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Langoustines

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Par Déborah CLAUDE AFP - Mardi 24 juin, 13h01

LORIENT (AFP) - En plein bras de fer sur les aides et les quotas entre Bruxelles et les thoniers senneurs de Méditerranée, les pêcheurs de langoustines vantent leurs méthodes de pêche "durable" et "responsable" qui leur permettent de préserver à la fois leurs ressources et leurs revenus.

"Non, la pêcherie de langoustine du golfe de Gascogne ne vide pas les mers!", peut-on lire en tête d'un communiqué récemment adressé à la presse par une agence de publicité pour le compte de ces pêcheurs, un fait rare dans un milieu qui communique difficilement sur ses techniques.
Depuis cinq ans déjà, les pêcheurs de langoustines de la façade atlantique et les scientifiques mènent une réflexion ayant abouti à des changements très concrets des pratiques, comme la mise en place de nouvelles grilles pour laisser échapper les juvéniles et une taille de capture passée de 7 cm, norme européenne, à 9 cm en France.
"Il s'agit d'une démarche originale car nous avons opté pour une expérience grandeur nature à bord des bateaux et pilotée par les professionnels", témoigne Thierry Guigue, scientifique responsable du programme depuis 2003.
A l'origine de la réflexion, une injonction de la Commission de modifier la taille du maillage pour préserver les stocks de merlus, capturés en même temps que les langoustines, risquait de coûter très cher aux pêcheurs.
Sous l'impulsion d'Ifremer, ceux-ci proposent alors à Bruxelles de trouver d'autres solutions. "Le grand point fort de cette aventure, c'est que nous n'avons pas subi un règlement, mais que nous avons proposé une alternative", explique avec fierté Thierry Evain, patron-pêcheur du Croisic (Loire-Atlantique) qui a fait partie des 60 bateaux tests.
Expérimentées par un quart des langoustiniers français, ces nouvelles pratiques ont été homologuées par Bruxelles dès 2006, comme les panneaux à mailles carrées pour préserver les merlus.
L'idée maîtresse était d'améliorer la "sélectivité", c'est à dire de laisser échapper les petits merlus, espèce menacée, ou le chinchard, ainsi que les langoustines les plus jeunes.
"Trier sur le fond, plutôt que sur le pont", car le taux de survie d'un poisson pêché au chalut puis remis à l'eau est très faible, résume M. Evain.
Selon M. Guigue, les pêcheurs capturent depuis environ 25% de merlus et entre 25% et 35% de langoustines juvéniles en moins.
Les quotas de langoustines (4.300 tonnes en 2008) augmentent depuis deux ans même si, tient à préciser M. Guigue, il faut rester "prudent" sur le rapport entre les quotas, "une notion sacralisée", et ces mesures de gestion.
Pour M. Evain, tous ces efforts ont permis "d'obtenir des résultats" et "de changer les comportements". Et les pêcheurs se sont "rendus comptes qu'en pêchant moins, on pouvait gagner autant".
"Les entreprises ne sont pas folles: elles ont envie de continuer à exister!", confirme Isabelle Letellier, de l'organisation interprofessionnelle Normapêche basée à Lorient, premier port de pêche pour la langoustine devant Concarneau (Finistère) et Le Croisic (Loire-Atlantique).
"La pêcherie est sur la ligne de départ pour l'écolabel", précise-t-elle, en faisant référence au projet de loi en cours destiné à certifier les espèces de poisson pêchées d'une façon "durable et responsable".

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