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BelleMuezza

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  • Date de naissance 19/02/1953
  1. Par hasard, des policiers chinois ont découvert 400 bébés crocodiles du Siam destinés à la confection d'accessoires de mode. Cette espèce est menacée* depuis 1982 et classée en danger critique d'extinction par l'UICN. Crocodiles du Siam, une espèce gravement menacée. Les populations actuelles sont très faibles : moins de 5 000 individus. L'avenir de l'espèce semble très critique d'autant que l'on ignore encore presque tout de sa réelle distribution. Photo Wikipedia / Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license. Alors qu'ils faisaient le tour des quartiers afin de recueillir des informations sur la population, le vendredi 29 juillet 2016, des policiers chinois de la ville de Dongxing ont rencontré trois hommes qui semblaient nerveux. A l'approche des forces de l'ordre, deux d'entre-eux se sont enfuis à l'aide d'un camion alors que le dernier a pu être appréhendé. Selon le site de la Xinshua News Agency, 399 bébés crocodiles du Siam (Crocodylus siamensis) auraient été trouvés dans la maison où habitaient les trois hommes. Ces petits crocodiliens n'étant âgés que de 15 jours, les bébés mesurent actuellement 25 centimètres. Selon les autorités chinoises, les animaux proviendraient sûrement du Vietnam et étaient destinés à la confection d'articles de luxe comme des sacs à main ou des chaussures. On estime qu'environ 60.000 crocodiles du Siam sont élevés chaque année dans ce but. Les bébés crocodiles du Siam ont été découverts alors qu'ils avaient environ 15 jours. Photo d'illustration Pavel Nemecek/AP/SIPA En Chine, élever ces animaux sans licence est un délit et la vente est interdite. Cependant, le commerce de produits fabriqués avec leur peau n'est interdit que dans l'Union Européenne et aux Etats-Unis. Comme pour beaucoup d'espèces menacées, l'Asie est, hélas, le marché principal pour ce genre de commerce. Cette découverte n'est, malheureusement, pas la première de l'année. En effet, en janvier 2016, les autorités chinoises avaient découvert 70 crocodiles du Siam congelés dans un camion destiné à la livraison de produits alimentaires. Crocodylus siamensis. Cette espèce se rencontre en Birmanie, en Thaïlande, au Laos, au Cambodge, au Viêt Nam, en Malaisie, au Brunei Darussalam et en Indonésie au Kalimantan. Sa présence est incertaine à Java. L'espèce a très fortement régressé dans tous ces pays et elle a pu disparaître de la plupart d'entre eux. Photo Joxerra Aihartza — Nire argazki-bilduma / own picture Crocodylus siamensis est une espèce inscrite sur la liste rouge de l'International Union for the Conservation of Nature (IUCN) depuis 1982. En 1992, elle était considérée comme virtuellement éteinte mais, heureusement, quelques populations avaient été découvertes plus tard. En 1996, elle a quitté son statut d'"espèce en danger" pour être qualifiée d'"espèce en danger critique". Selon l'IUCN, la population totale de ces reptiles a diminué de 80 % ces 75 dernières années, principalement à cause du braconnage. De plus, certaines personnes n'hésitent pas à collectionner ces animaux ou même leurs œufs... Gros plan sur l'œil et les dents d'un crocodile du Siam prise dans un zoo Suisse. Cette espèce peut atteindre les 3 mètres de long, beaucoup plus rarement 4 mètres. On ignore presque tout de sa biologie et de son écologie. Il semble fréquenter les eaux douces. Photo Yan Schweizer — Picture by Yan Schweizer Les populations qui restent sont isolées et comptent peu d'individus. Si la chasse de ces reptiles et la destruction de leur habitat se poursuivent, le nombre de crocodiles du Siam pourrait continuer à diminuer jusqu'à l'extinction complète de l'espèce. * Les principales menaces sont la chasse et la destruction de son habitat qui est converti pour l'agriculture. La valeur de sa peau devrait permettre un essor de son élevage. De plus, le faible danger qu'il représente, devrait être un argument supplémentaire pour les populations. La possible hybridation avec Crocodylus porosus dans ces fermes d'élevage pourrait être une nouvelle menace. Sciences et Avenir 9/8/2016
  2. Le Bourget (France) - La difficile recherche d'un accord va se prolonger dans la nuit de jeudi à vendredi à la conférence climat de Paris, la France jugeant les négociations extrêmement proches du but et appelant à des compromis pour surmonter des désaccords persistants. Je pense être en mesure de présenter vendredi ma proposition de texte final, a déclaré Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, lors d'une très brève séance plénière, à 24 heures de la fin prévue de la réunion. Nous sommes extrêmement proches du but et il est temps de conclure, a-t-il lancé aux ministres et représentants des 195 pays réunis au Bourget, au nord de Paris, en leur soumettant un projet d'accord intermédiaire. Ce nouveau texte tranche sur plusieurs options mais quelques points spécifiques restent entre crochets (...) et ne sont donc toujours pas réglés. Il s'agit des plus complexes, a dit M. Fabius, en citant la différenciation (entre les pays développés et les autres dans les efforts à fournir, ndlr), les financements et l'ambition de l'accord. Nous voulons un accord, nous sommes extrêmement proches du but, nous devons donc faire preuve de la responsabilité nécessaire pour trouver dans les heures qui viennent un terrain d'entente universel. Bref, il est temps de conclure, a-t-il ajouté. Les ministres ont jusqu'à 23H30 (22H30 GMT) pour plancher avec leurs équipes sur le nouveau texte, avant de reprendre les tractations entre délégations. Attendue dans l'après-midi, la présentation de ce texte, censé formuler de nouveaux compromis, avait été repoussée en soirée. Avant la séance plénière, l'ambassadrice sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko, qui s'exprime au nom du groupe G77+la Chine (134 pays émergents et en développement), avait confié à l'AFP que Laurent Fabius fait en sorte qu'il n'y ait pas de chaos dans le processus de négociations. Il y a de la tension mais aussi de la placidité, a-t-elle assuré. Le temps presse pour réussir à surmonter les divergences et sceller ce pacte qui a pour ambition d'empêcher des déréglements climatiques de plus en plus sévères (sécheresses, inondations, fonte accélérée des glaciers, etc.). Six ans après l'échec de Copenhague, cet accord doit permettre d'augmenter les chances de contenir la hausse du thermomètre mondial à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La séance plénière de mercredi soir, au cours de laquelle les pays s'étaient exprimés à tour de rôle, avait permis de mesurer l'ampleur des désaccords persistants sur trois sujets clé: la différenciation entre les pays développés et les autres dans les efforts à fournir contre le réchauffement, l'ambition globale de l'accord, notamment quelle température retenir comme le seuil à ne pas dépasser, et bien sûr la question des financements dont doivent bénéficier les pays les plus vulnérables pour faire face aux impacts du réchauffement. [...] Les pays se sont entendus en 2009 sur l'objectif de +2°C mais les engagements pris à ce jour placent la planète sur un réchauffement de +3°C. Concernant les financements, les pays en développement tiennent à ce que les 100 milliards de dollars annuels promis par les pays développés à partir de 2020 soient une somme plancher, régulièrement revue à la hausse. Romandie 10/12/2015
  3. C'est assez spectaculaire. Plus de 300 baleines ont été découvertes mortes dans un fjord isolé de la Patagonie chilienne, à l'extrême sud du pays. Ce qui pourrait constituer l'un des plus grand échouage de cétacés jamais constaté. "C'était une vision apocalyptique. Je n'avais rien vu de semblable", a expliqué, mardi 1er décembre, Vreni Häussermann, la directrice du centre scientifique Huinay, qui a participé à l'expédition ayant découvert ces baleines. Ces chercheurs ont mis en place cette expédition après la découverte, en avril, d'une vingtaine de baleines appartenant à une espèce protégée retrouvées mortes dans cette région du Chili, à près de 2 000 km au sud de la capitale, Santiago. Ces premiers cétacés appartenaient à l'espèce protégée Sei, qui peut mesurer jusqu'à 16 m de long et peser 30 tonnes, autrefois très prisée par la pêche. Plus de 300 baleines retrouvées échouées sur les côtes chiliennes Lors d'un vol de reconnaissance, réalisé en juin au-dessus de la zone par cette équipe de scientifiques, ils ont pu observer un nombre bien plus élevé de cétacés morts. "Nous avons pu compter 337 baleines mortes, en incluant les cadavres et les squelettes", précise Vreni Häussermann. Outre le survol, des photos aériennes et satellites ont été utilisées pour parvenir à ce total. "Il y a encore de nombreuses zones que nous n'avons pas pu atteindre, il est donc probable qu'il y ait davantage de baleines mortes", ajoute la chercheuse. L'endroit où ont été trouvées les baleines est un fjord très difficilement accessible. Les causes de ce phénomène seront expliquées prochainement dans la revue National Geographic, qui a financé le survol. Les scientifiques à l'origine de la découverte avaient souligné qu'aucune des baleines ne portait de traces de blessures, privilégiant la piste d'un excès d'algues ou d'un virus. ipt> Par ailleurs, une enquête des autorités chiliennes avait écarté toute intervention humaine dans la mort des cétacés, après la découverte du mois d'avril. Cette découverte scientifique intervient alors que se tient en ce moment, à Paris, la #COP21 qui doit traiter notamment de l'importance des océans dans cette problématique. Francetv info 2/12/2015
  4. L'heure du bain pour les bébés est un moment adoré par certains, détesté par d'autres. Parfois, il arrive aux tout petits de ne plus vouloir en sortir. Cette vidéo tournée au Hide Safari Camp, dans l'enceinte du parc national de Hwange au Zimbabwe et publiée sur YouTube, le mercredi 2 décembre, montre un éléphanteau refusant de sortir de l'eau. La scène a été vue plus de 250 000 fois. The Hide Safari Camp 2/12/2015 C'est à coup de petites poussettes par la trompe et la patte que la mère arrive calmement mais assurément à sortir son petit de l'eau. Même après avoir réussi une première fois, le petit se dérobe et retourne se baigner dans la mare. La seconde tentative sera finalement la bonne. Francetv info 9/12/2015
  5. CHENGDU, 7 décembre (Xinhua) -- Un panda souffrant d'un rhume et d'une infection pulmonaire a été sauvé alors qu'il se trouvait dans son élément naturel, a annoncé lundi l'équipe du Centre de Conservation et de Recherche chinois du Panda Géant. [size=13]Le panda se trouve actuellement à la base de Dujiangyan du Centre de Conservation et de Recherche chinois du Panda Géant. (Photo Xinhua)[/size] Le panda, un mâle de 16 ans, a été retrouvé le 30 novembre étendu dans un ravin dans le district de Baoxing, dans la province du Sichuan. "Il produisait beaucoup de mucus et souffrait d'une infection pulmonaire. A 16 ans, il est entré dans la catégorie des séniors, mais sa santé reste stable", a déclaré Wang Chengdong, vétérinaire qui a examiné l'animal. Le panda était également blessé au niveau de la bouche et du nez, résultats de bagarres avec d'autres animaux selon les vétérinaires. Le panda a été transporté à la base de Dujiangyan, où il a été anesthésié pour recevoir des soins. Seuls 1864 pandas géants vivent dans la nature, essentiellement dans les provinces chinoises du Sichuan et du Shaanxi. Un panda vit en moyenne 25 ans. Chine Nouvelle 8/12/2015
  6. Le Bourget (France) - Les ministres sont entrés en scène lundi à la conférence de Paris sur le climat pour progresser vers l'accord universel contre le réchauffement espéré vendredi, une dernière ligne droite abordée dans un état d'esprit constructif. Plusieurs parties ont mis de côté les positions qu'elles préfèrent pour avancer vers des consensus, a déclaré la ministre de l'Environnement de la Norvège, Tine Sundtoft, à l'issue des travaux de la journée. D'autres délégués ont évoqué lors d'une séance plénière un état d'esprit constructif (Brésil), une bonne atmosphère (Malaisie) ou encore un esprit de coopération et de bonne volonté (Cuba). Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé les délégués réunis au Bourget, près de Paris, à prendre plus que des demi-mesures. La catastrophe climatique nous guette (...) et le monde a les yeux rivés sur vous, avait-il lancé. L'heure est venue de répondre à l'appel de l'histoire, avait renchéri la responsable climat de l'ONU Christiana Figueres. Les délégués doivent conclure vendredi un accord qui permette de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et éviter l'accélération des effets destructeurs déjà constatés, de la fonte des glaciers aux cyclones dévastateurs. Or, de nombreuses questions épineuses restent à régler. Une bonne nouvelle est cependant venue conforter les efforts déjà accomplis en faveur d'une transition énergétique. Les émissions de CO2, issues de la combustion d'énergies fossiles et de l'industrie, devraient baisser en 2015 d'environ 0,6% après une hausse rapide durant des années et une quasi-stabilité en 2014, selon une étude. Bien plus important, il s'agit de la première baisse du principal gaz à effet de serre en période de croissance économique. Elle est essentiellement due à la baisse de la consommation de charbon en Chine, le premier pollueur au monde qui s'est engagé à un pic de ses émissions autour de 2030. La Chine a d'ailleurs déclenché pour la première fois lundi l'alerte maximale rouge à la pollution à Pékin, alors qu'un nouvel épisode d'airpocalypse devait toucher la capitale. Une centaine de ministres (Environnement, Energie, Affaires étrangères), dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry, travaillent sur un texte de 48 pages adopté samedi, qui contient encore de très nombreuses options à trancher. .Le calendrier posé par le président de la COP21, le ministre français Laurent Fabius, est très serré: une première vision d'ensemble du texte dès mercredi et sa conclusion jeudi, pour des raisons de traduction et de formulation juridique. La conférence a d'ores et déjà permis d'obtenir de 185 pays, couvrant la quasi-totalité des émissions de GES, l'annonce de mesures pour limiter la progression, voire réduire, leurs rejets polluants d'ici 2025 ou 2030. Pour autant, ces émissions continueront globalement à progresser, mettant la planète sur la trajectoire d'un réchauffement situé entre 2,7°C et 3,5°C. L'un des enjeux de l'accord de Paris est de bâtir un mécanisme garantissant une révision tous les cinq ans et à la hausse des objectifs de chaque pays. La date de première révision est une question cruciale. Ban Ki-moon a clairement appelé les pays à agir dès avant 2020, un point très disputé et auquel tiennent particulièrement les pays les plus vulnérables, comme les Etats insulaires menacés par la montée des eaux. Si nous sauvons Tuvalu, nous sauverons le monde!, a lancé son Premier ministre, Enele Sosene Sopoaga, qui a rappelé l'importance de la mention dans le texte de l'objectif de 1,5°C, car toute hausse au-delà cette limite entraînera la disparition totale de son île. L'un des dossiers les plus difficiles est celui de l'aide financière aux pays du Sud pour leur permettre de s'engager dans une transition énergétique et de s'adapter aux effets du réchauffement. Ces derniers exigent notamment des assurances sur le versement promis de l'aide de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, et sur une augmentation de cette somme après cette date. Mais les pays riches ne veulent plus être les seuls à mettre la main au portefeuille. Il est temps d'en finir avec cette ligne de partage entre pays développés et en développement qui nous empêche d'avancer, a plaidé John Kerry. Romandie 7/12/2015
  7. Deux cents bateaux de pêche espagnols ont commencé à collecter des déchets plastiques récoltés en mer Méditerranée. Ce mois-ci, une usine madrilène va entreprendre de les recycler pour en faire du tissu, destiné à une marque de vêtements. Cinq heures du matin, au large de la Costa Blanca et de ses touristes endormis. Trois chalutiers artisanaux sortent du port espagnol de Villajoyosa pour s’en aller pêcher la seiche, la crevette gamba... et la bouteille en plastique. Depuis quelques mois, les pêcheurs de la communauté valencienne (est de l’Espagne) collectent systématiquement les déchets en polyester saturé (PET, polytéréphtalate d’éthylène) gisant en Méditerranée, bientôt recyclés en une collection de mode exclusive. « En juin, à Florence (Italie), nous voulons présenter la première collection de mode réalisée avec du fil et des tissus issus des déchets du fond de la Méditerranée », annonce l’Espagnol Javier Goyeneche, 45 ans, président d'Ecoalf, dont les doudounes ou sacs à dos sont vendus dans des magasins huppés, tels Harrods à Londres et Bloomingdale’s à New York. Cette entreprise madrilène lancée en 2010 (18 employés, 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires 2015) se flatte déjà d’avoir créé « une nouvelle génération » de vêtements et d’accessoires à partir de bouteilles en plastique collectées sur terre, de vieux filets de pêche ou de pneus usagés. « Il ne faut pas continuer à creuser le sol toujours plus profond pour produire du pétrole, lance son fondateur. Là où d’autres voient des ordures, nous voyons une matière première et pouvons la transformer en tissus à travers des processus sophistiqués de recherche et développement ». S’il existe donc déjà des vêtements fabriqués à partir de déchets plastiques recyclés, ce serait une première d’en créer à partir de ceux récupérés en mer. Et pour ce faire, 200 bateaux de pêche de la Communauté valencienne (est) ont accepté de jouer les éboueurs. Du haut du pont d’un chalutier, les eaux apparaissent aussi calmes qu’immaculées. « Mais en deux mois, les pêcheurs d’Alicante, de Valence et de Castellon ont déjà sorti de l’eau deux tonnes de plastique et deux autres d’ordures », assure le président de l’Interfédération des pêcheurs de la Communauté valencienne, José Ignacio LLorca Ramis. « Pour les écologistes, nous sommes des prédateurs mais il y a au moins une chose que l’on fait bien : ramasser les poubelles, ironise ce fils, petit-fils et arrière-petit-fils de marins », alors que les chalutiers - surtout industriels - sont accusés de « surpêcher » et de racler les fonds. Jetant son chalut à 60 km des côtes, le patron-pêcheur José Vicente Mayor a ainsi pris l’habitude d’emplir son conteneur à ordures étiqueté « Ecoalf ». « J’ai commencé à travailler comme pêcheur il y a 19 ans. Les marins disaient : "ça, ce n’est pas à moi, je le rejette à l’eau". Aujourd’hui, on ne jette même pas un papier ! », assure-t-il. Sur le pont du chalutier, ses trois marins trient soigneusement les crevettes et les crabes remontés dans l’après-midi. Mais, ce jour-là, la récolte de plastique est maigre : quelques centaines de grammes, constate l’AFP. « C’est parce qu’on a déjà beaucoup nettoyé par ici », dit le patron. En 2010, entre 5 et 13 millions de tonnes de déchets en plastique ont été déversés dans les océans, selon une étude internationale publiée en février dans la revue Science. Pour 2015, la prévision est de 9 millions de tonnes. En 2014, une étude internationale estimait à au moins 269.000 tonnes de déchets la quantité de matière plastique présente dans l’océan mondial. Après les cinq océans, « la Méditerranée est la sixième grande région d’accumulation de déchets plastique de la planète », ont averti en avril des scientifiques de l'université de Cadix (Andalousie, sud). Dans cette mer quasi fermée, des déchets plastiques ont été retrouvés dans l’estomac des petits poissons, d’oiseaux marins, de cachalots... « Les tortues marines, notamment, peuvent mourir d’une occlusion intestinale quand elles ingèrent les sacs en plastique qu’elles confondent avec les méduses », explique à l’AFP le vétérinaire Xema Gil, du Centre de préservation de la faune de la Communauté valencienne. « La bouteille en plastique est un problème social car, en Espagne, 4 millions de bouteilles sont jetées chaque jour », assure Gabriel Buldu, directeur commercial de PET Compania (filiale de l’Italien Dentis), une des grandes entreprises de recyclage du pays. [center]
  8. Paris - Le président américain Barack Obama s'est dit mardi optimiste quant au succès de la conférence sur le climat de Paris, soulignant que la lutte contre le réchauffement était un impératif pour l'économie et la sécurité. "Je suis optimiste, nous allons réussir", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Paris, au lendemain des discours de quelque 150 chefs d'Etat et de gouvernement en faveur d'un accord ambitieux pour limiter le réchauffement inédit de la planète. Le président américain considère que la lutte contre le réchauffement est désormais un impératif économique et de sécurité auquel nous devons nous attaquer maintenant, car au rythme actuel nous aurons rapidement à consacrer de plus en plus de nos ressources économiques et militaires (...) pour s'adapter aux conséquences d'une planète qui change. Il a aussi précisé la position américaine concernant le caractère contraignant du futur accord. Les procédures, qui assurent la transparence et des révisions régulières (des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre), cela doit être légalement contraignant, a-t-il déclaré. Les Etats-Unis, mais aussi de nombreux pays comme la Chine, estiment que les objectifs chiffrés que chaque pays s'est fixé (par exemple, la réduction de 26 à 28% les émissions de gaz à effet de serre entre 2005 et 2025 pour les Etats-Unis) ne doivent pas faire partie des éléments légalement contraignants de l'accord. Il a plaidé pour donner un prix au carbone, l'un des principaux leviers pour favoriser les énergies renouvelables et amener les entreprises à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. A Paris, nous cherchons un accord, a-t-il poursuivi, qui donne la certitude aux entreprises et aux investisseurs que l'économie mondiale va fermement vers un futur bas carbone. Cela incitera à des investissements vitaux pour combiner réduction des gaz à effet de serre et croissance économique, a-t-il ajouté. Nous cherchons un accord qui garantisse que les pays en voie de développement ont les ressources nécessaires pour éviter un développement sale (...) et que les nations les plus vulnérables face au changement climatique ont les ressources pour s'adapter, a-t-il expliqué. Romandie 1/12/2015
  9. Paris - Les représentants d'une douzaine d'ONG, reçus samedi par François Hollande, ont prévenu que tout est possible, le meilleur comme le pire, à la conférence mondiale sur le climat, qui débute lundi à Paris. Toutes les options, les meilleures comme les plus mauvaises qui videraient l'accord de son contenu, sont sur la table, donc tout est possible (...) ce peut être quitte ou double, a déclaré à l'AFP Célia Gautier du collectif d'ONG Réseau action climat, à l'issue d'une rencontre avec le président français. Le président Hollande partage beaucoup de nos ambitions: un mécanisme de révision à la hausse des engagements des pays qui entre en vigueur le plus tôt possible, une garantie pour plus de financements pour l'adaptation (au changement climatique) des pays en développement et la nécessité de donner un prix au carbone, a résumé à l'AFP Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot. Sur le principe de la tarification du carbone (via des taxes ou des quotas d'émissions), qui figure parmi les options du texte de négociation de la COP21, les chefs d'Etat pourraient insuffler une vraie dynamique internationale sur ce sujet dès lundi, a estimé le représentant de la FNH. Selon Célia Gautier, le gouvernement français est pragmatique mais il a du mal à gérer l'Inde, qui ne veut rien signer qui puisse entraver son développement, et les pays pétroliers qui ont intérêt à ralentir aux maximum la sortie des énergies fossiles. D'un autre côté, les pays les plus vulnérables, c'est-à-dire ceux à la fois pauvres et fortement exposés au changement climatique, ne se satisferont pas d'un accord a minima. Pour éviter un blocage de leur part, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius s'est vraiment recentré sur l'adoption d'un mécanisme qui permettra de revoir les engagements des pays le plus tôt possible et sur la question des financements jusqu'en 2020, a analysé Célia Gautier, également membre du Climate action network (900 ONG) Les pays développés ont promis en 2009 que les multiples financements (aide au développement, banques multilatérales, fonds vert pour le climat) atteindraient 100 milliards de dollars en 2020 pour des projets climat (développement propre ou adaptation à une nouvelle donne climatique pour les infrastructures, l'agriculture, etc.). A la veille de la COP21 (21e conférence mondiale sur le climat) qui doit aboutir le 11 décembre à un accord, les pays du Sud exigent des garanties sur le respect de cette promesse. Romandie 28/11/2015
  10. Texte original de carl witson : le vendredi 16 octobre et par un discours pleins des expressions de haine envers les chiens les imams du mosquées a khénifra ont commencés leurs khotbas , qui sont concernées a ce jour pour inciter contre les chiens errants , le mépris a ces créateurs est bien escplicite dans leurs discours , c’était l’essentiel contenu de ce discours , tout ca Pour passer les décisions de leurs maitres de l’intérieure qui a choisi cette fois les imams du mosquées pour La promotion de ses crimes au début de la prochaine semaine les autorités locales a commencés ces crimes d’exterminations comme sont habitude depuis des années passantes par toute la ville ( les environs de bouazou , la petite jardin du carrefour , a la rentrée du jardin public , qui situé pas loin de la province , trois pauvres chiens dans une vaste terrain devant la porte du terrain , la place 8 aout au centre de la ville prés du marché centrale , a hay el zehra ( prés de la quatrième arrondissement) …… au lieu d’appeler a le bon traitement des ces pauvres créatures et les aider, montrer la miséricorde envers eux pour diminuer leurs souffrances et l’adoption d’un programme de vaccination / stérilisation , ils ont leurs choisi la haine et le mépris et les tires de balles aucune action (ni régionale ni nationale ) de lutte contre ces crimes ne se mobilise par tous le maroc , on ne se manifeste jamais pour les pauvres animaux a cet patrie , qu’attendons de ces responsables si personne ne leurs condamne de leurs crimes …comme si la manifestation pour les animaux est un acte haram a leur culture dommage pour les animaux errants au maroc : Comité local de lutte contre les tueries des animaux sans-abri a khénifra[quote] http://www.thepetitionsite.com/fr-fr/107/774/526/l%E2%80%99%C3%A9tat-marocaine-a-d%C3%A9clar%C3%A9-la-guerre-contre-les-pauvres-chiens-errants-au-maroc/
  11. Rowdy est un labrador de 13 ans atteint de vitiligo, une maladie pigmentaire qui lui dessine de larges "lunettes" autour des yeux. Le vitiligo est une dermatose qui cause une inhibition ou une destruction des mélanocytes. Ces cellules sont responsables de la production du pigment qui colore, entre autres, les poils des animaux : la mélanine. Si cette maladie est bien connue chez les humains (l'exemple le plus célèbre reste Michael Jackson), elle est encore peu observée chez les animaux. Récemment, c'est un chat qui était devenu célèbre grâce à sa robe un peu farfelue. Aujourd'hui, c'est au tour d'un chien de connaître son quart d'heure de célébrité sur le net. Rowdy est un labrador mâle de 13 ans vivant avec ses maîtres dans l'Oregon, aux Etats-Unis. Il y a un an, Niki et Tim Umbenhower ont remarqué que les poils situés autour des yeux de leur chien commençaient à s'éclaircir. Bien vite, les propriétaires ont été informés de la maladie de leur animal. Les vétérinaires locaux restent très surpris de la perfection des marques blanches : normalement, le vitiligo produit une dépigmentation anarchique du pelage. Chez Rowdy, les contours des yeux sont parfaitement symétriques, ce qui lui confère un petit air du super-héros Spawn. Heureusement, cette maladie n'a absolument aucun effet sur la santé de l'animal ou sur sa vie au quotidien. C'est une bonne chose quand on sait que Rowdy a déjà échappé deux fois à la mort : une fois en s'empoisonnant avec l'eau d'une rivière et une autre fois lorsqu'il a été blessé par balle par des policiers pendant un braquage. Sciences et avenir 23/11/2015
  12. Les razzias de zébus, un bovidé domestique, se multiplient à Madagascar. Ancienne tradition, cette pratique est devenue un véritable trafic meurtrier. Le gendarme Harisisy est toujours convalescent, cinq mois après avoir été blessé par balles par des voleurs de zébus à Madagascar : le vol de bétail, qui était à l'origine une tradition culturelle sur la Grande Ile, tourne au conflit sanglant, et bandits comme forces de l'ordre sont soupçonnés d'exactions. Des enfants au milieu d'un troupeau de zébus, symbole de richesse, à Madagascar. BILAL TARABEY / AFP En mai 2015, une quarantaine de voleurs de zébus, ou "dahalos", lourdement armés de kalachnikov et de fusils de chasse, dérobent plus de 200 têtes de bovidés dans le district de Manja, dans l'ouest de Madagascar. Avec trois collègues et une dizaine de villageois, Ralison Harisisy se lance à leur poursuite. Après deux jours de marche éreintante dans cette région montagneuse, c'est l'affrontement. "En ratissant le champ de bataille, les dahalos ont vu mon visage ensanglanté, ils m'ont cru mort et se sont contentés de prendre mes armes", raconte à l'AFP Ralison Harisisy, qui se déplace désormais avec des béquilles. Le gendarme peut s'estimer chanceux. Le bilan des opérations de forces de sécurité contre les dahalos est meurtrier. Depuis le début de l'année, 14 gendarmes ont été tués par les voleurs de zébus, selon le chef de service des opérations de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Gabriel Ralaikoa Tianarivo. Et au moins 45 dahalos ont trouvé la mort. Le zébu est originaire de la péninsule indienne. Le zébu (Bos taurus indicus) est un bovidé domestique descendant d'une sous-espèce indienne de l'aurochs. Le mot zébu vient du tibétain « zeba » signifiant étymologiquement « bosse ». Des zébus de Madagascar. Bernard Gagnon ccby-sa3.0 Traditionnellement, le vol des zébus était un rite de passage permettant aux jeunes Malgaches de prouver leur virilité. C'était aussi un moyen de "remplir des obligations sociales", comme la dot et les offrandes pour les enterrements, selon un député du sud-ouest, Mara Niarisy. Depuis l'abolissement de la royauté à la fin du 19ème siècle à Madagascar, "le rang social se définit en effet par le nombre de zébus qu'un individu possède", explique le journaliste malgache et écrivain, spécialiste du sud de l'île, Latimer Rangers. Mais "les vols ont changé de forme à partir des années 80, perpétrés par des groupes armés qui ciblent des centaines de zébus" et qui sont devenus de plus en plus violents depuis cinq ans, poursuit le député Niarisy. Fortement armés, les dahalos attaquent désormais par centaines et "osent affronter de face les forces de l'ordre", déplore le lieutenant-colonel Tianarivo. Les deux camps sont soupçonnés d'avoir commis des exactions. "Les dahalos sont des gens sans foi ni loi. Ils peuvent aller dans les campagnes, brûler toutes les maisons, tuer des femmes enceintes", affirme le lieutenant-colonel. Mais le ministre de la Défense, le général Dominique Rakotozafy, reconnaît aussi ouvertement des dérapages de la part des forces de sécurité. "Les opérations (de maintien de la paix) avancent très bien, mais il est vrai qu'il y a parfois des bavures" en raison d'éléments indisciplinés, dit-il à l'AFP. "La paix commence à revenir. Les gens reviennent peu à peu dans leur village et y dorment", affirme-t-il. Certains s'indignent. "Quand vous tirez dans le tas parce que vous soupçonnez qu'un village cache des dahalos, ce n'est pas normal", lance Lilie Razafimbelo du Collectif des citoyens et organisations citoyennes (CCOC). "Il y a des bavures et pas de sanction", affirme-t-elle. La pauvreté, l'instabilité politique de 2009 à 2014 sur la Grande Ile et l'affaiblissement de l'Etat expliquent cette escalade, selon plusieurs sources. "La misère qui s'est installée dans les campagnes n'a pas été prise en compte par le pouvoir qui était confronté aux luttes de factions politiques", estime Latimer Rangers. À la tête des dahalos se trouvait un mystérieux bandit, Remenabila, de son vrai nom Arthur Rabefihavanana (Arthur le plein d'amitié, en malgache). Il est mort le 8 novembre 2013 "en plein accomplissement de son travail", selon son acte de décès officiel obtenu par l'AFP. Concrètement, il était en train de voler des zébus, explique la gendarmerie. Une chamane de Remenabila, qui lui fournissait des gris-gris pour le protéger des balles, a récemment comparu devant la justice. Surnommée Tokanono ("qui n'a qu'un seul sein" en malgache) , elle a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité pour association de malfaiteurs et assassinat. Mais les dahalos bénéficient généralement d'une grande impunité qui contribue à alimenter le trafic. "Des dahalos ont échappé à maintes reprises à la justice à cause de la corruption. Les victimes sont frustrées", constate Latimer Rangers Sciences et avenir 24/11/2015
  13. Qu'elle coure sur la plage ou qu'elle se trempe les pieds dans l'eau, cette femme est toujours suivie de près par ces deux petits Wallabies. Le Wallaby à cou rouge (Macropus rufogriseus), appelé aussi Wallaby de Bennett, est une espèce de mammifères diprotodontes de la famille des Macropodidae. Marsupial de moyenne taille, Il est originaire de l'est de l'Australie, dans les régions au climat tempéré. C'est l'un des plus grands wallabies. Noodle snacks ccby-sa3.0 La scène a de quoi surprendre - surtout le chien - : une femme s'amuse avec ce qui semble être deux jeunes Wallabies de Bennett. Ce Wallaby est un marsupial d'Australie qui ressemble beaucoup au kangourou bien qu'il soit généralement plus petit. ipt> En France, la détention de cet animal est soumise à un arrêté préfectoral car il est considéré comme une espèce animale envahissante. Le propriétaire doit veiller à ce que son Wallaby possède un enclos adapté. Dans la métropole, la réglementation concernant les nouveaux animaux de compagnie (NAC) sauvages est complexe et peu connue : elle est définie par l'arrêté du 10 août 2014. Il existe trois cas de figure : la détention de l'animal sauvage ne nécessite aucune formalité (canard col vert), elle nécessite une autorisation préfectorale ou l'animal ne peut être détenu que par un professionnel. S'il a été pensé au départ à une légende urbaine, la présence de Wallabies de Bennett a été confirmée dans la forêt de Rambouillet, dans la pointe sud des Yvelines. Ces cinquante à cent individus sont vraisemblablement les descendants de spécimens échappés ou volés de la Réserve zoologique de Sauvage dans les années 1970. Sciences et avenir 24/11/2015
  14. BelleMuezza

    Camargue :

    Selon l'ONU, il y a eu 600 000 morts dans le monde en 20 ans à cause de catastrophes naturelles. France 3 revient sur le cas de la Camargue, région de France également menacée. La #COP21 commence dans une semaine. Parmi les régions menacées par le dérèglement climatique dans notre pays il y a la Camargue dans le delta du Rhône, où la hausse du niveau de la mer pourrait bien accélérer dans les prochaines années. COP21 : la Camargue menacée par les eaux À Les Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), 40 kilomètres de plages, 2 500 habitants l'hiver, presque 10 fois plus en été, pour protéger le village de la montée du niveau de la mer, des kilomètres de digues ont été construits année après année. Des épis en forme de T, un rempart à l'abri duquel les plages se reforment. "Aujourd'hui je ne vois pas d'autre solution. On a tout essayé", explique le maire de la ville au micro de France 3. COP21 : la Camargue, un lieu d'observation des effets du réchauffement climatique Quelques kilomètres plus à l'est, une autre stratégie est à l'oeuvre. Les anciennes digues trop coûteuses sont laissées à l'abandon. 6 500 hectares de terrains rachetés par le Conservatoire du littoral. L'objectif : laisser faire la nature, la mer et observer. Autre préoccupation des gestionnaires du site, préserver les espèces et leur habitat comme les flamants roses. Réserve mondiale de biodiversité, la Camargue menacée par les eaux est devenue un lieu d'observation des effets du réchauffement climatique. Des hommes et des bêtes menacés par la montée inexorable de la mer. Au cours des 100 dernières années, le niveau de la mer est monté en moyenne de 3mm en Camargue. Cet immense territoire de 150 000 hectares est de plus en plus menacé... Francetv info 23/11/2015
  15. Une meilleure utilisation des énergies renouvelables figure au menu de la COP 21. Localement, des expériences ont déjà eu lieu, avec de bons succès. Territoires isolés, les îles sont de bons terrains pour trouver des alternatives au fioul, arrivant par bateau et donc au prix de revient élevé. Alain Gioda, historien du climat à l'UMR Hydrosciences de Montpellier à l'IRD (Institut de recherche et développement), nous parle de l'île El Hierro, dans les Canaries, qui travaille depuis des décennies à une autonomie en énergie. Cette aventure scientifico-politique est également racontée (entre autres actualités) sur son blog : Climat'O. Question : Les îles peuvent-elles être des laboratoires pour la transition énergétique ? Alain Gioda : On peut dire qu’une île, c’est un monde en miniature. Mais il est vrai qu’elles sont des endroits à part. Il y passe moins de flux, il y a peu d’échanges. Ce sont des points froids de l’humanité. En revanche, oui, elles peuvent être des laboratoires. Les enjeux de la #COP21 sont d’abord politique, mais sur les îles, le réchauffement, c’est la réalité ! On peut prendre l’exemple du Groenland, la plus grande des îles (si l’on considère l’Australie comme un continent). La fonte des glaciers et l'extension moindre de la banquise, c’est une réalité aujourd’hui. Pour l’archipel des Kiribati, des atolls de la Micronésie, dans l’océan Pacifique, la hausse du niveau de la mer a déjà des conséquences socio-économiques. C’est le cas aussi en Bretagne, sur l’île de Sein, qui ne dépasse les flots que de deux mètres en moyenne. Question : L’expérience d’El Hierro peut-elle être un exemple ? Alain Gioda : Les gens qui agissent ainsi sont déjà de l’autre côté du miroir. C’est le côté de ceux qui trouvent des solutions… La COP21 ne peut pas être un succès total mais cela peut montrer qu’on peut faire mieux. Pour avancer, il faut afficher un rêve, pour catalyser les énergies, frapper les imaginations. À El Hierro, les « 100 % d’énergies renouvelables », c’est un objectif pour mettre la barre très haut. Il y a toujours des réticences. L’expérience montre qu’il y en a de deux formes face à ce genre de projets. Certains se méfient des sciences de l’ingénieur. Ils n’aiment pas les machines. D’autres, à l’inverse, pensent que les technologies sauront tout résoudre. Ceux-là parlent parfois de « l’écologie de la chèvre ou de la bougie ». Entre ces deux groupes, il y a un large espace que je propose d'occuper. Pour que cela marche, il faut que les gens s’approprient leur territoire. C’est ce qui se passe à Samsø, une île du Danemark [où l’électricité provient en totalité d’énergies renouvelables, NDLR]. En Allemagne, la commune de Schönau, en Forêt Noire, produit elle-même son électricité. Il faut voir sur Internet en accès libre le film L’esprit de Schönau… Ce n’est qu'une fois cette appropriation faite que des techniciens peuvent apporter des solutions. À El Hierro, on est un peu entre les deux. Le projet n’est pas né de la base. C’est au départ un projet technologique d'un élu. Mais les gens se le sont appropriés en portant presque toujours les tenants du projet au pouvoir par les élections depuis plus de 30 années. Question : Il y a la question du prix : l’énergie produite par ces énergies renouvelables est plus chère. Les populations des îles, ou d’ailleurs, doivent-elles accepter de payer plus ? Alain Gioda : Bien au contraire, l’énergie des îles est souvent produite par du fioul ou du charbon. Il s’avère que ce mode de production revient plus cher que les énergies renouvelables (entre 2 et 5 fois plus). Mais en Europe, le surcoût est partagé par tous les consommateurs du pays. En France, c’est la CSPE (Contribution au service public de l’électricité). Sur l’île de Sein, par exemple, le coût de revient de la production d’électricité avec du fioul est d’environ 50 centimes hors taxes le kWh. EDF le vend à 5 centimes aux consommateurs (pour la partie production de la facture), et perçoit donc 45 centimes de CSPE par kWh. L’éolien est aujourd’hui produit autour de 9 centimes, le solaire 25 centimes et l’hydrolien 30 centimes. Aux Canaries, une taxe semblable est en place, avec le même résultat. Cette situation n’incite pas les acteurs en place à investir dans les énergies renouvelables. Le système d’aides est ainsi biaisé et favorise en fait l’installation de centrales thermiques ou de générateurs. Dans les îles tropicales, la demande d’énergie augmente avec la croissance de la climatisation, même quand elle n’est pas vraiment nécessaire avec le régime dominant des alizés… Mais dans les cas que je viens de citer, Samsø, Schönau et El Hierro, sans oublier Eigg en Écosse, etc., ils l’ont fait. Question : Quelles sont les clés du déblocage ? Alain Gioda : Sur les îles comme ailleurs, la motivation peut venir d’un gros pépin ou pire de la succession de gros pépins : les deux chocs pétroliers des années 1970, les accidents nucléaires de Tchernobyl puis de Fukushima, les tempêtes plus fréquentes qui ont ravagé l’île de Sein et incité à devenir plus autonome. L’indépendance énergétique par rapport aux pays producteurs de pétrole et d'uranium est aussi une motivation à l’échelle d’une nation. La production locale d’énergie, c’est une indépendance plus grande, un risque moindre de conflits armés et une opportunité extraordinaire de développement d’un territoire. La santé publique est aussi une forte motivation, quand la pollution de l'air devient trop forte par exemple. En fait, tout est déjà prêt pour une vraie transition énergétique. Il ne manque qu’un engagement humain et une volonté politique face aux lobbies quelquefois surpuissants. C’est aussi une affaire de génération. À part les adeptes du « no future », les jeunes sont partants. Il est intéressant que la COP21 ait aussi un volet artistique, avec des jeunes artistes engagés comme l’Argentin Tomás Saraceno. Futura Sciences 18/11/2015
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