Toujours les mêmes snake.

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Salut,

Quand je parcours les forums, les sites, en Europe, je remarque que la plupart des éleveurs, passionnés ... possèdent tous plus ou moins les mêmes genres de serpents venimeux, les mêmes espèces ...

Je trouve dommage de ne pas voir des serpents sortant un peu de l'ordinaire. Depuis 15 ans, voir 20 ans, les passionnés possèdent toujours les mêmes bêtes, sauf que de nos jours il y de nombreux NC.

On a peut avancé en matière de nouveautés élevées et maintenues.

Pourquoi cela ?
Serpents trop chers ou trop rares ?

[Invité]

Je te répondrai simplement Chance, il faut savoir que sur tout ce qui est maintenu en terrariophilie, batraciens, reptiles (je ne parle même pas des insectes) confondus, cela ne représente pas cinq pour cent de ce qui existe.

Il y a comme raisons:

les opportunités. Ce qu'on trouve en captivité. Exemple, les Agkistrodon contortrix phaeogaster, pour citer un genre connu. Je n'en ai jamais vu en captivité. Devrai-je pour autant en faire importer des capturés?

La mode. Il y a des effets de "mode" au sein du monde venimeux. Ainsi des serpents qui étaient couramment maintenus il y une quinzaine voire vingtaine d'années le sont beaucoup moins aujourd'hui. J'en prends pour preuve, toujours dans les espèces qui me concernent: les Naja haje haje. C'était l'une des espèces que l'on trouvait souvent. On n'en trouve plus que très rarement en captivité de nos jours. Pourquoi? Les éleveurs avaient des souches, tout le monde en a acheté, pour finir, cela ne valait plus rien, et ils ont cessé de les reproduire pour éviter de terminer avec trop de bébés sur les bras... Et les souches en captivité se sont quasiment éteintes. Qui plus est, de relativement grands animaux, qui prennent de la place...

La capacité. Peu d'éleveurs sont capables et se donnent les moyens de tenir des animaux spéciaux (ophiophages du type Micrurus, Simomicrurus, Bungarus, serpents très exigeants du type Azemiops, etc, etc) car cela demande 1) une infrastructure particulière 2) des connaissances particulières 3) un régime particulier...)

Et tu parles d'animaux qui sortent de l'ordinaire... Je dirais que l'on trouve en captivité pratiquement que des espèces qui sortent de l' "ordinaire" (très colorés, très grands, très venimeux) mais de moins en moins d'animaux que le grand public appelle ordinaires (couleurs ternes, moeurs spécifiques (fouisseurs du genre atractaspis, etc). C'est nettement moins intéressant d'avoir ce genre d'animaux pour la majeure partie du public.

Cela fait des années que je cherche certaines espèces, que l'on ne trouve quasiment pas. Le grand public s'en désintéresse complètement, et du coup, la majeure partie des éleveurs n'en ont pas, car ce n'est pas "intéressant" pour eux...!!!

Le prix? Ne rentre pas forcément en matière avec les réels passionnés. Ils se donneront toujours les moyens pour trouver ce qu'ils veulent. Egal le temps que cela prendra.

Je pense qu'avec cela tu auras quelques éléments de réponse. Mais juste pour dire, pour la plupart des espèces que l'on trouvait il y a de cela quinze ou vingt ans. On les retrouve seulement chez les "monomaniaques" à comprendre par là chez les éleveurs qui gardent toujours leurs espèces et les préservent... Cela force parfois à faire quelques kilomètres, mais le résultat est là!

Cordialement
LucasC.

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LucasC a écrit:

Je te répondrai simplement Chance, il faut savoir que sur tout ce qui est maintenu en terrariophilie, batraciens, reptiles (je ne parle même pas des insectes) confondus, cela ne représente pas cinq pour cent de ce qui existe.

Il y a comme raisons:

les opportunités. Ce qu'on trouve en captivité. Exemple, les Agkistrodon contortrix phaeogaster, pour citer un genre connu. Je n'en ai jamais vu en captivité. Devrai-je pour autant en faire importer des capturés?
D'après toi, comment les éleveurs et passionnés d'il y a 15 ou 20 ans faisaient pour se procurer des espèces pas encore maintenues?

La mode. Il y a des effets de "mode" au sein du monde venimeux. Ainsi des serpents qui étaient couramment maintenus il y une quinzaine voire vingtaine d'années le sont beaucoup moins aujourd'hui. J'en prends pour preuve, toujours dans les espèces qui me concernent: les Naja haje haje. C'était l'une des espèces que l'on trouvait souvent. On n'en trouve plus que très rarement en captivité de nos jours. Pourquoi? Les éleveurs avaient des souches, tout le monde en a acheté, pour finir, cela ne valait plus rien, et ils ont cessé de les reproduire pour éviter de terminer avec trop de bébés sur les bras... Et les souches en captivité se sont quasiment éteintes. Qui plus est, de relativement grands animaux, qui prennent de la place...
Il n'y a plus de ventes, mais je pense que les anciens possèdent encore des souches de ces serpents devenus rares. Il les garde pour eux et n'en parle pas.

La capacité. Peu d'éleveurs sont capables et se donnent les moyens de tenir des animaux spéciaux (ophiophages du type Micrurus, Simomicrurus, Bungarus, serpents très exigeants du type Azemiops, etc, etc) car cela demande 1) une infrastructure particulière 2) des connaissances particulières 3) un régime particulier...)
De ce côté, tout à fait d'accord avec toi. Mais comment bien apprendre à maintenir des espèces exigeantes si on en possède pas?
Tout s'apprend, mais il faut déjà avoir les bêtes.
J'ai déjà vu un certain nombre d' Azemiops, de Micrurus élevé par des étrangers, donc, il est possible d'en posséder et de bien les maintenir.
Mais je ne suis pas sûre que le genre Micrurus plaise aux européens.
Comme tu le dis, il y a les phénomènes de mode qui apporte aussi bien du bon que du mauvais, les souches s'en retrouvent moins bonnes et moins pures, les prix dégringolent ...
Je suis contre les modes, elles n'amènent jamais rien de bon.


Et tu parles d'animaux qui sortent de l'ordinaire... Je dirais que l'on trouve en captivité pratiquement que des espèces qui sortent de l' "ordinaire" (très colorés, très grands, très venimeux) mais de moins en moins d'animaux que le grand public appelle ordinaires (couleurs ternes, moeurs spécifiques (fouisseurs du genre atractaspis, etc). C'est nettement moins intéressant d'avoir ce genre d'animaux pour la majeure partie du public.
C'est justement ce que je veux dire, on dirait que les couleurs attirent plus les terrariophiles que les serpents eux-mêmes.
Les serpents fouisseurs, les serpents aux couleurs ternes valent, tout comme bien d'autres, la peine d'être aimé, élevé, cependant il est sûr qu'on les voit moins et je pense que certains terrario aime justement à ne montrer que des beautés bien colorées.
Bien dommage, on rate le fait de détenir bon nombre de serpents vraiment intéressant.


Cela fait des années que je cherche certaines espèces, que l'on ne trouve quasiment pas. Le grand public s'en désintéresse complètement, et du coup, la majeure partie des éleveurs n'en ont pas, car ce n'est pas "intéressant" pour eux...!!!
J'ai l'impression qu'il a peu de vrais passionnés en fait.
Beaucoup suivent les modes, mais peu essaie d'aller plus loin dans leur passion et d'élever des bêtes un peu plus "difficiles".
N'est-ce pourtant pas le but que de toujours aller plus loin dans ce que l'on aime ?

Le prix? Ne rentre pas forcément en matière avec les réels passionnés. Ils se donneront toujours les moyens pour trouver ce qu'ils veulent. Egal le temps que cela prendra.
Pour les prix, effectivement, même élevés, pour un vrai passionné, peu importe.

Je pense qu'avec cela tu auras quelques éléments de réponse. Mais juste pour dire, pour la plupart des espèces que l'on trouvait il y a de cela quinze ou vingt ans. On les retrouve seulement chez les "monomaniaques" à comprendre par là chez les éleveurs qui gardent toujours leurs espèces et les préservent... Cela force parfois à faire quelques kilomètres, mais le résultat est là!
Et oui, les vieux passionnés ont gardé leurs belles souches, ils ont réussi à les préserver et je crois que l'on peut être fier que de telles personnes existent, au moins, ils ne suivent pas le mouvement, la mode. Ils sont passionné par quelques spécimens qu'ils étudieront et élèveront peut-être jusqu'à leur mort.

Je trouve que de nos jours, il n'y a que très peu de véritables passionnés qui élèveront, étudieront leurs bêtes pour peut-être écrire des livres, donner des infos précieuses à d'autres.
J'ai plutôt l'impression que beaucoup élèvent de belles bêtes certes, mais une fois la capa en main, cessent de faire des recherches, n'étudient pas le comportement, les besoins, le maintien ... de leur bête et surtout, ils ne divulguent pas leur savoir, ils n'aident pas, ils n'informent pas.
Il n'existe que très peu de vrais passionnés qui partage leur savoir.
Est-ce à croire que les autres ne savent rien au final ?


Cordialement
LucasC.

@+

[crowley 0]

chance a écrit:

[...] ils ne divulguent pas leur savoir, ils n'aident pas, ils n'informent pas. [...]

C'est juste, mais je pense que c'est surtout parce que rien ne leur est demandé, les problèmes et les demandes d'infos concerne presque tout le temps les mêmes choses basiques, parce que justement on trouve de moins en moins de variations dans le profil type des amateurs, et dans leurs motivations.
Un bon exemple est ce forum, certaines questions poussées trouvent leur réponse dans la doc que Askook poste régulièrement dans les forums correspondants, que je parcours régulièrement, malheureusement on y voit trop souvent "bon article, même si j'ai pas eu le temps de le lire"...

[askook 0]

La terrariophlie, qu'elle concerne les venimeux ou non venimeux, en s'ouvrant au "grand public" s'est appauvrie en espèces.

Il existe de nos jours une surproduction de certains '"virus" qui fait chuter les prix, ce qui facilite à de nouveaux terrariophiles l'acquisition de ces "virus", qu'ils feront reproduire à leur tour... Et cela devient une chaîne sans fin...

Et comme l'a souligné Lucas, il sera de plus en plus difficile de céder ces nouvelles générations, alors ces espèces disparaitront des élevages, n'ayant plus aucun intérêt financier.

Car la nouvelle terrariophilie, n'est plus une vraie passion mais souvent elle n'a qu'un but: L'argent...
Combien de fois, j'ai entendu: "si j'élève cette espèce, crois-tu que je revendrai facilement les bébés". Mais j'entends de moins en moins, "je vais prendre cette espèce car j'ai vraiment un coup de coeur"...

Pour reprendre l'exemple du Naja haje. Les jeunes de l'année étaient vendus 50 francs (faites la conversion en Euro) en fin de snake day dans les années fin 1990/début 2000. Le prix de vente d'une portée ne payait même pas la nourriture d'une année des parents...