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Filoue11

ENVIRONNEMENT - Veuve brune découverte à Pirae

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La résidence Vetea sous surveillance
ENVIRONNEMENT - Veuve brune découverte à Pirae



Le spécimen a été trouvé dans une maison d’habitation à Pirae, qui reste sous surveillance.


L’araignée découverte, au début de l’année, chez un particulier, à Pirae, fait bien partie de la famille des Theridiidae, donc des veuves, dont il existe plusieurs espèces dans le monde. On lui attribue le nom de “veuve noire” quand la femelle dévore le mâle après l’accouplement.

L’identification a été réalisée par Jérôme Marie, ingénieur de recherche au Laboratoire de recherche en entomologie médicale de l’ILM, à Paea. Il précise que le spécimen ne peut arriver sur le territoire dans des bagages.

Ce genre d’araignée ne mord pas. Elle se cache plutôt quand on la dérange. Le problème est plutôt qu’elle est classée parmi les espèces invasives, ce qui suppose que sa présence peut avoir des conséquences sur la faune et la flore polynésiennes, d’autant qu’elle un taux de fécondité assez important. Elle est également carnivore, ce qui suppose qu’elle va dévorer d’autres espèces d’araignées. Donc, d’un point de vue environnemental, l’espèce est nuisible.

Pour éviter sa prolifération, le quartier Vetea reste sous surveillance. La maison d’habitation où elle a été capturée a été traitée avec des diffuseurs. L’entomologiste de l’ILM devra revenir sur les lieux pour effectuer une prospection. L’objectif est bien d’éviter une prolifération.

C’est le seul spécimen vivant qu’on ait découvert sur le territoire. Généralement, on la trouve à Hawaii, en Australie, en Nouvelle-Zélande, dans le sud de la France, au Japon, etc.



“Elle va se propager assez rapidement”

Jérôme Marie, ingénieur au Laboratoire de recherche en entomologie médicale de l’ILM.

Manifestement, il s’agit bien d’une araignée de la famille des veuves noires. Quelle est véritablement sa particularité ?

“À première vue, on voyait déjà qu’elle faisait partie de la famille des Teridiidae, la famille de toutes les veuves. C’est grâce au sablier rouge que l’on retrouve en dessous de son abdomen. Il y a aussi le regroupement oculaire, c’est-à-dire la rangée des yeux. Et enfin, on regarde la taille, la morphologie, etc.”

C’est une araignée qui existe en Polynésie française ?

“Pour l’instant, c’est le seul spécimen vivant qu’on ait eu sur le territoire. L’identification nous a permis de dire qu’il s’agissait d’une femelle adulte. En tous les cas, ce n’est pas une espèce aussi dangereuse, comme la veuve noire.”


Elle est dangereuse ou pas en cas de morsure ?

“Si elle te mord, elle n’injecte pas autant de venin que la veuve noire. Elle a des muscles qui ne sont aussi contractés que ceux de la veuve noire. Donc, la quantité de venin injecté est moindre. Les différentes morsures de la veuve brune, c’est généralement une petite tache rouge et une douleur locale. Tandis que la veuve noire provoque une atteinte au niveau respiratoire, et ça peut être un choc systémique du corps.”

Y a-t-il un risque pour la faune et la flore polynésiennes ?

“D’un point de vue environnemental, il y a toujours des risques avec une espèce invasive. D’abord, elle un bon taux de fécondité. Donc, elle va se propager assez rapidement. Elle est carnivore, donc elle va manger les autres types d’araignées, notamment les insectes.”

Des dispositions ont-elles été prises après sa découverte à Pirae ?

“On a demandé aux personnes chez qui on a trouvé l’araignée, de mettre des diffuseurs à insecticide. Ça permet au moins de supprimer tout ce qui bouge dans la maison. Ensuite, je dois effectuer une prospection tout autour du quartier et aller à la chasse à l’araignée.”

ladepeche.pf

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Malgré que ce soit un article destiné au grand public et donc à prendre en tant que tel, je reste assez dubitatif sur son contenu.

Une espèce peut être considérée éteinte malgré une poignée de survivants, une espèce peut être considérée absente d'un territoire malgré la présence de quelques individus isolés et stables... Je ne vois pas en quoi, au nom d'un seul individu, on peut prétendre que la veuve brune se soit installée en Polynésie française et qu'elle devienne une espèce invasive.

De ce qui est de l'invasion, la prédation ou l'entrée en compétition avec la faune locale, le risque n'est manifestement pas nul mais minime ou du moins largement en deçà de la certitude qui se dégage de cet article.
Les veuves, toutes espèces confondues, voyagent énormément avec l'activité humaine et le rapport invasion/transit est quoi qu'on en dise relativement faible.
D'ailleurs c'est assez étrange d'affirmer "Il précise que le spécimen ne peut arriver sur le territoire dans des bagages." alors que justement c'est un vecteur efficace.

De ce qui est de la morsure, outre la quantité de venin on pourrait aussi parler à juste titre de la toxicité qui n'est pas la même, pas plus que la composition.

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