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Gironde : les bulldozers ont condamné les tortues

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Gironde : les bulldozers ont condamné les tortues


Vendu par la CUB, un terrain de la zone de fret à Bruges était le lieu de ponte des cistudes. Des bulldozers viennent de tout raser.


Les cistudes d’Europe sont nombreuses en Gironde. (archives « so »)


Le lieu de ponte majeur des cistudes d’Europe (tortues) de l’agglomération bordelaise anéanti ou fortement bouleversé ? C’est ce que pensent, en tout cas, les représentants de la Sepanso et les élus d’Europe Écologie de la CUB. Ce lieu de ponte était situé en bordure de la réserve de Bruges, au nord de la zone de fret.

Jusque-là vide et plus ou moins marécageux comme les terrains alentours, le site vient d’être totalement remanié pour l’extension de la société de transport Ducros.


« Le mal est fait »

« Il faut vite réagir mais j’ai bien peur que ce soit trop tard », lâche Philippe Barbedienne, le directeur de la Sepanso. Pour lui, « le mal est fait ! » « Pour les tortues, dit-il, ce n’est pas seulement la destruction d’un lieu de ponte, c’est aussi celle d’un lieu d’habitat, autant dire un sacré coup porté à une espèce protégée. »

Pour Marie-Claude Noël, élue d’Europe Écologie, conseillère communautaire, les faits sont d’autant plus graves que l’on connaissait la richesse des lieux : « Le site était protégé. Le 26 avril, nous l’avons signalé en conseil de CUB, lors de la délibération concernant la vente du terrain. » Les élus Verts demandent au président de la CUB d’intervenir au plus vite auprès du préfet afin que ce dernier mette fin aux travaux et établisse le constat des dégâts occasionnés.

Ce terrrain appartenait effectivement à la CUB. L’un des tout derniers de la zone de fret. Il a été vendu à l’entreprise de transports Ducros située à proximité et qui souhaite s’étendre. Rien d’anormal jusque-là. La CUB a vendu selon les règles en vigueur. « Elle aurait dû cependant indiquer de façon plus claire la présence d’une espèce protégée et imposer un cahier des charges plus sévère, un cachier établi conjointement avec la Sepanso », indique Marie-Claude Noël.

Ce qui aurait déjà contraint l’entreprise à réaliser les travaux à une autre période de l’année. Les tortues pondent en septembre-octobre. Or, c’est le moment où ont déboulé les bulldozers.

180 tortues recensées

Et les cistudes d’Europe, ce n’est pas rien pour la réserve de Bruges. C’est l’un des sites protégés où il y en a le plus dans l’agglomération et même dans le département. « Nous en avons recensé 180 », précise Denis Cheyrou, conservateur de la réserve de Bruges. Ce dernier est particulièrement touché par ce qui vient de se produire. Certes, le terrain concerné n’est pas dans le périmètre de la réserve mais c’est tout comme. C’est la limite, et cette limite doit être respectée comme le reste.

Que ça serve de leçon

Tout en demandant une intervention rapide du préfet, les élus d’Europe Écologie souhaitent que ce dossier serve de leçon. « Le dévelop- pement urbain et économique ne doit plus se faire contre la nature mais bien avec elle, en travaillant en amont des projets. Cette approche qui pourrait être symbolisée par le projet des 55 000 hectares pour la nature constitue l’enjeu du XXIe siècle », indiquent Marie-Claude Noël et Gérard Chausset, dans la lettre envoyée au président de la CUB.


sudouest.fr

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