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peri

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA SCC

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Suite à tous les problèmes rencontrés par les éleveurs de certains départements, nous avons envoyé une lettre ouverte au président de la SCC, ainsi qu'aux membres du comité, pour les interpeller sur ces cotisations abusives.

Une réunion est programmée à l'IBIS de Brives Ouest le 11 septembre à 19 h 30 pour permettre aux éleveurs d'être informés, et de s'organiser pour faire cesser ces abus.

Lettre ouverte à Monsieur Christian Eymard Dauphin,
Président de la Société Centrale Canine

Monsieur le Président,


Très attentifs à votre nouveau et réel engagement en faveur de la survie de notre vieille institution, la Société Centrale Canine, c’est en tant qu’ acteurs du terrain que sont les éleveurs » (Editorial de C. Eymard-Dauphin dans la Revue de la Cynophilie Française n° 160, 2ème trimestre 2012) que nous vous faisons part de nos vives inquiétudes : « la cheville ouvrière « du monde cynophile, celle qui élève, sélectionne, dépense beaucoup d’argent pour la qualité et le bien être de son cheptel , le présente en expositions canines, et en concours de travail, est en danger de disparition.
En effet, les éleveurs de sélection, qui sont l’essence de notre cynophilie actuelle, sont menacés, car pris en étau entre une réglementation administrative de plus en plus lourde, et ignorante de la réalité de notre activité-passion, et une production de masse, clandestine ou d’importation, qui inonde un marché menacé par la crise.

Vous écrivez dans votre éditorial que » le but affirmé de la SCC depuis plus de 130 ans est l’amélioration des races canines en France ».
Qui d’autre que nous se plient aux directives de sélection : traçabilité, amélioration du cheptel, bonne socialisation des chiots, tests de dépistage…
A l’heure où les médias s’emparent de tout accident mettant en cause un chien, transformant nos compagnons en monstre des temps modernes, comment accepter les élevages en batterie, les importations et la production clandestine au mépris de tout bien-être et socialisation.

Comment accepter que les éleveurs canins soient systématiquement écartés des instances de décision qui statuent sur leur activité (la profession agricole s’est même émue de l’absence de représentation de l’élevage canin lors de la refonte du code rural).

Nous devons affronter des réalités administratives de tutelle (DSV et MSA) très différentes selon les départements. Il y a beaucoup d’improvisation de l’administration par méconnaissance ou manque de réalisme des règles concernant notre activité.
Où se trouve le principe républicain d’égalité entre tous les citoyens ?

Nous nous réjouissons de la création d’»un service technique à l’élevage » à la SCC, encore faudrait-il que ceux qui sont concernés y soient associés.


Vous écrivez « les professionnels les plus performants pratiquent souvent plusieurs activités ».

En effet, la plupart des éleveurs de sélection le sont par passion et ont une profession qui leur permet de vivre, et de faire vivre en grande partie leur élevage. Ils sont donc pluriactifs et bénéficient au titre de leur profession d’une protection sociale et cotisent à une retraite. Ils relèvent donc auprès de la MSA du régime de cotisant solidaire, c'est-à-dire qu’ils versent de l’argent à fonds perdu.
Les éleveurs sont assujettis selon le temps de travail estimé, et c’est la barre de 1200 heures annuelles qui délimite les cotisants solidaires des cotisants à titre principal.
Donc, en deçà de 1200 heures, le cotisant solidaire verse environ 25% de son revenu agricole.
Au-delà, le cotisant à titre principal verse environ 45% de son revenu à la MSA, bénéficiant alors de la protection sociale et de la retraite agricole, soit au minimum 2500 euros, même s’il est déficitaire.

Nous dénonçons le fait que dans certains départements, la MSA, cherchant à compenser les baisses de cotisations des agriculteurs, décide arbitrairement de faire passer les cotisants solidaires en cotisants à titre principal, souvent avec un effet rétroactif. L’opération est d’autant plus intéressante pour la MSA que l’éleveur doit verser l’assiette minimum de 2500 euros sans avoir besoin d’une couverture maladie qu’il a déjà. Cet arbitraire est d’autant plus scandaleux que dans certains départements, le changement de statut se fait sans concertation avec l’éleveur, mais à l’aide d’une grille estimative du temps de travail fournie unilatéralement par la Présidente du SNPCC.

Nous dénonçons cette grille aberrante dont voici quelques exemples :

Familiarisation des chiots
Durée en h/jour Nombre de jours Nombre de chiots Temps annuel en h
0.25 60 39 585

Ainsi, « la familiarisation « de CHAQUE chiot de la portée, de la naissance à 2 mois est estimée à 15 heures de travail (ce qui pour une portée moyenne de 5 chiots prendrait 75 heures, soit 1125 euros, charges sociales comprises, si vous deviez faire faire ce travail par un employé !)

Mais heureusement, le vétérinaire, lui, nous fait gagner du temps puisqu’il est capable d’ausculter, vacciner, identifier, remplir le certificat de bonne santé et tous les papiers en 5 minutes par chiot !

Poste 8 Vaccination : chaque chiot doit être vacciné et tatoué (caduque et encore plus long !!!) sans compter le temps pour se rendre chez le vétérinaire, à voir en fonction de la distance qui les sépare
Nombre Durée en h Temps annuel en h
Chiots 55 0.08 4.40

Selon cette grille fallacieuse, l’éleveur aussi est très fort parfois : il peut nourrir, abreuver, nettoyer et désinfecter 15 adultes en 30 minutes par jour !

Poste 1 : Alimentation, abreuvement, nettoyage, désinfection :
Nombre de jours Durée en h/jour Temps annuel en h
365 0.50 182.5


Mais, heureusement cette rapidité d’action auprès de nos chiens est compensée en comptant 30 minutes quotidiennes pour aller promener nos 15 chiens ensemble, tous les jours, après le travail, y compris l’hiver.

Poste 2 Sortie : une sortie journalière d’une demi-heure en promenade est un minimum pour le bien-être des animaux, considérant que compte tenu du nombre global de chiens, la sortie est globale.
Nombre de jours Durée en h/jour Temps annuel en h
365 0.50 182.50

Dans le département voisin, le Poste 1 : Alimentation, abreuvement, nettoyage, désinfection prend 2 heures par jour, pour cinq chiens de plus, mais rien n’est compté pour la « promenade ».

Où est la logique ? Comment peut-on ainsi jouer avec la vie des gens en se basant sur des données aussi peu rigoureuses ?


Monsieur le Président, devons-nous voir mourir nos élevages en respectant de telles inepties? Pensez-vous que nos budgets de sélection vont pouvoir se maintenir avec de telles ponctions injustes ?
La crise est là, avec de nombreux chiots invendus dans les élevages générant donc des heures de travail supplémentaires, avec des charges qui explosent. Est-il logique, pour les éleveurs qui vont ainsi dépasser la barre des 1200 heures, d’alourdir considérablement les cotisations, alors que leur revenu est en nette baisse ?

Il est urgent d’agir !
Il faut faire en sorte que les heures de travail à l’élevage soient TOUJOURS calculées en concertation avec l’éleveur.
Il faut faire intervenir la notion de REVENU dans la décision de faire passer un éleveur canin à titre principal, ce qui limitera l’arbitraire, et des conséquences qui peuvent être graves.
Il faut prendre en compte les particularités de notre activité, qui impliquent souvent la famille, alors que le statut de conjoint collaborateur n’est pas reconnu pour les cotisants à titre secondaire, et qu’il est difficile de faire la part entre le travail et le loisir.

Nous demandons que les éleveurs canins soient représentés par leurs pairs dans les instances qui décident de notre activité, afin de mettre du bon sens, et de la pratique, dans les règlements qui nous concernent.

Nous attendons des décisions rapides de la SCC, notre institution-mère, seule habilitée à nous protéger. De la pérennité des éleveurs sélectionneurs dépendra la survie de la cynophilie de demain.

Une réunion d’information aux éleveurs est organisée à l’hotel IBIS de Brive la Gaillarde le mardi 11 septembre 2012, à 19 h 30, dans un département où les éleveurs canins sont durement touchés par l’arbitraire et les abus qui en découlent.

Votre présence y est vivement souhaitée.

Les membres du SECADSO
Syndicat des Eleveurs Canins de Dordogne et du Sud Ouest
www.secadso.fr

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A noter le remarquable ( et habituel) silence de la SCC sur cette lettre ouverte.

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Bonjour Peri, pouvons nous faire une adhésion étant du département 41 centre. Amicalement le Charme aux Loups.

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Le SECADSO a pour vocation d'être à taille humaine, de travailler avec des éleveurs qui ont la possibilité de se rencontrer, pour travailler ensemble, dans le même esprit d'éthique et de sélection.
Nous ne demandons qu'à aider la création d'autres structures analogues à la notre, dans d'autres parties de la France.
Avec toujours l'idée d'une fédération pour représenter ces structures au plan national.
Nous avons sur le site la iste des départements que nous couvrons
www.secadso.fr

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La réunion a réuni une vingtaine de personnes, et s'est terminée autour d'un pot offert par le SECADSO.
Pour la plupart, éleveurs corréziens, mais aussi du LOT.

La réunion a débuté par la présentation de la mise en règle d'un élevage canin, et les éléments qui permettent à l'éleveur de calculer approximativement ses cotisations MSA, afin de pouvoir détecter d'éventuelles erreurs

La non réponse de la SCC n'a étonné personne, la déconnexion de cet organisme de ceux qui la font vivre est de plus en plus problèmatique
Il devient d'ailleurs flagrant que la plupart des éleveurs de sélection abandonnent les concours, vu le peu de retours sur les importants investissements, mais cela ne semble pas les toucher plus que le reste.

La grille de référence du SNPCC a été dénoncée à l'unanimité, une action nationale va être entreprise, appuyée par des élus.

Sur le plan local, le SECADSO se rapproche des chambres d'agriculture comme cela a été fait en Dordogne, afin de mettre en évidence les erreurs dans les calculs de cotisation.

Une fois de plus, cette réunion a montré le peu de défense qu'avaient les éleveurs quand ils restaient isolés avec leurs problèmes, et l'importance d'avoir une personne ressource disponible en cas de contrôle, même surprise

Le SECADSO a rappelé sa vocation d'organisme formateur, reconnu par VIVEA, le fond de formation agricole, qui prend toute son importance avec l'obligation nouvelle pour les capacitaires, de suivre des formations pour pouvoir garder son certificat de capacité.

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un seul mot BRAVO Péri et ton équipe ...

Messieurs , mesdames les éleveurs, groupez vous , faites bloc .. le torchon brule et va nous bruler avec lui ..

Si vous voulez continuer, vous en sortir .. BOUGEZ, personne ne le fera pour vous....

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La lettre ouverte a été reprise par la revue " vos chiens" sous le titre:
"des règles qui étouffent les éleveurs sélectionneurs"

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