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Abeilles

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La mort des abeilles met la planète en danger


Les abeilles s’éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l’espèce humaine.

C’est une incroyable épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d’un élevage de Floride l’automne dernier, elle a d’abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l’Europe jusqu’à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.

En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.

En Allemagne, selon l’association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu’à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène « Marie-Céleste » », du nom du navire dont l’équipage s’est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.

« Syndrome d’effondrement »

Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d’effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l’Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d’année avant l’homme, Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu’à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.

Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l’institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.

Butineuses apathiques

Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.

La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l’image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d’Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.

C’est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l’ADN de plusieurs abeilles l’équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l’est de Madrid réputée pour être le berceau de l’industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu’au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l’Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l’Union européenne.

L’effet de cascade ne s’arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l’évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d’autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n’est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
Source:http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3?id_article=4182

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Mais où vont les abeilles quand elles ne rentrent pas à la ruche?


Mystère chez les apiculteurs: depuis plusieurs années, des colonies entières d'abeilles s'évanouissent dans la nature et ne rentrent pas chez elles, laissant leur reine se débrouiller quasiment seule dans la ruche abandonnée.

Les scientifiques présents au congrès mondial Apimondia à Montpellier se perdent en conjectures.

D'autant que l'absence de cadavres d'abeilles à proximité des ruches ainsi désertées complique l'enquête.

Aux Etats-Unis, les chercheurs parlent d'un "syndrome d'effondrement des colonies" (Colony collapse disorder, CCD).

En 2007 et en 2008, les Etats-Unis ont perdu 36% de leurs colonies d'abeilles. Et les pertes liées au CCD ont encore atteint 30% au cours de l'hiver 2009, a indiqué à Montpellier Dennis van Engelsdorp, coordinateur d'un groupe de travail américain sur la question.

Pesticides, maladies, virus, agriculture intensive, de multiples causes peuvent expliquer la disparition des abeilles.

Mais "le CCD est une manifestation particulière des troubles de l'abeille", explique le chercheur français Gérard Arnold, président du comité scientifique du congrès Apimondia.

"Les colonies s'effondrent, les abeilles ne reviennent pas à la ruche et on ne retrouve pas d'abeilles mortes", indique-t-il.

"Dans les autres cas, on voit les colonies s'affaiblir peu à peu et on trouve des abeilles mortes autour de la ruche", ajoute-t-il.

Les experts européens considèrent que le syndrome d'effondrement des colonies pourrait être le résultat d'une combinaison de causes.

Pour le docteur Jean-Marc Bonmatin, chercheur à Orléans (centre), "le CCD est la conséquence d'un affaiblissement général des colonies d'abeilles, c'est l'étape ultime".

Mais il désigne un coupable: "depuis des milliers d'années, les abeilles se sont très bien accomodées des parasites et des maladies, ce qui est nouveau c'est ce qui a été introduit par l'homme: les neurotoxiques".

"Si les abeilles ne reviennent pas à la ruche, cela veut dire qu'elles ont rencontré en cours de route quelque chose qui les a tuées", explique-t-il.

Ainsi, après avoir butiné des tournesols traités au niveau des semences par des pesticides neurotoxiques, les abeilles présentent des "comportements anormaux, elles sont prises de convulsions", indique-t-il.

"Les pesticides affaiblissent les colonies et des agents pathogènes en profitent", renchérit Marc-Edouard Colin, docteur vétérinaire et chercheur à Montpellier.

Et pour expliquer la disparition des insectes, il rappelle que "certains insecticides peuvent désorienter les butineuses qui se perdent et ne reviennent pas à la ruche".

Des scientifiques américains de l'Université Columbia (New York) ont de leur côté montré dans une étude parue en septembre 2007 qu'un virus était impliqué dans la disparition massive des abeilles.

Il s'agit d'une variante du virus baptisé IAPV (Israeli Acute Paralysis Virus) qui paralyse les abeilles. L'IAPV était le seul micro-organisme présent dans quasiment tous les échantillons provenant des ruches affectées, ont-ils souligné.

"Ce qui ne veut pas dire que l'IAPV soit la cause de ce phénomène de disparition, c'est juste un indicateur d'affaiblissement", fait remarquer Jean-Marc Bonmatin qui estime "urgent de faire quelque chose contre les neurotoxiques, sinon on va dans le mur".

L'Union nationale de l'apiculture française a de son côté lancé un "appel solennel" aux pouvoirs publics pour "une évaluation plus rigoureuse et complète de la toxicité des produits phytosanitaires".
Source:http://www.7sur7.be/7s7/fr/1506/Sciences/article/detail/998737/2009/09/20/Mais-ou-vont-les-abeilles-quand-elles-ne-rentrent-pas-a-la-ruche-.dhtml

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En tant qu'apiculteur amateur , je peux vous dire que ce qui est décrit plus haut est en-dessous de la vérité !

Et on y rajoute le frelon asiatique , importé dans une poterie , ou sont les contrôles douaniers et sanitaires ?

Et le varroa , acarien redoutable qui décime une colonie en un hiver .

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philip a écrit:
En tant qu'apiculteur amateur , je peux vous dire que ce qui est décrit plus haut est en-dessous de la vérité !

Et on y rajoute le frelon asiatique , importé dans une poterie , ou sont les contrôles douaniers et sanitaires ?

Et le varroa , acarien redoutable qui décime une colonie en un hiver .


Dans le journal télévisé de 20H du 29/09/09 sur TF1, il parle justement des ravages que fait ce frelon sur les abeilles.
On y voit même un frelon manger une abeille.

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Des hôtels pour abeilles dans le Grand Lyon


L'agglomération va se doter l'an prochain de seize habitats pour abeilles sauvages. Ce programme européen vise à favoriser leur peuplement en ville.

Menacées à la campagne, les abeilles vont-elles trouver refuge au cœur de nos villes ? Seize sites vont être aménagés à partir de janvier pour les accueillir au sein de l'agglomération lyonnaise. On va leur construire de beaux hôtels pour favoriser leur nidification, qui prendront la forme de spirales en pierres ou de carrés de bois posés à même le sol, dans des squares ou espaces verts.

Ce sera aussi l'occasion d'installer des tables d'information pour sensibiliser le grand public sur la cause de ces bebettes si précieuses. Apparue sur la surface de la Terre il y a 80 millions d'années, l'abeille est au début de la chaîne de la vie. Sans elle, la pollinisation n'est plus assurée et disparaissent tour à tour essences végétales et espèces animales.

200 espèces d'abeilles dans le Grand Lyon

"C'est un projet pilote européen. Pendant cinq ans, on va surveiller les insectes pour voir comment ils évoluent", précise Bruno Charles, vice-président au Grand Lyon. Et mesurer l'incidence de leur retour sur la vie autour. "Les abeilles vont attirer des lézards, des oiseaux. Avec elles, on va favoriser la nature en ville", se réjouit Hugues Mouret, naturaliste et directeur de l'association Arthropologia, partenaire de l'opération. Parmi les sites pressentis, figurent le parc de la Feyssine à Villeurbanne, celui de Gerland, Parilly ou plusieurs espaces verts de communes proches.

Aucune introduction d'insectes n'est en revanche prévue et pour cause : sur les mille espèces existantes dans la nature, près de deux cents peupleraient déjà l'agglomération. Ceux-là trouveront naturellement gîtes et couverts dans ces havres où des fleurs seront plantées à proximité. Que les mamans se rassurent : les abeilles sauvages ne sont pas des prédateurs pour enfants. Seuls les bourdons et les abeilles de ruche sont potentiellement dangereux et ceux-ci ne devraient pas pouvoir s'introduire dans ces habitats.

Abeilles des villes mieux loties que les abeilles des champs

Contrairement aux idées reçues, les abeilles sont de plus en plus citadines. Les villes leur offrent des températures plus douces que dans les champs et surtout une plus variété de fleurs, précieusement entretenues dans les massifs d'ornement et sur les balcons. Le miel urbain passe d'ailleurs pour être de meilleure qualité, moins gâté par les produits chimiques.

Les abeilles des champs morflent bien davantage. Malformations, troubles du systèmes nerveux, désorientation... l'insecte est agressé par les produits phytosanitaires utilisés dans l'agriculture intensive et par le morcellement de leur habitat dû à l'éradication des talus, du bois morts, des herbes folles et des tas de sable.
Source: http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale/journal/univers/Actualite/Environnement/Des-hotels-pour-abeilles-dans-le-Grand-Lyon

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Une nouvelle piste pour résoudre le mystère de la disparition des abeilles


La diminution des colonies d'abeilles est un véritable fléau pour la biodiversité dont les origines sont encore floues. Néanmoins, une nouvelle donnée a été mise en avant dans les recherches du professeur Diana Cox-Foster, qui évoque la transmission de virus par le pollen.

La chercheuse et son équipe, spécialistes des insectes et de leurs maladies à l'université de Pennsylvanie, ont publié une étude dans le magazine PLoS ONE en décembre 2010. Dans celle-ci, ils expliquent que des prélèvements leur ont permis de trouver des virus à l'intérieur du pollen de certaines fleurs, déposés-là par des insectes malades ou bien des porteurs sains.
De ce fait, lorsque les butineuses ramènent le pollen contaminé dans la ruche, la reine et tous ses œufs risquent l'infection.

L'étude indique que ce mode de transmission de l'abeille à la fleur puis de la fleur aux autres pollinisateurs expliquerait la hausse de la mortalité. En effet, si le nombre d'abeilles pollinisatrices est démultiplié sur un terrain donné, le risque de propagation des virus augmente à son tour, car plusieurs colonies saines peuvent se retrouver en contact avec des virus déposés sur le pollen par des abeilles malades.

Ce travail est loin d'être terminé : reste à savoir comment les virus se transmettent de l'insecte à la fleur, combien de temps ils restent dangereux, et enfin, analyser l'ampleur du danger pour l'espèce.
Source: http://www.linternaute.com/nature-animaux/insecte/transmission-des-virus-chez-les-abeilles-0111.shtml

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faut dire qu'en 2010 je n'ai pas vu une seule abeilles ,sa m'inquiete quand meme,malgré que je ne les aime pas (j'ai etait piquer deux fois),par contre je pense aussi que les guepes sont une menace pour les abeilles la on peut dire que j'en ai vu des tas de ces sales betes,croyez vous que les guepes sont aussi la cause de la disparition des abeilles ? scratch

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Comment les abeilles adaptent-elles leur vitesse pour éviter les obstacles ?


A l'inverse des humains, les abeilles sont dotées d'une vision dorsale leur permettant d'esquiver les obstacles situés au-dessus de leur tête. Cette vision dorsale participe-t-elle au contrôle de leur vitesse ? Eh bien oui ! L'abeille se révèle capable d'ajuster sa vitesse en fonction des distances qui la séparent des obstacles, y compris dorsaux. Cela lui est possible grâce au défilement visuel perçu, notamment au-dessus de sa tête. C'est ce que viennent de démontrer expérimentalement des bioroboticiens de l'Institut des sciences du mouvement (CNRS / Université de la Méditerranée). Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont, au préalable, modélisé la navigation en vol de cet insecte dans les trois dimensions. Leurs travaux sont publiés le 12 mai 2011 dans la revue PLoS One.

Comment une créature aussi minuscule que l'abeille, dont le cerveau est plus petit que celui d'un oiseau, parvient-elle à contrôler son vol et ainsi, à éviter les obstacles en vol ou au sol ? On sait aujourd'hui que les prouesses sensori-motrices de ces miniatures volantes reposent sur un système nerveux composé de cent mille à un million de neurones. Lorsque l'insecte vole au-dessus du sol, l'image de l'environnement défile d'avant en arrière dans son champ visuel, créant ainsi un flux optique défini comme la vitesse angulaire à laquelle défilent les contrastes présents dans l'environnement. Par définition, ces flux optiques sont fonction du rapport entre la vitesse et les distances aux surfaces.

Pour prédire le vol des abeilles, les chercheurs ont conçu, il y a un an, un modèle de simulation appelé ALIS. A partir de données essentiellement visuelles (objets présents, déplacement de ces objets…), ce dispositif permet après traitement informatique, de reproduire les trajectoires des insectes. Ces spécialistes en biorobotique ont ensuite construit une chambre de vol aux formes géométriques complexes que les abeilles butineuses ont appris, petit à petit, à traverser pour aller récolter une récompense d'eau sucrée. Cette chambre est dotée de plusieurs rétrécissements où le sol et le plafond, puis les parois latérales se rapprochent. Les chercheurs ont ainsi observé que l'abeille diminue sa vitesse proportionnellement à la section minimale de la chambre de vol, que la section minimale soit horizontale ou bien verticale. Autrement dit, l'animal ralentit sa vitesse de vol dès lors qu'un obstacle se rapproche. Sa vitesse dépend de l'encombrement de son champ visuel et donc de la distance aux obstacles. Ce comportement est parfaitement prédit en simulation par le modèle ALIS : les trajectoires d'abeille volant dans la chambre de vol correspondent parfaitement aux trajectoires d'insecte virtuel prédites par modélisation.

Les scientifiques proposent l'existence de régulateurs qui maintiennent les flux optiques, en d'autres termes les rapports vitesse/distances perçus visuellement, à des valeurs constantes. Ainsi, si l'insecte vole dans un environnement qui devient de plus en plus encombré, son « régulateur automatique » le contraindrait à diminuer sa vitesse de manière à maintenir constant le rapport vitesse/distances. Le modèle de « régulateur de flux optique » permet de comprendre comment une abeille parvient à voler sans jamais avoir besoin de mesurer ni sa vitesse, ni sa position par rapport aux parois. Elle s'affranchit ainsi des capteurs de l'aéronautique traditionnelle, comme les radars doppler qui délivrent la vitesse par rapport à sol. Ces capteurs ultra-précis présentent l'inconvénient d'être encombrants, onéreux et gourmands en énergie. Ces travaux illustrent le double enjeu, fondamental et appliqué, de la biorobotique et pourraient trouver des applications dans l'aérospatial, tant sont cruciales les phases où un avion vole en environnement confiné.
Source: http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2181.htm

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Pathogènes et insecticides : un cocktail mortel pour les abeilles


L'infection par Nosema ceranae, un parasite responsable de la nosémose(1), entraîne une plus forte mortalité des abeilles lorsque celles-ci sont exposées à de faibles doses d'insecticides. C'est ce que viennent de mettre en évidence des chercheurs du Laboratoire Microorganismes : Génome et Environnement (LMGE, CNRS/Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand 2) et du Laboratoire de Toxicologie Environnementale (LTE, INRA Avignon). Ces résultats sont publiés dans la revue PLoS ONE.

En France, les abeilles domestiques de l'espèce Apis mellifera représentent l'outil de travail d'environ 70 000 apiculteurs professionnels et amateurs. Leur influence directe sur la qualité et la quantité des récoltes, ainsi que sur le maintien de la biodiversité florale, est aujourd'hui largement reconnue et souligne le rôle prépondérant des abeilles, domestiques et sauvages, dans le fonctionnement des écosystèmes.

Cependant, depuis plus de 15 ans, les colonies d'abeilles sont en proie à un mal étrange et peu compris des apiculteurs et des scientifiques, avec chaque année, des milliers de colonies qui disparaissent. Pour expliquer ce phénomène, observé principalement par les apiculteurs européens et américains, de nombreuses pistes sont avancées :

- l'appauvrissement de la diversité et de la qualité des ressources alimentaires (en lien avec les changements climatiques),
- l'intensification des monocultures et la modification des paysages,
- l'action d'agents pathogènes responsables de maladies comme la varroase(2), les loques(3) et la nosémose,
- le stress chimique provoqué par l'exposition des abeilles aux produits phytosanitaires et vétérinaires ou encore certains prédateurs tels que le frelon asiatique.

Bien que de nombreuses données soient disponibles sur l'influence des stress nutritionnel, parasitaire et chimique sur la santé des abeilles, aucun d'entre eux n'a pu être isolé comme unique responsable du déclin des populations d'abeilles. Aujourd'hui, les spécialistes du domaine s'accordent pour orienter les recherches sur les effets combinés de plusieurs de ces facteurs.

C'est dans ce contexte que des équipes de recherche du CNRS, de l'INRA et de l'Université Blaise Pascal ont associé leurs compétences respectives en parasitologie et en toxicologie pour évaluer l'influence des interactions pathogène-toxique sur la santé des abeilles. En laboratoire, les chercheurs ont exposé de façon chronique des abeilles naissantes saines et d'autres contaminées par Nosema ceranae à de faibles doses d'insecticides. Résultat : les abeilles infectées par Nosema ceranae puis exposées de façon chronique aux insecticides succombent, même à des doses se situant en dessous du seuil entrainant la mort, ce qui n'est pas le cas de leurs congénères non infectées. Cet effet combiné sur la mortalité des abeilles apparaît pour une exposition quotidienne à des doses pourtant très faibles (plus de 100 fois inférieures à la DL50(4) de chaque insecticide). La synergie observée ne dépend pas de la famille d'insecticides puisque les deux molécules étudiées, le fipronil et le thiaclopride(5), appartiennent à des familles différentes. Le mode d'action responsable de cette synergie n'a cependant pas été encore identifié.

Cette étude montre donc que l'interaction entre nosémose et insecticides constitue un risque significatif supplémentaire pour les populations d'abeilles et pourrait expliquer certains cas de surmortalité. Ce travail indique également que des doses d'insecticides considérées comme ne pouvant entrainer la mort expriment pourtant un potentiel toxique létal pour des organismes parasités et donc fragilisés. Par conséquent ces résultats montrent la nécessité d'améliorer la gestion et la protection du cheptel apicole face au danger que représentent les pollutions environnementales et les pathogènes (seuls ou en combinaison) sur la santé de l'abeille. L'équipe « Interactions Hôtes-Parasites » du Laboratoire Microorganismes : Génome et Environnement (LMGE, CNRS/Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand 2) travaille justement à rechercher de nouveaux moyens de lutte contre cet agent pathogène.

Notes
1. La nosémose est une maladie transmise par Nosema ceranae, un champignon microscopique colonisant l'intestin des abeilles.
2. La varroase est une maladie due à un acarien (Varroa jacobsoni) qui se nourrit de l'hémolymphe des abeilles.
3. Les loques sont des maladies du couvain transmises par des bactéries.
4. Dose létale 50 = dose induisant 50% de mortalité dans la population.
5. Ces deux molécules appartiennent respectivement aux familles des Phénylpyrazoles et des Néonicotinoïdes.

Références
Exposure to Sublethal Doses of Fipronil and Thiacloprid Highly Increases Mortality of Honeybees Previously Infected by Nosema ceranae. C. Vidau, M. Diogon, J. Aufauvre, R. Fontbonne, B. Viguès, J-L. Brunet, C. Texier, D.G. Biron, N. Blot, H. El Alaoui, L.P. Belzunces, F. Delbac - PLoS One
Auteur
Centre National de la Recherche Scientifique

Source: http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=2891

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La mouche qui transforme les abeilles en zombies


Panique dans les ruches américaines! Aux Etats-Unis, une simple mouche infeste les abeilles, qui perdent alors tout repère, tels des zombies. Une menace de plus pour ces insectes.

On connaissait la voracité des frelons asiatiques pour les abeilles. Quand ces redoutables tueurs de butineuses se positionnent en vol stationnaire à l’entrée d’une ruche, la colonie a peu de chance d’en réchapper. Aux Etats-Unis, des chercheurs de l’université de San Francisco viennent de découvrir qu’une simple mouche pourrait elle aussi être à l’origine de la disparition massive des abeilles.

Apocephalus borealis a la fâcheuse habitude d’infester les ruches en déposant ses œufs dans l’abdomen des butineuses domestiques. Une fois infectées par ces parasites, les abeilles abandonnent leurs ruches pour se rassembler près de sources de lumière. « Nous avons observé que les abeilles infectées tournaient en rond, sans aucun sens de l’orientation », explique Andrew Core, principal auteur de cette recherche publiée mardi dans la revue scientifique « PloS One ». « Elles ne peuvent pas tenir sur leurs pattes qu’elles ne cessent d’étendre pour les dégourdir avant de tomber… agissant comme des zombies. »

Ce comportement de « mort-vivant » n’étonne pas Claire Villemant, maître de conférences au Muséum d’histoire naturelle. « Cette mouche était déjà connue aux Etats-Unis pour s’attaquer à une espèce de bourdons, souligne la scientifique. Après avoir pénétré à l’intérieur de son hôte et avant de le dévorer de l’intérieur, le parasite libère sans doute des substances qui provoquent un changement de comportement de l’insecte infecté. On a déjà observé des vers parasites présents à l’intérieur de grillons qui les poussaient à se jeter à l’eau. »

30% disparaissent chaque année

Jusqu’à présent, la mouche Apocephalus borealis n’a été trouvée que dans des abeilles domestiques en Californie et dans le Dakota du Sud. Mais l’un des chercheurs américains craint qu’il ne s’agisse d’un parasite en pleine émergence « qui pourrait menacer des ruches sur l’ensemble de l’Amérique du Nord en raison du grand nombre d’Etats que traversent les apiculteurs professionnels avec leurs ruches pour aller polliniser les récoltes ».

Toxicochimiste au CNRS d’Orléans, Jean-Marc Bonmatin juge crédible le « lien » entre la présence de ce parasite dans les ruches et le comportement anormal des abeilles. Mais il ne croit pas que cette mouche californienne puisse un jour faire des ravages en dehors des Etats-Unis. Peut-être ce parasite n’est-il qu’un opportuniste profitant de l’affaiblissement des abeilles par d’autres facteurs.

Des analyses génétiques dans les abeilles infestées étaient souvent porteuses d’un virus qui déforme les ailes et d’un champignon microscopique d’origine asiatique. « Les abeilles sont soumises depuis la nuit des temps à la pression de parasites et de virus », souligne Jean-Marc Bonmatin.
Source: http://www.leparisien.fr/sciences/la-mouche-qui-transforme-les-abeilles-en-zombies-05-01-2012-1797294.php

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Des pesticides perturbent l'orientation des abeilles


Des pesticides peuvent désorienter les abeilles et ainsi perturber le développement des ruches. Un résultat obtenu grâce à une nouvelle technologie de puce à radio-identification, collée sur le dos des abeilles.

Depuis les années 1990, les néonicotinoïdes, des pesticides, sont répandus sur les champs de maïs et de colza. Une étude française, menée par Mickaël Henry de l’INRA et Axel Decourtye de l’Institut des techniques agricoles, montre que l’exposition, même non mortelle à ces pesticides perturbe la capacité des abeilles à retrouver leur ruche. Ce qui entraîne la mort de beaucoup d’entre elles.

Pour cela, Mickaël Henry et ses collègues ont effectué une "expérimentation de délocalisation" en Poitou Charente et à Avignon. « Plus de 650 abeilles ont tout d’abord été capturées dans leur ruche, explique Mickaël Henry. On les a soumises en laboratoire à une dose de pesticide de 1,34 nano-grammes, soit environ cinq fois moins que la dose létale. » Certaines abeilles ont ensuite été marquées par un dispositif RFID, « des petites puces collées sur le dos de chaque insecte ».

Ce système a permis de suivre les allers et venues dans la ruche grâce à un détecteur placé à l’entrée de celle-ci. C’est la première fois que les abeilles peuvent être suivies individuellement. Après les avoir ainsi marquées, les chercheurs ont relâché les 653 butineuses à un kilomètre de leur ruche, une distance normale pour des abeilles domestiques. 10% à 30% des abeilles traitées avec du pesticide ne sont pas retournées à la ruche. Conclusion : les insectes exposés à une dose de pesticides, même faible, ont deux fois plus de chance de se perdre et de mourir que ceux non exposés.

La deuxième étape de l’étude des Français a été de simuler, à l’aide des données de leurs expériences, la dynamique de population des abeilles exposées au pesticide. Selon ce modèle, les populations d’insectes touchées n’arrivaient plus à se rétablir. En Angleterre, Penelope Whitehorn et Dave Goulson, sont arrivés à des conclusions similaires sur les bourdons. « À cause des néonicotinoïdes, le développement des colonies est plus lent. Il y a 85% de reines en moins » expliquent-ils.

L’étape suivante de l’étude française qui a débuté en 2011 et doit encore durer deux ans est de « se pencher sur la modulation des effets d’autres facteurs couplés au pesticide tels que le manque de nourriture ou la présence de parasites » explique Axel Decourtye. Suite à la parution de ces études, le ministère de l’agriculture française a annoncé le jeudi 29 mars qu’il envisageait d’interdire l’utilisation du pesticide Cruiser OSR, un néonicotinoïde.
Source:http://www.larecherche.fr

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Les abeilles sont capables de manipuler des idées abstraites


Une étude menée par des chercheurs du CNRS met en évidence la capacité du cerveau des abeilles à considérer les relations entre des objets, comme leur place les uns en fonctions des autres.

Les abeilles, tout comme les mammifères, sont capables de considérer des objets les uns en fonction des autres en tenant compte des relations spatiales telles que : "au-dessus", "en-dessous" ou encore "à côté". Une étude menée par une équipe de chercheurs du CNRS dirigée par Martin Giurfa, révèle de façon étonnante la capacité de ces insectes à générer et manipuler des concepts dans le but d'accéder à des ressources nutritives.

Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont mené une série d'expériences consistant à proposer aux abeilles deux orifices conduisant à un réservoir d'eau sucré assimilable à une récompense ou à un liquide aigre assimilable à une punition. L'orifice conduisant à la récompense était, par ailleurs, indiqué par une série d'images différentes mais toujours sur la même relation (par exemple en-dessous de l'orifice).

Les résultats publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences indiquent qu'au bout d'environ trente essais, les abeilles sont capables de reconnaitre de façon immédiate la relation indiquant où se trouve l'eau sucré quand bien même les images diffèrent selon les essais. "Ce qui est remarquable, c'est qu'elles peuvent utiliser deux concepts différents afin de prendre une décision face à une situation nouvelle" précise Martin Giurfa dans des propos rapporté par le Parisien.

Selon les chercheurs, la nouvelle étude remet complètement en cause de nombreuses théories dans des domaines aussi variés que la cognition animale, la psychologie humaine, les neurosciences ou encore l'intelligence artificielle.
Source: http://www.maxisciences.com

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Le courant (électrique) passe entre les fleurs et les abeilles


Les fleurs émettent un faible champ électrique qui signale aux insectes pollinisateurs la présence de nectar dans leur corolle.

«Quand un bourdon s'approche d'une fleur, on voit les grains de pollen sauter sur lui avant qu'il se pose. C'est étonnant», rapporte Daniel Robert, de l'université de Bristol (Grande-Bretagne). Le chercheur suisse a découvert avec plusieurs de ses collègues que ce phénomène est dû aux différences de potentiel électrique entre la plante et l'insecte. Le bourdon est chargé positivement alors que la fleur émet un faible champ électrique chargé négativement. Certes, les charges d'électricité statique sont faibles, avec des tensions de 30 volts, mais c'est suffisant pour installer une forme de communication entre la fleur et l'abeille ou le bourdon. L'étude est publiée en ligne dans la revue en ligne Science Express , le 22 février 2013.

Les fleurs ne disposent donc pas seulement des odeurs, des couleurs et des formes pour attirer les insectes pollinisateurs. L'électricité entre aussi en jeu. En effet, quand une fleur (-) reçoit la visite d'un bourdon (+) pour aspirer son nectar, elle perd automatiquement une bonne partie de sa charge électrique. Le champ électrique fonctionne donc comme un signal que la fleur donne au bourdon. Si elle est chargée électriquement, cela veut dire que la fleur a du nectar. Sinon, qu'elle n'en a plus et que le bourdon ne doit pas la visiter. «La fleur ne peut pas décevoir les insectes. Elle a intérêt à ne pas mentir. C'est notre hypothèse», explique Daniel Robert. «On ne sait pas encore comment l'insecte perçoit ce signal. Cela fait partie de nos prochaines recherches», ajoute-t-il.

Les insectes préfèrent les fleurs les plus électriques

Les chercheurs de l'université de Bristol ont fait toute une série d'expériences pour arriver à cette conclusion. C'est un champ entièrement nouveau qu'ils défrichent et ils sont partis de zéro. Ils ont mesuré les transferts de charges entre des bourdons et des pétunias lors du butinage. Les physiciens de l'équipe ont construit une petite boîte de Faraday pour mesurer la charge électrique des bourdons (autour de 200 volts en moyenne). Ces derniers se chargent positivement en vol en entrant en contact avec les poussières.

Ils ont conçu et réalisé aussi des tests avec des fleurs artificielles contenant de l'eau sucrée, plus ou moins chargées électriquement grâce à des électrodes miniatures. Ils ont pu ainsi vérifier que lorsque les bourdons ont le choix, ils ne se posent que sur les fleurs ayant un champ électrique. Ils ne visitent pas celles n'ayant aucune charge électrique ou une charge très faible ne dépassant pas 10 volts, même si elles ont de l'eau sucrée dans leur corolle.

Le laboratoire dispose de trois ruches près de l'université et les chercheurs vont poursuivre leurs études sur le terrain avec des digitales qu'ils vont équiper de dizaines de petites électrodes. Leur découverte pose en effet beaucoup de questions car il n'est pas rare de voir certains insectes pollinisateurs se succéder sur la même fleur. La durée de restauration du potentiel électrique varie d'une espèce végétale à l'autre et on ne sait pas si elle coïncide avec la production de nouveau nectar. «Certaines espèces délivrent de toutes petites quantités de nectar et sont visitées ainsi par beaucoup d'insectes, ce qui assure une meilleure pollinisation. D'autres au contraire fournissent beaucoup de nectar ce qui suffit à rassasier une abeille en un seul passage», précise Daniel Robert.
Source: http://www.lefigaro.fr

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Du venin d'abeille pour lutter contre le sida


Une équipe de chercheurs américains a mis au point des nanoparticules chargées d'une toxine provenant du venin d'abeille capable de percer l'enveloppe protectrice de plusieurs virus dont le VIH. Cette technique permettrait encore d'améliorer la prévention contre les infections.

Le miel est bon pour la santé, mais les abeilles sont peut-être capables de faire encore mieux. Une équipe de chercheurs américains de la Washington University School of Medicine de St. Louis a utilisé une toxine provenant du venin de l'insecte pour fabriquer des nanoparticules capables de détruire le virus du sida. Cette substance produite par l'abeille et appelée mélitine est un poison capable de percer l'enveloppe protectrice de plusieurs virus dont le VIH.

"Nous espérons que dans les zones où le taux de prévalence du VIH est important, les gens pourront utiliser ce gel comme un moyen de prévention pour empêcher l'infection initiale," explique le scientifique Joshua L. Hood. Un gel vaginal serait à l'étude et pourrait limiter le risque de contamination par le VIH.

Des "pare-chocs" pour nanoparticules

Le principal auteur de cette étude avait déjà démontré que le venin de l'abeille était capable de tuer des cellules infectées par le VIH lorsqu'elle était additionnée aux traitements anti-viraux que nous connaissons aujourd'hui.

Il restait cependant un problème : la toxine attaquait également les cellules saines. Joshua Hood a trouvé un moyen de permettre à la mélitine de ne s'attaquer qu'aux nucléoles infectées en équipant les nanoparticules de "pare-chocs" moléculaires. Elles peuvent désormais rebondir sur les cellules normales, qui sont bien plus grandes.

Contre l'hépatite B et C ?

"La particule que nous utilisons a été développée il y a plusieurs années en tant que sang artificiel" explique Hood, "Elle n'était pas particulièrement efficace pour apporter de l'oxygène dans l'organisme, en revanche elle y circule sans danger et constitue une bonne base pour travailler contre différentes infections." Ces nanoparticules pourraient aussi être utilisées pour lutter contre les hépatites B et C dont les enveloppes protectrices sont elles aussi vulnérables à la mélitine.

Alors que ces nanoparticules n'ont pour l'instant été mises à l'épreuve qu'en laboratoire, les chercheurs estiment qu'il serait facile de les produire en grandes quantités.
Source: http://lci.tf1.fr/science/sante/du-venin-d-abeille-pour-lutter-contre-le-sida-7875391.html

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Frelon asiatique : découvertes sur ses attirances pour les abeilles


Apparu en 2004 en France, le frelon à pattes jaunes ou frelon asiatique, représente une menace pour l’apiculture, mais aussi pour la biodiversité, notamment celle des insectes pollinisateurs. Considéré comme envahissant, il représente un sérieux prédateur pour l’abeille domestique. Les populations d’abeilles, en déclin partout dans le monde, sont fragilisées par les attaques. Plusieurs chercheurs du CNRS et de l’Inra ont étudié les bases olfactives du comportement du frelon asiatique afin de comprendre les modes d’orientation de ce prédateur, mais aussi de développer des stratégies de lutte ou de piégeage efficaces.

Originaire du nord de l’Inde, de Chine et d’Indonésie, le frelon asiatique, Vespa velutina est apparu en France en 2004, et il s’est largement répandu depuis. Il se nourrit essentiellement d’hyménoptères et en particulier d’abeilles domestiques, Apis mellifera, ses principales proies, car elles sont une source importante de protéines pour l’alimentation de ses larves. Partout dans le monde, malheureusement, les populations d’abeilles sont en déclin. Ce nouveau prédateur contribue à l’affaiblissement des colonies, même s’il n’est pas le seul facteur en cause. Celles-ci étant parmi les principaux pollinisateurs de fleurs sauvages et de cultures agricoles, leur disparition est une préoccupation majeure. Dans ce contexte, le frelon a été classé espèce nuisible pour A. mellifera en France, sur arrêté ministériel du 28 décembre 2012, ce qui donne un cadre légal à sa destruction.


Frelon asiatique de l’espèce Vespa velutina nigrithorax. © Didier Descouens, CC BY-SA3.0


Attiré par l’odeur du miel et du pollen

Pour détecter ses proies à distance, le frelon fait usage de signaux olfactifs. Bien que leur nature demeure encore inconnue, ils s’avèrent efficaces pour la détection de sources alimentaires. Les équipes de recherche des unités Évolution génomes comportement écologie de Gif-sur-Yvette (CNRS, Université Paris-Sud, IRD) et Santé et agroécologie du Vignoble de l’Inra de Bordeaux ont étudié le pouvoir attractif de différents composés caractéristiques des ruches.

Un test à choix multiples, dans lequel des ouvrières de frelons sauvages V. velutina choisissent un ou plusieurs appâts odorants a été mis en place par les chercheurs. Il en résulte que le frelon est fortement attiré par l’odeur des produits de la ruche, tels que le pollen et le miel. Lors du test de composés spécifiques, le géraniol, constituant de la phéromone d’agrégation des abeilles et le p-xylène, molécule que l’on retrouve entre autres dans le poisson ou les fruits de mer, se sont également révélés très attrayants. Les phéromones produites par les larves d’abeille ou par la reine ont également attiré le frelon, mais dans une moindre mesure.

Ces travaux publiés dans la revue Plos One permettent de mieux comprendre les déterminants de l’orientation de ce prédateur et ouvrent la possibilité d’une lutte par piégeage plus efficace.
Source:http://www.futura-sciences.com

Article:
http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0115943

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