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BreeMeg

Vers une sixième extinction de masse ?

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Des scientifiques internationaux s'inquiètent des premiers signes possibles d'une extinction en masse d'espèces qui serait la sixième dans l'histoire de la Terre. Vertébrés et invertébrés sont concernés. Principales causes envisagées : des changements affectant l'habitat des animaux et le climat.

La biodiversité actuelle, résultat de 3,5 milliards d’années d’évolution, a-t-elle atteint un point critique ? Dans un article paru dans Science, une équipe internationale de scientifiques s’inquiète d’une large vague de disparition d’espèces animales. Celle-ci pourrait représenter le signe d’une extinction en masse d’espèces, la sixième que connaîtrait la planète.

  Le rhinocéros noir Diceros bicornis fait partie des grands vertébrés terrestres en danger critique d’extinction. ©️ John and Karen Hollingsworth, US Fish and Wildlife Service, Wikimedia Commons, DP

Dans cette étude, les chercheurs signalent que depuis le début du XVIe siècle, plus de 320 espèces de vertébrés terrestres se sont éteintes. Celles qui restent auraient vu leur population diminuer de 25 %. Chez les vertébrés, 16 à 33 % seraient menacées ou en danger. Les grands animaux faisant partie de la « mégafaune » (éléphants, rhinocéros, ours polaires…) sont particulièrement touchés. En effet, ces populations ont des taux de croissance moins élevés et une descendance souvent plus restreinte que celles d’animaux plus petits. Ils ont aussi généralement besoin de vastes habitats pour maintenir des populations viables. Mais leur masse importante en fait aussi des cibles privilégiées pour la chasse...

Les conséquences de la perte de grands animaux ont pu être étudiées localement. Par exemple, au Kenya, des chercheurs ont observé l’effet du déplacement d’espèces de la mégafaune (zèbres, girafes, éléphants…) sur l’évolution des écosystèmes. Assez rapidement, ils ont constaté que ces zones étaient envahies par les rongeurs. L’herbe et les arbustes se développaient, il y avait plus de graines et d’abris disponibles et moins de risque de prédation. Conséquence : le nombre de rongeurs a doublé, tout comme celui des ectoparasites porteurs de maladies qu’ils hébergeaient.

Les papillons, comme d'autres insectes, jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des fleurs. ©️ Charlesjsharp, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

Mais les grands vertébrés terrestres ne sont pas les seuls concernés. Chez les invertébrés, 67 % des populations suivies ont montré un déclin de 45 % en 35 ans alors qu’en même temps, la population humaine a doublé. Cette disparition d’invertébrés serait elle aussi causée par une perte des habitats et au changement de climat. Celle-ci pourrait avoir des conséquences sur le fonctionnement des écosystèmes, mais aussi sur le bien-être humain. En effet, les insectes pollinisent 75 % des cultures mondiales et jouent aussi un rôle important dans la décomposition de la matière, processus qui favorise la productivité des écosystèmes.

Alors que les cinq crises précédentes ont été causées par des phénomènes naturels, l’actuelle disparition d’espèces animales pourrait être liée à l’activité humaine. C’est pourquoi Rodolfo Dirzo, professeur de biologie à Stanford et principal auteur de l’article, parle de notre période comme celle de la « défaunation de l’anthropocène » : « là où la densité humaine est élevée, vous obtenez une vitesse élevée de défaunation, une incidence importante des rongeurs et ainsi de hauts niveaux de pathogènes, ce qui augmente le risque de transmission de maladies. Qui aurait pensé que la défaunation seule aurait toutes ces conséquences dramatiques ? ».

F - S 1aug2014

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Il y a 252 millions d’années, la vie a failli disparaître sur Terre. C’est le volcanisme qui a injecté de grandes quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère qui en serait responsable.

La Limite Permien-Trias (LPT), il y a 252 millions d’années, marque une période de crise majeure pour la vie sur Terre. En un temps très court, seulement 60 000 ans, 96% des espèces marines et 70% des espèces sur Terre ont été rayées de la carte. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette crise dont les éruptions de méga-volcans, la chute d’un astéroïde ou même des microbes ou un sursaut gamma. De nouvelles analyses, publiées dans la revue Science, indiquent que l’acidification des océans pourrait être responsable de l’extinction PT. Toutefois, ce nouveau scénario ne dédouane pas les volcans mais les relèguent simplement au rang de complices.

 euroceans 4/4/2008



Sciences et avenir 9/4/2015

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Les espèces animales disparaissent environ 100 fois plus rapidement que par le passé, affirme une étude publiée vendredi. Selon elle, les estimations les plus optimistes montrent que la faune de la Terre est en train de subir sa sixième extinction de masse.

Jamais depuis la dernière extinction de masse, il y a 66 millions d'années, celle des dinosaures, la planète n'a perdu ses espèces animales à un rythme aussi effréné, ont rapporté des experts des universités américaines de Stanford, Princeton et Berkeley notamment.

Leur étude, publiée vendredi dans le journal Science Advances, "montre sans aucun doute notable que nous entrons dans la sixième grande extinction de masse", a affirmé Paul Ehrlich, professeur de biologie à Stanford. Et les humains feront probablement partie des espèces qui disparaîtront, ont-ils prévenu.

 Cette infographie montre l'énorme hausse dans la perte d'espèces au cours du siècle dernier.  Paul Ehrlich professeur d'études démographiques en biologie de l'Institut Woods Stanford pour l'environnement. Stanford.edu

 "Si l'on permet que cela continue, la vie pourrait mettre plusieurs millions d'années à s'en remettre, et nos espèces elles-mêmes disparaîtraient probablement assez tôt", a précisé Gerardo Ceballos, de l'université autonome de Mexico.

Cette analyse s'appuie sur les observations documentées d'extinctions de vertébrés à partir de fossiles et d'autres bases de données. Le rythme actuel de disparition des espèces a été comparé aux "rythmes naturels de disparition des espèces avant que l'activité humaine ne domine".

Dans la vidéo ci-dessous, le biologiste de Stanford, Paul Ehrlich, appelle à une action rapide pour la conservation des espèces menacées, les populations et l'habitat tant qu'il y a encore l'opportunité de le faire, avant que la "fenêtre" ne se ferme...

 Stanford 19/6/2015


 Si le taux du passé souligne une disparition de deux espèces de mammifères pour 10'000 espèces en 100 ans, "le taux moyen de perte d'espèces de vertébrés au siècle dernier est 114 fois supérieur à ce qu'il aurait été sans activité humaine, même en tenant compte des estimations les plus optimistes en matière d'extinction", selon l'étude.

"Nous insistons sur le fait que nos calculs sous-estiment très probablement la sévérité de cette crise d'extinction, parce que notre objectif était de fixer un bas de la fourchette réaliste en ce qui concerne l'impact de l'humanité sur la biodiversité", a-t-elle relevé.

 Les causes de la disparition des espèces comprennent notamment le changement climatique, la pollution et la déforestation. D'après l'union internationale pour la conservation de la nature, environ 41% des espèces d'amphibiens et 26% des espèces de mammifères sont menacées d'extinction.


Romandie 20/6/2015

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Paris (AFP) - Toutes les espèces animales, y compris les plus répandues sur terre, courent le risque de disparaître en cas de phénomène d'extinction de masse, indique une étude parue mardi.

En général, les espèces présentes dans une large zone géographique risquent moins de disparaître que celles qui occupent des aires plus restreintes, leur implantation les protégeant des conséquences de catastrophes environnementales locales.

 Des oryx dans une aire protégée à Umm al-Zamool, en Arabie saoudite, près de la frontière avec les Emirats arabes unis (c) Afp

Mais selon cette étude (en anglais) publiée dans la revue Nature Communications, en cas d'extinction de masse - un phénomène exceptionnel qui n'est survenu qu'à cinq reprises en l'espace de 500 millions d'années - elles sont à la même enseigne que les espèces moins répandues.

"Notre étude montre que les +règles+ de survie, dans des périodes d'extinction massive, sont très différentes de celles qui prévalent en temps +normal+", soulignent les auteurs, les universitaires Alex Dunhill et Matthew Wills, respectivement des universités britanniques de Leeds et de Bath, cités dans un communiqué de l'université de Leeds.

Ils sont parvenus à ces conclusions en étudiant les fossiles de vertébrés terrestres, y compris les dinosaures, datant du Trias et du Jurassique (il y a 145 à 252 millions d'années).

Les chercheurs ont découvert que bien qu'une large implantation géographique protège contre l'extinction, il y a environ 200 millions d'années, un phénomène d'extinction de masse associé à des éruptions volcaniques massives et un changement climatique rapide a provoqué la disparition d'environ 80% des espèces de la planète.

"De nombreux groupes d'animaux ressemblant à des crocodiles se sont éteints après ce phénomène d'extinction massive à la fin du Trias alors qu'ils étaient vraiment diversifiés et largement répandus", explique M. Dunhill. "Au contraire, les dinosaures, qui, en comparaison, étaient relativement rares et pas aussi répandus, ont échappé à l'extinction et ont dominé les écosytèmes terrestres pendant les 150 millions d'années suivantes".

Pour M. Wills, souvent, les extinctions massives "bouleversent le statu quo et permettent à des groupes qui étaient précédemment secondaires de devenir dominants". "Quelque chose de similaire est arrivé beaucoup plus tard, avec l'extinction des dinosaures, qui a ouvert la voie à des mammifères et finalement à nous-mêmes", a-t-il ajouté.

Un certain nombre d'études ont montré que le rythme actuel de disparition d'espèces animales "est aussi rapide, sinon plus", que pendant les extinctions de masse du passé, a indiqué M. Dunhill à l'AFP.

La Terre a connu jusqu'à présent cinq extinctions de masse, la dernière en date remontant à 66 millions d'années. Selon une étude parue en juin dans la revue Science Advances, "nous entrons dans la sixième".

Selon M. Dunhill, les extinctions " étaient généralement associées à un changement climatique rapide. Les organismes ne sont pas capables de s'adapter assez rapidement au changement et donc disparaissent".

"Nous créons aujourd'hui les mêmes conditions, par l'activité humaine, simplement à un rythme plus rapide", estime-t-il.


Sciences et avenir 11/8/2015

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Les espèces les plus répandues sur Terre ne sont pas plus à l'abri d'une extinction massive que les autres, selon une étude britannique.

Extinction massive : l’expression sonne comme un titre de scénario hollywoodien. Très rares, on n'en dénombre que 5, survenues sur Terre pendant les derniers 540 millions d'années. Or selon certains chercheurs, notre planète serait déjà en train de connaître le sixième épisode de ce phénomène

 Un crâne sur un sol aride ©️ Jones/REX Shutterstock/SIPA

Un certain nombre d'études ont en effet montré que le rythme actuel de disparition d'espèces animales est aussi rapide aujourd'hui, sinon plus, que pendant les extinctions de masse du passé. Pourtant, les espèces présentes sur une large zone géographique courent en général moins de risque de disparaître que celles qui occupent des aires plus restreintes, leur implantation les protégeant des conséquences de catastrophes environnementales locales

Mais devant l’imminence d’un cataclysme global, cette règle vaut-elle toujours ? Non, selon une étude publiée mardi 11 août par la prestigieuse revue scientifique Nature Communications. En cas d’extinction massive, toutes les espèces animales seraient logées à la même enseigne. Et il s’agirait d’une forme d’exception.

"Notre étude montre que les règles de survie, dans des périodes d'extinction massive, sont très différentes de celles qui prévalent en temps normal", soulignent les auteurs, Alex Dunhill et Matthew Wills, des universités de Leeds et de Bath, au Royaume-Uni. C’est grâce aux fossiles de vertébrés terrestres qu’ils ont pu aboutir à de telles conclusions. Et en particulier en étudiant des dinosaures (sur une période allant d'il y a 145 à 252 millions d'années). Les chercheurs ont ainsi découvert que bien qu'une plus large implantation géographique protège contre l'extinction "normale", autrement dit l'extinction de routine qui se produit tous les jours, les phénomènes d’extinction de masse s’accompagnent souvent d’un volcanisme intense… et la plupart du temps meurtrier. Lors de la crise de la biodiversité survenue il y a 200 millions d’années entre le Trias et le Jurassique, les éruptions volcaniques, alliées à un changement climatique rapide, ont ainsi provoqué la disparition d’environ 80% des espèces de la planète.

Pourtant, même dans ces conditions, il existe encore des disparités. "De nombreux groupes d'animaux ressemblant à des crocodiles [par exemple des phytosaures] se sont éteints après ce phénomène d'extinction massive à la fin du Trias alors qu'ils étaient vraiment diversifiés et largement répandus", explique Alex Dunhill. "Au contraire, les dinosaures, qui, en comparaison, étaient relativement rares et moins répandus, ont échappé à l'extinction et ont dominé les écosytèmes terrestres pendant les 150 millions d'années suivantes". Suite à la disparition des dinosaures, "c’est un mécanisme de ce type qui a ouvert la voie aux mammifères puis à l’espèce humaine", commente-t-il encore. 


Le propos semble contradictoire: toutes les espèces ne serait-elles en définitive pas égales devant l'extinction ?

En fait, une telle crise "bouleverse le statu quo évolutif en permettant à des groupes qui étaient précédemment secondaires de devenir dominants", explique Matthew Wills. Ainsi, les mammifères ayant succédé aux dinosaures après  l'extinction du Crétacé-Tertiaire auraient survécu grâce à leur petite taille... ou encore de par leur aptitude à creuser des terriers pour se protéger

C'est ainsi la détention d'avantages évolutifs particuliers face à un changement brutal d'environnement qui va protéger une espèce d'une extinction massive et lui conférer la plus grande résilience, plutôt que l'abondance de ses représentants tout autour du globe

En ce qui concerne la situation actuelle, Alex Dunhill est peu optimiste : "Nous créons aujourd'hui les mêmes conditions [qu'un épisode d'extinction massive] par l'activité humaine, simplement à un rythme plus rapide".


RÉSILIENCE ÉCOLOGIQUE. Il s'agit de la capacité d'un écosystème à retrouver une marche normale après avoir subi une importante perturbation.  En temps normal, une répartition géographique plus étendue protège ainsi les espèces des phénomènes locaux. Mais elle ne peut rien contre une catastrophe globale.



Sciences et avenir 13/8/2015

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