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Osteolaemus tetraspis

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Le crocodile des cavernes gabonaises a une robe orange


L’expédition Abanda 2011 dans les réseaux de grottes gabonaises (région d’Omboué) a permis aux chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de poursuivre leurs observations sur une population de crocodiles nains, certains de couleur orange. Organisée par l’IRD et la Fondation Liambissi l’été dernier, cette mission a permis d’enrichir l’étude des scientifiques sur les plans géologique, spéléologique, biologique et écologique.

En 2010, des scientifiques étaient partis explorer des cavernes karstiques à la recherche de traces de présence humaine ancienne ; ils trouvèrent des milliers de chauve-souris mais surtout, et à leur grande surprise, des crocodiles nains de couleur orange ! Or, la présence et la couleur de ces spécimens (Osteolaemus tetraspis) si particuliers, n’avaient jamais été recensées dans ce type d’habitat.


Comparaison d'un crocodile cavernicole (à g.) et de son cousin le crocodile nain.
Olivier Testa/Abanda/IRD


Capturés, ces animaux ont fait l’objet d’étude en laboratoire afin d’identifier l’origine de cette coloration, partant de l’hypothèse que, peut-être leur couleur était due à une dépigmentation liée à l’absence de lumière dans les cavernes. Les analyses effectuées ont révélé une divergence génétique significative, confirmant l’isolement de la population cavernicole. De nombreuses questions restaient toutefois en suspens, quant à la taille, à la structure de cette population et à son régime alimentaire. Et les chercheurs sont retournés explorer leur milieu de vie en août dernier.

Des criquets et des chauve-souris pour toute nourriture

L’équipe pluridisciplinaire emmenée par l’archéologue Richard Oslisly et le spéléologue Olivier Testa ont exploré le vaste réseau de couloirs des cavernes. Un premier réseau de couloirs a pris le nom de Dinguembou en référence à l’importante colonie de chauve-souris qu’il abrite. Celui directement accessible depuis la falaise ou par des avens a été baptisé Mugumbi, car il abrite la principale population de crocodiles nains.

Les scientifiques ont capturé près d’une vingtaine de crocodiles dans les cours d’eau bordant le site d’étude, et près d’une quinzaine dans le réseau de grottes, permettant ainsi de disposer d’éléments de comparaison intra- et extra-site statistiquement significatifs. Les observations ont montré que les crocodiles cavernicoles se nourrissent exclusivement des organismes présents dans les grottes (criquets, chauves-souris), confirmant ainsi leur inféodation complète au milieu souterrain. Après avoir été marqués, les spécimens étudiés ont été relâchés sur leur point de capture.


Crocodile nain des grottes de la forêt d'Abanda au Gabon Olivier Testa/Abanda/IRD


De nombreuses questions restent en suspens, notamment quant à la durée et aux facteurs de l’isolement de cette population de crocodiles : auraient-ils dus s’adapter aux contraintes liées à un enfermement géologique ? Auraient-ils trouvé refuge dans ce milieu humide résiduel pour s’adapter à des changement climatiques ? La pression anthropique a-t-elle joué un rôle, en réservant les individus réfugiés dans des grottes peu fréquentées par les populations locales ? D’autres missions pourront être organisées à l’avenir pour compléter cette étude !
Source:http://www.rfi.fr

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Découverte au Gabon de crocodiles nains des cavernes

Des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) ont découvert dans les grottes de la région d'Omboué au Gabon, une étonnante population de crocodiles nains qui n'avait jusqu'alors jamais été observée et qui reste encore aujourd'hui assez mystérieuse.

L'année dernière, des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) ont découvert dans des grottes gabonaises une espèce de crocodile nain jamais observée auparavant. Une découverte que seul le hasard a permise, tandis que les scientifiques étaient partis explorer les réseaux de grottes karstiques de la région d’Abanda afin d'y rechercher d'éventuelles traces de présence humaine ancienne, raconte l'Institut sur son site Internet.

D'emblée, les petits animaux baptisés Osteolaemus tetraspis ont montré des particularités inédites : d'une part, leur étonnante couleur orange et d'autre part leur présence dans un habitat cavernicole où ce type d'espèces n'avait jamais été observé. Surpris par ces caractéristiques, les chercheurs ont alors capturés plusieurs spécimens afin de déterminer l'origine de leur étonnante coloration, qui selon eux, pourraient être liée à l'obscurité des cavernes.

"Les analyses effectuées à partir des prélèvements de 2010 ont montré une divergence génétique significative par rapport aux crocodiles nains échantillonnés sur le territoire gabonais, confirmant l’isolement de la population cavernicole", explique l'IRD qui en août dernier a entrepris une seconde campagne de découverte pour en apprendre plus au sujet de ces étranges spécimens. Ils espéraient notamment répondre aux questions concernant la taille des crocodiles, la structure de leur population, ou encore leur régime alimentaire.

Le mystère demeure sur l'origine de leur isolement

Les observations réalisées lors de cette campagne ont ainsi notamment montré que les crocodiles cavernicoles se nourrissent exclusivement des organismes présents dans les grottes, comme les criquets et les chauves-souris qui y vivent en abondance. Une découverte qui confirme leur "inféodation complète au milieu souterrain" souligne l'IRD. Mais aujourd'hui demeure la question de savoir pourquoi cette espèce est ainsi isolée. Plusieurs hypothèses sont avancées, comme la pression humaine ou des facteurs climatiques.

Néanmoins, pour confirmer l'une de ces idées, de nouvelles missions devraient être prochainement organisées afin d'approfondir encore les recherches sur l'espèce. L'IRD entend également mener un suivi à long-terme des crocodiles des cavernes du Gabon.
Source:http://www.maxisciences.com

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Au Gabon, une nouvelle espèce de crocodile orange cavernicole serait en train d'apparaître


Une nouvelle espèce de crocodiles est en train d’apparaître sous nos yeux. Ces énormes bêtes orangées vivant dans les grottes du Gabon ont développé un ADN différent de leurs pairs habitant la surface.

La grotte d’Abanda n’est pas des plus accueillantes : obscurité totale, températures élevées, vapeurs nauséabondes et sol maculé d’une épaisse masse de guano de chauve-souris vous y attendent. Un milieu que des spéléologues ont dû traverser pour y découvrir un trésor : une espèce de crocodile récemment formée, témoignage direct de la capacité d’adaptation de la nature.

Un environnement inhospitalier
« On dirait de la boue liquide », raconte le scientifique Olivier Testa à National Geographic en parlant de la bouillie qui recouvre le sol de la grotte, « ...mais ce n’est pas de la boue. » Cette substance pâteuse, c’est du guano. Des tonnes et des tonnes de guano qui en se mélangeant à l’eau de la grotte forment une mare d’excréments de chauves-souris. « C’est un environnement particulièrement exigeant », ajoute l’herpétologue Matthew Shirley. Il en faut pourtant plus pour impressionner les crocodiles qui y vivent : une espèce orange vif, presque aveugle et proche d’Osteolaemus tetraspis[i][/i], sa cousine vivant en surface. D’après les scientifique, sa couleur proviendrait du guano dont sont baignés les crocodiles tout au long de leur vie souterraine. «Le guano de chauve-souris est principalement composé d’urée », explique Shirley. « En vivant dans cette mare de guano, nous pensons que le pH hautement basique de l’eau colore leur peau. » L’espèce cavernicole se distingue également de sa consœur par son régime alimentaire : dans la grotte, on se nourrit principalement de chauves-souris tandis qu’en surface, les poissons et les crustacés sont au menu.

Deux espèces distinctes ?
Mais une différence plus importante encore distingue ces deux types de crocodiles, originellement une seule et même espèce. D’après Shirley, la population cavernicole a développé sa propre signature génétique, distincte de celle d’Osteolaemus tetraspis. Pour confirmer cette hypothèse, l’équipe a collecté les échantillons de sang d’environ 40 individus souterrains, et 200 de leurs parents vivant en plein jour. Les résultats de l’analyse génétique ont révélé que les crocodiles orangés étaient dotés d’un haplotype unique, un groupe de gènes situés côte à côte sur un chromosome et transmis ensemble à la génération suivante. Ces allèles génétiquement liés laissent entendre que les crocodiles cavernicoles se constituent progressivement en une espèce génétiquement distincte de celle de leurs cousins de surface. L’article de l’équipe est encore en cours de validation. « Du fait de leur isolation et le fait que peu d’individus vont et viennent hors de la grotte, ils sont en train de [devenir] une nouvelle espèce », explique Shirley. « Il nous est en revanche impossible de savoir si la transformation complète se fera bientôt ou pas. » Reste à savoir comment ces animaux se reproduisent. Les plus petits crocodiles peuvent aisément s’aventurer hors des grottes. Mais s’il s’avère que les plus gros sont véritablement dans l’incapacité d’en sortir, deux options s’offrent alors : soit ils arrêtent tout simplement de se reproduire, soit ils couvent dans les grottes : un cas qui n’aurait jusqu’à présent jamais été documenté. Les crocodiles ont généralement besoin de végétation pour leurs œufs, une ressource indisponible dans les profondeurs de l'habitat souterrain. Shirley pense qu’à chaque nouvelle générations, des crocodiles viennent de l’extérieur pour grandir les rangs de leurs cousins orangés, bien que la façon dont ils y parviennent reste un mystère. Ce recrutement permettrait de maintenir une diversité génétique et d’éviter la consanguinité. En plus de nous offrir une fenêtre sur la façon dont de nouvelles espèces apparaissent, l’étude de ces crocodiles permettra d’étudier l’adaptation des animaux aux milieux particulièrement inhospitaliers.

Source:
http://www.maxisciences.com/crocodile/une-nouvelle-espece-de-crocodiles-oranges-est-en-train-d-039-apparaitre_art40260.html?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=maxisciences

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