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La Velue

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La velue





Au XIVe siècle, sur les bords de l’Huisne, vivait un monstre qui portait la désolation dans les fermes solitaires de la contrée, s’aventurant même, aux noires nuits d’hiver, jusque dans les rues de la Ferté-Bernard. Ca monstre avait été baptisé par les populations affolées du nom de la Velue …
La Velue, d’après la tradition, avait échappé au déluge général, sans avoir été recueillie dans l’Arche.
Depuis cette époque, elle consacrait son temps à faire le mal autour d’elle. La Velue était de la grosseur d’un beau bœuf. La tête était celle d’un serpent fantastique. Le corps avait la forme d’un œuf énorme. Il était recouvert de longs poils verts au milieu desquels émergeaient des pointes acérées dont la piqûre était mortelle. Elle avait quatre larges pattes semblables à celles des tortues. Sa queue surtout était effrayante et ressemblait à celle d’un gros serpent. D’un coup de celle-ci, la Velue tuait hommes et bêtes. Irascible, elle vomissait des flammes néfastes aux moissons.
La nuit, elle ravageait les bergeries, dévorant tous les animaux qu’elle rencontrait. Les cultivateurs la poursuivaient parfois en troupes nombreuses. Pour échapper à leurs coups, la Velue se réfugiait dans les eaux de l’Huisne. Les malheureux paysans n’y gagnaient guère, car l’entrée même de la Velue dans les eaux de l’Huisne était la cause d’une inondation immédiate, qui ruinait les récoltes et mettait la disette et la faim dans toutes les habitations.
Quand la Velue venait à la Ferté-Bernard, elle dévorait de préférence les enfants et les femmes.
C’est dans une de ces excursions à travers la ville endormie que la bête, dit-on, trouva la mort.

Morte à Yvré-l’Evêque ?

Elle avait réussi à s’emparer d’une adorable jeune fille et allait la dévorer après l’avoir déchirée, lacérée et entraînée au fond de l’Huisne, sous un vieux pont aux arches rongées par le lierre, qui n’était autre, croit-on, que celui d’Yvré-l’Evêque.
Le fiancé de la demoiselle, n’écoutant que son courage, s’arma d’une épée et, doué d’une force extraordinaire, réussit à pourfendre la queue de la Velue. C’était là le seul point faible de la terrible bête, car il n’y avait pas de piquants. Elle creva sur place.
D’autres assurent qu’elle survécut, et fort mal en point, mutilée, malade, attendit la nuit pour regagner les eaux de l’Huisne, remonter le cours et gagner enfin les eaux de la Chéronne, près de Tuffé. On dit que la bête est devenue méfiante, on ne la voit plus, elle fuit les hommes. D’ailleurs, qui oserait aller se promener la nuit près des mares, dans les étangs entre Yvré et Tuffé, surtout au moment des inondations de la rivière… ?
Article de Luc Chanteloup ; publié dans Maine Découvertes n°59.
La Velue, Légendes sarthoises, E. Lebrault au Mans, Médiathèque Aragon, 1813.
D.F

Source: http://www.canoekayak-lemans.net/la-velue-legende-sarthoise-325

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