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Le réchauffement climatique est bénéfique... pour les couleuvres.

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Le réchauffement climatique est bénéfique... pour les couleuvres.



Les reptiles ont besoin de sources de chaleur externes pour vivre. Leur température corporelle idéale étant de 30 °C, quelles seront les conséquences du réchauffement climatique actuel ? Une équipe scientifique américano-canadienne s’est penchée sur la question. D’après eux, une expansion vers le nord des serpents ne serait pas à exclure…

Le serpent paresse au soleil. Comme tous les reptiles, il est ectotherme, c’est-à-dire que son propre corps ne produit pas de chaleur. Sa température corporelle dépend donc des sources de chaleur extérieures, comme le soleil. Pour la majorité des serpents, la température corporelle idéale avoisine les 30 °C. Sous les tropiques, la température extérieure ambiante convient aux serpents, mais plus on remonte vers les pôles, plus ils sont obligés de changer de position régulièrement pour maintenir leur température. En dessous de 30 °C, le serpent entre en léthargie, au-dessus, il s’épuise très rapidement et meurt.

La thermorégulation bien particulière des reptiles les rend très sensibles aux variations climatiques. Dans le contexte actuel d’un réchauffement climatique rapide, la question du devenir des serpents se pose. Comment s’adapteront-ils au réchauffement ? Vont-ils disparaître, ou au contraire proliférer ? Une étude menée par des biologistes de l’University of Illinois et de l’University of Ottawa suggère que les serpents, ou en tout cas les couleuvres obscures, Elaphe obsoleta, s’adapteront particulièrement bien à un climat plus chaud.



La couleuvre obscure est en position défensive face au photographe.
C'est l'espèce la plus grande d'Amérique du Nord, pouvant mesurer entre 1,8 et 2,6 m.
© Patrick Coin, cc by sa 2.5


L’équipe s’est intéressée à cette espèce parce qu’elle est répandue sur une large gamme de latitudes. L’Elaphe obsoleta se retrouve en effet au Texas, dans l’Illinois et au Canada. La distance latitudinale est supérieure à 1.500 km, ce qui fait de cette espèce un cas d’étude très intéressant en raison de la diversité de ses habitats. Au Texas, la couleuvre obscure devient nocturne sous l’écrasante chaleur de l’été. Dans l’Ontario ou l’Illinois, elle hiberne cinq à sept mois, pour ne pas avoir à affronter les hivers rudes.

L’activité nocturne : la clé de survie

Il est probable qu’avec le réchauffement climatique actuel, les conditions environnementales de l’Illinois et du Canada avoisineront celles que connaît actuellement le Texas. D’après l’étude, publiée dans le Journal of Thermal Biology, dans les trois lieux considérés, les couleuvres s’adapteront au changement climatique. Les chercheurs postulent même que les conditions plus chaudes seraient bénéfiques aux serpents s’ils deviennent plus actifs la nuit.

Au Texas, les conditions météo sont déjà particulièrement difficiles pour l’animal. Il répond à la rudesse du climat en devenant périodiquement nocturne. Dans cette région, il n’aura donc pas à s’adapter, simplement à favoriser ses déplacements de nuit. Avec une augmentation de 3 °C dans les autres régions, les simulations de modèles montrent que la température corporelle du serpent sera viable, à condition que les couleuvres s’adaptent, comme leurs congénères texans, à une vie nocturne.

Pour étudier le lien entre la température et le comportement des couleuvres, les chercheurs ont inséré de minuscules transmetteurs radio dans leurs corps. Le transmetteur émet en fonction de la température corporelle du serpent. Les biologistes en déduisent alors la température de l’animal. Ils ont ainsi pu créer une importante base de données. Avec cette dernière et des serpents modélisés (à partir d’un tuyau de cuivre peint en noir et rempli d’eau), les chercheurs ont évalué la réponse des serpents à divers modèles de conditions climatiques.

Vers une prolifération de serpent ?

Augmenter la température serait bénéfique pour les couleuvres obscures, mais d’autres paramètres sont à prendre en compte pour évaluer l’évolution du reptile. Les couleuvres obscures sont d'importants prédateurs des nids d'oiseaux. En devenant nocturnes, les couleuvres disposeraient d’une nourriture abondante. La nuit, les oiseaux femelles couvent leurs œufs et leurs oisillons dans les nids. Si le serpent attaque durant la nuit, les oiseaux femelles peuvent être pris au dépourvu. En journée, les volatiles sont rarement capturés, mais de nuit, ils ne voient pas arriver le serpent.

Pour une meilleure compréhension de la relation proie-prédateur-climat, le principal auteur de l’article Patrick Weatherhead, étudie à présent en Caroline du Sud deux espèces de serpents différentes : l’une ne vit que le jour, et l’autre est capable d’adopter un mode de vie nocturne suivant les conditions climatiques. L’équipe suggère qu’une prolifération des couleuvres obscures vers le nord n’est pas à exclure, mais l’étude complémentaire de la Caroline du Sud est nécessaire pour conclure.




Sources : Par Delphine Bossy, Futura-Sciences
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/le-rechauffement-climatique-est-benefique-pour-les-couleuvres_43929/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20130113-[ACTU-le_rechauffement_climatique_est_benefique____pour_les_couleuvres]

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Je suis toujours scotchée par les réactions en chaine qui partent de ce que l'on peut présenter comme un détail ou un paramètre isolé...

Tout est tellement interdépendant, dans la Nature...

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Mais ce réchauffement climatique peut en effet engendrer bien des soucis, peut-être même en France. Notamment la prolifération, ou à l'inverse, l'extinction de certaines espèces non ?

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effectivement chance, le réchauffement climatique n'a de tout manière rien de positif sur l'aspect général des écosystèmes....

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Qui dit prolifération de certaines espèces dit certainement mise en danger d'autres... puis tout s'enchaîne.

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lilliaOoo a écrit:
Qui dit prolifération de certaines espèces dit certainement mise en danger d'autres... puis tout s'enchaîne.


Tout à fait.

Et d'autres genres ou espèces peuvent aussi apparaitre et tuer nos reptiles. Qui sait ?
Ou alors, à l'inverse, fin de certaines espèces ou genres car plus vraiment de vraies périodes d'hibernation/hivernation ....

Donc, vers une fin ou une prolifération de nos reptiles ?

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