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Œstrogènes et phéromones, les serpents révèlent les secrets de l’attraction

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Une étude montre que l'augmentation des niveaux d'œstrogènes chez des couleuvres mâles les amène à sécréter des phéromones identiques à celles que les femmes utilisent pour attirer leurs prétendants et parvient à rendre les mâles si « sexy » qu'ils attirent d'autres mâles avides de s'accoupler. Cette expérience menée dans les célèbres cavernes à couleuvres du Manitoba (Canada) et publiée dans l'édition de mars 2012 du Journal of Experimental Biology est l'une des premières à quantifier les effets des œstrogènes comme stimulants des phéromones.

Les hormones œstrogènes, expliquent les chercheurs, ont la même composition chimique chez de nombreuses espèces animales, des serpents aux amphibiens, poissons, mammifères et jusqu'aux humains. Les phéromones sont des signaux chimiques qui peuvent transmettre toute une série d'informations et elles jouent un rôle crucial dans l'attraction sexuelle et la reproduction. Les serpents sont un bon modèle pour les étudier, expliquent les chercheurs, car leur processus de reproduction est totalement dépendants des phéromones. Cette recherche qui confirme le rôle biologique de premier plan joué par les œstrogènes, met en exergue la légitimité des préoccupations actuelles sur l'impact environnemental de composés qui miment l'effet des œstrogènes, tels que les pesticides, par exemple.

Œstrogènes, phéromones et accouplement : Dans cette étude, les serpents mâles ont reçu en implant, une petite capsule qui a augmenté leur niveau d'œstrogènes au niveau de celui des serpents femelles. Après un an de cette supplémentation d'œstrogènes, les serpents mâles dégageaient une phéromone qui a induit chez d'autres mâles des contorsions d'accouplement typiques chez cette espèce de couleuvres. Et tout comme la production de phéromones peut être stimulée, par l'augmentation des œstrogènes, elle peut aussi être réduite, expliquent les scientifiques. Un an après l'arrêt de la supplémentation, les mâles reprennent un comportement normal.

« Nous nous sommes surpris par des résultats aussi convaincants », commente Robert Mason, professeur de zoologie et l'un des plus grands experts mondiaux sur les phéromones reptiliens. « La quantité d'œstrogènes reçue par les serpents mâles n'avait rien d'inhabituel et était au niveau habituel produit par la femelle ». Ce n'était pas une expérience de laboratoire, précise le chercheur, « ces serpents ont tenté de s'accoupler dans un environnement naturel, persuadés qu'ils avaient identifié un serpent femelle ».

L'attirance et l'identification des femelles dans cette race de couleuvres dépend totalement des phéromones de la femelle, perçue par léchage de la femelle d'un petit coup rapide de langue. Les signaux chimiques sont si puissants qu'en quelques secondes, d'un simple coup de langue, le mâle est capable de déterminer l'espèce, le sexe, la saison, les capacités de reproduction, la taille et l'âge de sa partenaire possible. Les serpents utilisent le voméronasal, un organe en haut du palais, un récepteur des phéromones qui joue un rôle clé dans ce processus de détection. La capacité de détection d'autres animaux, tels que les chiens, sollicite également cet organe. Les humains ont toujours cet organe, mais on ne sait pas quel rôle il joue aujourd'hui dans notre capacité sensorielle, explique l'auteur.
Source:http://blog.santelog.com/2012/02/14/sexualite-oestrogenes-et-pheromones-les-serpents-revelent-les-secrets-de-lattraction-journal-of-experimental-biology/

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