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pacemaker91

Porto Rico à la chasse aux singes

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La chasse aux singes... Les autorités de Porto Rico ont décidé de capturer les centaines de primates qui détruisent les cultures de cette île des Caraïbes. Descendants d'animaux destinés à la recherche, ces singes devraient être envoyés dans des réserves ou des laboratoires, mais ils pourraient également être tués. Les agriculteurs se plaignent qu'ils dévastent les champs de melon, de citrouille et de poivron depuis ces dix dernières années.

Huit pièges contenant des mangues ont été posés fin juin sans grand succès: les primates ont mangé l'appât et évité d'être pris par les pièges installés par l'Agence des ressources naturelles de Porto Rico. Mais pour le responsable du Département des ressources naturelles et environnementales, Javier Velez Arocho, le mécanisme permettant d'attraper les animaux n'a pas encore été activé.

"Nous voulons d'abord les leurrer", a-t-il expliqué à l'Associated Press, précisant qu'il espérait que ce système attirerait quelques individus avant de capturer des groupes entiers. "Les cultivateurs prétendent qu'il est facile de capturer des singes. Mais si c'est aussi simple, pourquoi le problème n'a-t-il pas été réglé?", s'est-il interrogé.

Le gouvernement a débloqué 450.000 dollars (330.000 euros) pour capturer les singes et envisage d'installer douze nouvelles cages.

Le macaque rhésus (Macaca mulatta), originaires du Pakistan, de l'Inde et du Népal, ainsi que les singes rouges d'Afrique centrale sont arrivés il y a 30 ans sur l'île dans le cadre d'expériences scientifiques.

Leur population dans la nature a depuis explosé, passant d'une centaine d'individus à plus d'un millier. Les producteurs de la région de Lajas (sud-ouest) ont été poussés à cultiver du foin, que les animaux ne mangent pas, a souligné Georgie Ferrer, chef d'une organisation locale d'agriculteurs.

Mais les singes menacent les populations d'oiseaux dont ils mangent les oeufs, mais aussi les hommes car ils sont porteurs du virus de l'herpès B, qui peut être mortel pour l'homme, a prévenu M. Ferrer. Cette crainte s'est concrétisée avec la mort il y a deux ans d'un agriculteur qui avait été mordu.

Les cultivateurs désespérés se proposent de participer. "Ce n'est pas que le programme du gouvernement ne va pas fonctionner, mais il faut connaître le comportement" des singes, a avancé M. Ferrer. "Si vous ne connaissez pas les habitudes des singes, leur nourriture préférée ou l'heure à laquelle ils viennent boire, cela va être difficile de les capturer".

Javier Velez Arocho a indiqué qu'autant que possible les animaux seraient envoyés dans des refuges ou des centres de recherche, mais le gouvernement n'a pas encore pris de telles dispositions. Les autres singes seront euthanasiés.

Kelly Overton, directrice d'une association de protection des animaux, estime qu'aucune option n'est satisfaisante pour les singes. "Quand les animaux sont relâchés dans la nature, on en arrive à cette situation. Maintenant, il est trop tard et il n'y aura pas de fin heureuse à cette histoire", a-t-elle déploré. AP

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