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pacemaker91

Pour une fermeture définitive de la chasse

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www.ecologie-radicale.org

Gérard CONDORCET le dimanche 7 septembre 2008

TEL 06 76 99 84 65



Pour une fermeture définitive de la chasse.



Dans le langage des journalistes, cela s'appelle un Marronnier qui fleurissant tous les ans, à la même époque suscite des articles en général identiques d'une année sur l'autre.

L'ouverture de la chasse dont Marguerite YOURCENAR disait qu'elle attristait ses automnes, est présumée intervenir à la mi-septembre dans le Sud de la France et début octobre dans le Nord.

En fait, la chasse ferme mal et avant ces dates ont été ouvertes la chasse des oiseaux d'eau, en août, celle des sangliers, dès la mi-août dans nombre de départements.

Que lirez-vous sempiternellement dans votre journal :

« Pour les chasseurs, la saison s'annonce excellente pour les grands animaux. Les chevreuils et cerfs seront encore plus abondants que l'an passé et les sangliers générateurs de dégâts aux cultures doivent impérativement être régulés.

Pour le petit « gibier », la situation est contrastée selon les cantons et les espèces mais globalement le lièvre demeure bien présent et faisans et perdrix s'offriront aux chasseurs perspicaces et patients.

Quant au nombre des chasseurs, la diminution se ralentit grâce aux efforts de formations des jeunes et grâce au parrainage par des aînés ; »

Et tous les ans, ce sont les mêmes mensonges, les mêmes sottises fades que reprend une presse inconsistante car en cette affaire le scandale ne réside nullement dans les opérations de pure communication des dirigeants de la chasse, mais dans l'absence de tout esprit critique du journaliste qui paresseusement copie le communiqué cynégétique.

En fait, il n'y a plus guère de faune sauvage à l'exclusion de ce que les chasseurs appellent les « nuisibles » et qui tendent, pour nombre d'entre eux, à disparaître, tels que le putois ou la belette.

Ce qu'ils osent qualifier de « gibiers » et qui sont pour nous des êtres sensibles, sont totalement artificialisés.

Des millions de faisans, de perdrix, de lièvres, de canards sont relâchés chaque année pour alimenter le stand de tir et sans ces animaux d'élevage, le porteur de fusil n'aurait plus rien à mettre au bout de son canon.

Les sangliers ont été croisés depuis plusieurs décennies avec des porcs domestiques pour en améliorer la fécondité et les grands prédateurs ont été expulsés de nos landes et forêts.

Comment parler de l'ouverture de la chasse, mort loisir, sans même aborder les incidences écologiques et éthiques de cette pratique anachronique ?

A l'heure où les lois des divers pays, les constitutions de plusieurs Etats européens et le traité de LISBONNE reconnaissent à l'animal le statut d'être sensible ne devant pas être soumis aux mauvais traitements, il apparaît malhonnête d'écrire sur la chasse en éludant sa radicale contestation.

Dans un monde submergé par l'espèce humaine, c'est-à-dire sa démographie, ses infrastructures, son emprise généralisée et absolue, il convient d'affirmer que la guerre faite à la Nature n'est vraiment plus de saison.

L'homme a fait déjà disparaître tant d'espèces !

L'homme ?

Non, le chasseur.

Ecologiquement, ce loisir n'a plus sa place en Europe et il se trouve nombre d'anciens chasseurs pour le déplorer et en tirer les conséquences. Ils vous diront : « Cette année, je ne valide plus le permis car je n'aime pas tirer sur de la volaille et la chasse n'est plus ce qu'elle fut et qui me convenait ».

Peut-être devrions-nous féliciter ce repenti qui de guerre lasse occupera plus intelligemment ses dimanches.

Pourtant, la raison qu'il nous donne n'est point la bonne.

Quand bien même, il y aurait encore une vraie faune sauvage, des faisans et perdrix qui ne sortent pas des enclos de l'éleveur, voire des caisses de lâchers devant les tireurs, et des grands animaux qui ne sont pas du cheptel en milieu ouvert, la chasse demeurerait une activité condamnable d'un point de vue éthique.

Ce qui la réfute irrémédiablement est que nul ne doit jouir de la souffrance et de la mort d'un être sensible.

Tuer insulte la dignité humaine lorsque cet acte grave est commis sans aucune autre finalité que la distraction.

Nous ne demandons pas des dimanches sans chasse, des réductions de temps d'ouverture, l'édiction de peines correctionnelles à l'encontre des braconniers qui violent les propriétés privées, pas plus que nous demandons un allègement de l'esclavage, une modération dans l'application de la peine de mort, un adoucissement de la torture.

Nous attendons la fermeture définitive de la chasse loisir.

Bien sûr, quelques avancées sont toujours bienvenues et nous n'oublions jamais queles artichauts se mangent feuille à feuille.

Trois impératifs commandent l'abolition de la chasse :

--- Un impératif moral, car il n'est pas acceptable de tuer un être sensible, quel qu'il soit, pour se distraire ;

--- Un impératif écologique, car la Nature qui se meurt et l'homme qui la cancérise doivent tisser un lien de bienveillance, de protection, d'empathie, lien nié par l'aproche du fusil ;

---- Un impératif de dignité humaine, car la banalisation de la violence, l'école de tuer, le goût du sang abaisse l'homme et le préparent aux pires brutalités.

La France est la lanterne rouge de l'Europe de la condition animale avec sa chasse, ses corridas, son gavage, son élevage concentrationnaire, ses stupides traditions culinaires du foie gras et des cuisses de grenouilles et autres clichés débiles. Le prétendu « Grenelle de l'animal » n'a pas retenu la moindre attention de la presse formatée.

Il est vrai que ce GRENELLE, initié par des hommes bien peu de progrès, n'a été que ce qu'il devait être un pur échec.

Il aboutit à l'édiction de « bonnes pratiques » pour la torture tauromachique !

Une pure honte, une imposture grossière.

Bientôt les réactionnaires édicteront de « bonnes pratiques » pour la surveillance généralisée, le contrôle absolu des esprits, la maîtrise sociale radicale, pour un meilleur des mondes qui ressemblera à cet enfer qu'ils ont imaginé avant de le créer.

Car, partout sur la planète, des névrosés mènent le bal avec leur obscurantisme, leur appétit de fortune, leurs vices qu'aggravent désormais les moyens de leur nuisance définitive.



Gérard CONDORCET

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

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