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Theraphosa apophysis

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Theraphosa apophysis

FAMILLE : THERAPHOSIDAE
SOUS-FAMILLE : THERAPHOSINAE

DISTRIBUTION : Venezuela. Nos données actuelles quant à sa répartition dans ce pays sont Autana, Ayacucho (Territoire Federal d'Amazonas), Parguaza et Roraima (Etat de Bolivar). L'espèce semble donc cantonnée à la Guyane vénezuelienne, aucune donnée n'étant en notre possession quant à sa présence en Amazonie. Malgré sa grande ressemblance avec T. leblondi, faisant l'objet d'un paragraphe ci-après, la répartition de ces deux espèces n'est toutefois pas la même (quoiqu'il n'est pas exclu que les deux espèces co-existent au Guyana, où il serait intéressant de procéder à des relevés afin d'étayer cette hypothèse).
Nom dans la langue du pays d'origine : "Arana mona". Nom sans doute donné à cause de l'abdomen souvent dégarni de la mygale, faisant penser à un arrière train de babouin (en espagnol, mono = singe).

HABITAT : Forêts humides, au sol. Mygale terrestre.
Conditions écologiques dans le milieu naturel : Dans la nature, les Theraphosa apophysis vivent, durant la journée, au plus profond de leur terrier. ce dernier peut être creusé dans les entrelas de racines, sous une souche d'arbre ou à même le sol, à peine dissimulé par le tapis de feuilles mortes. La mygale peut également occuper un terrier plus large abandonné par un hôte précédent tel un petit mammifère. L'hygrométrie dans le terrier est très importante, proche de la saturation, tandis que la température y est très uniforme, moyennant à 25°C de jour comme de nuit. Durant la nuit, les femelles se tiennent à l'affut, à une vingtaine de centimètres de l'entrée du terrier, tandis que les mâles errent. Il est à noter que même de très fortes pluies ne semblent pas perturber leurs sorties nocturnes. Dans ces conditions, la température à l'extérieur peut descendre jusqu'à 20-22°C. Ces mesures ont été relevées durant la saison des pluies, et même si au sein de la forêt les conditions varient peu, il serait intéressant d'obtenir des relevés en saison sèche. Il n'est pas exclu que les variations hygrométriques et de température puissent avoir une incidence sur la reproduction.

DESCRIPTION : Cette araignée ressemble fortement à Theraphosa leblondi, tant par l'habitat, que par l'aspect général et la couleur, qui peut varier du marron clair au noirâtre selon la proximité de la mue. Cependant, ses dimensions sont un peu plus modestes que celles de T. leblondi et ses fémurs plus fins lui confèrent une allure moins "massive", rappelant plutôt une grosse Pamphobeteus. C'est ainsi qu'au début des années 90, un certain nombre de Theraphosa apophysis ont été commercialisées en Europe sous le nom de Pamphobeteus exsul Mello-Leitao, 1923, bien que la présence chez T. apophysis d'organes de stridulation élimine tout rapprochement avec Pamphobeteus.

DIFFERENCIATION DE Theraphosa leblondi ET Theraphosa apophysis :

La première caractéristique est la présence chez le mâle T. apophysis de doubles crochets tibiaux (apophyses tibiales), inexistants chez T. leblondi.
Chez les deux sexes de T. apophysis, les fémurs sont plus fins que chez T. leblondi :

Par ailleurs, les jeunes T. apophysis diffèrent particulièrement par leur couleur très foncée, par la présence de "chaussettes" claires sur les tarses et les métatarses ses pattes I et II, ainsi que par la présence de deux lignes claires médianes sur l'abdomen, se joignant sur la fovéa un peu comme chez Xenesthis. Ces caractères s'estompent vers les stades 6-7, à partir desquels les jeunes prennet l'aspect des adultes.
D'autres critères de différenciation plus pointus existent, comme l'examen de la spermathèque chez la femelle, et la présence chez le mâle T. apohysis d'organes de stridulation sur les coxa 1 et 2.

TAILLE : D'après Andras Tinter 1991 :

Taille du mâle :
- Prosoma: L 28 mm, l 29 mm
- Opisthosoma : 35 mm
- Longueur totale : 80 mm

Taille de la femelle :
- Prosoma: L 31 mm, l 32 mm
- Opisthosoma : 42 mm
- Longueur totale : 87 mm

COMPORTEMENT : Araignée très irritable, à priori plus "nerveuse" que T.leblondi. Bombarde ses soies urticantes à la moindre alerte, en particulier les mâles. Elle a tendance à se calmer en captivité, mais la prudence est de mise. La toxicité du venin est inconnue. Il est à noter que dans le pays d'origine, les Amérindiens ne semblent pas particulièrement craindre l'animal, le capturant à la main. Nous en avons même observés gardant ces mygales chez eux, simplement attachées à une cordelette entre le céphalothorax et l'abdomen, et retenues avec un bâton. Terrariophilie à l'Améridienne, ou prosaïque gardiennage contre les ravets et autres animaux indésirables ? En fait, le problème avec l'élevage de cette araignée provient bien plus des soies urticantes que du venin, soies qui font preuve d'une efficacité redoutable, et que l'animal distribue avec une grande générosité.

TERRARIUM : Compte tenu des dimensions de la mygale, un terrarium de grande taille 40 cm x 25 cm s'impose, avec une hauteur de 30 cm. Prévoir un substrat de 15 à 20 cm de tourbe humide -90%HR environ-, avec un abreuvoir changé régulièrement et amorcez une vaste galerie dans laquelle la mygale va établir domicile. Placer le terrarium à une température pas trop élevée (22°C à 24°C le jour, 20°C la nuit). Certains éleveurs les maintiennent à une température supérieure. Theraphosa apophysis n'a absolument pas besoin d'un apport de lumière. L'éclairage naturel d'une pièce ou un éclairage artificiel de la pièce avec cycle jour/nuit convient largement, il faut même protéger le bac contre les excès de lumière. Prévoir une ventilation correcte pour éviter toute condensation sur les vitres. Comme abri, placer un morceau d'écorce de liège sous lequel la mygale peut s'abriter et se dégager une 'cuvette'.

NOURRITURE : Souris, grenouilles, lézards, blattes, grillons... Cette araignée est assez vorace. L'une de nos mygales, peu après sa capture, a même accepté un petit poisson.

REPRODUCTION : Encore peu de données. Une autre similitude avec T. leblondi semble être la difficulté de la reproduction en captivité. Les cocons s'avèrent souvent stériles. Une nette différence cependant, le nombre des oeufs contenus qui varie de 20 à 25 maximum, au lieu d'une centaine en moyenne chez T. leblondi.

CONCLUSION : Theraphosa apophysis est une grande et belle mygale, surtout après la mue. Il est étonnant de constater combien, malgré sa taille et son attrait, et dix ans après sa description, cet animal reste méconnu et rare dans nos élevages. Il serait intéressant d'établir une étude sur cette mygale, par exemple en approfondissant nos conaissances sur sa répartition exacte, ou en poursuivant les comparaisons du mode de vie sauvage, de reproduction et du développement post-embryonnaire par rapport à T. leblondi . Il est certain que les difficultés rencontrées pour la reproduction en captivité et pour l'exportation du Venezuela où elle est (comme l'ensemble de la faune) intégralement protégée contribuent à sa méconnaissance. Cependant, son agressivité et surtout l'efficacité des soies urticantes en font une mygale qui est à déconseiller à un débutant.


Source gea.free.fr

Merci Valko

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