Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Ktema

L’exploiteur canin

Messages recommandés

La semaine dernière, je me suis introduit, contre mon gré, dans l’antre d’une fourrière lucrative – question d’acheter des médailles obligatoires pour mes chiennes.

Je suis d’avis que les médailles pour les chiens et les chats (surtout ces derniers) sont une commodité qui nous permet de supputer les animaux en cas de pertes ou d’abandon. La population féline et canine, au cour de leur pérégrination clandestine, se multiplient par millier, année après année, et cette surpopulation occasionnée par l’irresponsabilité d’un tous et d’un chacun est la source d’une multitude de problèmes contre lesquels les défenseurs des animaux militent (par exemple les cabinets à euthanasie). Cette immatriculation animalière, qui en dérange plus d’un, est correcte selon mon point de vu – à condition, bien sûr, que ce contrôle animalier se fasse selon les règles de l’art… ce qui, indubitablement, n’est pas le cas…ni patent!

L’Inspecteur Canin est la compagnie qui s’occupe de la gestion animalière dans ma municipalité. C’est une fourrière lucrative qui, il n’y a pas si longtemps (en 2008), avait été éclaboussée par un reportage de J.E., sur les ondes de TVA. Dans ce reportage, on apprenait que les employés de la fourrière entreposaient les cadavres d’animaux dans des cages et des sacs à ordures dans l’arrière-cour.

D’autre part, on dénonçait que les animaux gazés, à St-Lin-Laurentides, l’étaient de façon éhontée et acrimonieuse. C’est-à-dire que, pour thésauriser sur le gaz et sur le temps, les employés, littéralement, « boostaient » à pleine capacité la chambre d’animaux pour ensuite les cadavérer interminablement dans la géhenne de l’asphyxie. De plus, on apprenait que les installations de la chambre à gaz (dixit «cabinet à euthanasie») étaient vétustes et sans détecteur à monoxyde de carbone ; de l’avis de la CSST, la chambre pouvait aussi représenter un danger pour les employés qui la manoeuvraient.

Un esclandre de réactions fit suite à ces révélations. Ironie du sort, l’Inspecteur fut inspecté par plusieurs instances. Des manifestants s’étaient amalgamés par centaines devant les locaux saint-linois. La direction de l’Inspecteur Canin émie un hourvari d’injonctions contre ses détracteurs et ses employés délictuels ; avec une inspection réussie d’Anima Québec, elle redora son blason et fit de ce litige un « cas isolé », dores et déjà réglé.

M’y rendre pour mes pitous, cela me dérangeait, certes. Je me suis dit « J’entre et je sors! » point final! Pas de questions, ni de commentaires. Dès que le bout de mon pied franchit le seuil de la porte, ma langue se délia et ma verbe de se dégainer aussitôt! Fatalement, la curiosité et la suspicion légitime prirent le dessus sur l’attitude pondéré que j’aurais souhaité.

Le mandat d’une fourrière est de contrôler et de limiter la circulation errante d’animaux. L’achat compulsif d’animaux, que ce soit dans les animaleries ou dans les marchés aux puces, la non-stérilisation de l’animal et les abandons sont, ils le reconnaissent, la pointe du iceberg qui désagrège la cité d’une surpopulation animale. Les citoyens sont donc les premiers responsables de cette calamité, ils ne se gênent pas de le dire et ils ont parfaitement raison. Là où ça me fait grincer des dents, c’est de voir que la compagnie nantit sa clientèle d’un chat (non-stérilisé) à l’achat d’une moulée. Si ce n’était que de cela, on pourrait inférer que l’Inspecteur Canin a mûrit ce stratagème pour éluder le nombre effarant de chats en santé qui s’y retrouvent – dans le but noble de les soustraire du cabinet de la mort. Conjecturer cet énoncé, c’est de se laisser entourlouper par une combine bien plus sournoise. Les chats, comme les rats, sont des chauds lapins! La gestation d’une chatte est aussi courte que sept semaines, elle aura une portée de quatre à huit chatons et il ne lui faudra qu’un petit deux semaines, après avoir mis bas, pour être fécondable à nouveau ; faites vos calcules, l’exubérance de cette propagation appert, à brûle-pourpoint, incoercible! Ma foi, je doute qu’une fourrière ignorerait cette réalité et alimenter cette surpopulation, d’emblée, n’est-ce pas se déroger de son mandat?

Cet adage, malencontreusement, ne se limite point à la gente féline. L’Inspecteur Canin fait aussi affaire avec un chenil pour maquignonner des chiens, des bostons terriers et des braques de Weissmar. Ingénument, je présumais que les chiens errants se retrouvent plus rares que les chats de gouttières. Le préposé, sur-le-champ, me désambiguïsa :

«Ooooooh que non!» m’eut-il excipé. «Ici, dans la région, on en ramasse des tonnes et des tonnes! En plus, les chiens sont plus faciles à poigner [que les chats] … alors…

-…Alors, défalquais-je, pourquoi vendre des chiens provenant d’un chenil s’il y en a autant en circulation?

- On a un roulement d’enfer! Les chiens sont très en demandes. On ne les garde jamais très longtemps.»

Et moi d’imaginer cette Roue Infernale tel le rouage d’une machination mercantile : chiens abandonnés => sélections : une part pour l’adoption, une part pour l’accouplement dans les chenils et les restes « flushés » dans le cabinet à euthanasie => ventes de chiens et de médailles…Tching-tching-wouf-wouf!!!

Un train-train qui roule dans un Eldorado de richesse canine… Tchou-tchou-wouf-wouf! Damne!

Cette pratique, toutefois, n’est en rien illégale. Autrement dit l’Inspecteur Canin est parfaitement dans son droit. Tout animal récupéré, après trois jours, la fourrière peut en faire ce qu’elle veut. À partir de ce moment, l’animal lui appartient. Qu’elle ait un contrat avec un chenil (malgré le paradoxe), qu’elle ait un contrat avec une firme qui s’adonne à l’expérimentation animale (ce qui n’est pas le cas de l’Inspecteur Canin, mais d’autres fourrières le font…), le fait qu’une compagnie privée bidouille pour mousser les profits ne va à l’encontre de la vocation commerciale de ce genre d’entreprise. Un animal de compagnie, aux yeux de l’État, ce n’est, ni plus, ni moins, qu’une marchandise. En faire le trafique, on appelle ça : marchander. La loi P-42, implicitement, tâche, certes, contre la maltraitance de ces animaux, mais si l’on tranche contre ceux qui maltraitent les animaux qu’en est-il de la traite de ces derniers? Alors que de nombreux spécialistes supputent la problématique de la surpopulation des animaux errants, alors que l’on toise à juste raison les irresponsables « propriétaires » qui achètent et abandonnent leurs animaux, qu’en est-il de la traite des animaux?


http://www.leschiensbleus.com/blog/2011/06/lexploiteur-canin/

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites


S cusez, mais c est trop drole d imaginer cette personne en train de rédiger sa longue "diatribe" tout en feuillettant son gros dictionnaire, afin de placer ses beaux mots non-usuels!
Pis incapable de les utiliser correctement, ses mots choisis, ou inventés, en plus! Ça mange quoi en hiver, ça, un hourvari ?

Ça doit etre quelqu un qui travaille au Ministère de l inéducation!

Désinformation incluse:
"La direction de l’Inspecteur Canin émie un hourvari d’injonctions contre ses détracteurs et ses employés délictuels ;" , qu elle dit!


Euhhhh...., s parce que..., la seule et unique injonction émise par la Mort-hein fut celle contre laquelle se bat toujours LOUISE AUGER .

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Zouzoune a écrit:


S cusez, mais c est trop drole d imaginer cette personne en train de rédiger sa longue "diatribe" tout en feuillettant son gros dictionnaire, afin de placer ses beaux mots non-usuels!
Pis incapable de les utiliser correctement, ses mots choisis, ou inventés, en plus! Ça mange quoi en hiver, ça, un hourvari ?




***
http://lemotdujour.over-blog.com/article-5327.html
hourvari

Le mot du jour est hourvari.
n.m.
Etymologie : probablement croisement entre hou, hari, cris pour exciter les chiens et charivari.

1 / vénerie (chasse) : cri des chasseurs, sonnerie de trompe pour ramener des chiens tombés en défaut ;
ruse d'une bête traquée qui revient à son point de départ pour mettre les chiens en défaut.

Rabbit a trouvé une définition plus précise dans un dictionnaire de vénerie : terme dont se sert le valet de limier lorsque son limier se rabat sur une voie et qu'il veut lui en faire prendre le contre-pied.

2 / Par extension et littéraire : grand tumulte.

http://fr.wiktionary.org/wiki/hourvari
hourvari /huʁ.va.ʁi/ masculin
(Chasse) Ruse d’une bête traquée qui met les chiens en défaut en revenant à l’endroit d’où elle est partie.
(Figuré) Contretemps inattendu.
Cri des chasseurs pour faire revenir les chiens sur leurs premières voies, quand ils sont tombés en défaut.
(Familier) Grand bruit, grand tumulte.
Un instant après, nous entendons un hourvari et le bon Arménien revient, l'œil poché. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde. Le problème de la natalité -1931)
***



Ça doit etre quelqu un qui travaille au Ministère de l inéducation!

Désinformation incluse:
"La direction de l’Inspecteur Canin émie un hourvari d’injonctions contre ses détracteurs et ses employés délictuels ;" , qu elle dit!


Euhhhh...., s parce que..., la seule et unique injonction émise par la Mort-hein fut celle contre laquelle se bat toujours LOUISE AUGER .

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...