pacemaker91 0 Posté(e) le 28 janvier 2008 PARIS, 27 jan 2008 (AFP) - Des chercheurs de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), dont les travaux sur les souris ont été publiés dimanche dans la revue Nature Medicine, ont établi par quel mécanisme nourrir un nouveau-né au sein pouvait le protéger de l'asthme. L'asthme, maladie respiratoire chronique en augmentation constante ces dernières décennies et qui touche majoritairement les enfants, est "la conséquence d'une réponse immunitaire inappropriée contre des substances présentes dans l'air appelées allergènes", rappellent les chercheurs de l'unité "Maladies infectieuses, auto-immunes et allergiques" de l'Inserm.De nombreuses études suggéraient un rôle protecteur de l'allaitement sur le développement des maladies allergiques, mais les mécanismes de cette protection n'étaient à ce jour pas encore élucidés, selon les chercheurs.Ils ont donc exposé des souris --mais pas leurs petits-- à des allergènes diffusés dans l'air, qui sont passés en quelques heures dans le lait des mères."Nous avons observé qu'une fois devenus adultes, les souriceaux allaités par des mères exposées à des allergènes étaient résistants à l'induction d'asthme", explique Valérie Verhasselt, qui a mené cette étude au sein de l'Inserm. La réponse allergique diminuait de 60 à 80% par rapport aux souriceaux allaités par des mères non exposées.Les chercheurs ont expliqué cette situation par la présence conjointe dans le lait de l'allergène et d'une molécule immunosuppressive --naturellement abondante dans le lait maternel--, qui empêche l'activation du système immunitaire et "favorise le développement d'un état de tolérance".Selon Valérie Verhasselt, "cette étude pourrait permettre de définir de nouvelles stratégies de prévention en modifiant par exemple les pratiques d'allaitement et la qualité des laits artificiels". Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites