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Pourquoi les serpents tuent de plus en plus

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Les morsures de serpent font 30 000 morts chaque année en Afrique. Les îles Bijagos, en Guinée-Bissau, où vipères, cobras et mambas prolifèrent, sont particulièrement touchées. Pourtant des anti-venins existent, mais ils sont inabordables pour les populations. Et faute de demande, les sérums ne sont plus fabriqués. Seule solution pour les victimes : s’en remettre aux guérisseurs.




Les morsures de serpent concernent 5 millions de personnes chaque année. Et près de 100 000 en meurent, sans compter les 400 000 cas d’invalidité permanente ou de défigurations. « Un problème de santé publique négligé dans de nombreux pays des régions tropicales et subtropicales », alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En Afrique, près d’un million de personnes sont mordues chaque année, et plus de 20 000 victimes n’y survivent pas. Sur l’île de Soga, dans l’archipel sauvage des Bijagos, en Guinée-Bissau, on trouve des vipères, des cobras et ou encore de redoutables mambas qu’on appelle « cacubas ». Cet archipel est réputé pour les serpents. Les espèces les plus venimeuses y vivent.

« Ce sont les femmes, les enfants et les agriculteurs dans les communautés rurales pauvres des pays à revenu faible ou intermédiaire qui en sont le plus souvent victimes, explique un expert de l’OMS. Il s’agit principalement de pays ayant de faibles systèmes de santé et peu de ressources médicales. »

Les anti-venins efficaces étant très rares, ils sont également très chers. Ainsi « quand il est disponible, le traitement peut coûter jusqu’à 250 voire 500 dollars par personne, soit l’équivalent de quatre années de salaire ». Résultat, « beaucoup doivent renoncer au traitement ou se tourner vers les guérisseurs traditionnels », déplore Médecins sans Frontières (MSF). « Prendre en charge le coût de ce sérum antivenimeux afin que les patients n’aient peu ou rien à payer est crucial afin d’améliorer l’accès à ce traitement vital. »

Plus de sérum antivenimeux

Faute de demande, des groupes pharmaceutiques ont arrêté la production de certains sérums. Depuis juin 2016, les derniers sérums antivenimeux Fav-Afrique produits par Sanofi Pasteur ont expiré : le laboratoire français en a arrêté la production en 2010. De son côté, l’OMS espère aujourd’hui susciter l’intérêt de nouveaux laboratoires pour le marché africain.

Or, contrairement à ce qu’il se passe pour de nombreux autres états pathologiques graves, il existe un traitement très efficace. « On peut éviter la plupart des décès et des conséquences sérieuses en généralisant la disponibilité des sérums antivenimeux. Ils sont le seul traitement efficace pour éviter ou supprimer la plupart des effets toxiques des morsures de serpents », indique l’OMS.

Ils sont inscrits dans la liste modèle OMS des médicaments essentiels et ils « devraient faire partie du minimum de soins de santé primaires à prodiguer en cas de morsure ». Les morsures de serpents venimeux peuvent entraîner une paralysie pouvant bloquer la respiration, des troubles sanguins aboutissant à des hémorragies fatales, des insuffisances rénales irréversibles et des lésions tissulaires susceptibles de provoquer des incapacités définitives et de nécessiter l’amputation d’un membre.
Source: www.ouest-france.fr

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