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aphono03

notes de voyage en uruguay

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Voici le recit du tres connu André leetz que je remercie vivement au passage pour m'avoir autoriser à vous conter son voyage.Ses notes sont relatées dans l'excellent bulletin ARACHNIDES numero 34 (3eme trimestre 1997)
de Gérard dupré auquel j'adresse également mes plus sinceres remerciements.
"Un ami,Pierre TUPIN,connaissant tout particulierement l'Uruguay avec comme sujets d'interet la Geologie,la Paléontologie et l'Anthropologie,me proposa de l'accompagner lors d'un de ces voyages.Pierre connaissait ma passion pour les Arachnides,et à plusieurs reprises m'avait fait part de cesrencontres avec des mygales.Aussi très vite le voyage fut planifié sur une periode de 7 semaines, de fin novembre à la mi janvier.
L'Uruguay a une superficie de 186 926km2 avec trois millions d'habitants,les 2/3 se retrouve sur la cote Atlantique,la principale ressource est l'elevage des bovins et des chevaux.Ce pays est situé dans l'hémisphère sud,aussi,à la période choisie nous sommes en plein été.Climat sec,identique au climat méditerranéen.Nous n'aurons que 5 jours de temps couvert avec des averses durant notre séjour.
Départ le 29 novembre Paris pour atteindre Montévidéo le 30 vers 13 heures.Ensuite,il restait 500 kms en bus pour atteindre Tacuarembo,ville située au nord du pays,ou nous logerons chez l'habitant, un ami de Pierre.
Durant notre périple, nous visiterons les régions de Tacuarembo,Artigas,Minas Corales,Paysandu et Salto.Ces zones s'avèreront riches en mygales, avec des colonies fréquentes et denses,le nombre d'especes rencontrées n'étant pas trés important,puisque je n'ai rapporté que 7 especes de mygales soit 80 spécimens en totalité.Mais aussi des Araignées telles que Latrodectus mirabilis,10 specimens.Nous rencontrames d'autres araignées et arachnides,mais il fallait se limiter afin de garantir de bonnes conditions de transport aux animaux capturés.
les espèces de Theraphosidaes rapportées sont les suivantes:
Grammostola pulchra(Mello-Leito,1921)
Grammostola actaeon(Pocock,1903)
Grammostola alticeps(Pocock,1903)
Rhechostica saltator(Pocock,1903)
Plesiopelma longisternalis(Schiapelli et Gerschmann,1942)
Ceropelma sp.
Species??
Pour les Therididae:
Latrodectus mirabilis(Fabricius,1775)
Toutes ces araignées ont un mode de vie terricole,aucun specimen arboricole n'a été retrouvé.
Les biotopes à mygales couvrent des surfaces pouvant varier de 1 à plusieurs km2.Ces biotopes peuvent etre séparés par des distances allant jusqu'à 50 km.Chaque biotope est en général occupé par une meme espece.Il est rare de trouver plusieurs espèces sur un meme site,de ce fait, j'appellerai ce domaine"une colonie".Il est fréquent de croiser des araignées de familles différentes dans une meme colonie.Cette notion est trés prononcée chez les Théraphosidae mais pas forcément chez toutes les araignées.
Les Lycosidae n'observent pas cette règle,on les trouve sur tout le territoire,alors que les Thérédiidae habitent en colonies.
L'espece la plus rencontrée est Grammostola pulchra.Certaines colonies sont très importantes(2 à3 spécimens au m2),composées d'individus de tout age.Ce sont des colonies sédentaires qui ne bougeront qu'en cas de force majeure.Les biotopes sont similaires,malgré la distance qui les sépare,ils sont situés en grande partie à la base des collines qui vallonnent la région visitée,disposées le plus souvent du coté est-sud-est.
Les zones inondables ne sont jamais occupées par les Theraphosidae mais par des Lycoses,des Araneidae et autres araignées nomades qui se dispersent au gré du vent.Notre séjour fut ponctué de longues journées d'exploration,en voici une parmi une parmi les autres:
Date:20 décembre
-Lieu: Extencia de Caorci,ferme située à 120km à l'ouest de Tacuarembo,prés de Rio Corrales.
-Biotope:Steppe, aucun arbre à perte de vue,à l'exception de la berge du Rio,qui passe à 500m de la ferme,bordée de végétation dense ainsi que les quelques arbres en bordure de la ferme qui fournissent un peu d'ombre. A 300 m à l'ouest de la maison s'élève une colline,l'herbe y est basse,une multitude de criquets et d'especes diverses occupent le terrain.
Il est 8 heure du matin, le moment idéal, compte tenu de la température qui règne l'apres midi. Pierre m'accompagne,nous sommes équipés d'une glaciere pour protéger les specimens de la chaleur excessive,d'une barre à mine pour creuser le sol, de barquettes en plastique pour loger chaque individu séparé avec au fond du papier absorbant pour assurer une hygiene correct aux pensionnaires.
Nous avançons vers la colline en soulevant chaque pierre et en inspectant chaque ouverture sur le sol. Les trous en pleine terre, de diamètre assez régulier,environ 2 à 3 cm,sont principalement occupés par des Lycoses femelles adultes,qui sont en phase de reproduction. Certaines ont un cocon,d'autres sont gravides.Les Lycoses sub-adultes n'occupent pas de résidence fixe,elles ont une vie nomade. Certaines adultes avec cocon se déplacent également. On les aperçoit transportant le cocon fixé aux filières à l'extrémité de l'abdomen,ce qui est caractéristique chez ces araignées de cette famille. Après leur naissance, les jeunes grimperont sur le dos de la mère,qui les transportera lors de ces déplacements.
Nous poursuivons nos reherches en retournant chaque pierre sous lesquelles s'abritent tous les etres vivants craignant le soleil en particulier, mais aussi les ennemis éventuels, comme l'homme. Les pierres de surface n'abritent pas grand chose,à part lézards et gekkos, il n'y a pas d'autres locataires. Ces roches absorbent trop la chaleur,ce qui ne convient pas à tout le monde. La ferme est située sur un endroit plat,nous constatons qu'il n'y a pas de mygales. Il faudra atteindre le pied de la colline pour découvrir la première Théraphosidae,qui est une Grammostola pulchra. Le terrain amorce une légère pente,il a un dénivelé d'environ 70 à 80 metres. La colonie de G. pulchra est installée au début de la pente jusqu'à environ 20 metres du sommet qui lui, est le domaine des reptiles.
Très vite,nous avons repéré les pierres qui abritent des mygales. Celles ci ont en général une taille moyenne identique d'environ 50 à 70 cm sur 30 à 50 avec une épaisseur de 20 à 30cm. Plus rarement l'on voyait une ouverture de terrier sous une pierre plus grosse.L'originalité remarquable,etait la position des pierres.Elles étaient toutes enterrées au 3/4 de leur longueur avec une inclinaison moyenne de 45 degres. A la base de la partie visible,une ouverture ronde presque parfaite d'un diametre de 3 à 7 cm selon la taille de l'araignée. Il fallait intervenir à la barre à mine pour dégager la pierre, puis la soulever pour découvrir l'araignée. Le conduit du terrier longe la pierre sur toute sa longueur et se termine par une loge d'un diametre qui correspond à 2 à 3 fois l'envergure de l'araignée. Une fois découverte, la mygale se tapit au fond de sa loge,craignant le pire. En l'approchant avec douceur et en entrant en contact avec dextérité,l'on s'aperçoit qu'elle n'a pas de réaction agréssive. J'ai donc été amené à prendre à main nue toutes les Grammostola puchra sans qu'il n'y ai eu "une" tentative de morsure de leur part." A ce sujet" je ferais la remarque que ceci concerne la majorité des créatures de notre planète.
Le seul inconvenient de la manipulation sont les poils urticants que toutes les GRAMMOSTOLINAE utilisent pour leur défense contre les mammifères en se frottant nerveusement l'arrière de l'abdomen, ce qui provoque la dispersion de minuscules poils qui ,au microscope,ont des formes de fléchettes,portés par l'air,ces poils viennent se planter dans sa peau et infligent des irritations tres désagréables. Celà peut, dans certains cas ,entrainer des urticaires, voir des oedèmes importants lorsque l'on est particulierement allergique à ce phénomène. Pour ma part, je n'ai subi que des démangeaisons superficielles au niveau des mains et du cou. En manipulant les mygales avec une extreme douceur,il y en a peu qui bombardent.
Notre récolte fut la meme que les autres jours,soient trois especes seulement:
Grammostola pulchra
Grammostola alticeps
Plesiopelma longisternalis
-Les 2 especes du genre Grammostola se ressemblent par la taille mais pas par la couleur:
-La Grammostola pulchra a une robe noire velours uni avec un reflet brillant qui donne à cette araignée une allure majestueuse. Adulte,elle a une envergure de 15 à 18 cm.
-Grammostola alticeps est moins luisante, mais non moins belle.Sa robe est composée de 2 couleurs,gris anthracite sur le dos, le dessous est orné de longs poils roux lumineux qui la met en valeur. Sa taille est sensiblement identique à pulchra.
Plesiopelma longisternalis est de taille plus modeste, son envergure ne dépasse pas 6cm.Sa parure est moins unie que chez les 2 especes précèdentes. Sa couleur de base est le noir, des poils plus longs, de teinte orange vif sont réparties sur l'ensemble de sa robe. Son comportement est identique à celui des Grammostola.
Au bout d'un certain temps, nous devinions fréquemment ce qu'abritait certaines pierres,grace à la conceptionde l'entrée du terrier. Pour les Grammostola,la conception était idntique mais celles qui avaient un cocon ou des juvéniles fraichement éclos, tapissaient l'entrée avec de la toile dense en guise de rideau.
Les terriers de Plesiopelma étaient également aisément reconnaissable par la quantité impressionnante de toiles qu'elles tissaient autour de l'entrée. Les terriers de diametre identiques mais sans toile appartenaient à coup sur à une Grammostola juvénile.
Vers 11 h nous rebroussions chemin,car le soleil n'hesitait pas à nous prévenir qu'il dominait la situation en nous fouettant le dos avec ses rayons brulants.
De retour à la ferme ,nous installions les araignées dans un local qui sert au stockage des légumes frais.
Durant cette matinée ,nous avons découvert environ 150 mygales de tout age et toutes especes confondues.Nous n'avons récolté que 8 G.pulchra,5G.alticeps,et 4 P.longisternalis.
Notre séjour d'une semaine dans la région nous a permis de prospecter dans un rayon de 10 km autour de la ferme.Nous y avons rencontré 2 colonies de G .pulchra.
Nous avons cependant trouvé à 25 km au sud de Tacuarembo, une colonie de Grammostola roquettei, colonie moins dense que G. pulchra et plus rare,puisque nous n'avons trouvé que 2 colonies de cette especes durant notre séjour.
Conclusion:
L'espece la plus répandue en Uruguay est Grammostola pulchra,mais beaucoup d'autres araignées habitent ces régions.
A noter qu'aucune mygale rencontrée n'a réagi avec agréssivité alors qu'elles n'avaient jamais été manipulées avant.leur comportement est paisible,elles utilisent les poils urticants comme seul moyen de défense

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Eh bien dis donc, en voilà de la lecture ma foi très enrichissante.
Merci à toi.

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Ah Dédé!! Quel personnage ! très enrichissant ce récit meme si j'en avais deja entendu parler en partie par lui meme! d'ailleurs ma pulchra est un mygalon issu d'une de ces femelles capturées en uruguay. Wink
Dommage qu'il ait arreté la mygale pour ne se consacrer qu'aux araneomorphes...

Merci pour ce récit aphono cheers

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oh oui nob88!ces envois étaient toujours impeccables,avec des mygalons en cadeaux,et celà meme si la commande était fort modeste!et quelle sympathie!!!un vrai passionné pas un commercial!

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Merci beaucoup...

manque de belles photos...

Surtout de P.longisternalis. et de Grammostola roquettei drunken

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MissPulchra a écrit:
Merci beaucoup...

manque de belles photos...

Surtout de P.longisternalis. et de Grammostola roquettei drunken


Bonsoir,

Désolé pour se petit déterrage de poste mais n'arrivant pas à trouver de photo de la fameuse Grammostola Roquettei, est ce que quelqu'un pourait en mettre une svp Question

J'ai pas mal cherché sur le net et rien No

Merci par avance.

Laurent Very Happy

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Esperons que quelqu'un en ai Rolling Eyes

Ca n'a pas l'air vraiment commun comme bebete No

Laurent.

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Grammostola Roquettei serais devenu à ce jour, Grammostola mollicoma

G. roquettei Mello-Leitão, 1921 = G. mollicoma (Ausserer, 1875) (Bücherl, 1951: 112).


mf mollicoma (Ausserer, 1875)....................Brazil, Uruguay, Paraguay, Argentina [urn:lsid:amnh.org:spidersp:002020]
Eurypelma mollicomum Ausserer, 1875: 198 (Df).
Eurypelma mollicomum Keyserling, 1878a: 612, pl. 14, f. 28 (Dm; N.B.: a misidentified Eupalaestrus per Schmidt, 1999f).
Citharoscelus mollicomus Pocock, 1903b: 99.
G. roquettei Mello-Leitão, 1921a: 303 (Dm).
G. longimana Mello-Leitão, 1921a: 304 (Dm).
G. m. Mello-Leitão, 1923a: 211.
G. roquettei Mello-Leitão, 1923a: 212, f. 75-78 (m).
G. longimana Mello-Leitão, 1923a: 214, f. 107-109 (m).
G. m. Bücherl, 1951: 111, f. 3.II, 28.II, 29, pls. I-II (mf, S).
G. pulchripes Bücherl, 1951: 115, f. 3.I, 28.I, 30, pl. III (m, Sf).
G. m. Bücherl, 1957: 395, f. 55 (m).
G. pulchripes Bücherl, 1957: 396, f. 56 (m).
G. m. Schiapelli & Gerschman, 1961: 202, f. 13-14 (m).
G. pulchripes Schiapelli & Gerschman, 1961: 203, f. 10 (m).
G. m. Schmidt, 1986: 52, f. 68 (m).
G. pulchripes Schmidt, 1986: 52, f. 69 (m).
G. m. Pérez-Miles, 1989: 264, f. 1-2, 6-8 (mf).
G. pulchripes Hancock & Hancock, 1989: 37, f. 32 (f).
G. m. Schmidt, 1993d: 88, f. 220 (m).
G. pulchripes Schmidt, 1993d: 90, f. 217, 219 (mf).
Phrixotrichus m. Pérez-Miles et al., 1996: 55, f. 36-37 (mf, S).
G. m. Schmidt, 1997g, 1998h: 16, f. 54 (m).
G. m. Schmidt, 2003e: 3, f. 1 (m).
G. m. Schmidt, 2003l: 125, 167, f. 99, 381 (mf).
G. m. Peters, 2003: 192, f. 775-776, 780 (mf).
G. m. Peters, 2005b: 66, f. 213-217 (mf).


http://www.vogelspinne.com/namen/art/fs2.aspx?SubFamilyID=3&GattungID=19

Pour la photo,

http://www.arachnophilia.de/de/art/207


Wink

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Merci beaucoup ced Wink

Ca ressemble beaucoup à une Rosea quand même...

Laurent.

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Non, c'est une mollicoma sud apparement !

Un peu le bordel chez les grammostola.

on donné il y a déja 3 ans, un st grammostola soit-disant mollicoma et pour le moment on dirait une rosea; sauf que le cephalo est brun et non rose; donc on attend de voir ce que cela va donner. peut-être une portéri ? lol!

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