OutlawFlow1 0 Posté(e) le 11 juin 2008 Gaillac. Jugés après avoir tué un cerf réfugié dans le salon DDM Extraits : En première ligne de responsabilité après l'incident du 3 novembre dernier au cours duquel un cerf poursuivi par des chiens avait dévasté une habitation dans le hameau des Abriols, en lisière de la forêt de Grésigne.J. L., le piqueur, meneur de chasse à la Grésigne comparaissait en compagnie d'un suiveur, celui qui a tué le cerf dans un coin de cuisine de la maison des Abriols.Le jugement du garde de l'Office des Forêts est sévère : manquement aux obligations légales dont celle de maîtriser la meute.Si elle a demandé la relaxe pour le suiveur, Mme Parisot a requis à l'encontre du piqueur, 1 200 € d'amende et un retrait de permis de chasser d'un an pour « chasse sur le territoire d'autrui » et 1 000 € pour « dégradations involontaires ». Sur le même thèmeLarroque. Cinq chasseurs en garde à vue et laissés en liberté.Larroque. Un seul chasseur sera poursuivi en justiceSuivez le brame du cerfBrame du soir24 heures dans la région OAS_AD('Position1');Le meneur de la chasse à courre de l'équipage de la Grésigne est décidément seul. En première ligne de responsabilité après l'incident du 3 novembre dernier au cours duquel un cerf poursuivi par des chiens avait dévasté une habitation dans le hameau des Abriols, en lisière de la forêt de Grésigne. Et hier matin devant le tribunal d'instance de Gaillac, ce piqueur a dû se sentir encore seul car c'est essentiellement contre lui que des peines d'amendes ont été requises. J. L., le piqueur, meneur de chasse à la Grésigne comparaissait en compagnie d'un suiveur, celui qui a tué le cerf dans un coin de cuisine de la maison des Abriols. Dans la salle, une quarantaine de personnes, des chasseurs mais aussi des riverains de la forêt de Grésigne autour du couple qui a reçu la « fracassante » visite du cerf. « ça a duré plus d'une heure. Nous étions terrorisés », a simplement dit M. R. chez qui le cerf s'était introduit après avoir défoncé une baie vitrée. Sur la sellette : J. L., le meneur de meute qui s'excuse auprès des victimes mais décrit la chasse, avec autant de sincérité que d'embarras. En ce jour de la Saint-Hubert, le brouillard couvre le massif de la Grésigne, le piqueur et la meute perdent le cerf. « La consigne était de na pas traverser les Abriols. Je me suis retrouvé seul sur le chemin de la famille R… avec une vingtaine de chiens. J'ai vu le cerf arriver sur moi. » J. L. explique ensuite comment, descendu de cheval, il a tenté de tuer l'animal avec une lance. « J'ai eu peur de me mettre en danger. Je ne l'ai pas fait. » La présidente : « Pourquoi n'avoir pas interrompu la chasse ? ». Réponse du piqueur : « J'étais seul. Je n'étais pas capable de le faire ». Il est tout aussi incapable d'expliquer les « taïaut » criés dans son dos, un coup de corne de chasse. Et il restera tétanisé au bord de la maison des R… Le jugement du garde de l'Office des Forêts est sévère : manquement aux obligations légales dont celle de maîtriser la meute. Sylvie Parisot, procureur de la République, hausse le ton en s'adressant à J. L. : « Vous donnez l'impression que vous subissez. Vous êtes passif, inerte. Et maintenant, vous donnez l'impression de ne pas avoir analysé ce que vous avez fait. Votre comportement est choquant. Il y a le bon droit que vous défendez et le bon sens ». renvoi en correctionnelle ? Si elle a demandé la relaxe pour le suiveur, Mme Parisot a requis à l'encontre du piqueur, 1 200 € d'amende et un retrait de permis de chasser d'un an pour « chasse sur le territoire d'autrui » et 1 000 € pour « dégradations involontaires ». Au nom des époux R…, Me Bernard Viguié a soulevé plusieurs exceptions de procédure. Il a soulevé l'incompétence du tribunal d'instance, estimant que plusieurs délits sont constitués : mise en danger de la vie d'autrui, dégradation de bien, omission de porter secours. En mai, il a déposé plainte auprès du procureur d'Albi pour que l'instruction soit poursuivie : « Je ne suis pas sûr que les deux personnes poursuivies, ici, soient les bonnes ». Me Lagier, du barreau de Lyon, a demandé la relaxe de J. L. après avoir argumenté que le piqueur a tenté de tuer l'animal et qu'il n'y a pas eu acte de chasse chez les R… lorsque le cerf était aux abois. Jugement en délibéré au 4 juillet. Publié le 06 juin 2008 à 09h06 | Auteur : Henri Beulay Q< Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites