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Symbolisme de l'Araignée ...

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L'araignée I


L'araignée, éphiphanie lunaire dédiée au filage et au tissage, figure de créatrice cosmique, est maîtresse du destin, tisseuse de la réalité. Elle est symbole de l'âme et de liberté.

Chez les peuples altaïques d'Asie centrale et de Sibérie, elle est l'âme libérée du corps.

L'araignée symbolise aussi un degré supérieur d'initiation.

Sur le plan mystique, son fil évoque le cordon ombilical ou la chaîne d'or reliant la créature au créateur par laquelle elle tente de se hisser vers lui. Le fil de l'araignée est le support de la réalisation spirituelle.

Les achantis ont fait de l'araignée un dieu primordial : l'homme a été créé par une grande araignée.

Chez les peuples d'Afrique occidentale, Anansé, l'araignée, a préparé la matière des premiers hommes, créé le soleil, la lune et les étoiles. Ensuite Nyamé a insufflé la vie en l'homme et l'araignée continue de faire le relais entre la divinité et l'homme. Elle apporte les céréales et la houe.

Chez les bamoun du Cameroun la mygale a reçu du ciel le privilège de déchiffrer l'avenir.

Dans l'ancien empire des Incas, le devin découvre un pot dans lequel est conservée l'araignée divinatrice. Si aucune de ses pattes n'est pliée, l'augure est mauvais. Pour les aztèques, elle est le symbole du dieu des enfers.

Au sud Vietnam, elle est une forme de l'âme échappée du corps pendant le sommeil : la tuer c'est risquer de provoquer la mort du corps endormi.

L'araignée tissant sa toile est l'image des forces qui tissent nos destinées.

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L'araignée II


Depuis au moins quatre-mille ans, l’araignée est utilisée comme symbole dans de nombreuses civilisations, soit comme prédatrice (on la retrouve dans de nombreux films d’épouvante) - soit en raison de sa toile étonnamment régulière, fragile et évoquant la fragilité de nos certitudes et des apparences trompeuses, régulièrement reconstruite, mais si bien adaptée au piégeage des insectes - soit en raison du fil qu’elle tisse, qui évoque celui des Parques. L’araignée (ou sa toile) est présente dans certains décors, et dans divers mythes fondateurs en tant que démiurge, créatrice cosmique.

Le Ngaame (un des noms de la mygale) est lié au destin des hommes qu’il peut lire et traduire. On place des signes divinatoires au dessus du trou d’une mygale et on interprète leur position, après que celle-ci les ait déplacés la nuit.

Certains initiés Bambara ont le droit d’être appelés araignées, pour avoir atteint un niveau de vie intérieure et d’intuition réalisatrice très élevés.

On la retrouve plus ambigüe dans le mythe d’Arachné (Αράχνη) en zone méditerranéenne. Arachné était une belle jeune fille ayant défié les dieux, elle s’est suicidée après avoir été frappée par Athéna qui n’avait pas supporté la beauté de ses toiles. Athéna a ensuite donné une seconde vie à Arachné, en la transformant en araignée.

Dans les îles Gilbert, le seigneur araignée est l’être initiateur de tous les autres. Les Ashantis pensent que les hommes ont été créés par une araignée primordiale. Des psychologues, sociologues, ethnologues et psychanalystes (Beaudoin par exemple) se sont intéressés au symbole que peut représenter l’araignée dans l’arachnophobie, l’araignée prédatrice, mais dont la vie ne tient qu’à un fil, certains y voyant aussi un symbole sexuel.



Sources extraites de:
Le Dictionnaire des symboles - Nadia Julien - Marabout.
Dictionnaire des symboles - Auteur: Jean Chevalier - Editeur: Robert Laffont
Dictionnaire des symboles mythes et croyances - Auteur: Corinne Morel - Editeur: L' Archipel
Google.

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Parce qu'elle a sauvé le prophète bien sûr ... Voici le récit :

Mohammed, qui venait d’épouser Kadidja,
N’était qu’un chamelier de l’Hedjas ; mais déjà
Las de voir adorer des idoles ingrates,
Son esprit méditait les sublimes sourates
Du Koran et rêvait la grandeur d’un seul Dieu,
En plein désert, devant l’infini du ciel bleu.
Or, à l’heure torride où le soleil accable
Les chameaux et les fait se coucher dans le sable,
Accroupis et brisés sur leurs rugueux genoux,
Mohammed, en sueur sous le poids du burnous,
Vit, près de lui, s’ouvrir une caverne sombre ;
Et, tenté par le calme et la fraîcheur de l’ombre,
Celui qui fut plus tard le Prophète et l’Émir
Dans ce trou de lion se coucha pour dormir ;
Et, lorsqu’ayant posé sous sa tête une pierre,
Il allait sommeiller et fermait la paupière,
Une énorme araignée, au ventre froid et gras,
Glissa de son long fil et courut sur son bras.
Brusquement mis sur pieds d un bond involontaire,
Mohammed rejeta l’insecte immonde à terre,
Et, frissonnant, sans lui laisser le temps de fuir,
Leva pour l’écraser sa sandale de cuir.
Mais soudain il songea que, puisque Dieu la crée,
La bête la plus laide est utile et sacrée,
Et que l’homme, déjà trop plein de cruauté,
Ne doit la mettre à mort que par nécessité ;
Et, clément, il laissa partir l’horrible bête.

Depuis lors bien du temps a passé.

Le Prophète
Aux ordres de la loi musulmane a soumis
Sa femme, ses enfants, ses parents, ses amis.
Chaque jour, à sa voix, l’Islam s’accroît du triple.
Aux plus lointains pays du désert maint disciple
S’en est allé, portant, cachés sous ses habits,
Les saints versets écrits sur des os de brebis ;
Et vingt tribus au seul Allah rendent hommages.
Pourtant les vieux Mekkains, adorateurs d’images,
Dont la grande mosquée accueillait à la fois
Trois cent soixante dieux d’or, d’argile et de bois,
Et ceux à qui les djinns font peur, et les sectaires
D’Hobal, et le bas peuple, avide de mystères,
Qui prit pour une idole et qui divinisa
La vierge byzantine avec l’enfant Issa,
Et tous ceux qui tuaient leurs filles en bas âge,
Ont pris en sainte horreur l’homme pieux et sage
Qui leur parle d’un Dieu qu’ils ne comprennent pas ;
Ils souillent de crachats la trace de ses pas ;
Et la calme douceur qu’il garde sous l’outrage
Augmente leur colère et redouble leur rage.
On brandit le candjiar, en lui montrant le poing,
Et le Prophète va périr, s’il ne fuit point.

Une nuit donc, il part, seul avec Abou-Beckre.
Or, songeant que parfois le proscrit qu’on exècre
Revient en conquérant terrible et meurtrier
Et courbe tous les fronts jusqu’à son étrier,
Les vieux cheicks, qui joignaient la prudence à la haine,
Envoyèrent après Mohammed, par la plaine,
Des cavaliers ayant l’ordre de l’égorger.

Mais le Prophète alors se souvint du berger.
Par des sentiers gravis jadis avec ses chèvres
Entraînant Abou-Beckre, et le doigt sur les lèvres,
Il put gagner sa grotte ancienne, il s’y cacha,
Et, pendant tout un jour, en vain on le chercha.
Ils étaient là, muets, dans l’ombre qui consterne,
Lorsque les assassins, à l’huis de la caverne,
Parurent, l’œil au guet et l’arc déjà tendu.
Le Prophète frémit, en se croyant perdu ;
Mais, par protection du Très-Haut, l’araignée,
Du sage Mohammed autrefois épargnée,
Avait filé sa toile au seuil de ces rochers
Où les deux fugitifs étaient alors cachés ;
Et cette aérienne et fragile barrière
Suffit pour arrêter la bande meurtrière,
Qui revint sur ses pas, pensant qu’un corps humain
N’aurait pu se glisser dans cet étroit chemin
Sans détruire en passant l’araignée et ses toiles.
La nuit vint, et, marchant sous le ciel plein d’étoiles,
Le Prophète, sans crainte et libre, s’en alla.

Allah ! Allah ! il n’est pas d’autre Dieu qu’Allah !

source : Wikisource

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Cette légende est superbe.
Comme quoi la toile d'araignée servait déjà de bouclier.

Bon là, c'est au sens spirituel dans ce texte, mais dans la réalité, il est vrai qu'on étudie beaucoup la solidité des toiles d'araignées.

Merci d'avoir posté ce texte, j'adore lire ce genre de chose, c'est tellement beau.

¨@+

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