pacemaker91 0 Posté(e) le 27 septembre 2007 ACTU » SOCIÉTÉ & ÉCOLOGIE 04/06/07 - société & écologie L'expérimentation animale en question Reach, un petit pas pour l'homme… mais un grand recul pour l'animal. Selon les dernières évaluations, le réglement européen Reach sur les substances chimiques qui est entré en vigueur le 1er juin, pourrait accroître le nombre d'animaux de laboratoire utilisés en Europe de 3%. Alors que l'Europe s'engage chaque jour un peu plus dans le respect de l'environnement et la protection de la faune, sa nouvelle directive Reach pourrait avoir une conséquence fâcheuse pour l'animal. Le magazine L'Usine nouvelle s'est penché sur la problématique de l'expérimentation animale : éthique, réglementaire, scientifique, etc. La France utiliserait 2,3 millions d'animaux, dont 90% de rongeurs, pour la recherche fondamentale, la recherche appliquée, des tests réglementaires de composés et de produits, ou encore la formation de ses étudiants. Si le chiffre est stable depuis plusieurs années, selon le ministère de la Recherche, il est sensible. 75% des Français seraient opposés à l'expérimentation animale selon un sondage Louis-Harris/Gircor de 2004. Et pourtant, dans certains domaines, l'expérimentation animale est incontournable. Ainsi, pour les médicaments et les vaccins, les tests sur les animaux sont carrément obligatoires. La date butoir de 2013 Mais en matière industielle, les mentalités et les pratiques ont beaucoup évolué. Si certains pionniers comme Body Shop ont montré la voie, l'Europe a désormais fixé une date butoir. En 2013, qu'il existe ou non de mesures alternatives, l'UE interdira toute expérimentation animale pour des produits finis et la commercialisation des cosmétiques. Autant dire que le temps presse pour disposer rapidement de méthodes fiables et adaptées capables de se substituer aux tests in vivo : tests sur des celulles humaines, modélisation informatique, etc. Et dans ce domaine, certaines ONG se font entendre. L'association française de protection et de défense des animaux One Voice estime par exemple qu'on pourrait utiliser des méthodes alternatives dans 95% des cas. Et les moyens d'actions de ces lobbies écologistes sont parfois radicaux. Qualifiés d'"écoterroristes" par le FBI, ces collectifs surtout anglo-saxons sont en guerre ouverte contre l'expérimentation animale sous toutes ses formes et multiplient les coups de force dans les laboratoires. La directive de 1986 révisée Sur le plan européen, c'est la directive de 1986 régit cette expérimentation, avec le principe des 3R : remplacement des méthodes faisant appel à des vertébrés, réduction du nombre d'animaux et enfin raffinement, c'est-à-dire diminution de la dureté des procédures. Par ailleurs, la directive s'intéresse aux conditions matérielles de détention, de soins et d'approvisionnement des animaux. Cette directive est en cours de révision. L'Europe devrait livrer un nouveau cadre réglementaire à horizon 2009. > Pour en savoir + : L'Usine nouvelle - 31/05/07 (p48/51) - Ebra (European Biomedical Research association) - Gircor (Groupe Interprofessionnel de Réflexion et de Communication sur la Recherche) - One Voice (Association française de protection et de défense des animaux) - GAIA (Groupe d'Action dans l'Intérêt des Animaux) Tags : europe, recherche, bien être animal, réglementation Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
