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Rainette1111

Bask

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Je vous avais dit que je vous en parlerai quand j'aurai les mots. Ca fait un an que j'écris ce texte, petit à petit, phrase à phrase. Un an que j'essaie de me remémorer chaque détail de cette bien triste journée. A coup d'idées, de mots, de phrases jetées sur le papier ou l'écran j'ai fini par l'écrire.
Je vous le livre aujourd'hui.
Je n'attends pas forcement de commentaire. Surtout ne vous "sentez pas obligé" de répondre quelque chose.
Cette histoire est la notre. Mais pour tout ceux qui ont fait en sorte que cette merveilleuse rencontre ait eu lieu, je voulais leur raconter.
Un merci plus particulier à Sébastien COUIC, alors responsable du refuge d'Orgeval (maintenant de celui de Chamarande), d'avoir répondu à notre attente et de nous avoir placé ce chien merveilleux, puis d'avoir fait les papiers de son adoption.


Hommage posthume


Il y a un an, neuf mois, trois semaines et quatre jours, nos chemins se croisaient et tu entrais dans nos vies.
Il y a un an tout pile (ou presque), tu nous laissais seuls, face au vide, à ton absence ; désemparés, malheureux, si mal…

Neuf mois, trois semaines et quatre jours, un peu plus qu’une grossesse.
Une grossesse qui aurait donné naissance à un enfant condamné.

Mais comme une première grossesse, je suppose, le chemin a été merveilleux à parcourir. Riche de découvertes, d’émerveillements, d’amour, de joies… De doutes aussi, de frayeurs, de peines. Tellement d’enrichissement au fond ! Un très bel apprentissage.

Un an, et une multitude de détails reviennent, chaque jour un peu.
Non : on n’oublie pas.
Les jours raccourcissent, le givre apparaît, et on se souvient. Mais oui : il faisait ce temps là aussi. Ils avaient sablé la veille.

Un an et la douleur est toujours là. Moins lourde à porter, moins lancinante mais toujours là.

La douleur d’un amour parti trop tôt.
N’en est-il pas toujours ainsi ? Les amours ne durent jamais assez.

Tu as laissé derrière toi une profonde tristesse et un vide bien grand !
Sache que tu nous a aussi laissé une magnifique leçon de sagesse, d’humilité, de don de soi et, surtout, de courage.

Tu avais quelque chose de mon grand père : cette force tranquille que j’aimais tant.

C’est aussi grâce à toi que Patxi est parmi nous.
Il a été là pour nous aider à tenir le coup en faisant ses singeries et en jouant avec le sapin.
Il nous a maintenu dans le quotidien quand nous aurions eu envie de nous laisser aller.


Bask,
Tu as été notre premier chien.
Le premier chien dont on m’ait confié la destinée.
J’espère avoir été à la hauteur.
J’espère surtout t’avoir donné suffisamment d’amour pour pouvoir t’envoler et partir serein.

Après une vie si pleine, tu avais mérité ce repos.

Peut-être est-il arrivé trop tôt pour toi aussi ? Où bien est-ce la façon dont ça s’est passé ?
Tu ne méritais pas de souffrir ainsi.
Tu aurais mérité de pouvoir voir ton maître une dernière fois, qu’il soit là, lui aussi, à tes côtés. Est-ce cela qui nous laisse un arrière goût de « trop peu » ?

Tu avais retrouvé le bonheur d’un foyer où on te respectait.

Tu as peut-être senti ce qui allait se passer ; à ces regards que tu avais. J’ai le souvenir d’un en particulier…

Préface

Tout a commencé par l’envie d’avoir un animal près de nous. Benoît était plus chiens, le souvenir d’Ophélie ; moi j’étais plus chats, n’ayant eu que ça (hormis un lapin et un canard) chez mes parents.
Après moult discutions, le choix s’était plutôt porté vers un chat : nous ne vivions pas encore ensemble et, Benoît seul, le chien aurait passé sa journée à l’attendre pour, finalement, bien peu de temps consacré à lui en soirée.
Benoît avait envie d’adopter par le biais d’une association dont il connaissait des membres (celle qui prendra en charge Lola par la suite). Or, le seul chat qui lui plaisait (Colombo) venait d’être adopté. C’est ainsi que j’ai été sur le site de la SPA à la recherche des refuges des environs. En Essonne… Aucun ! J’ai donc été faire un tour sur les sites des autres refuges.
Sur celui d’Orgeval, en page d’accueil, un appel pour un chien : Gaston. Une maigreur à frémir ! Entre temps, les évènements ont fait que j’avais posé mes valises à Juvisy. L’idée du chien a alors fait son chemin. A domicile toute la journée, j’avais le temps ! Et n’était-ce pas le premier choix de Benoît ? La photo de ce chien gris me hantait presque. Son nom résonnait dans ma tête. Puis un soir, j’en ai parlé à Benoît. Je lui ai montré l’annonce, la photo. Et puis je me suis lancée : je me suis inscrite sur le forum et ai commencé à me renseigner pour en savoir un peu plus sur ce chien (/les-questions-avant-d-adopter-f5/famille-d-accueil-t1856.htm#23986).
La décision a finalement été prise : nous allions nous rendre au refuge, le samedi 24 février 2007 et proposer d’aider ce chien. Mais le destin est farceur et entre temps une bonne nouvelle tombe : Gaston est réservé, il va être adopté et avec une copine « comme lui » !
La question se pose alors chez nous : « on y va toujours ou pas ? » Nous étions prêt à accueillir un chien quelques temps (l’avenir est alors trop incertain pour une adoption), peut-être y a-t-il d’autres chiens qui ont besoin de sortir du refuge pour quelques temps. Et puis si ça n’est pas le cas, n’avions nous pas parlé d’adopter un chat ?


Du premier jour

Samedi 24 février 2007. Nous voilà en route pour le refuge d’Orgeval, plans et instructions en main. On se perd un peu, rentrons dans Versailles… Puis on finit par arriver, un peu perdus, un peu anxieux. On franchit le portail, nous dirigeons vers la porte d’entrée. Là, en plein travers du chemin, un grand chien, allongé de tout son long en travers du passage. On le contourne, chacun d’un côté, un peu méfiants. Mais il a un regard de bon pépère.
On se regarde « T’imagine ce chien dans l’appart’ ? » On sourit : trop grand.
Puis on se dirige vers le bureau. Là on se présente : on a déjà discuté sur le forum, on voulait se proposer de prendre Gaston le temps qu’il aille mieux mais il parait qu’il va être adopté. On nous confirme : il part dans la semaine suivant. Chouette pour lui.
On explique alors que, n’étant pas sur de pouvoir nous engager sur le long terme, on avait penser prendre un chien en accueil quelques temps. Le temps qu’il se refasse une santé, par exemple. J’avais pensé à James, peut être… On est en appartement avec de la présence et du temps.
Les personnes qui sont à l’accueil se regardent, se concertent, citent des chiens, puis vient le nom de Bask. On nous demande de suivre une jeune femme, on s’exécute. Dans le couloir, on croise une petite chienne noire. « Ah oui il y a […] aussi… Non elle est trop jolie maintenant, il faut qu’elle reste ici. » (La petite chienne en question a d’ailleurs été adoptée peu de temps après.) On va jusque dans un bureau. On nous explique que le chien qu’on recherche dort là souvent, mais apparemment il n’y est pas, on rebrousse chemin puis « ah ben le voilà !» On se retrouve de nouveau devant le grand chien de l’entrée ! Lui ? « Mais… Il n’est pas trop grand pour un appartement ? » On nous rassure. Puis celui qui, on l’apprendra plus tard, est le directeur du refuge à ce moment : Sébastien, nous invite a nous asseoir à une table.
Il va alors nous parler de Bask, nous expliquer en quoi l’appartement n’est pas nécessairement mauvais pour placer un chien, nous expliquer les bases à connaître avant d’avoir un chien… Puis nous faire signer les papiers de famille d’accueil !
Voilà, c’est fait !
En sortant, Michèle nous prendra en photo.
Puis nous nous rendons à la voiture. Il pleut dehors et, bien sur, nous n’avons pas prévu de couverture pour protéger la banquette. Le drapeau qui est sur la plage arrière fait alors office de protection.
On peine un peu à faire monter Bask. Il ne comprend pas trop ce qu’on veut de lui, est stressé, au moins autant que nous sans doute.
Puis nous prenons la route. Bask est debout sur la baquette. On répète « Bask couché ». Son nom à du mal à venir : on ne le connaît pas encore et on le cherche lorsqu’on en a besoin, notre voix est mal assurée… Le retour est un peu chaotique : Bask se relève souvent et on a du mal à le faire asseoir ou coucher. Plus on se rapproche de la maison, plus on se pose de questions.
On arrive finalement. Un tour dans le parking, puis direction l’appartement via l’ascenseur.
Arrivés à la maison, rien n’est vraiment prêt pour accueillir un chien, et surtout si grand.
On nous a donné une gamelle à la SPA. Une couverture légère fera l’affaire en attendant mieux… On est un peu déstabilisés. On s’observe mutuellement. Les questions demeurent.
Benoît, surtout, se demande s’il on a pas fait une erreur, si on va s’en sortir, dans quoi on s’est engagés… D’autant que Bask ne nous obéit pas franchement.
Le soir même, nous mettons les premières nouvelles sur le forum.
Nos doutes perdureront une semaine encore… Pour finalement laisser place au bonheur le plus pur.

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Au dernier jour

Mercredi 19 décembre 2007. Comme tous les matins, Bask vient renifler en bas de la porte de la chambre, vérifier si je suis réveillée et me signifiant ainsi qu’il est temps pour moi de me lever. Le lever est difficile. Je suis encore un peu dans le brouillard. Je me lève, me dirige vers la porte de la chambre, l’ouvre… Une odeur me prend à la gorge, une odeur de vomi. Bask me fait la fête mais je n’y prête pas attention. Il a été malade ? Je cherche la source de l’odeur et finis par découvrir une crotte de diarrhée sur la moquette du salon, près de la table basse. Un coup de fil à Benoît pour lui faire part des nouvelles puis, un peu bougon, je dirige chien et chat dans l’entrée, en ferme les portes qui donnent sur le salon et ouvre les portes fenêtres afin d’aérer un peu et d’atténuer l’odeur. D’ordinaire, j’aurais pris ma douche, me serais habillée et aurait été faire la « promenade du matin ». Il aurait été dix heures environs. Ce matin, je vais prendre ma douche pendant que le salon s’aère. Puis une fois habillée, je m’atèle au nettoyage.
Ce n’est qu’une fois la moquette propre que je sors avec Bask pour la balade. Il est pas loin de midi.
Pas de chance pour lui ce matin : on trouve deux voisines dans le hall, en sortant. Je m’arrête donc discuter un peu… Puis au bout d’un moment, Bask qui s’était couché à mes pieds, se lève et se dirige droit vers la porte d’entrée. Je comprends le message, salue mes voisines et me dirige vers l’extérieur. Il y a du soleil, un vrai temps d’hiver. Un petit tour sur la pelouse à gauche, comme d’habitude, mais là Bask titube puis tombe ! Il essaie de se relever mais semble ne pas y arriver. Je me précipite à ses côtés puis le caresse pour le calmer. « Prends ton temps pépère, ça va aller, on n’est pas pressés ». En moi les questions se bousculent. Finalement, Bask refait une tentative pour se lever qui s’avère payante. Je l’entraîne donc à accélérer le pas pour aller vers le quai : quand on va vite on est plus stable. Et en effet : son pas se fait plus sur, il a l’air mieux.
Une fois sur le quai, il fait ses besoins. Il a une grosse diarrhée comme jamais auparavant. Ca ne me rassure pas. Puis, son tout petit tour fait, il fait demi-tour et me fait comprendre qu’il veut rentrer. Depuis quelques temps déjà, surtout le soir, il a raccourci de lui-même les balades. On se dit qu’il sait sans doute mieux que nous ce qu’il lui faut à ce sujet alors on l’écoute. Nous rentrons donc à l’appartement, il va boire son coup puis se couche à sa place.
Mais en ce début d’après-midi qui commence, il n’arrive pas à trouver le sommeil, semble agité. Puis petit à petit commence à se regarder le ventre.
Etant donné les événements du matin, je reste attentive. Plus le temps passe plus il s’agite. Il semble ne pas réussir à trouver de position confortable, se regarde le ventre. Visiblement il souffre. J’empoigne le téléphone : Benoît. Je lui fais part de mes inquiétudes, l’informe que je vais appeler le veto juste après avoir raccroché. Il me réconforte, sait que je ferai ce qu’il faut, espère que tout va bien aller.
J’appelle le vétérinaire, je tombe sur une assistante. Je lui demande si une diarrhée peut provoquer des douleurs. Elle me dit que oui, me demande si le chien a de la température. Je lui avoue que je n’ai pas pensé à la prendre encore. Je lui dit que je le fais de suite puis la rappelle. Je raccroche, fébrile. Bask a encore bougé, il a quitté sa couverture pour aller se mettre près de la fenêtre. Je lui prends sa température : normale. Ca me rassure un peu. Je rappelle. L’assistante me dit que s’il n’a pas de température, c’est sans doute pas grave mais que si je peux me rendre au cabinet, il y a une place avec le docteur £$¤ù à 15h. Je ne comprends pas le nom, j’ai peur d’avoir entendu le docteur T. celui que nous n’apprécions pas, mais tant pis : il faut que le loulou voit quelqu’un : il ne va pas bien, c’est sur. Je lui dis que je vais me débrouiller pour venir. Je n’ai pas beaucoup de temps pour m’y rendre, rien n’est prêt. Je demande à Bask de se lever. Il me regarde avec des yeux malheureux. Je le prie un peu, le pousse un peu, le tire un peu, essaie de le soulever, il fait les pattes raides mais dès qu’elles touchent le sol les refait molles. Son regard me fait comprendre que je lui demande beaucoup. Tant pis, je courre, prépare mes affaires, lui redemande entre chaque aller-retour. Le carnet de santé, mon sac à main, le portefeuille, je vérifie tout, que tout y est, une serviette pour aider les hanches de Bask au cas où… Tout est prêt. J’appelle l’ascenseur.
Je retourne près de Bask et l’implore à nouveau de se lever. Peut-être a-t-il compris. Il rassemble toutes ses forces et son courage et se lève. Je l’aide comme je peux. Une fois debout, je fais en sorte qu’il n’ait pas à s’arrêter. La porte, celle de l’ascenseur… Tant pis pour le verrou. J’appuie sur le bouton, on descend. Je l’encourage tant que je peux pendant la descente. Allez courage ! En sortant de l’ascenseur, il voit que je me dirige vers le parking. C’en est trop. Il ne veut pas descendre. Il sait bien qu’il ne peut pas, cet escalier là est trop dur pour lui, trop raide. Je me demande comment je vais bien pouvoir faire pour le lui faire descendre, commence à envisager de faire le tour, quand la gardienne arrive par l’escalier « Irène, ça va ? Tu as besoin d’aide ? Il me semblait bien que j’avais cru reconnaître Bask dans l’escalier. » Ouf !!
Je lui explique que je dois aller chez le veto. Je lui demande si elle peut m’aider. « Bien sur ». On porte Bask comme on peut jusqu’en bas de l’escalier. Elle me tient la porte, me demande si ça va aller. « Normalement oui, mais sinon je viens vous chercher. » On ne s’arrête pas. Directement vers la voiture. J’ouvre… Puis lui demande de monter, m’attendant à avoir bien du mal. Mais non. Là encore le courage de Bask me surprend. Difficilement, il grimpe. Je l’aide comme je peux, l’encourage. Où puise-t-il toute cette énergie alors qu’il est au plus mal ? A peine sur la banquette, on sent que tous ses muscles se relâchent. Il se laisse aller, ses yeux se ferment à demi. Combien je l’aime et je l’admire, à ce moment là, ce chien qui a senti que j’avais besoin de lui et qui a donné tout ce qu’il avait pour me le donner ! Je le félicite de la voix, le flatte. « C’est bien mon pépère, tiens bon, ça va aller, maintenant, ça va aller »… On part. Je lui parle sans arrêt. A chaque feu, chaque ralentissement, je me retourne et le regarde. Il a l’air à bout de force, mais il semble me faire confiance, faire confiance en cet environnement qu’il connaît désormais bien. On dirait qu’il somnole. Je continue de lui parler. « Tu as raison repose-toi, on va s’occuper de toi maintenant. Garde tes forces. »
On arrive. Je sors, prends mes affaires puis bascule mon siège « Bask, mon loulou, je vais te demander un tout dernier effort. Après, promis c’est finit. Il faut que tu descendes. » Mais Bask ne veut pas. Il ne veut plus bouger. Il est bien dans la voiture, sans doute trop faible aussi et ne veut plus bouger. Face à son immobilité, je me dis que je trouverai bien quelqu’un pour m’aider chez le veto. Je laisse donc Bask dans la voiture et file chez le veto. J’ouvre, essoufflée. Seule une assistante est là. Je lui explique que je n’arrive pas à faire descendre le chien de la voiture, que je vais sans doute avoir besoin d’aide. Elle lève la tête, me souris et reprend ce qu’elle faisait. Je suis face à elle, le silence, rien. Je lui demande alors si je peux laisser mon sac là. Elle me répond juste « oui ». Je pose mon sac et repars en courant.
J’ouvre de nouveau la voiture, bascule le siège avant. Bask n’a pas bougé mais semble très attentif. Je lui demande de nouveau, le tire par les épaules. Non : décidément il ne veut pas.
Au bout de plusieurs tentatives, je finis par prendre ses pattes avant et les fait glisser vers le plancher. Puis je fais de même avec l’arrière, avec le plus de précautions possibles. Il comprend alors et me prend de vitesse. Je peine à le retenir de manière a ce qu’il ne tombe pas.
A peine sur le bitume, je ferme la voiture au plus vite puis file vers le cabinet, traverse la rue, tant pis pour les voitures : elle s’arrêteront. Nous arrivons enfin devant la porte vitrée. Un monsieur est au comptoir avec son chien et bouche l’entrée. Ne pas s’arrêter, surtout, ne pas s’arrêter. Nous ne pourrions plus repartir : Bask n’a plus assez de forces. J’ouvre la porte : tant pis, il se poussera. Le monsieur se décale un peu, en effet, mais le passage qu’il laisse est trop étroit pour que je puisse passer à côté de Bask et continue ainsi à le soutenir par le harnais. Je le tiens au plus loin que je peux, puis lâche, espérant qu’il aura assez d’élan pour m’attendre… Mais Bask s’avachit sur le carrelage de la salle d’attente. Là, d’un coup, tout le monde réagit. Le monsieur : « Ola, mais il a pas l’air d’aller bien du tout », en se postant debout, juste à côté, me bloquant l’accès vers la tête de mon chien. L’assistante : « ah mais je ne savais pas qu’il allait si mal ! ». Je ne les écoute qu’à demi, vite, je fais le tour de mon chien puis m’accroupis auprès de sa tête. Les larmes me viennent, j’ai la gorge serrée, mais je le caresse, et continue de lui parler. « C’est fini pépère, ça va aller, ça va aller… » Puis la veto arrive. C’est celle que j’avais vu pour son vilain kyste à la patte, celle qui l’a si bien opérée. Je suis soulagée. Je suis accroupie par terre devant elle. Elle a l’air inquiète, s’accroupie près de moi et commence à le regarder, lui soulève la babine. Elle est toute blanche. « Il est anémié » me dit elle. « Ca fait longtemps qu’il est comme ça ? » Je lui explique qu’à la maison, quand j’ai appelé, il avait « juste » mal au ventre, mais que depuis son état s’est dégradé. « Je ne pourrai pas le lever ». Elle se redresse puis parle d’une civière, elle et l’assistante partent la chercher. On soulève Bask et le met dessus. Puis elle soulève une extrémité de la civière et la fait rouler sur les deux petites roues qui se trouvent à l’autre bout. Je la laisse faire. Bask s’agite un peu mais je continue de lui parler « Ca va aller, lààà, ça va aller… ». Elle entre dans la salle d’examen, juste à côté puis je l’aide à monter la civière sur la table.
Je lui explique ensuite ce qui s’est passé depuis le matin : la diarrhée, le mal de ventre, la peine à se lever… Je lui parle de l’AVC, du diagnostique de leucémie, 5 jours auparavant… Elle décide de lui faire une échographie et un bilan sanguin. Elle fait la prise de sang, met le tube dans une machine, puis sort son appareil à échographie. Elle met du gel sur le ventre de Bask puis commence passer la sonde. Je suis près de la tête de mon chien, attentive, anxieuse. Je le caresse sans relâche.
Je vois des formes défiler sur l’écran de l’appareil, elle semble reconnaître ce qu’elle voit. Nous ne disons rien. Je la laisse se concentrer, j’attends. Puis elle me parle d’un liquide dans l’abdomen, de sa ratte qui est enflée… La machine sonne la fin de l’analyse. Les résultats ne sont pas étonnant outre mesure : taux très élevés de lymphocytes (globules blancs) taux extrêmement bas de plaquettes. Elle me dit alors que l’épanchement dans son abdomen est sans doute lié à ça. Qu’il y a eu une blessure, un déchirement mais que le taux de plaquettes ne permet pas à l’organisme de le réparer. Elle me dit aussi que l’AVC avait sans doute la même cause, et que c’est aussi pour ça que Bask a bien récupéré derrière.
Elle me dit aussi qu’elle peut l’opérer mais que vu son état, les chances de réussites sont quasiment nulles, elle me dit aussi qu’elle peut lui faire une injection de plaquettes pour aider l’organisme, mais que dans ce cas, il faudra en faire très régulièrement et que vu sa maladie on est pas sur du résultat… J’ai compris. Je lui fais non de la tête. Je me sens mal. Je me dirige vers une chaise pour m’asseoir mais à peine suis-je assise que Bask essaie de se lever. La veto essaie de le calmer mais n’y arrive pas, je retourne auprès de lui, il se calme. Mais je suis en train de tourner de l’œil, retourne vers la chaise. Rebelote, Bask s’affole. Il semble me dire « ne me laisse pas ! ». Je retourne à nouveau à côté de lui et m’appuie contre le mur. Je dis alors à la veto qu’on est contre l’acharnement, que ce n’est pas la peine… Je lui demande si elle pense qu’il est possible d’attendre mon ami, son maître. Je ne me sens pas la force d’affronter seule ce départ, d’en porter tout le poids et la responsabilité. Elle me dit que oui. Je lui demande aussitôt s’il est possible de soulager Bask de sa douleur en attendant, elle me dit « bien sur ». Je lui dit qu’enfin, j’aimerai prévenir mon ami mais que, dans la précipitation, j’ai oublié mon téléphone à la maison. Je lui demande si, éventuellement, je peux emprunter un téléphone. « Oui, oui, bien sur » Elle part chercher un téléphone. Elle revient avec un portable qu’elle me tend, m’expliquant que c’est le sien. J’appelle Benoît. Je réalise en lui disant. Je lui demande de venir au plus vite, qu’on l’attendra, qu’il aura une piqûre d’anti-douleur, que je préfère que Bask ait ses deux maîtres quand il partira, comme on le souhaitait. Benoît pleure au téléphone, me dit qu’il arrive au plus vite. La veto revient ensuite, elle lui fait une injection puis met une couverture sur lui. Je regarde Bask… Mon chien.

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La veto me demande ensuite si ça me dérange si elle nous installe dans une autre pièce parce que comme ils n’ont que deux salles d’examen, ça va être difficile sinon. « Non, bien sur, pas de soucis. » On déplace donc la civière dans la salle mitoyenne. C’est une salle de radiographie toute petite où sont aussi entreposées des revues scientifiques, les archives des dossiers… Nous nous retrouvons seuls, mon chien et moi. Bask souffre toujours. Il tente de se tourner plusieurs fois, je l’aide comme je peux. Je le caresse continuellement, comme je l’ai fais d’autres fois déjà quand il n’allait pas bien. Je lui dis combien je l’aime, que son « papa » va arriver. Je lui dis de dormir. Enfin, je l’observe sans relâche, je voudrais retenir le moindre détail de sa tête, de son corps. Le temps passe mais je n’ai plus aucune notion de l’heure qu’il peut être. Je continue sans relâche de lui dire combien je l’aime. Je n’ose pas poser ma tête sur son corps de peur de lui faire mal. J’essaie de l’apaiser, lui dit de dormir en attendant son papa, qu’il va arriver, qu’il est en chemin, qu’il va pouvoir le voir avant de partir… Sa tête n’est pas celle que nous connaissions, il a les traits contractés, sans doute par la douleur. Je lui répète inlassablement que je l’aime, tout en le caressant. Et je le regarde, essaie de graver en moi son image, la douceur de ses oreilles…
Puis, tout d’un coup, alors qu’il s’était un peu apaisé, il relève la tête, la penche un peu en arrière et me regarde puis il semble s’étouffer. Je lui dis de respirer, essaie de bouger sa tête pour l’aider à reprendre son souffre. On dirait que sa langue a gonflée et qu’elle l’étouffe. Paniquée, je me lève et sort de la salle. Des assistantes sont à l’accueil. J’ai du mal à parler « Excusez moi, je crois qu’il s’étouffe ! » Aucune réaction, j’attends un peu, personne ne me remarque, je ne peux plus parler. Je retourne auprès de Bask. Il semble toujours essayer de prendre son inspiration, moins fort, moins souvent. Je ressors de la pièce. Là une des assistantes me remarque « Qu’est-ce qu’il y a ? » La gorge serrée, j’arrive à articuler « Je… Je crois que c’est la fin… » Elle me dit « Je vais prévenir le docteur » Je la remercie et retourne aussitôt auprès de Bask. Je reprends mes caresses. Je suis un peu perdue.
Le docteur arrive, c’est le docteur R., celui qui nous a suivit vers la fin, celui qu’on aime bien. Ca me soulage un peu que ce soit lui. Il regarde Bask. Je parviens à articuler « c’est bizarre : on dirait qu’il s’étouffe ». Le regard qu’il porte sur Bask semble plein de compassion. Il me répond « C’est l’air qui est en train d’être chassé de ses poumons. Il est en train de partir… » Curieusement en de telles circonstances, cette dernière phrase m’a fait du bien, elle m’a paru douce en comparaison à la raison scientifique énoncée avant. C’est comme si d’un coup, je voyais Bask une petite âme se détacher doucement de ce corps de chien que j’avais tant aimé. Des sanglots dans la voix, j’ai dit « Il n’aura même pas attendu son papa ! » Le docteur R. est resté silencieux puis après quelques instants, il m’a dit « je vous laisse ». Je l’ai remercié.
J’ai alors redit à Bask combien je l’aimais, je lui ai demandé de rester dans le coin, que Benoît allait arriver, et aussi qu’on allait avoir besoin de lui, qu’il ne nous laisse pas complètement. Je lui ai dit que j’espérais qu’il ne souffrirait plus jamais. Me suis excusées pour ces derniers instants… Ses « souffles » ont continué de se faire moins fort et moins fréquents. Puis… Plus rien. J’ai levé les yeux dans la salle « Je t’aime Bask ». « Ne t’en vas pas trop loin ».
Puis j’ai rebaissé le regard vers le corps de mon premier chien. Ses babines étaient tirées comme dans un affreux sourire de douleur. Alors je me suis levée, l’ai regardé de ma hauteur. Alors une vague de colère m’a envahie : comment « il » a pu !!! Ce « maître » d’avant à qui tu avais été retiré. S’il savait ! A-t-il seulement éprouvé une sensation bizarre alors que « son » chien partait ? Bask ira-t-il le revoir, petit souffle qu’il est désormais ?...
Je me suis accroupie, pensant à Benoît qui allait découvrir celui qui fut son chien ainsi. J’ai remis son oreille en avant, ai caressé une dernière fois cette tête, puis ai recouvert délicatement de la couverture l’ensemble de son corps.
Je me suis relevée, la promiscuité de ce qui, désormais, n’était plus pour moi «que » le corps d’un chien mort, me devenait insupportable.
J’ai alors regardé tout autour de moi, lu tout ce qui pouvait être lu, une fois, deux fois… Au fur et à mesure que le temps passait, ce lieu devenait étouffant, je commençais à marcher sur place.
Et puis la porte s’est ouverte. Le docteur P., celle-là même que j’avais vue au début, avec qui j’avais eu la consultation. « J’ai fini, une salle de consultation est libre si vous voulez aller vous y installer ». J’ai reçu cette annonce comme une délivrance. Je suis alors sortie de la petite pièce. Dehors, la nuit était tombée. Dans la salle d’attente, les quelques personnes qui étaient là m’ont regardé d’un œil interrogateur. J’ai filé vers la salle et me suis assise sur une des chaises. La veto m’a demandé si ça allait aller, je lui ai dit que oui, l’ai remerciée.
Elle m’a alors laissée seule. J’ai écouté les conversations de l’accueil. Une dame devait prendre l’avion et s’inquiétait de passer son chat dans les portillons. Elle avait peur que le chat ne prenne trop de rayons et que ça lui soit nocif. Les assistantes, et la veto, essayaient de lui faire comprendre que de le sortir de sa cage pour le faire passer avec elle dans le portillon pour humains risquait d’être plus dangereux encore, que le chat risquait de prendre peur, de s’échapper dans l’aéroport… Puis, tout d’un coup, une voix familière « Bonsoir ».
Benoît ! J’entends la veto lui explique que je suis dans la salle, je me lève. Benoît entre « Il est où ? » je lui réponds « Il n’a pas attendu ». Le regard de Benoît se fait plus dur
« Quoi ?! Mais pourquoi il n’a pas voulu attendre ?!!
- Non ! Bask : il n’a pas attendu, il est parti tout seul, avant que tu arrives.
- Ah…
La tristesse nous envahie alors. On se sert dans les bras. Je lui demande ensuite s’il veut le voir, il me dit oui. Je l’emmène alors auprès du corps. Sitôt dans la pièce le malaise me reprend. Benoît s’accroupie, soulève la couverture puis pleure à chaudes larmes. Il parle à ce qui pour moi n’est plus qu’un corps vide « mon ptit pépère », lui dit-il…
Il lève plus la couverture, regarde tout le corps de son chien, le touche. J’essaie de lui expliquer mon malaise, le décalage que je ressens. Pour moi, ce n’est plus Bask : Bask est « ailleurs », il flotte quelque part, petite âme bienveillante.
Puis Benoît recouvre de nouveau le corps de la couverture, délicatement, soigneusement, puis se lève, regarde un moment encore la forme sous la couverture. On se prend dans les bras. Je lui demande si ça ne le dérange pas qu’on retourne dans la salle de consultation. Il me dit non, se retourne une dernière fois vers « son chien » puis sort et ferme la porte. On retourne dans la salle de consultation. On s’installe sur les chaises et il me demande de me raconter plus en détails. Je lui raconte ce que je peux, ce qui me revient. C’est sans doute un peu décousu, un eu brouillon. Puis le docteur P. entre dans la salle. Elle nous demande si on est prêt pour faire les papiers. On lui dit que oui. Les formalités, on y avait réfléchit en mai, tout était clair et nous étions d’accord. Je pose quand même une question qui me tracasse : est-on sur de bien « récupérer » le corps de notre chien ? Elle me rassure : les gens sont sérieux. Je me rappelle avoir apporté les médicaments qui nous restaient, je les lui rends : nous n’en aurons plus besoin. Gentiment, elle nous les déduira de la facture que l’on doit payer.
Et puis vient l’heure de rentrer.
Dehors, il fait nuit, la pluie tombe. On reprend la voiture, affreusement vide. J’ai le harnais de Bask dans mon sac… La pluie tombe sur le pare-brise tel les larmes sur nos joues.
Arrivés à la maison, Patxi nous accueille. Comprend-il ?
Aussitôt, on s’affaire à retirer les affaires : je démonte le support de gamelles pour le remettre dans son carton ; on enlève la couverture, la range… On déplace une plante pour pas que la place paraisse trop vide… Et puis je retombe sur le chiffon avec lequel je lui avait essuyé les pattes la veille : ils avaient sablé dehors et je lui avais rincé les pattes en rentrant. Sur le chiffon en question, une emprunte presque parfaitement nette…


Epilogue

Pendant les quelques jours qui ont suivit, nous avons cru t’entendre soupirer dans le salon. Certains diront que notre esprit nous jouait des tours, d’autre que le chagrin nous rendait un peu fou… Nous avons préféré nous dire que c’est que tu restais un peu auprès de nous, différemment.
Tu auras tout fait à la perfection, jusque dans ton départ : partir un jour où le docteur R. était présent et le docteur T. absent. Et puis partir juste avant les fêtes, finalement, c’était une bonne idée. Car même si elles sont désormais teintées de ton absence, elles nous ont permis d’être entourés pas ceux que nous aimons et ainsi de moins penser à notre chagrin.

Nous avons été faire graver ton collier en ton nom après ton départ.

Nous le gardons désormais avec nous.

Il nous a fallu un peu de temps aussi pour renvoyer la carte à la SCC.


La nouvelle année nous a apporté une carte du cabinet vétérinaire avec un gentil mot :

« A l’occasion de cette nouvelle année, nous vous réitérons notre soutien suite à la perte de Bask en 2007 – Dr T. »
____________________

Tu nous as tant appris ! Sur les chiens… Sur nous aussi…
En équitation, on dit souvent qu’il n’y a pas meilleur professeur qu’un vieux cheval. Tu n’étais pas cheval, bien que tu aimais aller au centre équestre, mais tu as été un incroyable professeur, patient mais têtu, en bon beauceron que tu étais.
Ceux qui suivront pourront te remercier de nous avoir inculqué l’amour des chiens, la patience mais la ténacité, l’envie de mieux comprendre nos compagnons canins…
On t’avait recommandé comme premier chien au refuge, et on a eu raison. Ce ne fut pas toujours facile, mais on est ressortis de cette aventure avec les bases nécessaire pour commencer n’importe quelle autre histoire. Loin d’être des pros, tu nous as donné juste assez pour nous donner envie d’aller plus loin, d’approfondir les choses.

Aujourd’hui Porto a pris la relève de notre « apprentissage », à sa manière bien particulière. Avec Porto, on apprend sans doute autant que lui apprend de nous, c’est un cheminement main dans la patte, pas à pas, plein de remises en questions. Une nouvelle histoire qui s’écrit, différente mais belle aussi.
________

Oui : depuis quelques temps je suis à fleur de peau. Susceptible diront certains.
C’est que j’ai peur de cette date fatidique, peur pour la santé de mes animaux, et en particulier celle de Porto. C’est sans doute idiot, mais c’est comme ça : comme si cette date était devenue maudite. J’ai peur que ça se reproduise.
Alors oui : les poireaux de Martine m’ont fait pleurer, même si j’ai préféré ne pas le laisser paraître. Le canard a été la goutte de trop. C’est comme ça, ça ira mieux demain sans doute.
Quand les fêtes seront passées surtout.

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comme je la comprends ta douleur, irène, votre douleur,

cette scène, je l'ai vécue le 3 janvier dernier, pas tout à fait pareil, mais les gestes, les mots étaient les mêmes

tu as bien fait d'écrire ce que tu gardais enfoui au fond de toi,

bask veille sur toi, sur vous qui, malgré votre chagrin, avez continué à donner,

comme je te disais irène, dans chaque beaucerons sauvés, c'est un peu de mon NELSON qui revit

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comme je comprends ta douleur, 5 ans que july ma petite chatte est morte Crying or Very sad et chaque 12 novembre je revie ses jours;ton récit m'a fait :PLEURE:
courage à vous deux pour ce 1 anniversaire, bask veille sur vous ,et surtout il a ete beaucoup aimé ,et est parti heureux grace à vous

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ça remue trop de chose en moi . :PLEURE: je n'ai pas pu finir ton texte. comme chacune ici, j'ai accompagné mes poilus dans leurs derniers instants. très dure. bravo Rainette d'avoir fait ce magnifique hommage. j'espère que cela va t'aider .
j'essaie de lire aussi souvent ce texte que possible afin de m'en convaincre. pour l'instant Golf et Fleur me manquent . alors j'atttends. bon courage Rainette et sache que vous avez fait le bonheur de ce bon bask.

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C'est magnifique Irène, un superbe hommage. Mon estomac s'est serré au fur et à mesure de la lecture et les larmes ont coulés me rappelant cette douleur.

Et qu'est-ce qu'elle fait mal cette douleur quand elle se réveille et pourtant elle est toujours là plus ou moins endormie Crying or Very sad .

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Bask est revenu quelques instants, ceux pendant lesquels son histoire a été racontée, sa mémoire invoquée, mais au fond, pendant tout le travail d'écriture est-ce qu'il ne veillait pas à tes côtés.

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Je ne connais pas cette douleur de perdre un animal mais à cet instant mes larmes viennent tout juste de sécher. La joie et la tristesse se mêlent dans ton hommage à Bask, votre premier chien à Benoit et à toi et je regarde Willy qui dort à mes pieds et me dit que, malheureusement, je connaîtrais également ce chagrin un jour. Mais ce que je retiens de cet hommage c'est cet amour entre Bask et vous 2 (Benoit et toi), un amour qui ne cessera jamais malgré l'absence, malgré le temps, cet amour qui vous aura permis de faire un nouvel heureux.

Je pense fort à toi et Benoit en cette période pas facile I love you

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Rainette, comme les autres, j'en ai pleuré et j'ai d'ailleurs encore la gorge serrée... :PLEURE:

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Très bel hommage à ton Bask et à travers lui à tous nos compagnons disparus, à ma Boxy partie il y a bientôt un an à qui je penserais toute ma vie comment oublier tout l'Amour inscrit dans ses yeux.

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Je suis en larmes, et je te comprends totalement... La carte de tatouage de mon chat n'a toujours pas été envoyée, et ca fait bientot 2 ans... Rien que le fait de rouvrir son carnet de santé me fait verser des larmes... J'ai tout mis au dessus de mon armoir pour pas que mes enfants tombent dessus... J'ai encore son collier plein de sang... Avec le temps, la peine diminue un peu, mais j'ai régulièrement des larmes pour lui...
Je n'ose pas imaginer la perte de ma chienne... Elle a 11 ans 1/2...
Des fois je me dits que je ne suis pas faite pour avoir d'animaux... Leur perte me rend malade... Mais c'est tellement d'amour...

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Mon ange... Deux ans "déjà", samedi dernier, et la douleur toujours aussi forte de ne plus t'avoir à mes côtés.
Je voulais te faire une belle vidéo pour ce funeste anniversaire, sur la chanson qui m'est venue quand tu es parti... Mais je n'ai pas pu. Pas pu regarder les photos, les vidéos de ton trop court mais si intense passage à nos côtés. Tout de suite mon regard s'embrume...
Oui : la douleur est moins présente : au quotidien on vit, passe de bon moments... Mais la douleur est toujours aussi forte.
Mon grand chien nounours et têtu, mon grand débonnaire...

J'aime beaucoup Porto, son côté fou qui me fait rire, mais ce côté nounours tendre que tu avais me manque souvent. Tant de détails qui te rendaient si attachant !

Je te pleure et d'autres lâchent leur chien d'une voiture...

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de tout coeur avec toi, irène, bask est là haut avec nos amours à quatre pattes qui ont tant comptés pour nous,

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Ton message pour Bask m'a fait pleuré, pas besoin de vidéo, l'écriture suffit pour te rappeler ton amour parti trop tôt.

Je pense fort à toi et Benoit

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Au pays où il n'y a ni AVC, ni rhumatisme et ni foutue vieillerie...Je suis sûre que Bask, Lili et tous les autres profitent de nouveau de tout ce que la vie leur avit enlevé...Il ne reste que nous avec notre chagrin...Je pense aussi fort à toi et je vous embrasse tous les deux bien fort...

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le 19 décembre 2007 bask quittait ses maîtres , 3 ans déjà, Crying or Very sad

je sais que rainette pense toujours à lui, et aussi qu'elle ne peut pas se connecter en ce moment, c'est pourquoi je poste ce message à sa place

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Merci, Evelyne, de nous rappeler ce si gentil chien, qui a eu tant de chance de croiser le chemin d'Irène et de Benoït !!

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A un chien qui nous a tous marqués, par l'amour que tu lui a porté et lui porte toujours et que tu as si bien raconté...

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Lundi ça faisait 4 ans...



D'autant plus difficile à vivre qu'Edji manquait et manque toujours a l'appel...



Dieu que c'est dur ! Encore et toujours...



Chaque fois que je croise un beauceron mon coeur fait un bond. Combien je t'ai aimé grand loup !!! Combien tu as rendue ma vie belle ! Je n'ai pas un seul souvenir de toi, que des photos et des images dans la tête, des sentiments plein le coeur. Tout est resté derrière... Et pourtant tu es si présent !

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je me souviens de ce morceau de moquette que vous aviez acheté pour que ses pattes ne glissent pas sur le parquet...

et de Bask, bien sûr I love you

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