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Mythes et légendes ... Le Crapaud ...

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Le Crapaud


La pestilence de son haleine est considérée comme dangereuse, voire mortelle. Morsure, urine et bave de crapaud sont connues pour être venimeuses.

Sa pupille est censée faire s'évanouir ceux qu'il fixe du regard. Sa seule vue peut provoquer des spasmes, des convulsions et même la mort.

Le mot crapaud vient du vieux français « crape » qui signifie « ordure », le crapaud n'étant qu'une « ordure vivante ».

De plus ils serait considéré comme la réincarnation de pêcheurs, ainsi condamnés à se traîner sur le ventre dans les endroits les plus sales, ne sortant que la nuit pour cacher leur laideur.

Pour éloigner cet animal de cauchemars, on peut brûler de vieux cuirs.

Le crapaud est fréquemment associé aux maléfices préparés pour nuire au bétail.

Le crapaud est aussi un suppôt de Satan ; les sorcières le portent d'ailleurs sur l'épaule pour pouvoir consulter ce dernier. Au Moyen-Age, il entrerait d'ailleurs dans maintes préparations de breuvages utilisés en sorcellerie. A tel point que les inquisiteurs considéraient la seule présence d'un crapaud à proximité d'une habitation comme une preuve suffisante pour accuser le propriétaire des lieux de sorcellerie et le faire condamner (avec tout ce que cela impliquait...).

Des sculptures romanes montrent des crapauds qui sortent de la bouche des démons, symbolisant ainsi la noirceur de leurs paroles.

Une future mariée qui rencontre un crapaud sur le chemin de l'autel y verra le signe d'un mariage heureux.

Il est aussi un symbole d'éternité, que les souverains mérovingiens auraient choisi en le prenant comme emblème protecteur.

Une autre croyance étrange indique qu'une pierre précieuse, la « crapaudine » située dans le crâne des crapauds, est un puissant talisman.

Histoires régionales :

En Normandie, le crapaud est considéré comme l'ami de l'homme, car il avertit les gens endormis en forêt lors de l'approche d'un serpent.

A Spa (Belgique, province de Liège), le crapaud est l'ami de l'homme et l'ennemi de la femme ; dès qu'il en aperçoit une, il se gonfle et offre tous les signes d'une violente colère.

En Bas Languedoc, le crapaud suspendu vivant par une patte de derrière au poulailler tue les mites ou les poux.

Les marins bordelais en plaçaient un dans les navires pour éloigner les rats.

Les habitants de la Montagne Noire (sud du Massif Central) croyaient chasser les souris d'un lieu quelconque en y déposant un crapaud enfermé dans une cruche.

On croyait en Poitou, au début du XIX ème siècle, que si un homme fixait longtemps un crapaud, il finissait par le tuer, mais le contraire pouvait aussi arriver.

Dans le Cher, le crapaud exerce sa fascination sur les ruches : il se place devant une ruche, ouvre la gueule et les abeilles s'y précipitent.

On croit dans la Gironde et en Provence que le crapaud rend aveugle celui aux yeux duquel il urine, et en Poitou, que de jeunes crapauds naissent dans l'oeil où l'urine s'est introduite.

On dit dans le Bas Maine, que si on blesse un crapaud sans le tuer raide, il reviendra la nuit, monter sur la poitrine du meurtrier et l'étouffera ; la même superstition existe dans les Landes et en Haute Bretagne, où l'on dit que bien des années après, le batracien mutilé vient se venger, ou même jeter du venin sur la tombe de son ennemi.

Dans le Finistère, où le crapaud est détesté, on l'empale au moyen d'une baguette aiguisée, et on l'expose dans un lieu apparent.

En Vendée, il faut s'abstenir de tuer les crapauds dans les jardins parce qu'ils empêchent la brume de nuire aux plantes.

Suivant une croyance des environs de Quimper, qui semble en contradiction avec l'opinion générale, on ne doit jamais tuer un crapaud parce que dans son vilain corps peut se trouver l'âme d'un ancêtre qui a été mise par Dieu pour expier ses pêchés ; quand ces animaux viennent avec insistance près des hommes, c'est qu'ils demandent des messes.

Les sorcières du Béarn, au moyen d'un crapaud, préparaient un filtre pour pervertir les jeunes filles.

Au XVI ème siècle, d'après le médecin Mizauld, on faisait dire à une femme tout ce qu'elle avait de secret en lui mettant le coeur d'un crapaud sur la mamelle gauche pendant qu'elle dormait.

En Poitou, le crapaud était placé dans la chambre du patient pour absorber le mauvais air.

A Marseille, on l'introduit dans la chambre du fiévreux pour qu'il attire à lui le mal ; plus il est gros et hideux, plus grande est la dose qu'il aspire de la malignité de la fièvre.

Dans l'Ain, pour faire disparaître les névralgies, on le maintient pendant une nuit sur la tête.

Dans la Gironde, on frictionne les verrues avec un crapaud vivant.

En Wallonie (Belgique), pour ne pas transpirer des mains, il faut tenir dans chacune d'elles un crapaud jusqu'à ce qu'il expire.

A Marseille, un crapaud mort placé dans la poche préserve du mal de dents.


Le crapaud dans la littérature :


Hildegarde de Bingen, XII ème siècle : Le livre des subtilités des créatures divines Ch.IV : Le crapaud (De credda)

Le crapaud a en lui une grande chaleur et une grande âcreté ; semblable aux vents dangereux qui accompagnent les éclairs, le tonnerre et la grêle, il a, dans sa verdeur, une sorte d'habileté diabolique. Il cherche à demeurer dans la terre et sous la terre ; il cherche à rester à proximité de l'homme, et parfois se tient tout près de l'homme, véritable danger pour celui-ci.

Si un homme a des scrofules, il prendra un foie de crapaud, le roulera dans la terre humide et, avec cette terre humide, il ira l'enterrer dans un autre sol, pendant neuf jours ; le dixième jour, il reprendra le foie, enlèvera la terre humide dans laquelle celui-ci aura été roulé et la fera sécher dans une marmite ; puis il la mettra sur les scrofules qui ne seront pas ouvertes, pendant trois jours et celles-ci disparaîtront certainement, à moins que l'homme en question ne doive mourir, ou que Dieu ne veuille pas sa guérison. Si les scrofules se sont ouvertes, alors on réchauffera au feu la terre susdite et on la mettra dans un linge qui a déjà reçu de la sueur humaine : on mettra d'abord une toile d'araignée sur les plaies, puis on placera par dessus ce linge, dans lequel on aura mis de la terre ; quand il aura perdu sa chaleur, on le réchauffera et on le remettra par dessus : on répétera cela deux ou trois fois, pendant trois nuits, et les scrofules sécheront. Cette terre sera bien mise dans un linge de lin, à cause de la pureté du lin, car le lin attire en lui les lividités, ce que la laine ne fait pas ; et il faut prendre un linge usagé, parce que celui-ci doit être plutôt chargé de sueur que neuf : il faut qu'il y ait de la sueur humaine, afin que tout ce qui est putréfié cherche à fuir cette sueur, qui a une odeur fétide : en effet, bien souvent, c'est le mal qui chasse le mal.

Ch. VII : Le Crapaud sonneur (De harume)

Le crapaud sonneur est froid : la chaleur qu'il a en lui n'est qu'infection et poison. Mais ce poison n'est pas assez fort pour que l'homme en soit grièvement blessé. La médecine ne trouve rien en lui.




Sources extraites de:
Le Dictionnaire des symboles - Nadia Julien - Marabout.
Dictionnaire des symboles - Auteur: Jean Chevalier - Editeur: Robert Laffont
Dictionnaire des symboles mythes et croyances - Auteur: Corinne Morel - Editeur: L' Archipel
Google.

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