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pacemaker91

Info canadienne sur les escrocs voleurs de chiens

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Commerce de chiots
Des escrocs vous guettent
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
09/10/2007 05h44 - Mise à jour 09/10/2007 12h18

Benoît Bouchard, éleveur de carlins, s’insurge devant les manœuvres utilisées par les propriétaires d’usines à chiens.

Des propriétaires d'usines à chiots se font passer pour des petites familles sur Internet et dans les petites annonces des journaux pour vendre des animaux qu'ils élèvent dans des conditions exécrables.

En laissant entendre qu'ils sont une famille qui souhaite vendre les chiots de leur animal de compagnie, ces producteurs évitent d'avoir à expliquer de quelle façon ils élèvent les animaux.


«C'est une façon qu'ils ont trouvée pour échapper aux autorités. Ils se cachent en agissant de leur résidence», lance Pierre Barnoti, directeur général de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal.


Même s'ils affirment n'avoir eu qu'une seule portée de chiens, ces producteurs aménagent en fait des chenils dans le sous-sol de leur maison ou dans une grange, à l'abri des regards.


«On en voit tellement de ces choses-là. Il n'y a plus grand-chose qui nous étonne», lance, déconcertée, Diane Plante, présidente de l'Association professionnelle des éleveurs et des éducateurs canins du Québec.


Pour arriver à écouler leur «marchandise» sans se faire démasquer, ces producteurs publient différentes petites annonces, parfois plusieurs dans la même édition d'un journal.


«On les remarque parce que le même numéro de téléphone revient dans plusieurs annonces», explique Benoît Bouchard, éleveur et responsable du Regroupement des éleveurs de chiens champions du Québec.


Loi pas assez sévère


Nourriture de très mauvaise qualité, cages minuscules, environnement insalubre: la qualité de vie des chiots passe loin après le profit pour ces producteurs.


«Ils ont huit chiens dans une portée, il y en a deux qui meurent de froid, mais ils s'en foutent. Le but, c'est de mettre de l'argent dans leurs poches», s'indigne M. Bouchard.


La SPCA et les éleveurs interviewés par le Journal hier affirment que la loi québécoise n'est pas suffisamment sévère pour empêcher des cas comme le «chenil de l'horreur».


Une nouvelle loi sur la protection sanitaire des animaux a été adoptée par Québec, mais elle n'établit pas clairement les normes et les standards dans l'élevage d'animaux.


«On dit qu'il faut donner un habitat convenable et salubre. Ce n'est pas spécifique. Ça laisse place à beaucoup d'interprétations», déplore Pierre Barnoti de la SPCA.


5 trucs pour éviter de se faire avoir


1. Demandez à visiter l'élevage de chiens et vérifiez l'état de propreté des lieux ainsi que l'espace donné aux animaux.

2. Exigez des papiers d'enregistrement et de propriété pour l'animal que vous achetez.

3. Méfiez-vous si un producteur vous demande moins de 500 $ pour un chien de race.

4. Vérifiez l'état de santé des animaux. Un chien avec un gros ventre ou squelettique n'a probablement pas été élevé dans de bonnes conditions.

5. Faites affaire avec des producteurs reconnus par des associations crédibles, comme l'Association professionnelle des éleveurs et des éducateurs canins du Québec.

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