC
- Mycoplasma caprilocum caprilocum
- Mycoplasma putrefaciens

L'évolution d'un syndrome mycoplasmique eu sein d'un troupeau est variable, elle peut être brutale ou insidieuse en évoluant sur plusieurs mois. Sans intervention curative ou préventive, la persistance des signes cliniques (avec rémissions et rechutes) et de l'excrétion de germes peut durer plusieurs années.

Les sources et les voies d'infection sont très variées : voie digestive (lait des mères), voie respiratoire, voie oculaire, voie mammaire indirecte entre adultes lors de la traite. La transmission in utero est possible et peut conduire à des avortements ou à la naissance à terme de chevreaux présentant des arthrites. La survie des mycoplasmes dans le milieu extérieur est limitée.


Symptômes :

Les quatre espèces de mycoplasmes peuvent provoquer la même symptomatologie. Au sein d'un même troupeau, toutes les combinaisons peuvent être rencontrées et la sévérité des signes cliniques peut être très variable.

Animaux adultes :
Les symptômes mammaires sont les plus importants. Ils apparaissent plutôt en début de lactation avec essentiellement une diminution, voire un arrêt de la production laitière. Les signes classiques d'une mammite (inflammation, lait modifié) ne sont pas toujours associés à cette agalaxie.
Les symptômes articulaires sont ceux d'une polyarthrite fibrineuse, aigüe, fébrile, avec boiterie marquée.
Les symptômes pulmonaires sont liés à la pleuropneumonie sérofibrineuse (toux, dyspnée, hyperthermie).
Des kératoconjonctivites avec opacification de la cornée peuvent également être rencontrées.
Il peut aussi y avoir des avortements.

Jeunes :
Les deux symptômes principaux sont liés aux arthrites et aux pneumopathies.


Diagnostic :

Une suspicion de mycoplasmose doit être posée lors de chute totale ou partielle de production laitière non expliquée par l'étude de la ration, lors d'élévation des numérations cellulaires, lors de signes cliniques de type mammite, arthrite, pneumonie ou kératite et enfin lorsque ces troubles peuvent être rattachés à un contexte de stress physiologique ou alimentaire.


Méthodes de lutte :

L'efficacité des méthodes de lutte dépend du syndrome observé. De manière générale, l'antibiothérapie ne permet d'espérer qu'une guérison clinique et non bactériologique et la maîtrise d'un foyer de mycoplasmose caprine reste difficile.

Antibiothérapie :
Le traitement, selon les cas, doit concerner l'ensemble des animaux exposés. Il doit être initié précocement et durer au moins 8 à 10 jours.

Aménagement du chantier de traite :
Les animaux présumés sains seront traits en premier. Un post trempage des trayons pourra être réalisé. La machine à traire et la qualité des manchons seront vérifiés et révisés le cas échéant.

Réforme des animaux les plus atteints lors de mycoplasmose mammaire :
Le risque de propagation au reste du troupeau de l'infection fait que la réforme ciblée doit être envisagée rapidement lors de mycoplasmose mammaire grave.

Gestion des jeunes :
La séparation des jeunes de leur mère à la naissance (avant la première buvée) et la thermisation du colostrum limitent les possibilités de transmission précoce.

Autres mesures préventives :
Lors d'introduction d'animaux dans un troupeau à priori indemne, il peut être recommandé d'évaluer le statut du troupeau vendeur (recherche de mycoplasmes dans le lait).
Aucun vaccin n'est disponible contre les mycoplasmoses des petits ruminants. La réglementation actuelle interdit de faire l'usage des autovaccins chez les ruminants.



Citation :
Source : Pathologie caprine, du diagnostic à la prévention – Christophe Chartier - Les Editions du Point Vétérinaire.

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