Valko03 0 Posté(e) le 22 août 2006 Portrait physique Vlad Tepes (L'empaleur) appartenait à la dynastie régnante de Valachie, les Basarab, qui tiraient leur origine du fondateur de l'Etat, Basarab Ier (vers 1316-1352). Le pays - que les sources nationales désignent toujours sous le nom de "Tara Româneascà" (le pays roumain ou pays des Roumains) - était délimité par les Carpates méridionales, le Bas-Danube et la mer Noire. Son premier centre politique -Curtea de Arges- se trouvait dans la région des collines subcarpatiques d'où le nom de Muntenia (le pays de la montagne) que lui donnent les sources étrangères principalement polonaises, russes et moldaves. Dans l'imaginaire collectif, le comte Dracula est représenté comme un aristocrate dans la force de l'âge, grand et svelte, avec des traits fins, le teint pâle et les cheveux noirs. Il est habillé d'un costume sombre et d'une grande cape noire à doublure rouge. En réalité, cette représentation a évolué dans le temps. Le Dracula originel, celui de Bram Stoker, ne correspondait pas à cette peinture : il s'agissait d'un vieillard — qui rajeunissait tout au long du roman — plutôt laid et repoussant, ayant un corps grand et maigre, un nez aquilin, des sourcils broussailleux, des cheveux rares aux tempes, une épaisse moustache, des doigts courts et forts, des paumes poilues et une haleine fétide. Il n'avait rien du bellâtre séducteur ! Bram Stoker, pour faire le portrait de son monstre, s'est inspiré des thèses de Lombroso, très en vogue à l'époque : on croyait alors, en effet, que la forme du visage d'un homme indiquait son caractère et le portrait de Dracula correspond à celui du type criminel. Le Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau, quant à lui, est également laid et inquiétant, et épouse plusieurs des caractéristiques physiques du personnage de Stoker. Portrait moral On ne compte plus les adaptations de Dracula, tant celles-ci sont nombreuses. Pourtant, aucune de ces adaptations ne nous livre la même lecture. Le personnage de Dracula a ceci de fascinant qu’il représente un véritable catalyseur : en lui se cristallisent des représentations très diverses selon la personnalité des personnes qui l’évoquent. Il semble qu’il possède ce pouvoir de libérer des fantasmes, des attentes, mais également des représentations culturelles. Le Dracula de Stoker, possède déjà cette particularité. La structure du roman est particulière : la plupart des personnages tiennent, en effet, un journal et c’est l’assemblage de ces différents témoignages qui constitue le résultat final. Dans ces témoignages, le vampire est, la plupart du temps, présenté comme un monstre sans cœur, une représentation du mal absolu. Mais ce n’est pas toujours le cas. Il est ainsi remarquable que Mina Harker éprouve de la pitié à son égard. Quant à Abraham Van Helsing, il est véritablement fasciné, tant par le personnage historique que Dracula a été que par le vampire lui-même ; il s’émerveillera, ainsi, de l’ingéniosité dont le prince des ténèbres a fait preuve pour préparer son voyage jusqu’à Londres : « Si un autre parmi les non-morts avait tenté cette même entreprise, tous les siècles qui furent et ceux qui seront n’y auraient peut-être pas suffi (…). Il a tout accompli tout seul, tout seul, à partir d’une tombe en ruine au fond d’un pays oublié » (p 516-518). Dans les autres adaptations, le vampire apparaît avec des traits de caractère différents. Dans Nosferatu, fantôme de la nuit, il est une véritable victime, prisonnier du temps qui ne le laisse pas en paix : il avoue ainsi à Jonathan sa douleur de ne pas pouvoir mourir. Dans les films de la Hammer, Dracula est certes un personnage cruel, mais il possède également un certain sens de la justice : dans Horror of Dracula, s’il décide de vampiriser la fiancée de Jonathan c’est, affirme Van Helsing, parce que ce dernier a tué la femme-vampire qui vivait avec lui ; de même, dans Une messe pour Dracula, le vampire entreprend de faire tuer les hommes qui ont assassiné celui qui lui a permis de renaître de ses cendres. Le Dracula de Francis Ford Coppola nous dévoile, lui, un personnage qui provoque franchement la sympathie du spectateur en renversant les symboles du bien et du mal : c’est en effet à cause de la cruauté de l'église que Dracula a accédé à l’état de vampire. Son caractère attachant s’exprime également, paradoxalement, par son humanité : il se révèle capable d’aimer, de pleurer, d’éprouver de la sympathie. Il serait intéressant d’étudier l’évolution de la perception de Dracula par rapport à celle des personnages maléfiques en général. Depuis un certain nombre d’années, en effet, il semble que leurs portraits aient acquis une réelle profondeur : les auteurs tentent d’expliquer les raisons qui ont poussé ces personnages à choisir la voie du mal, et ce choix s’est souvent fait dans la souffrance. Cette profondeur place le lecteur ou le spectateur en situation de sympathie vis-à-vis du personnage maléfique. On peut se référer, à titre d’exemples, aux personnages de Dark Vador (Star Wars), d’Hannibal Lecter (Le Silence des agneaux), de Keyser Soze (Usual Suspects). NB : les lecteurs que cet aspect intéresse pourront compléter leur réflexion en se référant, entre autres, à l'article de Gilles Ménagaldo intitulé Figurations du mythe de Dracula au cinéma : du texte à l'écran paru dans Dracula : mythe et métamorphoses. Pouvoirs et incapacités Les facultés prêtées à Dracula varient selon les versions. Ainsi, dans le roman de Bram Stoker, le roi vampire possède de nombreux pouvoirs: il peut se transformer en chauve-souris, en chien, en loup, en grains de poussière sur des rayons de lune, en brouillard, se faire grand ou rapetisser, se rendre maître des éléments (tempête, brouillard, tonnerre) mais dans un espace limité, se faire obéir de certains animaux tels que le loup, le renard, le rat, le hibou, la chauve-souris ou la phalène, pénétrer la pensée des êtres qui ont bu son sang; entre autres, il connaît la nécromancie, la télépathie, l'hypnose. Quant au sang qu'il boit, celui-ci le fait rajeunir et devenir plus fort, mais le fait de ne pas en boire ne remet pas en cause son caractère immortel. Dans les films, ce sont surtout ses capacités de transformation en chauve-souris et son immortalité qui sont exploitées. Dans Le cauchemar de Dracula, cependant, le cinéaste a choisi de ne pas accorder au personnage ce pouvoir de changer d'apparence. Le roman détaille également un grand nombre d'incapacités; ainsi, Dracula ne peut pénétrer chez quelqu'un sans y avoir été préalablement invité, ne peut dormir qu'en terre consacrée, ne peut traverser une eau courante, ne peut franchir des eaux vives qu'à marée haute ou lorsque la mer est étale, ne peut bénéficier de ses pouvoirs pendant le jour. Son corps ne projette aucune ombre, son image ne se réfléchit dans aucun miroir. Il ne peut se déplacer qu'à minuit ou à la tombée du jour et ne peut séjourner que dans la terre dans laquelle il a été enterré de son vivant, dans la tombe d'un être qu'il aurait vampirisé ou dans celle d'une âme damnée - un suicidé par exemple. L'ail, un crucifix, de l'hostie consacrée ou de l'eau bénite le repoussent; une branche de rosier sauvage, posée sur son cercueil, l'empêche d'en sortir. Par ailleurs, il existe plusieurs moyens pour le détruire. Le roman de Bram Stoker indique plusieurs moyens: lui transperser le coeur à l'aide d'un pieu, le décapiter ou tirer une balle bénite dans sa tombe. Dans Nosferatu, Murnau n'indique qu'un seul moyen: une femme pure doit retenir le vampire toute la nuit et lui faire oublier le chant du coq... C'est cette indication qui a amené les autres cinéastes - hormis Coppola - à exploiter l'idée que la lumière du jour était elle aussi nocive pour les vampires. Comment Dracula est-il devenu vampire ? Les vampires, du moins ceux que les versions occidentales modernes nous donnent à voir, le deviennent en ayant été mordus par un autre vampire. Si certains auteurs appliquent cette loi à notre personnage – Anne Rice, par exemple, pour qui Dracula aurait été mordu par l’un des personnages qu’elle a créé, Lestat – en général, d’autres explications sont avancées. Car Dracula est un vampire bien particulier : pour son créateur, Bram Stoker, il s’agit du vampire originel, du premier vampire. Le roman n’avance cependant pas d’explication quant à l’accession de Dracula au statut de buveur de sang : nous savons seulement que, comme ses semblables, son âme ne peut accéder à la paix éternelle ; l’élimination du roi vampire est ainsi une délivrance, comme le remarque un personnage du roman : « une expression de paix se répandit sur ce visage où jamais je n’aurais cru que ne pût apparaître rien de tel » (p 600)[1]. Le roman ne fait que rappeler la cruauté et le goût du pouvoir du mortel qu’était Dracula, suggérant ainsi que là réside l’explication de sa damnation. Peu nombreux sont les auteurs ayant exploité l’idée de la naissance du vampire Dracula. Dans le roman Les archives des Dracula, Rudorff avance une hypothèse : mortel, Dracula aurait secouru une belle gitane qui lui aurait promis, en échange, la vie éternelle. Dans le film de Francis Ford Coppola, il aurait choisi de se détourner de l’Église, dont les représentants avaient refusé que sa femme soit enterrée sous prétexte qu’il s’agissait d’un suicide. Littérature Le personnage de Dracula est né en 1897, dans le roman écrit sous forme épistolaire, par l'écrivain irlandais Bram Stoker lequel s'est inspiré du personnage historique Vlad Ţepeş. Dracula n'est pas le premier roman fantastique à exploiter le thème du vampire : dès 1819, John Polidori publie The Vampyre inspiré d'une idée originale de Lord Byron. Dans les années suivantes, plusieurs auteurs exploitèrent le potentiel d'un monstre à l'apparence humaine. Dracula marqua pourtant une étape cruciale dans la littérature fantastique et en particulier celle abordant le thème des vampires. Le succès du livre — deuxième meilleure vente après la Bible ! — et la popularité du personnage en attestent encore aujourd'hui. Plus que le sens du récit et la maîtrise du suspense de Stoker, c'est la personnalité de son personnage principal qui fonde le mythe. Le comte Dracula, au-delà de la créature d'épouvante aux pouvoirs surnaturels, est avant tout un être humain damné, un non-mort, et c'est cette dimension complexe qui assure son charme. Héritage Par la suite, le personnage de Dracula devint l'un des plus vigoureux mythes modernes, donnant naissance à une riche littérature fantastique autour du thème des vampires. Dans un article intitulé Les avatars de Dracula dans la littérature contemporaine, Jean Marigny retrace l'histoire de cette littérature qui s'est développée depuis la seconde moitié du XXe siècle et qui a su épouser des genres littéraires fort diversifiés et parfois inattendus : fantastique, bien entendu, mais également érotique, historique, policier, science-fiction, parodie, et même jeunesse. La qualité de ces écrits est extrêmement variable. Certaines œuvres prêtent néanmoins au célèbre vampire une complexité intéressante, et révèlent le conflit qu'il incarne entre Éros et Thanatos, construisant un personnage tourmenté, damné. Les caractéristiques des vampires — et en particulier celles du Comte Dracula — ont subi de nombreuses variations au gré des différentes adaptations, aussi bien concernant leurs pouvoirs que leurs faiblesses ou leurs origines. Le personnage du Comte lui-même est considéré dans différentes œuvres sous des éclairages très contrastés : * personnification de la mort ; * incarnation de la bestialité ; mais également * symbole de la sexualité et de la sensualité ; * archétype du séducteur irrésistible. Cinéma Le personnage de Dracula a tiré sa popularité actuelle davantage du cinéma que de la littérature. Il existe environ 200 films dans lesquels le roi vampire tient le rôle principal, ce qui en fait une des figures cinématographiques les plus populaires. Chacun de ces films adapte différemment l'oeuvre de Stoker: l'intrigue et les caractéristiques des personnages, y compris leurs noms, sont rarement les mêmes. * Source wikipedia Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Valko03 0 Posté(e) le 22 août 2006 Photography of Vlad Tepes. Elizabeth Bathroy et Vlad Tepes. Lieu de naissance de Vlad Tepes Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Chance-reptil-virus 0 Posté(e) le 23 août 2006 Hello Dino, Super ton post sur Dracula Par contre, cela n'est pas un Mythe ou une légende sur la Terrariophilie Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Valko03 0 Posté(e) le 23 août 2006 Ah j'avais pas tout compris, je croyais que l'on pouvais en mettre de toute sorte...Sorry Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Shee 0 Posté(e) le 23 février 2007 Euh, serpent -> venimeux -> morsure -> crocs -> contamination -> vampire Non, vraiment très beau post ! Je croyais en savoir beaucoup, j'en ai encore apris ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
gcp2rep1 0 Posté(e) le 23 février 2007 J apprecie beaucoup ton post Valkola car il a tous hanter notre enfance bien avant Clara Morgane Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
somberlain 0 Posté(e) le 24 février 2007 Saviez-vous que Elizabeth Bathory prennait des bains de sang? D'Après la légende... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Valko03 0 Posté(e) le 25 février 2007 Elizabeth Báthory La comtesse Elizabeth Báthory (Báthory Erzsébet en hongrois) dite la comtesse sanglante (1560 – 1614), est une aristocrate hongroise connue pour avoir fait torturer à mort par plaisir sadique 650 jeunes femmes (le chiffre varie selon les sources). Elle les aurait mordues et aurait fais fait verser leurs sang dans sa baignoire comme un élixir de jouvence. Cette dernière version ne fut pas soutenue par les actes contemporains de son procès en 1611. Ici, la relation entre le personnage d'Elizabeth Bathory, personnage réel, rappelons-le, et le sinistre comte Dracula, personnage romanesque mais surgi d'une longue tradition et intégré dans un ouvrage de fiction initiatique, est absolument nette. Oui, la comtesse Bathory est une femme vampire se régénérant dans le sang des jeunes vierges qu'elle sacrifie en l'honneur d'une mystérieuse et cruelle déesse des anciens jours. Elle mordait ses victimes, nous dit-on. On n'ajoute pas qu'elle buvait leur sang, mais elle s'en inondait, ce qui revient au même. Aurait-elle pu survivre autant d'années, dans toute sa beauté, sans cette thérapeutique " quelque peu spéciale ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites