pacemaker91 0 Posté(e) le 30 juin 2008 Le pays de la corrida prêt à donner des droits aux singesESPAGNE | 00h02 Polémique après le vote aux Cortes d'une résolution qui réjouit les activistes de la libération animale. EPA | Gorilles. Le projet dit que les gorilles, chimpanzés et autres orang-outans font partie avec les hommes «de la communauté des égaux» et bénéficient, à ce titre, de droits fondamentaux. OLIVIER BOT | 30 Juin 2008 | 00h02Les «droits humains de l'animal» vont faire leurs premiers pas en Europe. Mais dans un pays où on ne les attendaient pas: en Espagne, terre de la corrida. La commission environnement des Cortes, le parlement espagnol, a voté mercredi dernier une résolution demandant au gouvernement d'adhérer dans les quatre mois au «projet grands singes» qui vise à accorder des droits fondamentaux à nos cousins de la famille des hominidés, afin de mieux les protéger. Dès lors, le gouvernement aura un an pour traduire dans la loi espagnole les principes de ce texte. Que dit ce projet? Que les gorilles, chimpanzés et autres orang-outans font partie avec les hommes «de la communauté des égaux» et bénéficient, à ce titre, de droits fondamentaux: le droit de vivre, la protection de la liberté individuelle et la prohibition de la torture. Conséquences: un durcissement des peines pour mauvais traitement à animaux, des restrictions aux expérimentations sur les singes, à leur exhibition dans des films ou à leur détention dans des cirques. Déjà, les activistes de la cause animale en Espagne se sont saisis du débat pour dénoncer les «conditions inhumaines dans lesquelles vivent 70% des 320 singes détenus par des zoos espagnols». Une première brèchePrincipal initiateur du projet «grands singes» en 1993, le philosophe australien Peter -Singer est le chantre du combat contre le spécisme (la discrimination faite entre l'espèce humaine et les autres espèces). L'auteur de La libération animale qui était l'invité de l'Université de Berne, le 20 mai dernier, appelle à une nouvelle émancipation historique, après celle des esclaves et des femmes. Pour lui, ce projet «grand singe» est «une première brèche dans la barrière entre les espèces» qui doit conduire à la libération animale. Et il est naturel que, dans cette lutte, on commence par les singes. Ils partagent en effet avec l'homme l'essentiel de leur patrimoine génétique et l'institut Max-Planck de Leipzig démontrait récemment qu'ils savaient planifier l'avenir, faculté jusqu'ici considérée comme spécifique à l'homme. Dire, comme Peter Singer, que les chimpanzés et les hommes sont égaux en droit a des conséquences que la société espagnole mesure bien, à voir la polémique qui enflait en fin de semaine dernière. Le Parti socialiste espagnol, à l'origine de la résolution, n'y voit qu'un simple texte de protection d'espèces menacées. Le Parti populaire estime par contre que le «projet grands singes» va trop loin en matière de droit. L'église catholique s'insurge déjà de cette reconnaissance d'un état de conscience des animaux alors qu'on la refuse à l'embryon. Et les aficionados, les amateurs de corridas, devinent qu'après les singes, on parlera des taureaux de combat. Autant dire que c'est de début de la fin des piques et de la mise à mort aux arènes de Madrid. .AOLWebSuite .AOLPicturesFullSizeLink { height: 1px; width: 1px; overflow: hidden; } .AOLWebSuite a {color:blue; text-decoration: underline; cursor: pointer} Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites