pacemaker91 0 Posté(e) le 27 juin 2008 Par Pierre-Marie GIRAUD AFP - Jeudi 26 juin, 18h47 PARIS (AFP) - Les trois millions de sangliers, cerfs et autres chevreuils qui prolifèrent dans les forêts, et jusqu'aux abords des villes, provoquent chaque année des milliers d'accidents de la circulation, le nombre des dossiers d'indemnisation devant atteindre 25.000 en 2008.Alain Bourdelat, directeur général du Fonds de Garantie, est intervenu jeudi lors des 15èmes rencontres parlementaires sur la sécurité routière organisées à Paris sur un sujet, pour le moment peu connu : "la divagation des animaux sauvages et la gestion des risques de collision".Créé en 1951 et financé par une contribution des assureurs et des assurés, le Fonds de Garantie automobile, indemnise au titre de la solidarité nationale, les victimes d'accidents de la circulation provoqués par des personnes non assurées ou non identifiées et depuis 2003, par les animaux sauvages."Considérés comme +Res nullius+ ("chose de personne", désignant en droit civil une chose sans propriétaire), les animaux sauvages posent en effet un problème de responsabilité, puisqu'ils ne sont pas assurés", explique M. BourdelatDepuis le 11 juin 2007, ce fonds indemnise au premier euro les dégâts matériels provoqués par des animaux sauvages au lieu de le faire à partir de 300 euros comme auparavant. 6.000 dossiers ont été déposés en 2007."Du coup, dit M. Bourdelat, nous nous attendons à recevoir 25.000 demandes d'indemnisation en 2008, dont 9 millions avant le 30 juin", qualifiant de "phénomène récent" ce type d'accidents.Pour tenter de faire diminuer ces collisions, il prône une amélioration de la signalisation prévenant les conducteurs de la présence de ces animaux, et le contrôle de leur démographie.Entre le 1er janvier 2003 et le 21 mai 2008, le Fonds de Garantie a enregistré 21.760 dossiers de collisions, dont 9.228 avec des sangliers, soit 46 %. La Gironde (forêt des Landes) est le premier département accidentogène avec 814 collisions (dont 362 avec des chevreuils), devant la Seine-et-Marne (684, dont 429 chevreuils), la Moselle (579, dont 243 sangliers) et le Bas-Rhin (550, dont 224 sangliers).Des sangliers, chassés de leur habitat naturel par la surpopulation, gagnent même les villes. Début février, un sanglier a été abattu dans les rues de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) et un mois plus tard, cinq sangliers étaient tués dans un quartier du nord de Metz.Cette prolifération de la faune sauvage est suivie de très près par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). La population des sangliers est ainsi estimée à un million, contre 250.000 en 1998. Celle des chevreuils à 1,8 million, le nombre de ces ruminants ayant été multiplié par sept en 25 ans. Enfin, les cerfs et les biches sont passés de 40.000 en 1985 à 170.000 en 2008.A l'ONCFS, on explique notamment cette prolifération par les conditions climatiques plus douces depuis quelques années au printemps, qui ont fait baisser la mortalité juvénile et par la tempête de 1999 qui a couché des pans entiers de forêts qui ont servi de "réserves" au gibier.Les sangliers ont proliféré grâce à leur formidable taux de reproduction, l'augmentation des surfaces de culture du maïs et leur capacité d'adaptation, puisqu'ils n'hésitent pas à se rapprocher des villes pour fuir les chasseurs Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites