Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
gekreuzigt

Iridescence, couleurs et motifs des écailles chez les serpents

Messages recommandés

Pour commencer sur ce thème qui est assez vaste et particulièrement intéressant, voici quelques documents autour du phénomène d'iridescence rencontré chez les serpents. Les articles qui vont être postés ci-dessous seront, sauf exception, rédigés en anglais mais cela n'empêche pas d'avoir des discussions, des questions ou des commentaires (en français!) autour de ces papiers.

L'iridescence chez les serpents est quelque chose qui a été étudié spécifiquement (au moins) dès 1968 (Science, Monroe) chez Drymarchon corais. Ce colubridé présente de manière très marquée des reflets iridescents mais ce n'est pas un cas particulier, on retrouve ce phénomène d'iridescence chez d'autres espèces (voir par exemple les photos de B.constrictor sur ce forum etc.). Cette étude, ainsi que bien d'autres qui ont suivi, ont mis en évidence une structure particulière des écailles à de très petites échelles (on se place à des tailles comparables à la longueur d'onde de la lumière de le domaine du visible, soit typiquement à quelques centaines de nanomètres) responsable de l'irisation: On parle alors de couleurs "structurelles" (par opposition aux couleurs "pigmentaires"). Dans l'article qui suit, les auteurs montrent que cette nanostructuration est par exemple présente chez des espèces relativement communes en terrario (B.constrictor et P.guttatus) et forme des réseaux de diffraction uni ou bidimensionels.









Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
On pourrait donc se demander si l'iridescence d'origine structurelle n'est pas simplement un effet secondaire d'une autre fonction sélectionnée par l'évolution.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
crowley a écrit:
On pourrait donc se demander si l'iridescence d'origine structurelle n'est pas simplement un effet secondaire d'une autre fonction sélectionnée par l'évolution.


Oui, c'est tout à fait exact. Certains auteurs (par exemple dans S.M Doucet, 2009) essayent de lister les différentes fonctions associées à cette iridescence chez divers animaux. Cette dernière peut parfois être mise au premier plan par exemple en tant qu'élément de communication visuelle (information sur le sexe, l'âge...) ou en participant au camouflage de l'animal (Exemple: Chlorophila obscuripennis).

Néanmoins, l'iridescence peut également être un effet secondaire de la structuration (des écailles, dans le cas des serpents) qui vient s'ajouter à une fonction plus importante. Par exemple, chez les serpents fouisseurs, la structuration des écailles permet de limiter les frottements lors des déplacements dans le sol souvent humide (propriétés tribologiques) tout en minimisant le dépôt de "saletés" sur ou entre ces écailles (cela s'explique de la même manière que pour la propreté des feuilles de lotus). Dans ce cas, l'iridescence n'a pas d'effet majeur mais est bien là. Cela s'observe assez bien sur la photo ci-dessous:


Xenopeltis unicolor (Photo Askook/Chance)


Pour en savoir plus, voir ce lien qui reprend en détail ce dernier point:


Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ah, ils cherchent à utiliser ce caractère dans la phylogénie, c'est justement ce que je me demandais.
Tu crois qu'on peut distinguer à l'oeil nu un serpent dont l'origine de l'iridescence est pigmentaire d'un serpent d'origine structurale, juste avec le spectre obtenu? La diffraction doit être différente non?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Je crois que ta dernière question est un peu confuse dans sa forme à cause d'un problème de vocabulaire, même si je comprends le fond. Tel que je l'ai compris, on peut faire une distinction entre une couleur "pigmentaire" (i.e qu'on voit ce qui n'est pas absorbé) et une couleur structurelle, par exemple celle que l'on observe quand il y a irisation.

J'imagine que tu voulais distinguer l'irisation ayant comme origine les iridophores (qui donnent lieu à des interférences, d'où l'irisation) et celle qui vient de la structuration des écailles (qui forment des réseaux de diffraction). Si on prend le cas écailles de B.constrictor développé plus haut (réseau de diffraction 1D), on supprime l'irisation en tournant les écailles de 90°. cela ne devrait pas être le cas si on a une couleur provenant d'iridophores. Avec une structuration 2D (écailles abdominales de P.guttatus par exemple), ça se complique un peu car la réponse devrait être quasiment la même après rotation... A noter aussi qu'on peut avoir simultanément les 2 contributions (iridophores + structuration à la surface des écailles).

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Quelques essais de photos sur une mue de P.guttatus autour des écailles ventrales (vraie qualité des images en cliquant dessus):



Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...