Corrida

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http://toulouse.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=200707250780

USTICE. UNE FOIS DE PLUS, L'ALLIANCE ANTICORRIDA DEMANDE L'INTERDICTION DE LA NOVILLADA DE RIEUMES, PRÉVUE EN SEPTEMBRE.

Depuis 2001, l'alliancepour la suppression des corridas, devenue fin 2006 l'Alliance anticorrida, attaque régulièrement le club taurin de Rieumes, qui a relancé la corrida en Haute-Garonne en 2000. Impossible de relater le feuilleton judiciaire, «monté» jusqu'à la Cour de cassation. Même les avocats s'y perdent un peu, entre les dates, les juridications et les décisions contrastées. Nouvel épisode, hier, «une énième fois» reconnait Me Bonneau, pour obtenir «l'interdiction du spectacle taurin, avec mise à mort, des 1er et 2 septembre». Une tactique qui avait marché l'an dernier, à trois jours de la corrida, avant que la cour d'appel ne suspende dès le lendemain la décision du TGI et ne permette l'organisation de la Féria. Mais depuis, la cour d'appel attend les conclusions des anticorrida...
Le débat a eu lieu 10 ou 15 fois, autour de la «fameuse tradition locale ininterrompue» qui permet l'organisation de spectacles marqués «par la cruauté envers les animaux». Hier, il a été question de forme, pas très intéressante pour les non-initiés, sur la recevabilité de l'assignation. Heureusement, on a eu droit à un peu de fond. «La corrida est synonyme d'actes de barbarie. On n'attaquerait pas s'il s'agissait de toro-piscine ou de vachettes. Il n'y a pas de tradition à Rieumes» affirme Me Bonneau.

Comme si ça ne suffisait pas, les avocats en ont ajouté deux, un livre sur l'histoire de Rieumes, où il n'est pas question «une seule ligne de corrida», et un article de presse de 1960 qui y fait au contraire référence. A Rieumes, on croise les doigts, avant le délibéré du 31 juillet. «La corrida, c'est payant. Si on aime pas, on ne vient pas. Tout est prêt. On attend pour faire la fête», argue Me Prim, qui a réclamé 50000 € de dommages et intérêts pour «préjudice économique».