pacemaker91 0 Posté(e) le 27 février 2007 Alliance anticorrida par Claire Starozinski - Alliance anticorrida 25 févr. 2007 Suite à l'article "Même pas mal !" qui fait état des résultats de l'étude menée par l'université madrilène selon laquelle le taureau de corrida ne souffrirait pratiquement pas dans l'arène, permettez-moi de réagir en tant que présidente de l'Alliance anticorrida. Jean-François Courreau, professeur de zootechnie et d'économie rurale à l'Ecole vétérinaire d'Alfort, membre d'honneur de l'Alliance anticorrida m'écrit : "L'atténuation, voire l'abolition de la douleur dans une situation de stress est effectivement reconnue comme résultant, d'une part, d'une perception moindre, voire nulle, au niveau du système nerveux central, d'autre part, d'une transmission au moins partiellement bloquée de l'influx nerveux au niveau des organes périphériques du fait de l'action des endorphines. Si l'espèce bovine est reconnue comme 'peu sensible' à la douleur d'une manière générale, les blessés de guerre et les marathoniens en fin de course offrent, chez l'homme, des exemples de souffrances bien supportées." Que conclure ? Il faut reconnaître qu'il existe des mécanismes physiologiques d'analgésie efficaces chez le taureau de corrida. Cependant, nul ne peut dire que ces mécanismes suffisent pour abolir totalement la douleur. Il faudrait voir si un marathonien baignant dans les endorphines peut se laisser couper un doigt sans rien dire. Boutade, certes, mais qui signifie que la démonstration reste à faire et n'est pas facile. De plus, montrer que les substances anti-douleur sont présentes ne démontrent pas que la douleur est absente. La perception de celle-ci ne se limite peut-être pas à un simple transfert d'influx nerveux. De son côté, le docteur vétérinaire Alain Bertrand, membre de mon association, estime que : "Dans un premier temps, on peut déjà constater qu’il existerait une hormone de défense de l'animal contre la douleur, donc il y a douleur lors de la corrida. Ensuite cette libération d’endorphine existe chez tous les mammifères dont les humains, notamment chez le soldat confronté à un stress immense, ceuli-ci est alors capable de faire des actes qu’il n’aurait pas fait avant. Peut-on dire, pour autant, que ce soldat ne souffre pas, qu’il n’est pas dans un stress intense ? Il faut qu’il y ait souffrance et stress pour que ces hormones soient libérées. Ce sont des réactions de défense de l’organisme face à un danger pour la vie de l’organisme." Avec mes remerciements pour la publication de ces réactions et pour citer le site web de l'association, http://www.anticorrida.org, je vous prie de croire, Monsieur le Rédacteur en Chef, à l’expression de ma parfaite considération. Sincèrement Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites