pacemaker91 0 Posté(e) le 15 décembre 2007 LA-MEN-TABLE!!-----Message d'origine-----De la part de InformationEnvoyé : jeudi 13 décembre 2007 23:35Objet : [vg] "L'avenir des races de trait passe par la boucherie" http://www.juragricole.com/news/fullstory.php/aid/8238/L'avenir_des_races_de_trait_passe_par_la_boucherie.html _____________________________________________________________________________________________________________L'avenir des races de trait passe par la boucherie Filière hippophagiqueAlexandre Coronel Jura agricole et ruralPublié le: 12 décembre 2007Page 14 La filière viande chevaline de Franche-Comté travaille à l'étalementdes ventes en vif sur l'annéeLes races de cheval de trait françaises, qui ont accompagné la révolution industrielle et la mécanisation de l'agriculture, sont pour certainesmenacées de disparition. Paradoxalement, c'est l'hippophagie (consommationde viande de cheval), qui leur permet de se maintenir. Le 14 novembre dernier, l'association « Cheval » de l'ENESAD organisait àDijon une conférence sur la filière hippophagique. Timothée Masson,d'Interbev équins, a fait à cette occasion une présentation générale de la filière viande chevaline en France. Il a commencé par resituer cetteconsommation dans son contexte culturel et sociologique. En effet sil'hippophagie remonte à l'âge de pierre, comme en témoignent fresques rupestres et sites archéologiques de chasse des chevaux, l'interdictionpapale énoncée par Grégoire III en 732 (pour lutter contre des pratiquespaïennes) a contribué à faire fortement reculer cette pratique dans le monde occidental. Ce n'est qu'au XIXe que l'hippophagie a été légalisée en France,arguments scientifiques et sociaux à l'appui.Aujourd'hui pour des motifs émotionnels, de nombreux consommateurs refusent de manger la viande du cheval, en vertu de son statut d'animal de compagnie.Des associations voudraient même interdire l'abattage pour la consommationhumaine. Timothée Masson s'est donc attaché à mettre en évidence les liens entre représentation de la place de l'homme dans la nature et positionnementface à la viande. Dans la situation de « maître », qui la nature, le meurtrealimentaire est assumé. En revanche dans la posture de « frère », méfiant vis-à-vis de l'action de l'homme sur la nature, le meurtre alimentaire estnié.Meurtre alimentaire assumé ou nié« La viande chevaline est boudée par le Frère, à la fois pour ce qu'ellereprésente, mais aussi par rapport au lieu de vente : les jeunes et lesclasses moyennes, qui constituent l'essentiel de cette catégorie, n'ont pasd'attachement aux spécialistes (bouchers), voire un rejet de ce mode de distribution. » Au cours des 15 dernières années, les ventes ont reculé de26%, les bouchers chevalins se sont raréfiés. En 2006, 18% des foyersconsommaient de la viande chevaline. « Ces consommateurs habituels recherchent une viande tendre, au goût prononcé, de couleur rouge foncé. »Or paradoxalement, la production nationale est bien inférieure à laconsommation pour ce type de viande, issue de chevaux légers de réforme. Ce sont les importations qui permettent de compléter. Côté chevaux de trait,les produits maigres sont généralement exportés vers l'Italie pour y êtreengraissés.Depuis quelques années, la viande de cheval a fait son entrée dans les grandes surfaces. « Aujourd'hui environ 10% des GMS en proposent, mais avecune forte segmentation régionale. Le potentiel est important, mais nécessitede passer par les acteurs intermédiaires que sont les grossistes, capables de fournir toutes les viandes, avec la logistique appropriée. »L'interprofession voudrait développer les ventes via ce mode dedistribution, à travers des campagnes de communication en point de vente (1 200 boucheries artisanales et 1 400 GMS). Tout en conservant les habitués,l'idée est aussi d'attirer de nouveaux consommateurs, avec des dégustations.Viande de poulain comtoisAstrid Labory, chargée de la filière cheval comtois à la chambre régionale d'agriculture a justement présenté l'exemple franc-comtois. Première race detrait française en effectif, le comtois est élevé dans des petites unités.Les pouliches et les meilleurs mâles sont conservés pour l'élevage, tandis que les autres animaux sont soit exportés en vif vers l'Italie, soit vendusà des boucheries. Parmi les réalisations de la filière, on compte lacréation de la marque « viande de poulain comtois », assortie d'actions de promotion en grandes surfaces. Franche-Comté animaux, première coopérativeéquine de France, dispose d'un centre d'allotement équin et réalise desachats sur 34 départements. « En 2006, 3 490 équidés ont été commercialisés. » Pour l'avenir, la finition des animaux pour l'export vers l'Italie sousforme de carcasses est à l'étude : cette action permettrait à terme desécuriser l'accès au marché italien (en cas de crise sanitaire et d'obstacles aux mouvements d'animaux vivants), et de capter une part deplus-value supplémentaire par rapport à des animaux maigres. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites